Fortune et richesse

Plus 16 % de riches cette année en France !! Vous le croyiez, vous ? Eh bien si, nous sommes environ 456.000 foyers, selon les canards, à nager officiellement dans l’opulence ; donc à payer le fameux impôt qui officialise que, oui, vous attachez votre clébard avec des chapelets de saucisses et vous fumez des barreaux de chaise.

Bon, relativisons tout de même ! On est loin du compte. D’abord, plein de gens – j’en connais – font l’impasse de la déclaration ISF : attrape-moi si tu peux. Leur baraque a pris un coup de plus-value, ils sont donc au dessus des 760.000 euros, ils le savent, mais bon, hein, si l’immobilier se cassait la gueule ? hein ?

Et puis il y a ceux qui sont astucieux, qui connaissent les ficelles, qui ont un conseiller fiscal, qui ont tout filé à des hommes de paille ou à leurs proches, qui ont investi dans des bronzes de Rodin (ça ne rouille pas), dans des niches fiscales pas pour les chiens, bref qui ont déminé le terrain.

Enfin il y a tous ceux qui, depuis la frontière belge, suisse, italienne… nous regardent d’un air narquois bosser pour enrichir le ministère des Finances, eux qui sont bien au chaud et à l’abri des rapias du fisc.

Donc soyons clairs : nous sommes largement plus nombreux que 456.000 à être riches !! Alors, qu’est-ce que nous racontent comme bobards les gugusses de la LCR, du PCF, de LO, bref de toutes les officines pauvristes ? la France est riche, de plus en plus riche. Suffit de la regarder avec les bonnes lunettes, celles des inspecteurs du fisc.

Yes Sir

Habemus papam, comme ils disent, et comment ! Au cours de son passage à Rome ces vendredi et samedi derniers, le célèbre GW Bush a jugé utile d’aller serrer la cuiller à Benoît, au Vatican. Pour lui dire quoi ? des fadaises, comme d’hab’, et qui ne mangent pas de pain azime.

Mais au lieu de lui tartiner du « votre Sainteté » bien huilé comme le veut le proctocole (*), il lui a donné du « Yes Sir », pas plus révérencieux qu’envers son prof’ de gym’. Et décontracté, avec ça… l’histoire ne dit pas si le papam lui a demandé de cracher son chewing-gum dans le bénitier d’à côté, c’était de toutes façons off the records.

Allez, GW Bush remonte dans mes sondages de popularité – voilà un type qui prend les gens pour ce qu’ils sont : malgré sa belle robe blanche, Benoît est comme tout un chacun, il rote quand il a bu du spumante, etc. Sa Sainteté, comme tout mortel, n’est pas assise plus haut que son cul.

Mais si GW avait gaffé, une fois de plus ? ça serait assez dans ses cordes… ah non, je préfère pensr qu’il l’a fait exprès. Sacré Georges, farceur, va.

(*) je sais, c’est mauvais, mais hein, on ne se refait pas.

Jaune fluo

Il me souvient avoir eu, il y a une trentaine d’années, une Renault 6 que j’avais achetée d’occasion… voiture de « bouseux », d’accord, mais le propos n’est pas là. Elle était d’un jaune vif éclatant, quasiment comme les gilets des cantonniers. Bien entendu je m’étais dit que c’était affreux, mais en occasion, choisir la couleur…

Eh bien, il y avait du bon à cette teinte criarde : sur un parking d’hypermarché, paf du premier coup je la localisais au sortir du magasin ; et sur route, j’étais enfin visible !!

Le Monde de ce jour ne nous dit pas autre chose, et ce n’est que bon sens : voir une bagnole blanche est nettement plus facile qu’une noire, surtout entre chien et loup. Les engins sombres sont plus accidentogènes de 12 %.

Donc, qu’attend notre Grand Sécuritaire National, roi de l’accidentologie, de la double peine prune-points, des limitations ubuesques, des rond-points en derviches tourneurs, pour décréter que dorénavant et « pour votre sécurité » toutes les bagnoles seront obligatoirement de couleur claire, à choisir dans le nuancier des surligneurs « Stabilo » (une page de pub’) : rose, vert, jaune, orange, bleu.

Une avancée significative consisterait, pour renforcer encore la « visibilité » visuelle et sonore de nos engins, à les doter de gyrophares et de sirènes. Là au moins on serait visibles !! Rapidement sourds aussi, mais bon, faut ce qu’il faut.

961 pots de yaourt

L’édition Toilesque du « Monde » de ce soir nous permet de jeter un regard (*) sur les coulisses du yaourt, et du steak saignant. Il y a un salarié qui est en justice pour 961 contrats d’intérim chez Danone : depuis 1994, soit en moyenne 7 missions par mois… à cette aune-là, ce n’est plus de l’intérim, c’est du fonctionnariat en intérim. Que les DRH de notre Grand Yaourtier usent des intérimaires pour pallier les manques de personnel ici et là, soit, si l’on accepte le principe de l’intérim. Mais le même gus est appelé et utilisé 961 fois (donc on le connaît, on le voit bosser, il fait correctement son boulot, sinon on le jetterait, non ?) et jamais on ne lui a proposé un poste stable ?? Où est le souci des hommes là-dedans ? moi je n’en vois pas.

Autre histoire, chez Buffalo Grill – toujours 2 « L » à gril, ça fait plus Rosbif – des dizaines de salariés sans papiers ! Des noirs en général, c’est moins cher, parfois depuis plusieurs années. Et v’la-t-y pas qu’ils sortent au grand jour, qu’ils occupent le terrain et se montrent !! allez hop, dans la soute, retournez laver les patates, v’la l’Inspection du Travail, vous allez nous faire avoir des histoires…

Madame Parisot, cheffe du MEDEF devrait là aussi se montrer fumace (voir mon billet du même nom) : l’image du patronat pâtit de ce genre de salades ! heureusement, ces exemples très négatifs ne concernent que le secteur alimentaire. Le reste de l’industrie française a donc les mains propres, nous en sommes persuadés.

(*) « jeter un regard » est quand même plus propre que jeter un cil, a fortiori jeter un oeil. Des yeux dans le potage, bon, c’est gras mais ça passe, mais un oeil dans le yaourt ? beurk, la gerbe.

Blues du rail

Le 5 septembre 2006, j’écrivais un billet sur la SNCF, ses évolutions catastrophiques pour le non-parisien : rassurez-vous, uniquement pour les provinciaux, je confirme.

Ce matin je découvre que les amateurs de voyages transversaux (les fadas qui trouvent idiot de passer par Paris pour aller de Nantes à Poitiers, par exemple) doivent en fait jongler avec 5 sites distincts sur la Toile pour tenter de se faire un itinéraire par train : SNCF, TER, Corail Teoz, Corail intercités, Lunea. Si l’on s’en tient à la SNCF seule, une seule solution : Paris – et payez donc la distance qui va avec.

Mais mais mais… il est encore possible, grâce aux 5 solutions soigneusement dispersées sur le Web, de prétendre aller de Clermont-Ferrand à Nantes (mon exemple favori) « en travers », via Moulins et St Pierre des Corps… merci nos maîtres !! Mais soyons précis : c’est possible 1 fois par jour dans le sens Nantes-Clermont, 2 fois en sens inverse (le dimanche ? oh, vous demandez la lune). La nuit, que dalle, le fameux Quimper-Lyon via Tours et St Germain des Fossés est aux oubliettes, l’herbe pousse entre les traverses nocturnes… l’ineffable salle d’attente de St Germain des Fossés, aux heures blêmes de l’aube, de la barbe qui gratte et des échines fourbues, ne bruira plus des soupirs stoïques des passagers en transit.

Donc : c’et le progrès. Vous désirez aller d’une ville de province à une autre ? 1) passez par Paris, ses gares, son métro, ses bus, et trimballez-y vos bagages (; 2) consultez les 5 sites internet, compulsez, supputez, suez, pâlissez. Si vous y arrivez, essayez ensuite (bon courage !) de consolider le tout par un / n billets acrobatiques sur internet, ou allez faire valider vos élucubrations par un guichetier ébahi : il vous admirera.

The safest country in the world

Les States nous préparent un machin que je ne vous dis que ça. Voir par exemple dans le Fig’ internet du jour : des visas aux petits oignons pour tout le monde. Tout ça parce que nous autres Français, plus les Rosbifs et les Schleus, nous bénéficions (si,si !) d’un régime de faveur : au lieu qu’il faille 6 caisses de papiers pour aller flâner à Niouyorque, il n’en faut que 3 !

Et comme les autres pays d’Europe sont jaloux, et puisque c’est comme ça, allez zou, tout le monde, 6 caisses de papiers. Donc : tour de taille, religion, numéro de carte Visa, fond de l’oeil, le grand jeu, quoi.

Trois choses là dessus :

– qu’attend l’UE pour renvoyer l’ascenseur ? Bienvenue aux américains bien blancs et munis de 6 caisses de papiers en règle ; et que les douaniers de nos aéroports se montrent aussi aimables et zélés que leurs z’homologues de L.A. ou de Chicago, je sais de quoi je parle.

– Si les démarches pour aller aux USA sont trop pénibles, eh bien on n’ira plus. Il y a aussi de beaux couchers de soleil sur la Sèvre Niortaise.

– de toutes façons, l’ennemi est intérieur : le ver est dans le fruit !! Voir les canardages de Columbine et plus récemment cette université de Virginie – le pays du flingue à tout va génère ses propres hécatombes largement mieux qu’en important d’inoffensifs visiteurs façon FRAM. Certes, on a raison d’avoir l’oeil sur les apprentis pilotes de Boeings qui sèchent les cours d’atterrissage, mais quel pays est-ce qui laisse n’importe quel quidam s’amuser avec des fusils d’assaut ?

Centrum

Les législatives post-Sarkosiennes approchant, le centre s’agite. On assiste, et ce n’est qu’un éternel recommencement, à la mitose de la cellule centriste : les chromosomes dits « de gauche » à gauche, c’est le MoDem ; les chromosomes vraiment de droite à droite, c’est le « Nouveau Centre » (c’est nouveau, ça vient de sortir).

On avait déjà les diverses variétés de Radicaux, de gauche, valoisiens… ah non pas les radicaux libres ! eh bien, on recommence la même soupe, y a pas de raison, on ne change pas une équipe qui perd.

En fait et en résumé, hormis la nouveauté de l’ouverture du gouvernement à quelques électrons libres du PS, ouverture peut-être purement tactique -on le verra bientôt – rien de nouveau sous le soleil ! Si, peut-être : le PCF craint pour son « groupe » parlementaire : aura-t-il au moins ses 20 députés ? c’est qu’il y a du picaillon en jeu !! Moribond qu’il est, débranchons-le, aidons-le donc à « passer ». Ceusses au PCF qui croient toujours aux lendemains qui chantent, qu’ils rejoignent donc la chorale Besancenot-Laguiller, ça chante un max là-bas ; les autres, qui ont enfin découvert que les lendemains chantent faux, ils peuvent aller voir sans état d’âme du côté de Miss Chabichou : y a des démocrates à gauche, oui madame !

Reste la brûlante question : que faire du bunker de la place du Colonel Fabien ? un musée s’impose ! Le crâne de Thorez jeune (le crâne de Thorez vieux est déjà installé ailleurs), les bandes-son des entretiens Elkabbach-Marchais, la moustache de Duclos, y a de quoi faire, et ça rendra un max de blé !

Au radar !

Notre tout nouveau gouvernement nous en promet, des lendemains qui chantent !! Et ça va saigner dans les chaumières. Yahoo nous apprend que notre ministre de la répression routière, constatant que les z’otomobilistes freinent avant les radars fixes et accélèrent aussi sec ensuite – si les limites de vitesse étaient moins aberrantes (*), on en tiendrait peut-être compte ? – veut donc supprimer la signalisation de ces radars !! Déjà que l’on ne sait pratiquement jamais quelle est la vitesse imposée à l’emplacement du radar (50 ? 70 ? 90 ? 110 ? 130 ? devinez…), alors si en plus on ne sait même pas qu’il y a un radar, autant rouler tout le temps à 49,95 km/h, comme ça on pourra garder notre précieux permis, ce sera peinard, plus la peine d’acheter des Megane et des 407 : tous en Twingo bridée ! Hors autoroutes, ça donnera Paris-Lyon de nuit en 9 heures, ce sera le progrès !! (**)
Et puis ça va apporter du beurre aux autoroutes : là au moins on sait que c’est 130, parce qu’on paye, point. Les 4 voies gratoches, c’est généralement 110 parce qu’on ne paye pas, donc punis de vitesse (quoique, l’A75 est parfois à 130, allez comprendre ?)

La voilà la morale de l’histoire, c’est qu’il faut payer. Un dépassement de vitesse ? payez. Pour repasser votre permis ? payez. Pour aller suffisamment vite ? payez. Ayez de l’argent, donc, c’est notre recommandation.

(*) deux exemples : sur la 4 voies Clermont-Issoire, à hauteur des « virages de Coudes » : radar à 90… rien à redire, c’est utile et pertinent, la route est sinueuse et casse-gueule, mais PAS A CET ENDROIT ! Ailleurs, sur la route Clermont-Aubusson, après le hameau de Létrade, en pleine ligne droite et en rase campagne, et pas une baraque en vue : un autre radar à 90, pourquoi ? la route permet le 110 tranquille et sans risque, alors qu’il y a plein de virages assez chatouilleux ailleurs et qui méritent du 50, 70 maxi (notamment les 3 beaux virages de Naleichard), alors va comprendre !

(**) Je vous entends penser « mais quel con, y a l’autoroute ! » Vous n’êtes pas sans savoir que les Nationales, ça existe aussi, elles sont gratuites, car NOUS LES AVONS PAYEES, et nous sommes en droit de réclamer qu’on y roule mieux qu’actuellement, car on nous les sabote (ralentisseurs, lignes blanches abusives, valse des ronds-points inutiles, limitations-brimades pour nous décourager) ; alors que les autoroutes = chasse privée, confiscation de territoire, tarifs 3 fois trop élevés, arnaque.

Côte d'azur 2025

Des évolutions profondes se préparent… une des équipes chargées de l’aménagement de la ville – aménagement durable bien évidemment, faut que ça dure, c’est plus tendance – dans une des municipalités de l’Ouest atlantique réfléchit actuellement à de futurs aménagements ; ce, dans l’hypothèse où le réchauffement climatique, se confirmant dans les lustres à venir, amènerait les retraités de Nice, Cannes, Mandelieu, Cassis, Bandol etc… à se replier massivement vers des rives plus clémentes.

Souvenez-vous et tremblez, mortels, car les 15.000 morts de l’été 2003 ont certes éclairci les rangs des vieilles tiges, mais il en reste ; les vieilles tiges, ça repousse ! une autre hécatombe n’est pas exclue. Donc au frais, les anciens, une pièce climatisée par maison de retraite, verres d’eau obligatoires, à l’entonnoir si besoin est.

Mais c’est encore mieux, of course, si les anciens vont spontanément fréquenter des cieux et des horizons plus frais !! d’où la réflexion dont au sujet de laquelle je vous cause.

Bien évidemment, ces gens – friqués, est-il besoin de le préciser – n’iraient pas se coller dans les immeubles gris béton des années 50, pouilleux et tristounets, hâtivement bâtis à Brest, Le Havre… juste après les ravages de la guerre. Ni du côté des aciéries de Dunkerque, encore moins dans l’arrière-pays sinistre de je ne sais quel Douai, Hénin-Liétard (je clos pudiquement cette énumération nauséeuse).

Donc : il s’agit d’ores  et déjà de se montrer sexy, de faire la danse du ventre pour que les heureux riches retraités (soit au moins 4.000 euros / mois, selon les critères de M. Hollande) envisagent de quitter la Grande Bleue, et se décident à émigrer sur les rives de la Sèvre Niortaise, du Golfe du Morbihan, de la rivière d’Auray… exaltante perspective ! Très bientôt les cours de breton pour 3ème âge, et le chouchen coulera à flots dans les soirées Pascal Sevran.

L'été

L’été avant l’été : 31 degrés Celsius hier, un 23 mai, à St Chamond -mais qui diable peut aller à St Chamond, hein ? Avec toutes leurs bombes atomiques, ma pauv’dame Michu, ils nous ont détraqué le temps. Et on n’a pas eu de printemps, et les cerises à 12 euros le kilo (5 centimes LA cerise, sans compter celle sur le gâteau (*)).

Hier aussi j’ai vu un étai qui étayait une grosse poutre en chène (en jargon une panne faîtière) qu’on avait encastrée au dessus d’un linteau, juste 10 cm au dessus : et que croyez vous qu’il arriva ? ce fut le linteau qui céda. Rien d’étonnant.
Mais c’était assez étonnant cet étai, car, là où était l’étai, c’était : ou cet étai était là avant, ou il avait été mis là tout récemment. Et si l’étai l’était avant, c’était une belle connerie (pour une çonnerie, c’est une belle çonnerie, chantait Bobie L.).
Moralité : si l’étai y était, l’été étêtait tes taies.

(*) eh oui, gâteau avec un accent circonflexe, contrairement à ce que je pensais. Merci le dico. A ce propos, une revue auto, par ailleurs excellente, s’obstine à écrire « le châssis ». Bon, des circonflexes il faut, soit, mais là c’est trop. L’accent qui signale l’élision d’un « s » a son utilité, certes, mais devant 2 « s », ça fait lourd.