Quand ça sent la marée

(Au fait : un arrêt sur image pour Roger Piantoni, qui nous a quittés. Du temps où la télé avait des coins ronds, en noir et blanc et crachotante, du temps où les footeux portaient des shorts, pas des barboteuses, et qu’ils jouaient pour le plaisir et beaucoup moins de fric, c’était une star, Piantoni. Avec la paire Kopa-Fontaine : que du beau linge, et le stade de Reims en majesté. Sniff…)

Juste un ch’tit mot sur la « marée populaire » d’hier. Evidemment dix-mille manifestants de moins que pour la « Fête à Macron » avec soixante organisations qui rameutaient, ça inspire des remarques humoristiques, et on a gloussé dans les chaumières : marée basse, petit coefficient, etc. Tout ça pour ça ? aurait pu titrer un cinéaste connu. Bref : à relancer encore et encore la supposée vindicte populaire pour battre le pavé derrière des banderoles et des fumigènes, en invoquant la Bienheureuse Converguçe des Lentes et l’Aube du Grand Soir, ça use, ça finit par user. Que les révolutionnaires professionnels des chapelles trotskistes s’y soient joints ce coup-ci (couça) ne prouve que la rusticité d’un programme revendicatif qui peut se résumer en un mot : détruire !

Il a fait quatrième au concours de la Présidentielle, Méluche, et aucun maquillage, aucune incantation au Peuple n’y pourra rien changer : faudra qu’il se rende à la dure réalité, il a fait quatrième, derrière Fillon ! Et puis rouscailler, vitupérer, honnir, se montrer « contre » sans arrêt, c’est fatigant, ça ne produit rien que du négatif. Au diable les vieux politiciens aigris et racornis. La poubelle de l’histoire a encore de beaux jours devant elle.

Tibert