Le plus grand pont de tout l'Ouest

Voilà, c’est un lundi, et le week-end de l’Ascension est terminé ; hier dimanche, partant en voyage, j’ai croisé sur la route, vers Cholet, des 74, des 38, des 68… bref des gens de l’Est qui avaient sans douté été faire quelques chateaux de sable sur les plages de La Baule ou des Sables d’Olonne.

Ouais, 4 jours, ça permet de traverser la France – allez, quelques radars, quelques prunes, car bien entendu il y aura des distraits qui auront loupé le panneau avertisseur, ou mal estimé la marge d’erreur : voyous de la route, assassins ! allez hop, 90 euros – et de rester agglutinés au Mont St Michel ou sur la plage Machin quelques heures ! Sans compter que pour les heureux qui ne travaillent pas le mercredi, ça aura fait 5 jours ! super.

Donc c’est lundi, c’est fini, ouf ! Marre des services publics muets, des rues désertes, des kiosques à journaux fermés, des boulangeries itou, sans compter que je ne sais combien de sites Internet ont décidé de profiter de l’occase pour tout claquemurer et faire des travaux d’entretien : sites indisponibles, donc.

Pour un pays qui dit vouloir « travailler plus pour gagner plus » on est mal barrés ! Et attention, pas fini, on a encore le lundi de Pentecôte !!

Joli moi de Mai quand reviendras-tu ?

Fumace

Mme Parisot, excellente présidente du MEDEF – le syndicat des grands patrons du secteur privé – est fumace  : elle a fichtrement raison.

Elle déclare d’ailleurs n’avoir pas regardé exactement dans le dico le sens de ce mot (d’argot !!) mais j’ai pour vous, chère lectrice, cher lecteur (*) été piocher, fouiller dans les profondeurs de nos définitions les plus absconses : dans la chanson de Pierre Perret « Le trophée » il est dit :

Ce beau trophée enfin je le partage
Avec mon psy qui est mort d’épuisement
Ma partenaire fumace qu’au montage
On ait sucré la moitié de ses plans…

et il est précisé « fumace : très en colère« .

Donc Mme Parisot est « très en colère », car l’image du patronat dans l’opinion publique en prend encore un grand coup derrière les oreilles ; elle fustige donc, avec raison, la nullité de la communication de la maison EADS, qui reste de marbre devant les bavardages des journaux à propos d’un possible, supposé nouveau parachute doré pour l’un des ses innombrables dirigeants (putain, je vous dis pas la masse salariale des cadres sup’ chez EADS !), qui accepterait, paraît-il, de se barrer moyennant le moëlleux oreiller de 12 millions d’Euros. D’ailleurs si c’est vrai, je suis d’accord avec tous ceux qui bloguent là-dessus : c’est tout simplement dégueulasse.
Heureusement que les Airbus volent mieux que la maison-mère ne communique !

(*) Avez-vous remarqué, les politiciens français manient une version obsolète de notre langue, qui ne connait pas de genre « universel » pour les hommes et les femmes : là où les Rosbifs disent « they » (les hommes et les femmes, indifféremment), là où moi comme les copains disons « Ils sont arrivés » pour dire que Georges et Martine sont là, le politicien français est obligé, et c’est bien laborieux, de dire : »il, elle » ! Ceci donne des discours pâteux et lourds : « Françaises, Français… » , « toutes les femmes et tous les hommes », etc.
Il faudrait leur faire une mise à niveau en grammaire, leur prêter un Bled, un Grévisse, c’est vrai que c’est pénible, à la fin !

Malentendu

Un scoop, un vrai : l’apôtre Matthieu était sourdingue. Si si ! Certes aucune étude physiologique ne l’atteste (il faudrait d’abord dégotter le squelette de Matthieu), mais l’évidence est là, hélas ! Et les conséquences en sont immenses, et dévastatrices.

Un cas tragique : Matthieu 5,39 : « Si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui aussi l’autre« . Là, d’abord Matthieu omet de décrire le contexte : Jésus vient de mettre une pâtée à un gus qui venait de le traiter de « bouffon » -là ça passe encore, banal… – mais surtout de traiter sa mère la vierge Marie ! Pas acceptable. Donc l’autre est à terre, avec son cocard et ses ecchymoses (ecchymoses, 2 c , un h et un y, j’ai vérifié), et Jésus se remet les manches de chemise en place, et commente à l’adresse de son disciple préféré (Jean, si je ne m’abuse) : « un truc à savoir, mec, si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui aussi l’autre… » – à ce moment une mob’ trafiquée passe en vrombissant, le mot est faible, et naturellement ça rend les paroles difficilement audibles – « … et pendant qu’il se marre, balance-lui un grand coup de latte dans les parties, non mais sans blague !« .

Vous imaginez le contresens ? tragique ! Vingt siècles d’auto-flagellation, de repentance, de masochisme, de mortification, tout ça parce que Matthieu était dur de la feuille – encore que les pots trafiqués, hein, c’est pénible ! De la culpabilité judéo-chrétienne bien épaisse (parce que d’autres religions, elles, pas repentantes du tout, non madame !). Alors qu’un marron bien placé, si on nous cherche, ça se comprend, non ?
Donc, rétablissons la vérite historique et le message christique : faut pas s’écraser tout le temps ! Repentance, mon c…, comme disait Zazie sur la ligne Chatelet-Lilas.

On est les champions

Le Figaraldus du jour, canard tout frais à défaut d’être parfait, nous fait chaud au coeur : une fort sérieuse étude montre que nous, Français, avons (et sommes) les employés les plus râleurs du monde !! Si, si, et ce, juste devant les Rosbifs et les Suédois. La lutte a sans douté été chaude, mais avec nos « poids lourds » de la SNCM, de la RATP, bref de tous nos grands spécialistes de la rouscaille à tout bout de champ, on est passés en tête – imaginez ce qu’on aurait râlé si en plus on s’était fait avoir par les Rosbifs, l’ennemi héréditaire.

Plus râleur que moi, tu meurs.

Addendum : je lis z’également, et je pense utile de vous le répercuter, qu’Acapulco, célèbre destination touristique du Mexique, ses playas, ses plongeurs, son soleil, sa douceur de vivre… eh beh faudra revoir l’accroche, les amis : en moyenne 7 morts par jour, y compris les jours chômés. Mafia, drogue, crime organisé, corruption, grand banditisme… les bronzettes derrière le gilet pare-balles, évitons, ça laisse des plaques toutes blanches.
Allez, un coup de pub’ : passez donc vos vacances à Yeurs, villégiature bien connue, et tellement plus reposante, belle et champêtre : « à Yeurs l’herbe est toujours plus verte« , dit le proverbe.

A l'américaine

Le célèbre Alain Finkielkraut s’indigne dans le Monde du luxe ostentatoire des trois jours de vacances Sarkosiennes  : obscénité du parallèle entre ses discours farcis de références à Jaurès, Péguy d’un côté, et de ces bouffes au Fouquet’s, le jet privé, le palace flottant, d’un autre côté : berk, dit-il.

Passons sur le conformisme moralisateur et peine-à-jouir de ce billet Finkielkrautien, qui nous avait habitués à plus d’indépendance de pensée, plus de lucidité.

Eh bien c’est tout simplement que Mister Nicolas S. fonctionne, lui, à l’américaine – et ce n’est pas peu dire que ça heurte des tonnes de conformisme français ! par cheu nous, on tait ses sous, personne n’avoue son salaire, Secret Défense !! Poussé à l’extrême, ça donne le comportement lyonnais : faut pas exciter les envieux.

Le Petit Nicolas, lui, nous dit en substance : oui j’ai des sous, des amis friqués, et alors, ça vous surprend ? tas d’envieux ! et si je veux les dépenser, mes pépettes, j’ai bien le droit, elles sont à moi, ça augmente le PIB, ça fait plaisir à ma Lolotte, et ça vaut mieux que de faire un trou dans mon matelas et d’y planquer mes économies, non ? bande de rabat-joie !

Allez, comme les amerloc’s : ça va nous changer.

– PS : Je ne résiste pas au plaisir de vous livrer la pensée du jour :

A la St Valentin elle t’a caressé la main…  ah vivement la Ste Clémentine !

Foot'

Allez, un billet sur le foot, ça détend.

1- Nantes en D2 : bien fait ! Ces clubs qui vendent tous leurs poussins au plus offrant et ne pratiquent depuis des années qu’une politique purement mercantile méritent de passer à la trappe. Il fut un temps où le centre de formation nantais faisait référence, où les joueurs étaient fidèles à leur club (Bossis, Amisse,  Bertrand-Demanes, Rampillon…), à leurs racines : y a plus que le fric. Tant pis.

2 – Photo en première du journal : la joie d’un joueur de foot sochalien – il vient de réaliser que son équipe a gagné la coupe de France contre Marseille. Ouais !!! Joie bien normale.

Détail : le joueur en question est noir, et des footballeurs noirs dans le championnat de foot, ce n’est pas l’exception, c’est maintenant quasiment la règle. Pas la peine d’ailleurs de chercher pourquoi les entraîneurs et les dirigeants de clubs vont systématiquement chercher leurs nouvelles recrues en Afrique : eh bien, ils sont moins chers, et aussi bons. Donc, vous comprenez… le fric !

Mais Sochaux, Marseille, Lyon, où sont les villes, dans ces équipes de foot ? en quoi Sochaux se reconnait-il dans un mercenaire Ghanéen (Ivoirien, Lituanien, Roumain, Gabonais …) qui demain, peut-être, ira jouer à Lille, à Bordeaux ? c’est n’importe quoi, sauf du sport d’équipe : c’est le fric.

Pourriel à la pelle

Le Monde de ce soir (voir l’article) nous apprend que le « pourriel » – alias spam chez nos voisins anglophones, du nom d’une saleté de jambon en boîte de basse qualité – devient enfin un sujet de préoccupation aux plus hauts niveaux de nos instances dirigeantes. Enfin.

Moi-même je ne sais pourquoi des abrutis anglophones – ils sont tous anglophones – tentent inlassablement, 6 fois en moyenne par jour, de me vendre des « prestige watches replicas » : entendez des fausses Rolex, Jaeger, Blancpain, Tag-Heuer etc… qu’est-ce que j’en ai à faire, hein ?? j’ai les moyens de me payer une montre correcte, pas une saleté de bazar. Eh bien, non, ils insistent, à tout hasard.

Ma femme reçoit tous les jours des dizaines de mails ineptes pour lui suggérer un moyen d’augmenter la taille de son pénis, d’acheter pas cher du Viagra ou équivalent, des diplômes de perlin-pinpin, des régimes à base de saloperies pharmaceutiques pour maigrir, alors que c’est un vrai haricot vert, vue de profil… et le tout en Rosbif, bien évidemment.

Bref, le gouvernement étudierait des plates-formes centralisées pour filtrer ces âneries : si c’est gratuit, va pour ces nouveaux moyens… parce que nous les internautes en avons ras la casquette de ces emmerdeurs ; mais je signale que nous n’avons pas attendu nos dirigeants – allez un coup de pub’ :

LE moyen efficace de nous débarrasser du spam, ce serait les courriels payants, mais hein, ce ne sera pas demain la veille(*)

Donc, agissons : au lieu de vous échiner à blinder votre vieux « Microsoft Outlook Express » poussif avec des anti-spams tous plus fatigants les uns que les autres, payants, dotés de bandeaux publicitaires, mal foutus… installez-vous donc le traitement de courrier Mozilla « Thunderbird » : il est gratos, il est moderne, il sait importer vos listes d’adresses et vos courriers existants, et en plus il intègre un superbe filtre anti-spam, bien foutu, simple, efficace, gratuit itou, et sans pub’ : le rêve, quoi.

(*) Disons 2 centimes d’euro ponctionnés par les opérateurs Telecom pour chaque courrier sortant : les particuliers en auraient pour 1 euro par mois, les entreprises pour nettement plus, mais les requins qui essayent de nous vendre du Viagra à base de plâtre peint en bleu, à raison de 200.000 courriels par fournée, en auraient chaque fois pour 4.000 euros… sûr qu’ils cibleraient mieux leurs clients !!

Le spam, le vrai

Socialdém'

Le sénateur Mélenchon – PS tendance dur-dur, façon Fabius en moins bourge – vitupère la social-démocratie, qui selon lui a failli partout – accordons-lui que les Italiens et les Wallons ont donné de cet idéal politique une caricature assez nauséabonde ! et dont il affirme qu’elle n’est pas utile dans notre pays.

Le sénateur Mélenchon généralise hardiment, malheureusement, et y va aussi de l’anathème concernant la social-démocratie à la suédoise, danoise, finlandaise etc… et là on a du mal à le suivre, car les pays scandinaves, que je sache, ont plutôt meilleure mine que nous, non ?

C’est toujours le vieux travers intello français : « ouais ça marche en pratique, mais c’est nul parce qu’en théorie c’est mauvais« .

Autre remarque : entendre un sénateur parler d’utilité, c’est comme entendre un truand parler d’honnêteté. L’utilité des sénateurs ! on croit rêver.

En marcel sur le boulodrome

Etalage de richesses nuit gravement à la présidence de la République.

Si que le Petit Nicolas avait choisi d’aller chez son pote Roger à Fouzidon-les-Valence passer 3 jours peinard avec sa régulière, doigts de pieds en éventail, à siroter des jaunes, passer ses aprèm’ à pousser le cochonnet vêtu comme de bien entendu de son marcel, short pendouillant et casquette Ricard, ah que le bon peuple de gauche en eût été aise !!

C’est du Zola qu’elle veut, la Gauche, ou à la rigueur du Gabin dans « La belle équipe » (Quand on s’promène au bord de l’eau, que tout est beau etc…) !! et là y a donc erreur de casting ! il est riche et il fréquente des riches ? c’est attttroce ! Mâame Guigou, ci-devant Garde des Sceaux sous Mitterand, ex-futur maire d’Avignon et qui, sans doute Smiicarde, va passer ses vacances dans un camping 2 étoiles NN** au bord de la Vézère ou de la Gartempe, s’en étrangle d’indignation.

Tango

Comme le chante Marie-José Vilar (vous ne connaissez pas ? vous avez tort) dans « Coutances », sur un air de tango:

Mais y’a entre nous une trop grande différence

Chaque fois que je recule c’est toi qui avances

 
On connaît mieux cette version, plus hard :

Dès que j’avance tu recules

Comment veux-tu comment veux tu etc…


Dès que je sors mes lois Fillon tu les remets à plat

Dès que je mets les handicapés à l’école tu supprimes ce truc

Dès que je décrète 35 heures tu te dépêches de les torpiller

Dès que je veux de l’égalité des retraites tu te cramponnes aux régimes spéciaux

Dès que j’installe un bouclier fiscal tu balances ta nouvelle CSG

Dès que je rote à gauche

tu pètes à droite, et vice-versa.

On n’en sortira pas : coulons donc ensemble, sur le même rafiot pourri, mais chacun de son côté, non mais !!