Suggestion de Papam mobile

Belote, le PDG de Peugeot-Citroën, Christian Streiff a été remercié hier : allez ouste, le conseil de famille de la boîte lui a signifié son préavis, après tout juste 2 ans de présence. La raison probable ? PSA perd des sous actuellement… comme beaucoup de fabricants de voitures ! Personnellement je trouve ça injuste, il se débrouillait plutôt moins mal que les autres, mais bon… ça fera un chômeur de plus, mais celui-là ne devrait pas rester trop longtemps inscrit au Pôle Emploi de son quartier.

Et rebelote, Rick Wagoner, le PDG de General Motors, se barre aussi, cette fois poussé dans le dos par l’administration états-unienne. Et là, rien à dire, c’est vrai que cette boutique qui s’obstine à produire des dinosaures laids et gloutons, qui balance aux orties Opel et Saab, 2 des marques du groupe qui produisent des voitures correctes, bref cette boutique était mal gérée. Bon vent donc M. Wagoner, on ne s’inquiète pas trop non plus pour vous, vous survivrez.

Dix de der ? je suggère le papam, bien évidemment. Voyez le Vatican, autre boîte mal gérée, qui bruit de couacs depuis que Benoît est aux manettes. J’attends donc avec espoir que le CAV se rebiffe : le CAV, le Conseil d’Administration du Vatican… vivement qu’il mette le papam à la retraite d’office (de saint office, tout de même). Trop de gaffes nuisent gravement à la chrétienté, votre Sainteté. Et votre dernière saillie sur la capote anglaise a fait déborder le vase.

SNCF, mais si c'est possible, suffit de raquer

34 centimes par minute, si pas InternetLe reflet sur la vitre protégeant le panneau ici photographié, sur le quai de la gare SNCF de Cap d’Ail, Alpes-Maritimes, montre qu’il fait beau, ce jour là. Casquette, ciel bleu, c’est le printemps sur la Riviera. On va au marché du vendredi à Vintimille.

Mais…. mais la gare est close, verrouillée, ce jour de vendredi de semaine ordinaire : pas le moindre employé. Pas de guichet, de guichetier. Débrouillez-vous avec l’automate distributeur de billets sur le quai : il ne prend que les pièces et les cartes bancaires, pas les billets… et si vous ne comprenez ni le français ni l’anglais, tant pis pour vous. Allez-y à pied.

Mais… ce panneau ici photographié vante, pour les salariés, la carte « abonnement salarié » pour aller au travail sans stress, par le TER : fort bien. Mais tant pis aussi pour celui qui n’a pas Internet : ce sera 34 centimes la minute au téléphone. Racket, donc, petit racket minable mais racket.

Mais… gag, le TER qui devait nous embarquer pour Vintimille est entré en trombe dans la gare, a freiné très tard, passé les quais, s’est arrêté en catastrophe 50 mètres trop loin – le chauffeur devait être distrait ? – et nous avons dû cavaler le long des voies pour aller chercher fissa fissa le dernier wagon. Merci la SNCF.

 

Colonial masochisme

Par un retournement ironique de l’histoire, là où, il fut quelques lustres, les colonisés se battaient pour leur liberté, leur autonomie, leur indépendance, bref pour que les puissants leur laissent vivre leur vie – ce qui semble aller de soi -, ces mêmes territoires sous protectorat se cramponnent maintenant à leurs tuteurs, ne veulent plus lâcher la rampe, ne se sentent pas le moins du monde colonisés, veulent ardemment rester sous l’aile protectrice.

Tenez, Mayotte, dans l’archipel des Comores : ils votent, savoir s’ils veulent devenir le 101 ème département français, ou rester entre eux, Comoriens des Comores, quoi. Et que croyez-vous qu’ils vont voter ? les sondages sont assez clairs… nous allons donc nous retrouver, nous Français, sans qu’on nous ait demandé notre avis, avec Mayotte en prime. Et quand je parle de « prime », je veux dire charge, fardeau, et au pluriel, charges. Quarante millions d’euros de charges en plus dès 2009, selon les officiels. Et un surcroît d’immigration clandestine plus que probable – et très majoritairement musulmane – puisque, si vous jetez un regard sur l’article dont je vous ai donné le lien ci-dessus, un tiers des 186.000 habitants seraient des clandestins des Comores voisines, Comores qui, d’ailleurs, revendiquent, et à juste titre, leur souveraineté sur cette île, qui se situe quand même un peu plus loin de nos rivages que Ré, Houat ou la Corse.

Bref : le colonialisme a largement fait son temps, nous en sommes revenus ; c’était, pire qu’un crime, une erreur (c’est une citation, je ne l’ai pas inventée, celle-là). Monsieur Bouteflika, en Algérie, nous somme d’ailleurs régulièrement de nous excuser, de nous confondre en repentance (*). Et nous irions, à contre-courant de l’histoire, persister dans nos errements colonialistes, priver les Comores de leur bien légitime, au mépris de l’identité profonde de ces peuples ?

Mayottaises, Mayottais, ne vous laissez pas berner par des discours d’un autre âge, vivez votre liberté au sein de votre communauté, refusez le colonialisme de la France, restez Comoriens ! et bon vent.

(*) 47 ans plus tard, les comptes devraient être soldés, non ?  Ce n’était pas déjà assez douloureux ? il faut en remettre une louche ? Je propose qu’on passe à autre chose.

Yvette et son body

Tiens, une expo ( pour les Parigots, forcément ! prenez le train, les autres, voir http://www.sncf.lunapark.con, le site feu d’artifice qui vous propose un week-end à Kuala-Lumpur en chambre double quand vous voulez acheter un billet aller-retour pour Chateaudun), qui vient de s’ouvrir : « Our body« . C’est une exposition en Rosbif, donc. C’est en Rosbif, parce que c’est beaucoup plus clair, « Our body », que « Notre corps »  : aucun mystère dans « Notre corps », tandis que « Our body », ça le fait. Et puis c’est une expo de viande, donc Rosbif, évidemment ! De viande humaine, chinoise, plastifiée. Beurk. Des Chinois volontaires, je vous rassure, pour être plastifiés. Ah bon, ça me rassure. Donc, si malgré tout vous avez encore envie d’aller voir ça, bon courage et bon appétit !

Autre chose, pour se changer les idées : au lieu d’aller s’agglutiner à Calais, coin venteux et inhospitalier, dans le vain espoir de passer la Manche planqué sous une bâche quelconque – les Britanniques sont donc si peu accueillants ? si mauvais chrétiens ? ils n’ont pas la Cimade, là-bas ? Télérama ? ils ne peuvent donc pas se serrer un peu ? – il y en a un qui a eu la bonne idée d’aller poser son baluchon à Bures-sur-Yvette.  Et on l’y a accueilli à bras ouverts, car il était extrêmement calé en géométrie : le théorème de Pythagore, tout ça…

Donc, si vous êtes bons en maths, arrêtez-vous donc à Bures sur Yvette, c’est sur la route de Calais : Yvette vous recevra avec le sourire.  Elle pourra même vous faire naturaliser Français en deux coups de cuillère à pot.

Ce soir on stigmatise

C’est le printemps, les oeufs de Pâques, en provenance de Chine, sont quasi prêts à bondir sur les étals des pâtissiers, Jésus de Nazareth ressort sa couronne d’épines et s’apprête à refaire le Golgotha par la face Nord comme tous les ans, pâle imitation de Mitterand à la Roche de Solutré – lui préférait la Pentecôte, il fait meilleur – et à se faire stigmatiser.

Et il est vrai que ça stigmatise dur, en ce moment. Il ne fait pas bon être patron de grosse boîte – voiture de fonction, stock-options, bonus divers et variés, jetons de présence (en cas d’absence, ils demandent un billet d’excuse)  quand ça foire de toutes parts, que l’EBITDA part en vrille et que l’unique solution pour ne pas couler consiste :

– premio à jeter par dessus bord tout ce qui est jetable, par exemple les salariés,

– deuxio à sortir sa sébille pour aller quémander des sous à l’Etat – à nous, quoi.

C’était simple et discret jusqu’à ces jours-ci : quand on n’avait plus de sous, on s’en refaisait un peu, suivant la recette énoncée plus haut, afin de toujours se ménager un gros petit bout de fromage à partager en deux, un bout pour les actionnaires, un bout pour les bonus des dirigeants.

Eh bien, ça ne marche plus ! ça rouspète dans les chaumières – ça ils s’ent foutent – mais aussi en haut lieu ! plus moyen d’être tranquillement mauvais gestionnaire et de tirer le jackpot quand même : on se fait dénoncer !! le civisme dénonciateur de patrons voyous sévit, Mme Parisot fronce les sourcils, jusqu’au Chef Sarko qui dit que c’est pas juste.

Tiens, ce matin, l’Hibernation y va de sa petite dénonciation du jour, nous désigne des garnements en train de mettre le doigt dans le pot de confiture : une filiale du Crédit Agricole. Encore des banquiers.

Grand concours doté de nombreux lots de consolation : trouver des patrons, mauvais de préférence, à stigmatiser. Avant qu’ils aient atterri avec leur parachute.

On touche le fonds, là

Si vous empruntez la très pénible nationale Cholet-Poitiers  (camions, camions, camions, bandes blanches continues à gogo « pour votre sécurité », micro-hameaux à traverser religieusement à 50 km/h, les yeux braqués en alternance sur l’éventuel gamin qui pourrait traverser en courant après son ballon, et sur l’aiguille du tachymètre, et j’en passe) – route nulle quant aux paysages traversés, bref moche de chez Moche – vous ne pouvez pas rater l’usine Heuliez, gros machin trapézoïdal près de Bressuire, à gauche en venant de Cholet. Eh bien, cette superbe entreprise bat de l’aile, n’a plus de sous. C’est dans tous les canards, je ne vous apprends rien. Et alors ?

Et alors, l’Hibernation nous conte que Ségo et Jean-Pierre, les ennemis du Poitou (ne vous méprenez pas, ils n’ont rien contre le Poitou, ils seraient plutôt pour, mais ils sont du Poitou, et ennemis), Raffarin et Royal, donc, tous différends mis en berne, volent au secours d’Heuliez.

Je cite le journaleux : « Au coeur du débat, il y a le fameux FSI, le Fond d’investissement stratégique, créé par Nicolas Sarkozy pour venir en aide aux entreprises en difficulté. Ségolène Royal, dans son intervention sur le site d’Heuliez, en a profité pour demander des éclaircissement sur le fonctionnement de ce fond… »

Oui, comment ça fonctionne, ce machin, là, le FSI ? y aurait pas un double fond ? et l’orthographe aussi, elle est à double fond ? fonds, alors, s’il est double ???

Allez, fond, fonds, c’est pas grave… surtout quand on est en fonds. Le FSI, mesdames-messieurs, c’est en fait un fonds ; mais à piquer dedans, il font, et on en atteindra bientôt le fond. Le fond du fonds… le fond du Poitou, pardi. Le fin fond.

Si c'est comme ça…

Si l’école, le collège public ressemble, même de loin, à ce que j’ai pu voir hier soir sur Arte (« La journée de la jupe », Adjani-Podalydes-Spiesser etc…) alors mes amis, je suis absolument ravi d’avoir subi des profs durs, exigeants, autoritaires, tyranniques, parfois injustes, mais avec qui on apprenait, efficacement, et dans le calme.

Et si la prof’ de français a la miraculeuse occasion de tenir un flingue dans sa main pour – enfin – pouvoir faire cours dans un silence attentif et tendu, ça donne bien la mesure de ce qu’il faudrait peut-être envisager pour pouvoir dispenser correctement l’enseignement public et nécessaire ! si ce n’est pas une question de rapport de forces, qu’est-ce ?

Ver erat

« Ver erat »… C’était le printemps ! En latin, et pas n’importe lequel, le latin du thème latin de la compal de latin où Rimbaud Arthur, en 1868, 14 ans, emporta haut la main le premier prix de thème latin, à Charleville. Sur un thème original d’Horace, en latin itou.

Pour votre gouverne, pour la culture, qu’on étale comme la confiture, la suite : Ver erat, et morbo Romae languebat inerti Orbilius… » : C’était le printemps, et à Rome Orbilius, malade, s »étiolait ».

Eh oui, c’est le printemps, pas trop tôt ! l’hiver 2008-2009 a été précoce, long, opiniâtre, rugueux, neigeux. On lui dit salut, sans regret.

Mais si je vous cite Rimbaud, c’est aussi que « Verts errâtes« , ou « verts et rates », à la rigueur : les Verts font parler d’eux, en ce lendemain de grosse manif’ et moyenne grève. Voyez plutôt : le Figues-à-rôts nous apprend que « Les Verts prennent leurs distances avec le PS« . Errent-ils, les Verts, ce faisant ? (et non pas ce faisan !).

De mon petit point de vue, ils ont bigrement raison. Je ne partage pas, loin de là, toutes les lubies des Verts : le massacre du boulevard St Marcel, à Paris, reste un stigmate sur leur peau, et leur haine-obsession de l’énergie nucléaire relève du pathologique. Mais… le PS relève, lui, du bateau ivre (encore Rimbaud ! ) et s’acoquiner avec lui relèverait de l’aveuglement politique. Quant aux innombrables chapelles, sectes, groupuscules de gauche, d’ultra-gauche, de gauche radicale, laissons les refaire le monde en petits comités.

Non, les Verts doivent avoir une autre approche de la société. Nous sommes 6 milliards de mammifères supérieurs, ou supposés tels, et capables de foutre notre planète à feu et à sang, ou de la conserver vivable, c’est selon. Cela vous a des implications qui transcendent le strict jeu politique : sociologiques, environnementales, économiques, morales ; c’est une autre quête que de ramer pour prendre le pouvoir en 2012…  allez, Martine, allez, Ségolène, allez, Laurent, Benoît, François, ramez, ramez en rond.

Crisologie et solubilité

La crise (prononcer Kkkriîse) sera-t-elle soluble dans les flots de fric que les états – dont le nôtre – abreuvent les sillons des banques ? cette thérapie semble en tous cas avoir des effets bénéfiques sur le niveau des primes versées aux cadres des institutions financières, responsables de la mouise où ils se / nous ont mis : belles primes, de quoi arroser ça, donc, voyez AIG aux USA.

Autre question, la crise sera-t-elle soluble dans les cortèges de manifestants et les beuglements « Sarko des sous » ? entendra-t-elle les voix qui montent vers elle, les complaintes itératives et chroniques des enseignants, les états d’âme des chercheurs, aura-t-elle pitié des fonctionnaires et assimilés, partis aujourd’hui pour leur 4.974 ème République-Bastille, ou Nation-République ?

A vos statistiques syndicats-police, ce soir… comme d’hab.

Les prix Y'a good

On nous annonce qu’un jury d’humoristes et de personnalités a décerné des « Y’a bon awards« , parodie supposée récompenser / stigmatiser les Français les plus racistes. Les Français racistes BLANCS, évidemment.

Deux remarques :

– Ni M. Dieudonné, humoriste pas blanc, ni M. Domota, pas blanc non plus, grand chef de la récente grève en Guadeloupe et auteur de remarques douteuses sur les « békés », n’ont été primés. Ils auraient largement mérité de concourir.

– « Y’a bon » c’est du français parodique, du colonialisme daté en béret et baguette de pain. « Awards » c’est du Rosbif. Qu’est-ce que c’est que ce salmigondis ? « Les prix Y’a bon », « Le grand Prix Y’a bon », « les Césars Y’a bon », ça ne le ferait pas ? ce serait trop français ? ça ne fait pas assez branché ?