Démocratie du comptage

Aujourd’hui c’est grève nationale, la SNCF ayant comme d’hab’ commencé à s’échauffer la veille à partir de 19 h. Sportive, la SNCF.

J’ai donc utilisé mon vélo, ma bicyclette, ma bécane, mon biclo pour me déplacer en ville : bol, il n’a pas plu, voilà qui m’a plu, tout baigne… d’ailleurs quand bien même les  transports en commun eussent fonctionné, j’aurais utilisé ma bicyclette : question de fierté individuelle, non mais !

Mais je lis ceci  : “A la mi-journée, les grévistes plus nombreux que le 24 juin“. Aaaaahhh ! voilà donc la clé du conflit en cours, je décrypte pour vous :

– moins de 200.000 manifestants : retraite à 62 balais, bande de feignasses.

– entre 200.000 et 400.000 : 61,5, avec des aménagements pour les plus fragiles (comprenez :  les plus gueulards, les fonctionnaires…)

– entre 400.000 et 600.000 : 61 ans – allez, on va pas se chipoter pour si peu.

– au delà de 600.000 : on change le Premier Ministre, ou l’on nomme une commission, ou les deux.

Bon, vous savez ce qui vous reste à faire, selon pour qui votre coeur bat :  soit trouver un prétexte pour empêcher vos relations d’aller s’époumonner en vain dans la rue, soit chausser vos baskets et vous échauffer avant d’aller gueuler, sur l’air de “Il était un petit navire” … “Ohé, ohé, Pompidou – Pompidou navigue sur nos sous…”

Tibert

Débats / des bâts qui blessent

Je suis flemmard aujourd’hui.

Tenez, hier matin j’ai buté sur ce blog, “Ce qu’est vraiment Riposte Laïque”, blog mondain, je veux dire affilié au “Monde”.

On y dénonce nommément les responsables de l’entité politique nommée Riposte Laïque, tout juste si l’on ne donne pas leur numéro de téléphone. Ces gens-là ont eu l’idée saugrenue de proposer des apéros “républicains” – avec pinard et saucisson, donc avec du porc, ciel  !!  en réaction aux attaques dont est victime la laïcité – et avec elle la République – de la part des calottins de tout poil, et notamment du poil de la barbe des barbus militants. Vous pourrez vous faire une idée de ce dont je parle avec ce précédent billet : “Etes-vous physionomiste ?”.

Bon, ayant découvert ce blog, j’en ai lu la prose, laquelle m’a inspiré un commentaire, que j’ai rédigé et envoyé au blogueur … commentaire pas assez correct, sans doute, car passé à la poubelle, je ne sais pourquoi, je n’y proférais aucun gros mot – vous me connaissez !

Mais je suis revenu sur ce site, et ma foi la relecture du blog, puis celle du courrier des lecteurs, m’ont paru très instructives. On y retrouve ces clivages qui ne cessent de s’affirmer, entre ceux pour qui “tout le monde il est beau tout le monde il est gentil”  – ou presque, les  fâcheux étant tous ceux qui osent contester ce dogme –  et ceux qui se posent des questions, et nous les posent, sur l’abandon visible, accéléré, inquiétant, de leurs repères.

Bref, allez-y voir, je vous assure, c’est instructif, riche d’enseignements, d’assez bonne tenue – peu de charabia, les intervenants maîtrisent dans l’ensemble la langue – et pas ennuyeux pour 2 sous.

Tibert

Les macs

C’est sûr, la franc-maçonnerie a été… novatrice, force progressiste, remise en cause des dogmes, vent de rénovation de la pensée. A été : has been, comme diraient les Rosbifs. De nos jours, ses rituels façon Calotte, ses initiations à la sauce bizutage, ses oripeaux, ses pompes et ses Loges laissent dubitatif.

Mais de solides traditions y subsistent, et heureusement ! non mais…  Tenez, lisez ça…, les nanas ont essayé de s’y faire une petite place, au Grand-Orient, oh, juste des strapontins. “Grand-Orient” : ne nous payons pas de mots, foin des “petits”, faut faire ça en Grand. Six femmes ont donc jusqu’ici réussi à s’y faire un trou, mais visiblement ça gêne, et on les comprend, les (francs) Macs !! Ils ne peuvent pas se raconter des blagues sexistes en paix, organiser des soirées entre mecs, petites bouffes et sorties en célibataires.

Enfin, vous verriez des hommes, vous, dans les toilettes pour dames ? des minettes chez les Scouts ? des femelles dans la salle de prière des mosquées, ou dans les douches des rugbymen ? ne mélangeons pas tout. Allez, les nanas, faites-vous vos Loges dans votre coin si ça vous amuse, tricot, cuisine et crèmes de jour ; laissez donc les macs penser.

Tibert

Périmètre de sécurité

Dans le droit fil du délire “sociétalement castrateur” (cf un de mes précédents billets) et dans une démarche typiquement inspirée par la parano états-unienne (*), virgule, Air-Frousse a décidé que les “UM” (les mineurs non accompagnés) voyageront désormais en avion avec un périmètre de sécurité anti-pédophiles. Tenez, vous lirez ça à ce sujet.

Vous y apprendrez que ce faisant, les consignes de sécurité (un adulte doit pouvoir aider l’enfant voisin à mettre un masque à oxygène en cas de dépressurisation, mais sans geste déplacé, attention ! ) seront inapplicables. Pas grave, puisque, comme les services juridiques de la compagnie l’ont calculé – ils ont donc aussi des statisticiens, chez Air-Fronce – la probabilité qu’un gosse soit placé aléatoirement, dans un avion, à proximité d’un voisin adulte ET pédophile, est plus forte que celle de dépressurisation accidentelle de la cabine. Il y a plein d’adultes pédophiles qui prennent l’avion, les statisticiens vous le confirmeront.

Qu’attend l’Education Nationale pour suivre la judicieuse et prudente initiative d’Air-Rance ? la probabilité que nos chères petites têtes blondes se trouvent à proximité d’un pédago pédophile circulant dans les travées entre les bureaux d’écoliers est-elle moindre que celle de voir une tuile de la toiture du collège se détacher et s’écraser sur la tête du Principal ?  Je vous laisse calculer les deux termes de la comparaison. En attendant, qu’attend-on pour gaver tous les pédagogues mâles de bromure avant d’entrer en classe ? comme au bon  vieux temps dans les cantines des casernes… du bromure dans le pinard… pour calmer les ardeurs.

Tibert

(*) Il y aura bientôt plus de lawyers, avocats et juristes, que de marchands de donuts à New-York. Pratique pour intenter un procès à celui ou celle qui vous regarde incorrectement, vous semble-t-il… restera à se nourrir.

Etes-vous physionomiste ?

Mais d’abord, notre page “culture”…  on écrit échalote et non pas échalotte (d’ailleurs mon correcteur ortographique souligne en rouge ondulé cette deuxième mouture) ; et, surtout, surtout, l’échalote GRISE, bien plus goûteuse que la classique et banale échalote couleur cuivre. Lectrices et lecteurs un poil gastronomes, je n’ai qu’un mot : l’échalote grise.

Bon, mais ce n’est pas pour ça que j’ouvrais ce billet ; non, c’est le Libé du jour qui m’inspire, et plus précisément cet article illustré ci-dessous, article qui commente la décision du maire “Vert” du 2ème arrondissement de Paris de faire interdire un nouvel apéro géant, clairement annoncé comme “Grand apéritif républicain”, et dont l’affiche évoque en fait non moins clairement un affrontement Marianne-Burqa.

Sur ce dessin, donc, aucun des visages de gauche ne me rappelle quiconque… en revanche, sur la partie droite, si la personne (homme ? femme ?) sous la burqa noire n’est pas identifiable, non plus que le barbu à calotte ou le “djeune” à capuche, je crois reconnaître – mais est-ce une coïncidence ? un malheureux coup de crayon ? – deux des figures de ce groupe. Le plus à droite, là, avec la moustache, est un peu plus ressemblant, ce me semble.

Indices : un postier trotskyste, excellent orateur,  et un maire Vert qui n’est pas mon père.

Bon, allez… je vous aide, là… vous les reconnaissez ?

Tibert

Qui sont-ce, ces 2 blancs sur la droite du dessin ?
Qui sont-ce, ces 2 blancs sur la droite du dessin ?

Pour éviter de mal s'exprimer

Tenez, un service que je vous rends ici, c’est à titre gracieux, profitez-en.

Dans le respect des lois Gayssot, Taubira etc…, des délicatesses de la LDH, des points sensibles du MRAP, des démangeaisons de la LICRA, des prurits du PS, voici la liste exhaustive des mots qu’il est dangereux, malvenu, grossier, inconvenant, tendancieux, indélicat, bref : interdit de prononcer et surtout d’écrire – on peut encore les formuler mentalement, hélas !

– ….    (ah celui-là c’est horrible ! bouh que c’est vilain !)

-…      ( je vous dis pas ! af-freux !)

-…      (ça évoque les heures les plus sombres de notre histoire !)

-…

-…

… etc etc.

Tibert

Electronic bracelett'

On nous l’annonce à grands renforts de videos du style Youyoutentube :  il vous est désormais possible, grâce à la géolocalisation de votre magnifique “Aïe-faune” à GPS intégré, qui dispose bien évidemment par ailleurs d’un accès illimité à la Toile grâce à l’abonnement 3G+++ que vous avez souscrit sans hésiter – car vous le valez bien – on nous annonce donc que grâce à la nouvelle petite icône Fesse-bouc “places” sur l’écran de votre Aïe-faune, vous pouvez indiquer précisément, sans avoir même à calculer au sextant la longitude et la latitude, où vous vous trouvez !! et vos 43.712 amis Fesse-Bouc sont aussi sec tous au courant que vous êtes allé pisser, acheter des clopes, parti promener le chien. Confondant, non ?

Bon, il y a des systèmes encore plus chiadés pour ça : il suffit de se faire sertir un bracelet électronique à la cheville, par exemple. Même plus besoin d’allumer son Aïe-faune et d’appuyer sur l’icône idoine : ça vous géolocalise tout seul !! Allez, Fesse-bouc, encore un effort.

Tibert

Pictogrammaire

Les alphabets ont leurs beaux  jours derrière eux. Je vois bientôt venir la victoire du pictogramme, démontrant de manière éclatante la supériorité des langues à idéogrammes. Tenez, consultez par exemple les notices de montage de chez IKEA, plumard, chaise ou table basse. Plus un mot, pas la moindre phrase du style “Introduisez la de la planche-derrière dans l’orienté montant court”. Que des images !

C’est clair, lisible, immédiat quand on a bien étalé tout le fourbi en agglo dégueulasse devant soi. Et, terminé les tartines de notices en serbo-croate et en ukrainien… tout bénef ! UNE notice, rien qu’une, le Volapük du do-it-yourself, l’Esperanto du bricoleur malgré lui. Et, notez, on le rencontre maintenant un peu partout, ce nouveau langage universel : dans les aéroports, sur les aires d’autoroutes… comment dit-on “Toilettes” en anglais ? “Gents” et “Ladies” – en états-unien ? “restrooms“. En aéroportien ? un ou deux, voire trois pictogrammes.

Qu’attendent donc les Chinois, Japonais, Coréens… pour modifier légèrement leurs ideogrammes afin d’atteindre à la clarté des pictogrammes Ikea  ? L’apprentissage du Chinois en 5 minutes, montre en mains !

Reste à s’exprimer oralement ? c’est un détail. Muni de notre ardoise électronique “Aïe-pad” et du bout de l’index, tels des sourds-muets n’ayant pas appris le langage des doigts, il nous suffirait, c’est enfantin, de dessiner – tacitement, ça va de soi – les pictogrammes nécessaires à nos échanges “verbaux”.  Je vous laisse imaginer la représentation du “Soulier de satin” au TNP, ou la traduction du “Bateau ivre” en pictogrammes.

Tenez, à propos de pictogrammes, alerte à tous les accros de Fesse-Bouc : on peut vous en proposer un  nouveau, “Dislike” (je n’aime pas), un superbe pouce vers le bas. Ne l’installez pas, c’est un pictogramme véreux. Sur Fesse-Bouc, on aime, forcément… on a plein d’amis, que des amis.

Tibert

Bobo aux Roms

Les modalités d’application des lois dans ce pays sont curieuses, erratiques, et dommageables.

Tenez : des Roms s’installent en toute illégalité dans un terrain vague, un pré, une aire d’autoroute : pendant des années, ce genre d’initiative reste impuni, et puis crac, un beau jour, il faut dare-dare tous les virer, ces campements illégaux. Qu’est-ce qui a changé ?

Tenez : toute ville de 5.000 habitants et plus doit avoir un terrain d’accueil dédié aux “gens du voyage” (dont les Roms). Or plein de villes sont hors-la-loi sur ce point ; si des manouches viennent à vouloir y stationner, pas l’ombre d’un bout de terrain pour eux. Que fait la police ? rien, pendant des années. Et crac, tout d’un coup, on découvre que des communes ne respectent pas la loi ! ça alors !

Bref : une politique du “coup”. Laisser-aller chronique (tant pour les communes inéquipées en terrains d’accueil que pour les Roms en campement sauvage) suivi de crises de rigueur, on va voir ce qu’on va voir, scrogneugneu !

Si la réaction aux manquements aux lois était analogue à celle des “radars” routiers (*), ce serait certes inhumain – une justice au flash et au microprocesseur – mais on ne se poserait pas la question de respecter ou pas la Loi : quand on sait que ça va tomber, on fait attention ! Bref, au lieu d’un laxisme général entrecoupé de crises de rigueur, une application quotidienne, ferme mais humaine des lois serait mieux acceptée. On a du pain sur la planche…

Un dernier mot : les “voleurs de poules” et les escrocs financiers, même combat ! la délinquance en col blanc n’est pas plus respectable parce qu’elle a les moyens de se payer des fringues griffées ;  bien au contraire.

Tibert

(*) je ne fais pas ici l’apologie globale des radars routiers, ces pompes à fric. Aux points dangereux, ils sont archi-nécessaires ; encore faudrait-il avoir la volonté de supprimer ces points dangereux !! les autres, c’est pour les menues dépenses de l’Etat.

Fatals soixante-trois pouces

Le Figues à rôts vous l’annonce, avec d’autres révélations tout aussi passionnantes : il est désormais licite à un individu de taille inférieure à 1,6 mètre de postuler à la Police Nationale. Vous ignoriez l’existence de cette exigence ? trop tard, elle n’est plus exigée. Je dirais même plus : il n’est pas fait mention d’une nouvelle limite minimale ! tout petits-petits, vous pouvez désormais postuler au port du bel uniforme de Rambo bleu marine avec des grosses godasses “rangers” noires,  et au pistolet réglementaire, espérant tout de même qu’il ne traînera pas par terre.

On apprend dans cet article figaresque que la limite des 1,6 mètre datait de l’ancien régime, où elle s’exprimait en pieds et pouces : 5 pieds 3 pouces, soit, puisqu’un pied fait 12 pouces, 63 pouces !! sachant que chez les Etats-uniens – les seuls à s’obstiner dans l’utilisation de leurs pouces (et à emmerder la planète avec ça) pour mesurer les longueurs – un pouce vaut environ 2,54 cm, cela donne 160,02 cm : on concèdera volontiers que les 2 centièmes de centimètre ainsi ratiboisés comptent pour du beurre. Allez, je vous le fais à 160.

Certes, pour maîtriser un malfrat de 1,85 mètre et 92 kilos, il est intéressant de ne pas ŝtre trop inférieur en taille et en poids, mais la police ne fait pas que du maintien de l’ordre !! la police scientifique, tiens, pour passer un pinceau sur le scooter du fils de M. Sarkozy, aux fins de mettre au jour d’éventuelles empreintes digitales, pas besoin de mesurer 1,7 mètre : même un nain peut le faire. Et plein d’autres boulots comme ça.

On apprend ainsi, au fil de cet article du Figaral, que, je cite : “Il n’y a en effet pas que des policiers «de terrain» : la police nationale comprend aussi des mécaniciens qui s’occupent du parc automobile, des interprètes ou encore des cuisiniers.” Là franchement, ça me la coupe ! grandeur et force de la Fonction Publique… je comprends mieux l’ampleur de l’effort financier qui est demandé aux ménages pour entretenir ces innombrables et efficaces effectifs administratifs.

A moins que ça relève de précautions sécuritaires, ces emplois policiers “décalés” ? que ce soit de la parano galopante ?  ils ont peur qu’on leur scie la barre de direction de leur bagnole ? qu’on traduise de travers les aveux des prévenus allogènes ? qu’on fourre leur jambon-beurre-cornichon de mort-aux-rats ?   prudence, prudence, un cuistot assermenté, c’est plus sûr !!

Au fait, l’arme réglementaire du policier-cuistot, c’est aussi le flingue à la hanche ? pour truffer de plomb ?

Tibert