C’est fini, « Charles attend »

( ?? rien de léger à monter en épingle, en préambule à ce billet ? ah si ! un « match de foot » bien dans la tradition du sport, 32 blessés parmi les « supporters » , comme on dit. L’affiche prétexte à en découdre, c’était Nice-Cologne : c’est-à-dire une trentaine de mercenaires-salariés moldaves, tchèques, croates, tunisiens, gambiens, ivoiriens… s’affrontant à coups de crampons et de tirages de maillots – deux types de maillots différents, pour qu’on les distingue dans la mêlée – autour d’un seul ballon rond, tandis que dans les tribunes ça bastonnait à qui c’est les meilleurs, des Cologniens ou des Niçois. Intéressant débat, très haut de gamme, comme vous voyez…)

Et puis à part ça ? la France vient de perdre sa reine, ou c’est tout comme. Impossible d’échapper à ce scoop planétaire. Et à la télé on nous rameute les Zitrone d’aujourd’hui, les doctes spécialistes de la royauté grand-bretonne, pour baver sur sa carrière, et des anecdotes sur Chi-chi qui lui tenait le bras, shocking, et l’autre, là, maintenant il va s’appeler Charles 3, et Megan y était pas, et Camilla par ci, et Balmoral (*) par là… hola, du calme ! à 96 balais, une estimable mamie – qui à ma connaissance n’a jamais fait la vaisselle – tire sa révérence, si j’ose dire : c’est malheureux pour elle, mais ça devait arriver, c’était de l’ordre du hautement probable. Sachant que les monarques occidentaux modernes (Suède, Pays-Bas, Danemark, Norvège, Espagne…) sont là comme de ruineux pots de fleurs, pour faire jouli, serrer des mains cérémonieusement et prononcer des discours convenus et vains, c’est tout sauf essentiel, comme information. Charles aura attendu longtemps, et alors ? il ne pointait pas à Pôle-Emploi, que je sache, et puis c’était SON problème. Un problème anglais, en plus.

Evidemment, si l’on nous avait annoncé la mort soudaine et brutale de Vladimir P., ça aurait mérité qu’on en cause, qu’on tartine un billet sur le sujet. Mais là… pfff… que voulez-vous qu’on gratte là-dessus ? si les reines ne mouraient pas, à la longue, on s’en serait aperçus.

Tibert

PS – Cet aprèm’, je vais sur le Houèbe, j’ouvre « Le Monde » : photo de Charles 3 vu de dos – crâne un peu clairsemé et sûrement pas de RexGécolor – devant 3.276 Britanniques le prenant en photo avec leur cellphone. Légende : « live en cours » … live c’est du rosbif, à Londres c’est en situation, mais chez nous on dit et on écrit « en direct » ; et puis « en cour » , j’aurais admis : la cour du roi Charles 3 ; mais « en cours » ? « en direct en cours » , donc ! en direct, quoi… ou en cours… plus en direct que ça tu meurs. Si vous rencontrez du live pas en cours, pincez-moi.

(*) Si j’avais été la reine des Britanniques, et superstitieuse, jamais je n’aurais habité Balmoral ! Bas le moral… affreux, non ? à fuir.

La partie immergée du végétarisme

Ça fait déjà deux fois que je lis ou entends des âneries sur les icebergs… tenez : il y a une arnaque qui refait surface sur les mobiles, en ce moment, des histoires bidon de colis à livrer (si vous n’attendez pas de colis, eh bien c’est ça !). Je cite l’article du Parigot : « Piratage de boîte mail, récupération d’identifiants, souscription de crédit à la consommation… Les gens peuvent avoir plus d’ennuis après-coup, la surfacturation n’est que la partie immergée de l’iceberg. Le pirate en ligne a volé toutes vos données » . Immergée ? c’est l’inverse ! la glace étant moins dense que l’eau de mer, 917 gr au lieu de 1.025 gr par litre, l’iceberg flotte, ça on sait, mais le calcul montre – ce n’est pas sorcier – que 90 % environ de ce bloc de glace est sous l’eau ; enfin, ça dépend de sa forme. La partie immergée, c’est de loin la plus grosse ! Bref, certains journaleux ont de piètres notions de physique. On se renseigne, zut, quoi !

Mais immergée, émergée, bof… pas grave, c’est presque pareil, n’est-ce-pas ? Je passe à autre chose, les menus des cantoches scolaires à Grenoble. Enorme hourvari, la mairie « écolo » , que plus écolo qu’eux tu meurs, a défini trois types de menus « au choix » : le Vert, végétarien (pas extrémiste, il y a des oeufs, bref de la volaille en devenir) ; le Bleu, avec du poisson ; le Rouge, menu « viandard » . J’écris « au choix » entre guillemets, car si les parents ne choisissent pas, c’est automatiquement le Vert : le standard, c’est le végétarien ! Rien de pendable ? c’est à voir. On connaît les options radicales de monsieur le maire, vert-rouge s’il en est, son souci manifeste de se mettre au mieux avec la communauté musulmane la plus militante… Les papiers des journaux sur le sujet sont de tons bien différents, suivant qu’on se branche sur le Figaro (très critique, évidemment) ou Le Dauphiné, le canard local, qui donne la parole et la part belle au maire. On lit des trucs ahurissants, voyez cette élue qui argumente pour le menu Vert : on apprend qu’un repas avec du boeuf, c’est 33 km en voiture ! développons : si c’est un haché de 75 gr., c’est moins de bagnole qu’une entrecôte (*) de 250 gr., non ? et la voiture, la voiture honnie, le repoussoir, c’est un ignoble SUV, ou une hybride acceptable ? on est en pleine propagande, là, on nous joue de la flûte !

( Parenthèse : à propos d’aliments vilains-pas beaux, beurk, il faudra qu’on reparle de la filière soja / tofu : quelle proportion de notre consommation nationale de tofu est importée ? de vachement loin… pas local du tout ? des USA, notamment ? combien de CO2 ? de kilomètres en voiture ? fermons la parenthèse. )

Le rigolo, c’est – voyez RTL – que 94 % des parents ont refusé le menu Vert, chéri de monsieur Piolle ! gros succès 😉 … mais rien n’est joué : il faudra suivre cette histoire, voir comment la mairie va communiquer sur ces choix de menus : ne soyons pas naïfs, des tas de bidouilles plus ou moins correctes sont possibles, pour favoriser ceci ou cela, et avancer obstinément les pions de militants écolos persuadés mordicus de détenir la Vérité – et résolus à l’imposer à tous. En ce sens c’est un credo parallèle à l’Islam radical : que les Infidèles à la Verdure se convertissent, ou se soumettent.

Tibert

(*) Cuite au barbecue, bien entendu, et par un mec forcément macho.

Enflure de psys

Juste un point de vocabulaire : on nous sort de la shrinkflation dans tous les coins, ces jours-ci. Un très moche « mot-valise » , comme on dit, de shrink (en anglais, what else ?) : « rétrécir » , ou « psychologue » , au choix, et… flation, qui nous laisse tout aussi perplexes : in-flation, dé-flation, stag-flation ? à vous de voir. La déflation des psys, peut-être ? pourtant, depuis quelques années, les cellules psychologiques se multiplient à tout propos, attentat, accident… allez hop, une cellule psychologique ! Mais je blague, là ; au vu du contexte actuel et des articles qui détaillent la chose, ce serait de l’inflation masquée peu ou prou par une vieille manip bien connue – voir les yaourts, dont le fond est de plus en plus haut. On baisse la quantité, le prix restant stable ou à peu près. Tenez, chez Lideul, j’ai pu voir des paquets de café « L’Hors arômatic » par deux à 2 x 220 gr., quand partout ailleurs c’est 2 x 250 : ils étaient moins chers, évidemment ! Mais, soyons scientifiques, le prix unitaire est toujours aussi révélateur : c’est le prix unitaire (au kilo, au litre, à la pièce…) qu’il nous faut mémoriser et comparer, chers auditeurs ; lui ne nous roulera pas dans la farine ! (*)

( Je change de sujet : au passage, je voulais saluer l’effort des caisses de retraire AGIRQ-ARRKO, qui en ce début septembre nous régalent d’un +0,23 % sur les pensions ; elles sont bien bonnes, et voilà qui va largement compenser la shrinkflation actuelle 😉 )

Et puis la vieillesse est un naufrage, on en constate les effets tous les jours : madame Royal, 69 ans ces temps-ci, apporte un précieux et décisif soutien à monsieur Poutine, qui ne lui a probablement rien demandé. Sans doute légitimement jalouse de monsieur Djack Lang, accroché – sauf mauvaise information de ma part – malgré son grand âge, et tel une bernique, à son rocher de l’Institut du Monde Arabe, sans doute cherche-t-elle un dernier poste un peu ronflant aux Amitiés Franco-Sibériennes, par exemple ? Rappelons-lui simplement des faits indéniables et avérés, que a) la Russie a annexé la Crimée il y a huit ans ; b) la Russie a envahi l’Ukraine, pas l’inverse. Quant au soi-disant « processus de paix » dont elle nous cause, il faudrait qu’elle nettoie ses lunettes : il n’y a pas plus de processus de paix que de beurre en tranches ; c’est un processus de guerre qui est à l’oeuvre, là. C’est dur à comprendre, je sais…

Tibert

(*) Précision (le mot est tout indiqué) : le fameux « e » qui accompagne partout les poids, volumes… imprimés sur les emballages. Exemple « 320 gr. e » (le « e » est imprimé très gros). C’est pour dire « environ » . Environ comment ? ça dépend… pour la farine dans laquelle on nous roule, si c’est « environ 1 kg » ça ne peut être moins de 0,985 kg : on peut nous carotter très légalement 15 grammes, pas plus.

Cher pays

( Cher, à tous points de vue !) ici l’orthographe est la même, la cherté et le chérissement. Reste la chère, qui est chère et de plus en plus moche ; et d’une les restos envisageables sont en vacances, fermés, absents (*)…, bref pas envisageables ; et de deux, on est coincés entre « en bas » les gargotes façon kébab-pizza-hamburger et « en haut » les esthétiques et larges assiettes dressées où trône une modeste boule de compote de joue de boeuf, complantée d’un biscuit de dentelle de farine de pois chiche, et encerclée par huit petits pois et deux zébrures artistement disposées d’un épais liquide brun-roux, lointaine évocation d’un vinaigre balsamique qui aurait zappé son séjour réglementaire à Bologne. Entre les deux, blanquettes, garbures et gratins tentent de survivre.

Mais je digresse… je viens au propos de ce billet, cet imam marocain Iquioussen, qui prêche des trucs pas compatibles avec notre république et nos valeurs : le ministre de l’Intérieur veut l’expulser ; un tribunal administratif le désapprouve, estimant que la quiétude familiale de cet homme prévaut sur le danger qu’il représente (**) ; le Conseil d’Etat est appelé enfin en arbitre, et approuve le ministre. Donc on peut l’expulser, d’autant que le Maroc ne s’y oppose pas (?)… mais il a disparu, l’imam ! on le cherche… vous vous rendez compte du boulot pour expulser UN étranger indésirable ? Généralisons : il y a des milliers, sinon dix fois plus, de ce genre d’individus expulsables. C’est là où l’Etat de Droit avoue qu’il n’y arrive pas, « Non ce la faccio più » . Magnifique Etat de Droit, que le Monde nous envie, armé d’une petite cuiller et d’un seau pour vider la Brière !

Mais, pour vous remonter le moral et mettre un peu d’ambiance, un truc plus léger… j’ai par devers moi un manuel « scolaire » , deuxième édition, programme du 18 août 1941, « La femme au foyer » (économie domestique, enseignement ménager et hygiène, puériculture). J’en lis parfois des passages, pour me rafraîchir… Extrait :

—- Lecture —-
Simple bonheur
L’homme rentre du travail. La femme, qui l’attend, prend ses deux petits par la main et va à sa rencontre. Il sourit en les voyant si beaux et si bien tenus.
« Bonjour, dit-il, ça va ? – Tu vois ! » Et leurs yeux se disent leur joie de se retrouver. Mais les enfants crient: « papa ! papa ! » Il se baisse, les embrasse, prend le plus petit sur son bras, et lui et sa femme, tenant l’autre par la main, rentrent a la maison.
Sur le seuil, il s’arrête, regarde la salle claire et si propre où le dîner l’attend. « Ah ! la bonne odeur de soupe ! dit-il. — Et puis tu sais papa, dit l’aîné, joyeux, il y a une tarte ! – Une tarte ? – Mais oui, j’avais des mûres que j’ai cueillies hier en les promenant et, comme je sais que tu aimes cela.… – Quelle bonne et brave femme tu fais, dit le père, jamais tu ne recules devant la peine pour nous faire plaisir ! » Et posant le petit à terre, il l‘embrasse à son tour. Elle sourit, récompensée.
Y a-t-il un plaisir payé par l’argent qui vaille ce bonheur-là ?

… je vous pose la question. Madame Rousseau, Sandrine, va a-do-rer ! il manque juste le barbecue.

Tibert

(*) Je ne sais plus quel philosophe allemand contemporain et francophile affirme que trois locutions caractérisent notre pays : « fermé » ; « en grève » ; « en panne » .

(**) Curieux sens de l’intérêt de la nation, ce tribunal. Au fait, existe-t-il des instances qui évaluent, récompensent ou sanctionnent le travail et les décisions de ce genre de juges ? si oui, c’est vachement discret. On a juste le droit d’abonder ça avec nos impôts, on n’en sait pas plus. Entre pairs, n’est-ce pas… « cher confrère » …


Pipi en option

( Une bien bonne… le cascadeur Zapata, propulsé dans les airs par son dossard à réaction, faisait la course avec une vieille Formule-1, sur un circuit automobile, pour divertir les foules. Compte-rendu d’un canard dont je tairai charitablement le nom : « Le public était à fond, les gamins étaient complètement impressionnés », rapporte Franky Zapata, principal protagoniste de ce balai aérien, sur le circuit de Spa – Francorchamps, en Belgique » . Ce Zapata, c’est quasiment une sorcière, sur son ballet ! )

Et puis un procès va s’ouvrir, à Nice, pour l’attentat au camion du 14 juillet 2016. Il n’est question que de juger des complices du terroriste, celui-ci ayant été abattu. J’en ai déjà traité, mais la somme des négligences qui ont permis au tueur de faire plusieurs repérages préalables avec son camion, sur des zones interdites à la circulation, devrait elle aussi être questionnée. Un gros « bahut » maraude et stationne avec ses feux de détresse allumés, et on laisse faire ? le résultat du je-m’enfoutisme, du manque de sérieux et de courage de ceux qui étaient, sur place ou en cabine vidéo, affectés à surveiller ces zones sous contrôle, c’est qu’une terrible tuerie – plus de 80 morts et des centaines de blessés -, a pu être préparée sans aucun empêchement.

Pour finir sur une note moins sombre, le Fig’ragots nous parle des nouvelles dispositions tarifaires des compagnies aériennes pachères : on paye peu, enfin, pas trop, mais on remet la main au portefeuille pour choisir son siège, avoir l’Internet, une ruineuse bouteille d’eau, un en-cas du catalogue, un coussin, un magazine, des bagages de soute, hors gabarit… il paraît, vous n’allez pas le croire, que « ça rapporte gros aux transporteurs » ! Vous vous figuriez que c’était pour votre confort ? Le système est de plus en plus utilisé, et partout, y compris par les compagnies classiques : on vous facture la prestation « de base » (l’accès au véhicule), et puis tout le reste en fines rondelles, chacune étant payante. Hélas, la sécurité interdit de vous entasser debout dans l’avion, comme dans un bus aux heures de pointe, cramponnés à une barre de maintien ; on trouvera autre chose… on n’en est pas encore à vous faire payer pour accéder aux toilettes, mais… ça viendra. Ils en sont à peaufiner les tarifs, option PQ, serviette rafraîchissante, parfum d’ambiance, facturation au temps passé…

Tibert

Y a plus qu’à, monsieur le maire

( Un article très utile dans Ouest-France, ce matin, dans la rubrique « Psy » : « comment survivre à des vacances ratées ? » (je paraphrase un peu). Voilà une question qu’elle est bonne ! la réponse est là, avec l’interrogation : vous avez survécu, puisque vous vous posez la question. C’est déjà pas mal, non ? entre les noyades, les accidents, les piqûres, les insolations, les nuits trop arrosées… vous en êtes revenus. Laissez donc les psys traiter des problèmes plus graves. )

Mais je voulais en remettre une couche sur l’accident mortel de la trottinette, à Lyon. On a fait une marche blanche là bas, en hommage à Iris et Warren, ces deux ados qui n’iront pas plus loin dans la vie ; c’est trop court, c’est très moche et très con. En hommage ? le terme est idiot. On pleure, on déplore, on veut s’en souvenir, mais quel hommage à des jeunes qui sont passés au mauvais endroit au mauvais moment ? et en mauvais équipage, car – voir mon précédent billet – ils ont commis une infraction – ça ne s’inscrit pas au Casier Judiciaire, c’est administrativement véniel – mais surtout mis à la légère leurs deux vies en danger, en montant ensemble sur le même engin.

Et puis voyez l’article du Figaro qui traite du sujet : le maire de Lyon y va de son grain de sel. « Rappelant avoir instauré en mars une limitation de la vitesse à 30 km/h à Lyon, le maire de la ville, Grégory Doucet a pour sa part affirmé sur France Info réfléchir à «des mesures particulières qui pourraient être prises pour éviter à l’avenir ce genre de malheur». Il est pile-poil dans le délire trentalheure des maires qui veulent se faire mousser, le maire de Lyon ; évidemment cette mesure est inefficace, vexatoire et absurde dans une grande agglomération – j’en ai déjà traité – et pas respectée, bien entendu (30 km/h c’est infaisable, essayez donc sur plus de 300 mètres !), en l’absence de radars tous azimuts et donc d’une répression aveugle et féroce.

Cerise sur les bugnes, quid «des mesures particulières qui pourraient être prises pour éviter à l’avenir ce genre de malheur» ? il en est une évidente, d’une évidence aveuglante, monsieur le maire, c’est de faire respecter les lois et les règlements qui ne sont pas idiots. Si (si ma tante en avait deux…), si les deux jeunes avaient chevauché chacun une trottinette, il est raisonnable d’affirmer qu’un des deux au moins ne serait pas mort. Ils auraient peut-être entamé leur chevauchée huit secondes plus tard, le « mauvais moment » serait passé, ils seraient saufs tous les deux… Pour ça, il aurait fallu qu’ils fussent conscients d’encourir très probablement une « prune » , à enfreindre la Loi. Que font les policiers municipaux ? je n’en sais rien, mais s’ils verbalisaient vraiment et systématiquement les contrevenants, ça se saurait, ça dissuaderait les amateurs de trottinettes en duo.

Mais, je sais, c’est difficile… changer les comportements… sévir…pfff… tout ça… ? Non, voyons, une nouvelle loi – pas appliquée non plus, évidemment – devrait régler le problème.

Tibert

PS – Et voyez comme on a vite trouvé le coupable, le pelé, le galeux, « coutumier des infractions routières » , selon le journal. L’enquête ? pas besoin d’enquête, c’est le chauffeur de l’ambulance ! D’ailleurs, une femme le dit, il lui reste deux points sur son permis ? il n’est plus valide, son permis ! 2 = 0, c’est la mathématique du pilori.

La trop, l’atroce trottinette

Deux ados balancés à dix mètres et tués par une ambulance à Lyon, sur une voie « accidentogène » (quel terme débile ! (*)) : illustration d’un scandale quotidien et banal, la trottinette dans la ville. On peut zapper d’un canard-sur-toile à un autre, les compte-rendus sur ce tragique accident sont tous biaisés, malsains : et d’une, on tape sans vergogne sur l’ambulancier qui a envoyé les deux gamins ad patres : « si l’ambulancier conduisait avec un « permis valide », il avait fait l’objet de plusieurs procédures pour des infractions routières, conduisant à des amendes, des pertes de points et même une suspension de permis » . En somme, bien qu’il roulât en urgence patente et avec les signaux visuels et sonores ad hoc, délit de sale gueule ! patibulaire, mais presque, cet homme avait des antécédents, et donc il est forcément suspect ! mais qui n’a jamais fait de connerie dans sa jeunesse ? de points en moins sur son permis ? levez le doigt.

Et de deux, je re-cite, « les deux mineurs circulant à trottinette ont-ils manqué de prudence ? » Question ridicule, la réponse est évidente : ils (pluriel) roulaient à trottinette, au singulier ! J’ai pas mal ramé sur le Houèbe, ce n’était pas dit explicitement : ils étaient deux sur une trottinette – et puis sans casque, ce n’est pas obligatoire, et la jeunesse se voit immortelle. A deux c’est interdit, puni, avec prune et engueulade ; mais comme chacun sait, en France c’est tout théorique : on en voit partout des comme ça, bof, dans l’indifférence générale.

Bof ? s’ils avaient respecté la règle – règle de simple bon sens -, s’ils avaient été deux sur deux trottinettes, il y aurait eu, peut-être, UN mort, pas deux. Grosse différence ! ç’eût été un peu plus cher, certes, mais la vie d’un gamin contre quelques euros…

Ceci pour dire que les trottinettes en ville sont une calamité ; c’est du n’importe quoi sur les trajets, trottoirs, piétons, feux rouges, bagnoles, c’est le slalom ad libitum. Les moteurs débridés, des importations pas contrôlées, des types à 40-50 km/h sur la chaussée ou ailleurs, à la merci d’un nid de poule. Le projectile de 100 kilos net qui déboule silencieusement à 36 km/h (**) sur un angle d’immeuble face au passant, ou pire, dans son dos.

La famille de Samuel Paty vient d’attaquer l’Etat pour « non-assistance à personne en péril et non-empêchement de crime » : là, c’est moins politique, moins sanglant, plus anecdotique, mais il est clair que c’est le même problème de négligence de l’Etat, faute d’utiliser les moyens légaux face à l’anarchie des trottinettes : on laisse faire. Eh bien, il y aura d’autres morts, et de plus en plus. C’est ça la Loi en France : elle est écrite… qu’est-ce que vous voulez de plus ?

Tibert

(*) Dangereuse, ça suffirait. C’est un truc fait pour qu’on roule dessus, et c’est dangereux : c’est générateur d’accidents ! accidentogène, en langue d’enflure verbale.

(**) E = 100*1/2(10*10) = 5.000 Joule ; et il y a du métal dans le tas : ça peut faire assez mal.

Soulever le couvercle

( Une nouvelle nouvelle, pas marrante : on sait que dès la mi-2023, TOUS les contrats de fourniture d’énergie seront obligatoirement d’ordre privé-privé, fini EDF-GDF et toutes ces coûteuses vieilles dames… moult Français sont déjà chez Ener-Pachère, chez Elec-Star, chez Mahouss-Gaz etc. Eh bien, la libéralisation du marché de l’énergie n’est pas un long fleuve peinard ! la boîte espagnole Iberdrola jette l’éponge, elle n’y arrive plus. A tous ses abonnés, un seul message : dehors ! barrez-vous ! où vous voulez, mais du balai ! Voilà qui laisse bien augurer d’un marché du kilowatt-heure qui n’a pas fini de chahuter, la rareté, la cherté, la guerre, la Russie, des contrats souscrits quand il faisait beau… à suivre, donc, mais ce ne sera pas de la tarte. )

Et puis cet attentat à la voiture piégée en Russie, où vient de périr – erreur de casting ? – la fille et héritière spirituelle d’un « penseur » russe assez radical, monsieur Douguine, le « Raspoutine de Poutine » , « Nationaliste russe, géopoliticien partisan de l’Eurasisme, théoricien de la primauté de la race blanche nordique… » , « plus à droite que lui en Russie, il n’y a pas. Après, c’est le détroit de Béring » (*). On découvre ainsi qu’il y a des gens, à Moscou, qui analysent le monde d’une manière assez terrible, carrément renversante, et capables de faire passer concrètement leurs thèses auprès des décideurs. Entre autres, ce monsieur Douguine appelait, il y a quelques années, à l’extermination des Ukrainiens, rien de moins ! Quand on sort le mot « nazi » , là c’est, semble-t-il, çui qui l’dit qu’y est.

Pêle-mêle, c’est la mise en avant d’un anti-libéralisme exacerbé – dirigé en fait contre la chouette civilisation qui a engendré Coca-Meta-Uber et tutti quanti -, la déploration de la perte, en Europe, des repères chrétiens et des « valeurs » des rudes et nobles peuplades blanches et nordiques, l’appel à un recentrage des continents valorisant la Russie au centre d’un ensemble Europe-Asie (faisant face, et opposé, donc, à un bloc atlantique centré sur les USA) : un catalogue assez dingue. Et si c’est sur ces théories-là, et ça en a l’air, que monsieur Poutine se base pour son aventure guerrière actuelle, on a du souci à se faire. Cet attentat, outre son résultat concret et premier, permet de lever un coin du voile sur un milieu très peu connu, soulever le couvercle d’une marmite assez bizarre où mitonne un curieux frichti, pas vraiment appétissant – c’est une litote.

Tibert

PS – Il est question, sur les topos consacrés à monsieur Douguine, d’alliance rouge-brun, un méli-mélo de communisme « national » et de thèmes d’extrême-droite : pour faire court, un hybride Marine-Mélenchon à la sauce russe. On constate d’ailleurs que les seules critiques du soutien français à l’Ukraine viennent de ces deux bords. Comme quoi les extrêmes se rejoignent, comme toujours ; si l’hémicycle de l’Assemblée Nationale, soit Pi, était doublé, ça donnerait un rond, soit 2.Pi : on pourrait ainsi vérifier cette assertion.

(*) Citations tirées d’un article critique sur ce Douguine ; j’ai du mal à situer politiquement ce blog… à prendre avec des pincettes et des gants, donc, mais on y trouve des éléments intéressants. D’autres sites, politiquement plus neutres, donnent aussi des infos utiles, comme wiki, évidemment.

Eloge de la gadoue

( Des ayatollahs Verts traquent les mouvements des jets privés des grands patrons de la Planète (en fait, leurs bureaux), afin d’en dénoncer la nuisibilité, là où un RER-B ferait l’affaire, au cas où il fonctionnerait potablement aux heures creuses… on appelle ça en français le Flight Tracking : ben oui, quoi, faut y donner un nom, donc en anglais. Ce serait du suivi (traçage) de vol, ce serait nul à ch…, vous voyez bien. Au fait, à quand une application Houèbe de traçage des quads pétaradants et hors-la-loi sur les avenues dédiées, le soir, aux panaches bleus des rodéos ? )

Et puis Ouest-France nous tartine sur les bitumages, bétonnages… de plus en plus étendus sur notre sol national, ce qui se répercute très défavorablement sur les phénomènes climatiques : quand il fait chaud, ça emmagasine la chaleur et la restitue quand on devrait retrouver de la fraîcheur ; quand il pleut, l’eau ne peut s’absorber dans le sol et ruisselle là où elle peut, par exemple dans le sens d’une éventuelle pente. C’est un problème connu, une cause de tracas. Il existe pourtant des solutions :

  • pourquoi les aires de parking sont-elles bitumées ? ce n’est pas nécessaire, c’est même clairement nuisible. Tout 4 x 4 moderne peut crapahuter sur des sols boueux, détrempés, bossus, caillouteux. Qui plus est, ça découragera les amateurs de rodéos à donf‘ sur le parking des Carrouf’s et consorts, vu qu’au delà de 25 km/h c’est un essieu pété, au minimum. Reste à concevoir des caddies 4 x 4 robustes, munis de garde-boue, mais c’est technique, c’est un problème mineur…
  • de même, on veut re-végétaliser les villes, maintenant qu’on s’est enfin aperçu que les arbres jouent un rôle bénéfique essentiel : eh bien, à quoi bon refaire les chaussées ? des trottoirs propres, bien entendu, on ne va pas mettre des bottes de caoutchouc pour magasiner Faubourg Saint-Honoré (*) ; les pistes cyclables, d’accord, le vélo a toutes les vertus, surtout s’il fait beau et que ça descend ; mais laissons la terre, l’herbe folle, le chiendent et le plantain reprendre leurs aises sur nos avenues rutilantes et trop lisses. Il se dit même que la fleur de plantain à maturité agrémente bien les salades, avec son délicat goût de champignon…

Bon, ça ne va pas louper, les jamais contents vont hurler que les gros SUV 4 x 4, évidemment in-dis-pen-sables sur des voies et des aires de parking dignes des pires Paris-Dakar, sont des consommateurs scandaleux des pauvres ressources de la Planète ; certains en dégonflent même furtivement les pneus ! Il faudrait savoir : à vouloir tout et le contraire de tout, on va tourner chèvres.

Tibert

(*) C’est à Paris. D’ailleurs tout est à Paris, sauf indication contraire. Exemple : « bouchons dans le sens des retours » ? c’est bien évidemment « … des retours vers Paris » . Les provinciaux peuvent crever la gueule ouverte, sauf ceux qui approvisionnent Paris, ça peut servir. Il faut bien se nourrir, et les fleurs de plantain sur l’avenue de Wagram, ça va pas le faire.

Freud sur roue arrière

Une fois n’est pas coutume, deux billets, ce jour, deux ! Là, je m’attriste à lire sur le Fig’ragots le récit d’une bavure non-policière : un gars de 19 ans, l’avenir devant lui, a trouvé en fait devant lui un poteau, et la mort, nonobstant le port d’un casque, en voulant épater un pote avec une « roue arrière » sur une grosse moto. Lever un vélo, une mob’ – jamais sur la roue avant, vous avez remarqué ? – c’est faisable ; une Yalasuzi 750 de 100 chevaux c’est autre chose… bref, De Profundis, à vouloir faire le cacou, comme on dit à Marseille, ça échoue parfois. Le manque de permis moto, le manque d’assurance, c’est en prime, c’est la cerise sur le gâteau.

Mais vous avez remarqué ? ce sont les mecs qui font, massivement, de la roue arrière, du rodéo. L’engin, bien droit vers le ciel, c’est masculin, c’est une évidence freudienne. Le message, limpide, c’est Regardez comme j’en ai une grosse bien dressée. Puisqu’on a de moins en moins d’heures de maths dans les lycées, que ne dispense-t-on des cours de psychanalyse ? à défaut de goûter aux joies des fonctions holomorphes sur C, on apprendrait à décoder, à lire ses pulsions, les questionner… voire à devenir des hommes. Ce qui est tout sauf facile, surtout quand la Parque numéro Trois, Morta-Atropos, coupe la ficelle prématurément.

Tibert