Bienvenue au cauchemar

Je vous en causais il y a peu.. juste une hypothèse… et voili-voilà, ça y est ! Chers automobilistes parisiens qui me lisez, vous allez pouvoir vous flinguer, ou revendre votre caisse et puis déménager dans une ville moins infecte, plus humaine. La ville de Paname avec ses 1.200 caméras de rue va vous traquer – enfin, vous et tout ce qui affiche une plaque d’immatriculation lisible. Les piétons, vélos, trottinettes, monoroues… y échappent, donc, nonobstant toutes les conneries qu’on peut faire à pied, à vélo ou à trottinette. Clairement, le galeux, le pelé number one, c’est la bagnole, ne vous y trompez pas, l’ennemie intime et personnelle de madame Hidalgo, celle qui lui donne des boutons. Déjà que les Autolib de Bolloré lui ont pourri ces derniers mois… Conducteurs de bagnoles et de deux-roues immatriculés, on va vous faire rendre grâce, vous pourrir la vie, vous mettre à genoux. Grâce à ce moderne système de tété-prunes « automatique », vous allez plonger, de bonne foi ou pas. Tremblez, mauvais conducteurs ; et les autres avec, on ne va pas faire le détail, la chasse est ouverte, à l’aveugle. Règles simplissimes :  1) pouvoir lire la plaque d’immatriculation ; 2) envoyer la facture. Le reste est littérature et vaine humanité.

Tibert

Encore dix-huit mois à tirer

( Le pyromane dépassé par les feux sur lesquels il a soufflé jadis, et puis qui trouve que maintenant ça craint trop : madame Aubry, maire de Lille, dit qu’on n’est plus en république ! les dealers font leur loi là-bas, de même qu’à Grenoble etc… Et puis à Angoulême ce sont les « djeunes » qui la font, leur loi. Quant à la loi française, alors là… le ministre de l’Intérieur et sa police peuvent faire des moulinets, c’est comme s’ils pissaient dans un violon : la Loi, c’est la Justice, pas la Police, et en France la Justice est indépendan-teuh, nananè-reuh. Madame Aubry, certes il faut plus de flics ; mais quid de la Justice ? )

Mais bon, vous souvenez-vous des affaires liées à la construction de La Défense ? la Défense, cette verrue de tours et de plateaux bétonnés inhospitaliers à souhait et à l’Ouest de Paris… la Droite aux manivelles (elle y est toujours, merci) dans l’Ouest de Paris – le 9-2 chicos, l’arc de Rueil-Malmaison à Levallois. On a pu suivre à l’époque les juteuses affaires des bétonneurs et de leurs copains politiciens, là où des paquets de picaillons ont été distribués un peu partout et pas toujours en toute transparence – c’est une litote. Les noms de Pasqua, Ceccaldi-Raynaud, Balkany, Pellerin – et d’autres ! restent liés à cette épopée de l’Ouest. Vous tapez « EPAD Défense  » (*) par exemple sur votre moteur-chercheur favori, et vous creusez… c’est assez édifiant.

Monsieur Balkany, justement, une des figures de cette saga façon « Daaaa-llas, ton’nunivers etc etc », soixante-dix balais fringants, retraité de l’Assemblée Nationale mais encore maire de Levallois-Perret, monsieur Balkany, donc, a fait voter par son conseil municipal une augmentation de son indemnité de maire, qui désormais est au taquet de la fourchette légale – en haut, évidemment, pas en bas. Et alors ? il a le droit ! Le Monde a même sorti un papier là-dessus. Il a le droit si l’enveloppe municipale globale reste dans les clous ; pour ce faire ses adjoints se serrent la ceinture poliment, et tout le monde est content – ou presque. C’est donc légal, et tout et tout. Rien à dire. Juste à dire aux Levalloisiens que s’il avait le culot de se représenter aux Municipales au printemps 2020, lui ou son alter-ego, sa moitié, ils auraient enfin l’occasion de tirer un trait sur vingt-neuf ans au total – si je ne m’abuse – vingt-neuf ans d’aveuglement et d’errements. C’est toute la grâce que je leur souhaite, aux Levalloisiens – et aux Levalloisiennes, ça va de soi.

Tibert

(*) Le moteur va vous proposer EHPAD, ce con ! non, non, rien à voir : EPAD.

Serrez les dents, ou priez, ça marche pareil

Un article assez bien foutu du Parigot ce jour souligne la dingue augmentation des prix des carburants en France. On le constate tous, et les airs de flûte du genre c’est la faute au prix du baril se heurtent à l’évidence : c’est nos Chefs qui se goinfrent, le Fisc avec un grand F. Pensez, sur un litre à 1,5 euro, le fisc se sert 90 centimes, quand le produit y est pour, disons, 40 centimes maxi.  Evidemment, l’antienne bien connue nous est resservie à toute occasion pour justifier l’appétit de Mon Cher Trésor Public : écolo écolo, du vert du vert les petits ! Tenez, la ministre y va de son couplet dans ce sens :  « Ferme sur le choix d’avoir une fiscalité écologique, la ministre des Transports Elisabeth Borne a admis, sur Europe 1, que le gouvernement est « bien conscient que ce choix peut poser des difficultés à certains Français, ceux qui sont éloignés des centres-villes et doivent prendre leur voiture tous les jours pour se déplacer ». Elle incite les automobilistes à s’orienter vers le covoiturage ou à changer de voitures. » En clair : dé-mer-dez-vous, on va continuer à vous mettre la pression, c’est pour la Planète (tu parles, Charles ! ils ont besoin d’encore plus de fric, voilà tout). Discours similaire à celui qui justifie depuis longtemps des tonnes de taxes « vertes » qui alourdissent les factures EDF, vous pouvez vérifier. La transition écologique vous dit merci, n’en doutez pas.

Et alors ? alors il appert clairement que les ruraux-provinciaux, les retraités (les ruraux retraités, vous êtes foutus) vont morfler tout particulièrement. Il y en a, disais-je, qui traversent la  rue sans regarder – le piéton a toujours raison –  pour trouver un job ; à la cambrousse il faut faire 50-80 kilomètres ou plus, à 80 km/h maxi merci qui, et le carburant ça douille ! Madame Borne vous suggère le covoiturage, qu’elle pratique assidument ; ou alors achetez une Tesla, c’est tout électrique ! il y a même une Tesla « de base ». Moins cher, une Twizzy, on s’y gèle les burnes en hiver, assis en tandem. Je vois d’ici mon voisin, 79 ans, qui bichonne deux os dans le fol espoir de clamser avant eux – une Twingo très fatiguée et une Renault 19 diésel sans assistance de direction, quasi de collection – embarquant sa copine de 89 ans pour une virée en Twizzy au marché hebdomadaire de Beaulieu-Les-Lombouses ; il y a la place pour un panier sur les genoux, et la Planète lui dira merci.

Le ménage rural normal a très souvent besoin de deux bagnoles ; il n’a aucun transport en commun digne de ce nom (et encore, il y a le ramassage scolaire, qui fonctionne pas trop mal). Alors ? alors tant pis pour lui, et vive l’écologie, bien évidemment.

Tibert

PS – Le Monde s’interroge gravement : si Manuel Valls va administrer Barcelone, peut-il rester député en France ? de mon point de vue, s’il fait ça – en aurait-il le droit – c’est un bien petit monsieur.

Déficits et produits dérivés

(A l’heure blême où je mets sous presse ma prose, ma prose sous presse, virgule, la vente de charité de l’Elysée aurait rapporté 350.000 euros, somme aussitôt investie entre autres à la rénovation des bâtiments éponymes, à payer les agios bancaires sur le ruineux achat à découvert d’un monceau d’assiettes de Limoges, sans oublier d’abonder le stock de croquettes « Fauchon-Nonos » du clébard du château. On suppose que l’illustre Stébane Phern a mis la main à la pâte (avec l’accent qui va bien) au vu du kitsch à dorures très « royals » des objets (« produits dérivés » en patois marquétinge) proposés aux badauds. Je sais pas où on va, là, mais on y va.)

Mais au fait : le premier r’adjoint à la Maire de Paris –  Bruno Julliard, PS pur sucre élevé préalablement dans les couveuses des apparatchiks étudiants de l’UNEF – quitte le navire, qui manifestement ne fluctuat plus trop et mergitur bientôt : il est temps de se barrer ! Il est assez dilatant pour la rate de lire les attendus de la décision julliardesque, je vous cite ici le Parigot : Julliard dénonce par ailleurs sur ces dossiers «un déficit d’échange et d’écoute» de la maire envers ses équipes, et un «déficit d’humilité et de compréhension» face aux «mécontentements». Un déficit d’humilité ! bref en français, et hors tout vocabulaire de comptable « crédit-débit » : une orgueilleuse, madame Hidalgo ! qui n’entend pas la foule gronder et rouscailler, qui n’en fait qu’à sa tête, et qui de plus navigue au pif, qui « gouverne à l’instinct« , dixit son désormais ex-bras droit.

Il n’est un secret pour personne que les Municipales approchent, c’est pour le printemps 2020, soit dix-huit mois environ. Et Paris, comme disait le bon roi « Poulopot » Henri IV, vaut bien une messe. Moult politiciens (et politiciennes *, ça va de soie, comme on dit à Lyon) se verraient bien endosser le costard ou le tailleur « executive woman » du futur maire. Monsieur Julliard, dont on ne sait présentement si telle est son ambition, a sans doute d’abord en tête d’éviter les remous naufrageurs – quand le bateau coule, c’est bien connu, on coule avec. C’est d’ailleurs pour ça que les rats – pas cons, les rats – quittaient le navire, du temps où il y avait des rats sur les navires.

Tibert

(*) Pour l’écriture inclusive, cette vérole scripturale, cherchez quelqu’un.e d’autre ; ce machin ne passera pas par moi.

Acceptez-vous cette mission ?

(Hier les z’infos d’un peu partout planchaient, alarmistes et volubiles, sur l’augmentation continue du nombre de jours d’arrêt de travail dans le secteur privé… pensez, ça grimpe, ça grimpe, surtout les femmes ! on en est à 17,2 jours d’arrêt par an et par salarié, tous confondus. Aff-freux ! et de s’interroger gravement… épuisement (« burnes-août »)… fraude… démotivation… Mais j’avais juste une question que je n’ai pu poser – on ne cause pas dans le poste : OK d’accord, mais qu’en est-il de ces chiffres vis à vis du secteur public ? rien, aucun journaleux n’a abordé la comparaison. Je me suis donc lancé sur la piste… en 2016, les fonctionnaires territoriaux en étaient à une moyenne de 35 jours d’arrêt par an. Mais, chuuut, ce n’est pas le sujet ! de quoi qu’y s’mêle, çui là ?)

Mais au fait ! Je lis, content pour elle, que madame Saal, Agnès,  ex-Présidente de l’INA et qui avait en 2016 été affectée au ministère de la Culture après avoir purgé une punef’ de six mois, vient de se voir confier une nouvelle mission. Aahhh ! haut(e) fonctionnaire (oeuf corse, c’est de l’ENA), salaire idoine (ouais pas mal…), mission… ah la mission ! pas de mission explicite, mais l’intitulé du poste la suggère ; écoutez-moi ça les amis, c’est du nanan : « haut fonctionnaire à l’égalité, la diversité et la prévention des discriminations, pour une durée de trois ans« . C’est sûr que pour jongler avec l’égalité dans la diversité tout en prévenant les discriminations, il faut de la haute fonction ; ce n’est pas du travail de grouillot. La Culture françouaise avait bien besoin d’un poste de ce calibre et de cette envergure, ça manquait, clairement. J’avais déjà glosé jadis sur le « Label Diversité » attribué entre autres à la ville de Saint-Denis dans le 9-3 ; on retrouve ici la bienheureuse Diversité, mais encadrée, bordée, enrichie dirais-je par l’Egalité et la Prévention gnagnagna… : tâche ardue mais exaltante, gageons que madame Saal aura à coeur de faire au moins aussi bien que la ville de saint-Denis ; ça part sur de bonnes bases.

Au fait : Le Monde s’interroge, savoir si cette nomination est bien dans les règles, sachant les ennuis judiciaires qu’a connus madame Saal au temps de l’INA… vétilles que cela, quand on mesure la grandeur de la mission qui lui est confiée. Que voulez-vous, le talent suscite toujours des aigris.

Tibert

Les « Temps modernes », bis

Il est des infos qui réjouissent le vieux crocodile que je suis. J’ai très longuement, en large et en travers et en profondeur, pratiqué les délicieuses réunions de service, les terriblement soporifiques du début de l’après-midi, les sinistres du lundi matin glauque, et les autres, avec les rituels retardataires qui s’excusent à peine, les inévitables gloseurs retors, empêcheurs d’en terminer enfin, sans compter toutes celles, invertébrées, qui finissaient en eau de boudin, sans rien de concret, pures pertes de temps.

Eh bien c’est pire maintenant ! Eh oui : il y a les mobiles pour noircir encore le tableau, et toutes celles-et-ceux qui zieutent leurs mobiles en loucedé ou les manipulent d’un air dégagé pendant que les autres bavassent ou planchent sur leur laborieux Powerpoint des chiffres des ventes de la semaine écoulée. Bien évidemment ils sont en mode silencieux, les mobiles, ça tout le monde sait faire, mais les orateurs peuvent flûter, rien à cirer : le mobile d’abord, des fois qu’on louperait quelque chose, un touïtt, un bobard, un coucou de la copine, ou Dieu sait quoi. Je suis bien heureux d’y avoir échappé. Si un jour je dois rempiler, pas de pitié : on laissera les mobiles au vestiaire.

Et puis je lis – honnêtement je m’en fous un peu, je n’ai pas d’actions Casino – que le groupe en question a vu sa cote boursière chuter méchamment : des malins ont répandu des infos pas vraiment fausses mais alarmistes sur les réseaux Touïtteur, et ça a eu l’effet escompté : ça baisse. On subodore des manoeuvres de gus qui vendent à découvertshort selling en rosbif, soit en jargon d’initié : qui shortent. C’est super, le short : on vend 2.000 actions Macheprot à 50 euros pièce au cours du jour, actions qu’on ne possède pas : on ne les a pas achetées  ! pas grave… on régularisera en fin de mois boursier en les achetant vraiment. Et si en fin de mois elles ont baissé, disons 40 euros, on empoche 20.000 euros de bénèf’ – moins les frais de l’opération, bien entendu. Evidemment le shorting (quelle horreur) n’est juteux que si l’action baisse ! c’est pervers, c’est exactement l’inverse de ce qu’un boursicoteur normal attend de ses actions. D’où l’intérêt de lui mettre la tête sous l’eau, à la maison Macheprot, de répandre des bobards nauséabonds, etc.

Vous trouvez ça normal, vous ? moi non. En fait c’est de la sale magouille. Mais c’est la vie moderne, pas vrai ? attention, vous allez vous emplafonner un lampadaire… regardez donc vos pieds au lieu de bidouiller votre Haï-faune.

Tibert

Lève-tôt versus couche-tard

( J’ignore, à l’heure sombre où je gratte ce billet, si Macroléon lèvera le pouce ou le dirigera vers le sol, s’agissant du prélèvement de l’impôt à la source. Suspense… la seule certitude, c’est que nous serons plumés, d’une manière ou d’une autre. Il serait rigolo de voir cette superbe usine à gaz – qui, c’est évident, va donner aux patrons de boîtes du boulot qui n’est pas le leur, un peu comme les caisses « scannez vous-mêmes vos achats » dans les supermarchés – cette superbe usine à gaz, donc, reportée aux calendes grecques. Ce serait, selon moi, assez prudent : manque pas un bouton de guêtre ? mon oeil ! )

Mais au fait : les Gaulois étant réfractaires au changement – dixit le même Macronibus, qui a des boutades rugueuses et qui défrisent – pourquoi diable veulent-ils changer, enterrer le changement d’heure biannuel que nous subissons depuis Giscard ? moi j’ai mon idée : ils sont majoritairement citadins, les Français, et le citadin se couche tard, DONC se lève tard : voir le soleil aux premières heures de l’aube, il s’en fout, le citadin ; il est sous la couette, le Français majoritaire. Il y a cependant longtemps qu’aux mêmes moments très matinaux, d’autres catégories de citoyens sont levés, actifs, sur le pont. Ils ont raison ! Je l’ai déjà cité, mais je vous le ressors : « Morgen Stund’ hat Gold im Mund » : les heures matinales sont les plus profitables. Bref c’est un affrontement clair, cette affaire de ne plus changer d’heure, entre ceux qui veulent qu’on se fige sur H+2 (deux heures en avance sur l’heure solaire), histoire d’allonger les soirées, et ceux qui s’en tiendraient à H+1 (*), ce bon vieux H+1 de mon enfance.

Mais sachant qu’à Quimper se soleil se couche presque une heure plus tard qu’à Strasbourg – pas de panique, il se lève aussi une heure plus tard – je vous propose, chers concitoyens couche-tard, d’émigrer massivement à l’Ouest extrême de l’Hexagone. Idem dans l’autre sens pour les lève-tôt. Voilà qui règlerait astucieusement – sans bouger d’un poil les aiguilles des pendules ! – ce douloureux dilemme H+1 / H+2 : qu’attend la Commission de Bruxelles, une fois, pour nous le proposer ?

Tibert

(*) Entre 40 et 44, on s’est tapé l’heure allemande, celle de Berlin : c’était vachement dur, le matin il faisait tout noir.

Mais qu’est-ce qu’on peut y faire ma pov’ dame ?

Un rare entrefilet du Parigot – ma pauvre source principale d’infos fraîches ces temps-ci – nous relate la prolifération anarchique des « tuk-tuk » et autres vélos-taxis dans Paris. Le tuk-tuk c’est ce scooter attelé-couplé à une vague remorque à deux roues ou plus, avec des sièges pour promener les gogos à l’air libre et dans le sud-est asiatique, Siem-Reap, Hanoï etc. Pas cher – enfin, pas trop cher – adapté à une circulation bordélique, et comme il ne fait jamais froid – enfin, là-bas il ne fait jamais froid…

Et donc, à Paris le tuk-tuk prolifère, profitant 1) de l’afflux de touristes en quête de sensations et de déplacements pas trop chers ni trop « galère », 2) de l’absence d’une législation adaptée à ce mode de transport « exotique ». Les consciencieux journaleux du Parigot ont testé tout ça : pilotes visiblement « sauvages », pauvre connaissance de notre langue, accents des pays de l’Est, sans licence ni permis ni factures ni rien – on paye en liquide et salut la compagnie !

Et alors ? alors, rien ! on peut rien faire, soi-disant. Extrait de l’article sus-cité : « « Les filières mafieuses sont très actives dans ce domaine d’activité », rappelle la mairie de Paris, qui pointe « du démarchage souvent agressif et un manque de transparence sur les prix ». Mais la loi sur les Mobilités (LOM) devrait assainir le secteur, en soumettant les tuk tuks à « des règles identiques aux professionnels du transport public« . Aaaah ! on va avoir la LOM ! on est sauvés. Bientôt, attendez voir, on va voir ce qu’on va voir. En attendant, la mairie de Paris regarde passer, impavide et morne, des gens qui bossent entièrement au noir, trafiquant sur la voie publique sans permis sans factures sans véhicule conforme ni assuré (sans visa de séjour ?) … ouais mais keskonpeuyfèr ? on attend la loi ! Beckett n’aurait pas mieux dit.

Tibert

Des rosières et des grincheuses

Un entrefilet savoureux du Parigot – relayé par, tenez, Ouest-France,  le Courrier Picard, Le Point… nous apprend qu’une « fête de la Rosière » fait polémique : c’est à Salency, dans l’Oise. Le saviez-vous, la Rosière c’est une jeune fille méritante, « modèle » en quelque sorte, et l’élection de la Rosière est classiquement l’occasion de faire la fête au village. Il est des tas de patelins qui organisent ce genre d’évènement, tenez, à La Brède dans le 3-3, et si vous entrez « Rosière fête » sur votre moteur de recherche vous en trouverez plein.

Bien évidemment la grille de choix de LA jeune fille méritante de l’année a évolué depuis le 5ème siècle ! le critère de virginité – qui allait de soi encore jusqu’à la fin du 19 ème siècle – est évidemment passé aux oubliettes – pas d’examen gynécologique, rassurez-vous, contrairement à des pratiques encore assez courantes et rétrogrades, tel le drap qui doit être brandi taché de sang le lendemain des noces dans certaines sociétés qu’il est prudent de ne pas « stigmatiser », n’est-ce-pas.

Bref, la Rosière est encore de nos jours une fête assez courante, et qui ne soulève pas de vagues de pétitions. Sauf à Salency… il y est pourtant question de choisir l’heureuse élue comme suit : la Rosière aura dû faire preuve de son « dévouement à sa famille, [sa] disposition à faire le bien et à éviter le mal, être toujours de bonne humeur et souriante… Être quelqu’un de sympathique au final ! On n’en est pas à brandir le spéculum, et heureusement. Quant au bien et au mal, alors là… vaste sujet !

On pourra évidemment souligner le côté kitsch, rétro, daté et villageois de ce genre de manifestation. Soit ! ceci dit, ce n’est pas plus con et tout aussi rigolo, pour peu qu’on veuille faire la fête, que les  gay-prides (Fiertés homosexuelles, dans notre langue) qui font des références démonstratives à d’autres moeurs sexuelles, ni que la techno-parade ou les rave-parties – qui rendent sourd.

Tibert

C’est la faute à…

La faute à qui ?

D’abord cet article du Parigot (C’est le seul canard national qui au coeur de ces vacances renouvelle correctement ses infos quotidiennes, le Fig’ et Le Monde se contentant de vaguement toiletter et retoucher leurs mises en pages avec de vieux fonds de tiroirs), cet article, donc, est faux car partiel-partial : les fonctionnaires n’ont pas trois jours de carence, mais un seul – notez bien que les Socialistes au pouvoir les supposaient parfaits, coulés dans l’acier trempé, exempts de flemme ou de fragilité et ne leur imputaient donc rien de rien de carence.

Mais cette exception mise à part, la mesure gouvernementale qui prétend imputer aux entreprises une partie des frais de courte maladie pour leurs employés mal en point suit cette logique : les salariés (du privé, attention ! pas les fonctionnaires, eux sont insubmersibles !) tomberaient malades en partie du fait de leur activité professionnelle, par la faute de leur boîte, donc…  le travail ça use ! d’où la prétention de faire payer lesdites boîtes.

Belle découverte ! il aura fallu attendre pour cette avancée la fin de la deuxième décade du 21 ème siècle. Blague triste mise à part, les entreprises payent déjà très cher les cotisations salario-patronales pour l’assurance-maladie ; elles subissent tant bien que mal les effets désorganisateurs de ces absences pour causes de santés branlantes ; et voilà qu’on veut leur en remettre une louche ! je ne suis pas un dévôt du patronat, un fan du MEDEF, de la CGPME ou autres, mais il faut constater que, derrière des discours « moins d’impôt, allégeons les charges, libérons l’initiative, redonnons du pouvoir d’achat« , l’équipe Macron-Philippe continue – plus sournoisement que la bande à Pépère-Normal, et aussi efficacement – de charger la mule, à coups de taxes si ce n’est pas d’impôts ;  et la mule, c’est nous.

Tibert