L'été

L’été avant l’été : 31 degrés Celsius hier, un 23 mai, à St Chamond -mais qui diable peut aller à St Chamond, hein ? Avec toutes leurs bombes atomiques, ma pauv’dame Michu, ils nous ont détraqué le temps. Et on n’a pas eu de printemps, et les cerises à 12 euros le kilo (5 centimes LA cerise, sans compter celle sur le gâteau (*)).

Hier aussi j’ai vu un étai qui étayait une grosse poutre en chène (en jargon une panne faîtière) qu’on avait encastrée au dessus d’un linteau, juste 10 cm au dessus : et que croyez vous qu’il arriva ? ce fut le linteau qui céda. Rien d’étonnant.
Mais c’était assez étonnant cet étai, car, là où était l’étai, c’était : ou cet étai était là avant, ou il avait été mis là tout récemment. Et si l’étai l’était avant, c’était une belle connerie (pour une çonnerie, c’est une belle çonnerie, chantait Bobie L.).
Moralité : si l’étai y était, l’été étêtait tes taies.

(*) eh oui, gâteau avec un accent circonflexe, contrairement à ce que je pensais. Merci le dico. A ce propos, une revue auto, par ailleurs excellente, s’obstine à écrire « le châssis ». Bon, des circonflexes il faut, soit, mais là c’est trop. L’accent qui signale l’élision d’un « s » a son utilité, certes, mais devant 2 « s », ça fait lourd.

Le plus grand pont de tout l'Ouest

Voilà, c’est un lundi, et le week-end de l’Ascension est terminé ; hier dimanche, partant en voyage, j’ai croisé sur la route, vers Cholet, des 74, des 38, des 68… bref des gens de l’Est qui avaient sans douté été faire quelques chateaux de sable sur les plages de La Baule ou des Sables d’Olonne.

Ouais, 4 jours, ça permet de traverser la France – allez, quelques radars, quelques prunes, car bien entendu il y aura des distraits qui auront loupé le panneau avertisseur, ou mal estimé la marge d’erreur : voyous de la route, assassins ! allez hop, 90 euros – et de rester agglutinés au Mont St Michel ou sur la plage Machin quelques heures ! Sans compter que pour les heureux qui ne travaillent pas le mercredi, ça aura fait 5 jours ! super.

Donc c’est lundi, c’est fini, ouf ! Marre des services publics muets, des rues désertes, des kiosques à journaux fermés, des boulangeries itou, sans compter que je ne sais combien de sites Internet ont décidé de profiter de l’occase pour tout claquemurer et faire des travaux d’entretien : sites indisponibles, donc.

Pour un pays qui dit vouloir « travailler plus pour gagner plus » on est mal barrés ! Et attention, pas fini, on a encore le lundi de Pentecôte !!

Joli moi de Mai quand reviendras-tu ?

Bayroue de secours

Dur dur les prévisions météo sur les prochaines législatives :

le PCF (ça existe encore) avec ses misérables 2% aux Présidentielles, se taperait entre 14 et 21 sièges !!! alors que le tout neuf « Mouvement Démocrate » (MD : traduisez les Bayrou boys, 18 % aux Présidentielles) plafonnerait à 4 sièges maxi…

Cherchez l’erreur : elle est dans la haine anti-Bayrou – là où la plupart des UDF restent aux croûtes de la majorité (la soupe est bonne !), ceux qui ont courageusement quitté le nid douillet vont se voir contrés par l’UMP systématiquement !! C’est la punef’, quoi.

Moralité : Françaises, Français (moi aussi je m’y mets, ça ronfle mieux que « Français » tout court, et la démagogie féministe ne coûte pas cher), mettez la stratégie anti-MD des Sarkosiens (Sarkozystes ?) en échec : votez massivement pour le MD là où c’est possible : il doit y avoir une morale en politique.

Virés ! (bis)

Il me souvient que lors du malheureux référendum sur la constitution européenne, les Socialos s’étant exprimés pour le OUI par vote majoritaire, il y eut des éléphants félons pour partir en guerre contre cette position – pourtant prise démocratiquement.

Sanction ? rien ! bien joué les gars, tout à fait dans le ton, bonne ambiance. Un superbe bras d’honneur aux militants, aux décisions collectives, et quoi ? Fabius et consorts sont toujours là à sévir, de préférence dans le genre « à gauche toute, on sait pas où ça va, mais on y va ».

Autre antienne : le beau B. Kouchner se commet dans le 1er gouvernement Fillon / Sarko ? viré du PS !! et hop, à grands coups de pompes dans le cul.

Moralité : fréquentez les « losers » de l’ultra-gauche, allez à la fête de l’Huma, ça ne mange pas de pain (ils ne sont pas dangereux, c’est pour le folkhlore) et sans conséquence ; mais jamais, au grand jamais ne vous commettez avec ceux qui ont des projets et les moyens de les faire aboutir, ceux qui ont, surtout, commis la faute impardonnable : tendre la main.

Y a du ménage à faire, au PS.

Fumace

Mme Parisot, excellente présidente du MEDEF – le syndicat des grands patrons du secteur privé – est fumace  : elle a fichtrement raison.

Elle déclare d’ailleurs n’avoir pas regardé exactement dans le dico le sens de ce mot (d’argot !!) mais j’ai pour vous, chère lectrice, cher lecteur (*) été piocher, fouiller dans les profondeurs de nos définitions les plus absconses : dans la chanson de Pierre Perret « Le trophée » il est dit :

Ce beau trophée enfin je le partage
Avec mon psy qui est mort d’épuisement
Ma partenaire fumace qu’au montage
On ait sucré la moitié de ses plans…

et il est précisé « fumace : très en colère« .

Donc Mme Parisot est « très en colère », car l’image du patronat dans l’opinion publique en prend encore un grand coup derrière les oreilles ; elle fustige donc, avec raison, la nullité de la communication de la maison EADS, qui reste de marbre devant les bavardages des journaux à propos d’un possible, supposé nouveau parachute doré pour l’un des ses innombrables dirigeants (putain, je vous dis pas la masse salariale des cadres sup’ chez EADS !), qui accepterait, paraît-il, de se barrer moyennant le moëlleux oreiller de 12 millions d’Euros. D’ailleurs si c’est vrai, je suis d’accord avec tous ceux qui bloguent là-dessus : c’est tout simplement dégueulasse.
Heureusement que les Airbus volent mieux que la maison-mère ne communique !

(*) Avez-vous remarqué, les politiciens français manient une version obsolète de notre langue, qui ne connait pas de genre « universel » pour les hommes et les femmes : là où les Rosbifs disent « they » (les hommes et les femmes, indifféremment), là où moi comme les copains disons « Ils sont arrivés » pour dire que Georges et Martine sont là, le politicien français est obligé, et c’est bien laborieux, de dire : »il, elle » ! Ceci donne des discours pâteux et lourds : « Françaises, Français… » , « toutes les femmes et tous les hommes », etc.
Il faudrait leur faire une mise à niveau en grammaire, leur prêter un Bled, un Grévisse, c’est vrai que c’est pénible, à la fin !

Malentendu

Un scoop, un vrai : l’apôtre Matthieu était sourdingue. Si si ! Certes aucune étude physiologique ne l’atteste (il faudrait d’abord dégotter le squelette de Matthieu), mais l’évidence est là, hélas ! Et les conséquences en sont immenses, et dévastatrices.

Un cas tragique : Matthieu 5,39 : « Si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui aussi l’autre« . Là, d’abord Matthieu omet de décrire le contexte : Jésus vient de mettre une pâtée à un gus qui venait de le traiter de « bouffon » -là ça passe encore, banal… – mais surtout de traiter sa mère la vierge Marie ! Pas acceptable. Donc l’autre est à terre, avec son cocard et ses ecchymoses (ecchymoses, 2 c , un h et un y, j’ai vérifié), et Jésus se remet les manches de chemise en place, et commente à l’adresse de son disciple préféré (Jean, si je ne m’abuse) : « un truc à savoir, mec, si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui aussi l’autre… » – à ce moment une mob’ trafiquée passe en vrombissant, le mot est faible, et naturellement ça rend les paroles difficilement audibles – « … et pendant qu’il se marre, balance-lui un grand coup de latte dans les parties, non mais sans blague !« .

Vous imaginez le contresens ? tragique ! Vingt siècles d’auto-flagellation, de repentance, de masochisme, de mortification, tout ça parce que Matthieu était dur de la feuille – encore que les pots trafiqués, hein, c’est pénible ! De la culpabilité judéo-chrétienne bien épaisse (parce que d’autres religions, elles, pas repentantes du tout, non madame !). Alors qu’un marron bien placé, si on nous cherche, ça se comprend, non ?
Donc, rétablissons la vérite historique et le message christique : faut pas s’écraser tout le temps ! Repentance, mon c…, comme disait Zazie sur la ligne Chatelet-Lilas.

On est les champions

Le Figaraldus du jour, canard tout frais à défaut d’être parfait, nous fait chaud au coeur : une fort sérieuse étude montre que nous, Français, avons (et sommes) les employés les plus râleurs du monde !! Si, si, et ce, juste devant les Rosbifs et les Suédois. La lutte a sans douté été chaude, mais avec nos « poids lourds » de la SNCM, de la RATP, bref de tous nos grands spécialistes de la rouscaille à tout bout de champ, on est passés en tête – imaginez ce qu’on aurait râlé si en plus on s’était fait avoir par les Rosbifs, l’ennemi héréditaire.

Plus râleur que moi, tu meurs.

Addendum : je lis z’également, et je pense utile de vous le répercuter, qu’Acapulco, célèbre destination touristique du Mexique, ses playas, ses plongeurs, son soleil, sa douceur de vivre… eh beh faudra revoir l’accroche, les amis : en moyenne 7 morts par jour, y compris les jours chômés. Mafia, drogue, crime organisé, corruption, grand banditisme… les bronzettes derrière le gilet pare-balles, évitons, ça laisse des plaques toutes blanches.
Allez, un coup de pub’ : passez donc vos vacances à Yeurs, villégiature bien connue, et tellement plus reposante, belle et champêtre : « à Yeurs l’herbe est toujours plus verte« , dit le proverbe.

A l'américaine

Le célèbre Alain Finkielkraut s’indigne dans le Monde du luxe ostentatoire des trois jours de vacances Sarkosiennes  : obscénité du parallèle entre ses discours farcis de références à Jaurès, Péguy d’un côté, et de ces bouffes au Fouquet’s, le jet privé, le palace flottant, d’un autre côté : berk, dit-il.

Passons sur le conformisme moralisateur et peine-à-jouir de ce billet Finkielkrautien, qui nous avait habitués à plus d’indépendance de pensée, plus de lucidité.

Eh bien c’est tout simplement que Mister Nicolas S. fonctionne, lui, à l’américaine – et ce n’est pas peu dire que ça heurte des tonnes de conformisme français ! par cheu nous, on tait ses sous, personne n’avoue son salaire, Secret Défense !! Poussé à l’extrême, ça donne le comportement lyonnais : faut pas exciter les envieux.

Le Petit Nicolas, lui, nous dit en substance : oui j’ai des sous, des amis friqués, et alors, ça vous surprend ? tas d’envieux ! et si je veux les dépenser, mes pépettes, j’ai bien le droit, elles sont à moi, ça augmente le PIB, ça fait plaisir à ma Lolotte, et ça vaut mieux que de faire un trou dans mon matelas et d’y planquer mes économies, non ? bande de rabat-joie !

Allez, comme les amerloc’s : ça va nous changer.

– PS : Je ne résiste pas au plaisir de vous livrer la pensée du jour :

A la St Valentin elle t’a caressé la main…  ah vivement la Ste Clémentine !

Foot'

Allez, un billet sur le foot, ça détend.

1- Nantes en D2 : bien fait ! Ces clubs qui vendent tous leurs poussins au plus offrant et ne pratiquent depuis des années qu’une politique purement mercantile méritent de passer à la trappe. Il fut un temps où le centre de formation nantais faisait référence, où les joueurs étaient fidèles à leur club (Bossis, Amisse,  Bertrand-Demanes, Rampillon…), à leurs racines : y a plus que le fric. Tant pis.

2 – Photo en première du journal : la joie d’un joueur de foot sochalien – il vient de réaliser que son équipe a gagné la coupe de France contre Marseille. Ouais !!! Joie bien normale.

Détail : le joueur en question est noir, et des footballeurs noirs dans le championnat de foot, ce n’est pas l’exception, c’est maintenant quasiment la règle. Pas la peine d’ailleurs de chercher pourquoi les entraîneurs et les dirigeants de clubs vont systématiquement chercher leurs nouvelles recrues en Afrique : eh bien, ils sont moins chers, et aussi bons. Donc, vous comprenez… le fric !

Mais Sochaux, Marseille, Lyon, où sont les villes, dans ces équipes de foot ? en quoi Sochaux se reconnait-il dans un mercenaire Ghanéen (Ivoirien, Lituanien, Roumain, Gabonais …) qui demain, peut-être, ira jouer à Lille, à Bordeaux ? c’est n’importe quoi, sauf du sport d’équipe : c’est le fric.

Pourriel à la pelle

Le Monde de ce soir (voir l’article) nous apprend que le « pourriel » – alias spam chez nos voisins anglophones, du nom d’une saleté de jambon en boîte de basse qualité – devient enfin un sujet de préoccupation aux plus hauts niveaux de nos instances dirigeantes. Enfin.

Moi-même je ne sais pourquoi des abrutis anglophones – ils sont tous anglophones – tentent inlassablement, 6 fois en moyenne par jour, de me vendre des « prestige watches replicas » : entendez des fausses Rolex, Jaeger, Blancpain, Tag-Heuer etc… qu’est-ce que j’en ai à faire, hein ?? j’ai les moyens de me payer une montre correcte, pas une saleté de bazar. Eh bien, non, ils insistent, à tout hasard.

Ma femme reçoit tous les jours des dizaines de mails ineptes pour lui suggérer un moyen d’augmenter la taille de son pénis, d’acheter pas cher du Viagra ou équivalent, des diplômes de perlin-pinpin, des régimes à base de saloperies pharmaceutiques pour maigrir, alors que c’est un vrai haricot vert, vue de profil… et le tout en Rosbif, bien évidemment.

Bref, le gouvernement étudierait des plates-formes centralisées pour filtrer ces âneries : si c’est gratuit, va pour ces nouveaux moyens… parce que nous les internautes en avons ras la casquette de ces emmerdeurs ; mais je signale que nous n’avons pas attendu nos dirigeants – allez un coup de pub’ :

LE moyen efficace de nous débarrasser du spam, ce serait les courriels payants, mais hein, ce ne sera pas demain la veille(*)

Donc, agissons : au lieu de vous échiner à blinder votre vieux « Microsoft Outlook Express » poussif avec des anti-spams tous plus fatigants les uns que les autres, payants, dotés de bandeaux publicitaires, mal foutus… installez-vous donc le traitement de courrier Mozilla « Thunderbird » : il est gratos, il est moderne, il sait importer vos listes d’adresses et vos courriers existants, et en plus il intègre un superbe filtre anti-spam, bien foutu, simple, efficace, gratuit itou, et sans pub’ : le rêve, quoi.

(*) Disons 2 centimes d’euro ponctionnés par les opérateurs Telecom pour chaque courrier sortant : les particuliers en auraient pour 1 euro par mois, les entreprises pour nettement plus, mais les requins qui essayent de nous vendre du Viagra à base de plâtre peint en bleu, à raison de 200.000 courriels par fournée, en auraient chaque fois pour 4.000 euros… sûr qu’ils cibleraient mieux leurs clients !!

Le spam, le vrai