Caput ? Kaputt !

Les correcteurs orthographiques-syntaxiques du Monde-sur-Toile ont laissé passer  celle-là :

« Les têtes de six policiers décapitées ont été trouvées dans des sacs plastique au Mexique, où on a comptabilisé une trentaine d’autres meurtres à la manière des cartels de la drogue depuis mardi soir… »

Ben non ! mais non, enfin ! des têtes décapitées… n’importe quoi ! ça me rappelle le couteau sans manche auquel il manque la lame… « décapitées = privées de leur tête » ; du latin CAPUT, la tête, et DE : privatif. Têtes décapitées : têtes sans tête, têtes étêtées, en quelque sorte. Où ont-ils la tête, au Monde ?

Eussent-ils, ces messieurs-dames de l’AFP – car c’est une dépêche de l’AFP que le Monde nous a reproduite là – écrit « les têtes de six policiers décapités… », nous aurions opiné du chef, approuvé l’accord, béni la construction. Car d’un policier décapité se peuvent distinguer deux entités : le corps décapité d’une part – le policier étêté, en d’autres termes, et d’autre part une tête tranchée, séparée, coupée, bref la tête dans son coin. Tête de policier ? avec sa casquette, à la rigueur…

Important, les racines latines, la cohérence, le sens, tout ça.

Au fait, le Mexique… sympa, non ?

Tibert