Oxymaures

Il est des sujets qui nourrissent l’ardeur commentatrice des lecteurs “autorisés” car abonnés des canards : l’attentat de Trèbes en est. L’article du Monde dont je vous donne ici gratos le lien (merci qui ?) a cumulé jusqu’à présent 232 réactions, à propos de l’agresseur salafiste, de sa copine, etc… Bon, s’agissant de cette affaire tragique, c’est bien normal.

Ce qui m’a frappé c’est ce qui suit, sorti par un contributeur nommé abusivement “Chat” (ce n’est pas moi) : “… Votre chiffre de 60% est juste faux il a été énoncé en 2016 par un sociologue qui évaluait entre 40 et 60% la population musulmane en prison… gnagnagna…” (au fait, c’est moi qui ai mis en gras juste faux). Eh oui, juste c’est encore un anglicisme. Pas grave, mais ici c’est cocasse et croustillant, juste faux, chaudement froid, raidement souple, etc. Plutôt que “juste”, qui est justement inapproprié, introduisant une restriction alors qu’il devrait signifier l’évidence, le français utilise “tout simplement”, ou tout bonnement, ou carrément, ou visiblement, clairement, etc. “Juste” pour dire simplement “tout simplement”, c’est juste de l’anglais pur jus  😉

Bon, allez, combat d’arrière-garde, je sais : les lecteurs patentés se foutent des anglicismes, ils s’étripent sur le bien-fondé et les limites du  “vivre-ensemble”, cette tarte à la crème. Moi j’aimerais bien “vivre ensemble” sans risquer de me faire buter en allant acheter du cirage en tube et un bocal de cornichons.

Tibert

De la reproduction des bigorneaux

Il est imprudent de réagir à chaud quand l’actualité s’invite sur les blogs : on peut avancer des âneries. Mais c’est une vieille querelle qu’on va ressortir ici, sachant que l’actualité, c’est que de jeunes fêlés zélés et armés canardent dans les allées de nos supermarchés, où l’on peut trouver la mort alors qu’on y est venu acheter de la moutarde et des changes-bébé.

On peut ainsi, au fil des massacres, constater des constats assez constants : jeunes, mâles la plupart du temps mais pas que, très souvent bi-nationaux, bien vus dans leurs cités – qui aurait pu penser que, si gentil, un p’tit gars sans histoire… – bref on est désarmés devant ces descriptions lénifiantes, ah ma pauv’ dame, qui aurait pu prévoir ?

Eh bien justement il y en a qui auraient pu prévoir et empêcher que, mais la Bonne-Pensée masochiste – et mortifère – les a anesthésiés : il avait été question sous le morne et oubliable quinquennat de Normal-Premier, de déchoir de la nationalité française les bi-nationaux indignes d’habiter ce pays, ou plus prosaïquement dangereux. Moi-Président lui-même, dans un éclair de velléité d’agir, soutint un moment cette idée  – c’était dans l’émotion des attentats de novembre et du Bataclan – puis les âmes charitables et pétries de bons sentiments emportèrent le morceau, Droits de l’Homme Double Peine gnagnagna, et ce projet fut enterré comme vilain pas beau : pas de gauche !

Voilà, encore une fois : trop bon, trop con. C’est hélas le constat que l’on peut faire, par delà les phrases confites convenues et rengaine que l’on va nous servir à l’occasion de cette n ième tuerie. Et puis soyons cohérents et logiques, une fois, comme on dit à Bruxelles : s’il est impensable de déchoir une crapule ou un traître bi-national de la nationalité française, alors interdisons la bi-nationalité, ça éliminera le problème. Moult pays le font, et imposent de choisir ; double culture – ou inculture – bien sûr, pourquoi pas, ce peut être une richesse ; deux passeports, ce sont deux portes ouvertes aux bidouilles, et ce n’est pas vraiment nécessaire pour voyager.

Tibert

En comptant des moutons

(Au fait : on ne nous l’avait pas dit, mais la ridicule, brimatoire, stigmatisante (pour les provinciaux, si si, ils existent) et inefficace mesure de limitation à 80 km/h sur TOUTES les routes sans séparateur médian : eh bien, ils hésitaient entre 70 et 80, et, sympas comme tout, ils en sont restés à 80. Mais ce n’est que partie remise, et au prochain massacre causé par un fêlé bourré, sans permis et / ou bourrant à 140 à l’heure, on va avoir droit aux 70, “pour votre sécurité” bien entendu, ça va de soi, quelle question ! Et ainsi de suite… merci bien monsieur le Premier Ministre ! )

Bon, ça sert à rien, ils sont sourds, mais ça soulage. J’en viens donc à mon billet…  voilà, Le Parigot clame que désormais ce sera plus comme avant : on va avoir grâce à lui les VRAIS effectifs des manifs. C’est tout con : on comptabilise les têtes vues de dessus au passage d’une ligne imaginaire perpendiculaire à l’axe de la rue quelque part entre Bastille et République, ou Bastille et Nation, ou… bref, un comptage électronique basé sur la reconnaissance des têtes vues d’en haut, chevelues glabres nues coiffées de bitos de bonnets de foulards de chèches de.. et l’on peut annoncer, non pas “y avait 80.000 manifestants selon les organisateurs, 22.000 selon la police” mais : “y avait exactement 47.329 manifestants”. Vous voyez le progrès !

Ben non. Il y avait une certaine poésie au flou des comptages ; Verlaine l’avait écrit joliment : “De la musique avant toute chose / Et pour cela préfère l’impair / Plus vague et plus soluble dan l’air etc etc“. Et puis “ceux qui comptent leurs pieds (puis divisent par deux) ne sont pas des poètes, ce sont des dactylographes”, ajoutait Léo Ferré, bien d’accord avec Verlaine sur ce point. Les lendemains qui chantent, Camarade Syndicaliste en lutte pour la  Défense des Travailleurs et du statut des cheminots – chouettes retraites spécifiques en déficit de 3,3 milliards d’euros, compensés par qui ? par nous, bonnes pommes -, ces Lendemains Chantants, disais-je, ont besoin de souffle, de lyrisme, d’élan, pas de comptages pointilleux, mesquins et chichiteux.

Outre le souffle ample et flou, il se trouvera certainement, c’est réglé à l’avance comme du papelard à musique, prévisible à 98, 7 % , qu’un opportun sondage sorti de derrière les fagots journalistiques nous apprendra le soutien massif des Français aux gréves SNCF RATP etc… comme d’hab, annoncées et à venir. On prend les paris ?

Tibert, une seule tête vue du dessus.

 

Pipi et francophonie

Re-pipi ! eh oui… encore… le Parigo(lo) nous l’annonce : on va trouver, là où les mâles incivils – ou qui n’en peuvent plus à chercher en vain un lieu licite – pissent, à savoir de préférence dans les coins concaves, sombres et contre les murs, des dispositifs dissuasifs : une peinture miraculeuse et spécialement dure fait que le jet jaune et odorant rebondit vigoureusement et vient gicler sur les godasses et le futal de l’indélicat.

D’abord trois bémols : si le jet est anémique (ah cette prostate !) ça ne va pas bien fonctionner… non plus si l’incivil qui se tient, ce cochon, par la queue, urine “en l’air”, sans obstacle devant lui (*). Ultimo ma non minimo (dernier argument mais non le moindre), le mâle est puni certes mais le mal est fait ! il serait plus efficace de la lui mordre sauvagement AVANT tout épanchement urinatoire…

Trois bémols donc, et puis deux remarques : Une, les femmes sont, une fois de plus, avantagées dans l’affaire ; contre elles, rien n’est prévu ! Deuss, s’il y avait des pissotières en nombre correct dans les villes, si trouver un coin propisse n’était pas une totale galère, une quête chimérique – sauf à allonger deux balles aux bistrotiers de plus en plus rares, chers et discourtois, pour avaler sur le zinc un cahoua lamentable, âcre et tièdasse qui vous tordra les boyaux et vous donnera envie de ch… – on n’aurait pas à chercher des coins sombres pour faire ce qu’il faut faire urgemment. Zut quoi ! réprimez les incivilités, soit, mais qu’on donne enfin les moyens de n’y pas recourir !

Et puis en France les chiottes sont toujours sales, puantes et rebutantes ? c’est vrai, hélas. Eh bien dans les autres pays on les nettoie ! souvent, assidûment, et on salarie même des gens pour ça. Petits boulots, certes, mais utiles, et qui finissent par donner le goût aux utilisateurs de ne pas saloper les lieux.

Bon, je change de sujet, ayant vidé ma vessie mon sac. Tenez, si vous vous demandez pourquoi l’abruti de caviste à côté de chez vous a une pancarte “Yes, we are open” sur sa porte, lisez donc ça. Il y en a d’autres que moi qui se demandent pourquoi il faudrait absolument tout nommer en anglais, market par ci et Deliveroo par là. Figurez-vous que ce n’est pas indispensable ! il y en a  même qui trouvent qu’en français ça le ferait aussi bien, voire mieux – avec un peu d’imagination, en utilisant l’argot par exemple – “Chouettes Moments” par exemple au lieu de happy hours.  Voyez, pour une fois on termine sur une note optimiste…

Et, au fait, c’est le Printemps !

Tibert

(*) Il y aurait une étude psycho-sociologique à faire là dessus : le mâle a besoin d’un truc vertical, mur, tronc d’arbre…  devant lui pour le compisser. Pour cacher l’attirail ? c’est archaïque ? d’où ça vient, cet instinct ?

Rosbif veggie

Le Firagot nous régalait  hier ( et sans viande !) d’une rafale d’anglicismes tous plus irremplaçables les uns que les autres…

Légende de la photo : “L’association végétarienne de France a baptisé “Veggie Town” une zone des IXème et Xème arrondissements qui concentre des adresses véganes, végétariennes ou végé-friendly. Le street artiste Invader a pris possession des murs.

Voilà donc Végétaré-Village envahi, invadé par le verbe anglomane et par le bien nommé Envahisseur, l’artist de rue ( artist : sans e final car 100 % grand-breton)… : on l’a donc nommé “Veggie Town” en pur rosbif, ce quarter, ce coin trendy, branchouille – sans ceintures de cuir ni pulls en laine, mohair, alpaga, cachemire etc… selon la Règle de l’Ordre Véganne. Envahisseur l’ invader (l’envahisseur, donc) a envahi, pris possession des murs, marqué de son empreinte, de sa papatte et de sa papalette les walls, donc, et peinturé tout partout. Tremblez bouffeurs de barbaque ! infâmes meat-friendly, rasez les murs, donc, et sans spoiler les paintings de l’Invader : vos jours sont comptés à Veggie Town (en fond sonore : musique genre Dimitri Tiomkin dans “Règlements de comptes à OK Corral“, mais sans bovins).

On l’avait prédit à l’avance (sic) : le XXI ème siècle sera religieux : ma foie 😉  c’est bien vrai ça !

Tibert

PS – dans la veine du pléonasmique “prédire à l’avance”, j’ai trouvé cette délicieuse pub dans le même Firagot : “PFG  – Pourquoi financer ses obsèques à l’avance ? “. Tiens donc… pourquoi, en effet ? voyons voir, voyons voir…

L’artiste qui a faux a tout faux

Je regardais à la téloche, effaré, les images de l’entrée d’un concert où monsieur Cantat, Bertrand, chanteur en titre du groupe musical “Noir Désir” se faisait agonir d’insultes et d’injures, en gros et en résumé : “assassin”. Lequel Cantat tentait crânement de faire face, de dialoguer avec ses insulteurs et insulteuresses, mais en vain : ils lui en voulaient vraiment beaucoup !

Restons cohérent : s’il est sain et juste selon moi – et plein d’autres – de ne pas juger la qualité de l’oeuvre de l’écrivain Céline en y mêlant son antisémitisme dingue, les films de Polanski ou de Woody Allen en fonction des soupçons et accusations de pratiques sexuelles condamnables qui leurs collent aux fesses etc… alors pourquoi faudrait-il juger l’artiste musicos Cantat à l’aune de sa violence meurtrière – qui l’a conduit jadis à cogner à mort Marie Trintignant ?

De une, il a payé, il a “purgé sa peine”. Assez, pas assez ? baste, il a été jugé et il a vraiment payé. Quand on a payé on est quitte, en principe. De deux, quel rapport entre la musique et les textes de Noir Désir, et la violence inacceptable (à laquelle on peut supposer qu’il a renoncé) envers les femmes ? aucun. Alors ? personnellement je n’ai jamais versé UN centime au groupe Noir Désir, et donc à son chanteur, pas plus qu’à Johnny, Sylvie, Sheila, Sardou, Carlos, Indochine, Téléphone, Clayderman, Rieu, Christophe, Adamo, Villard, Farmer, Lenorman… j’arrête là, la liste serait trop longue : ce n’est pas de la musique que j’aime. D’ailleurs la musique c’est comme le foot : au lieu de rester sur son cul dans les tribunes à beugler, il faut s’y mettre soi-même, c’est tout de suite plus jouissif, voire sportif.

C’est ainsi, contempteurs (et surtout contempteuresses) de monsieur Cantat, que vous pouvez lui manifester votre inimitié, car vous n’êtes pas obligés de l’aimer !  Vous détestez l’homme, sa musique, ou les deux ? n’allez donc pas dépenser vos sous à ses concerts, à la limite en s’y mettant à beaucoup ça l’enverra à la soupe populaire, et il changera de métier. Pour le reste, cet acharnement, ces vociférations haineuses et sourdes ressemblent bigrement à de la furie anti-mecs, fondamentalement aussi stupide et délétère que la haine anti-Juifs de Louis-Ferdinand.

Tibert

Déglingues

On ne tartinera pas sur les friandises pipeul du Firagot, qui a finement analysé-commenté les tenues vestimentaires de madame Macron lors de la visite de notre couple présidentiel en Inde (au fait : hasard rarissime et gros coup de bol, le Taj-Mahal était désert lors de leur virée touristique). Passons, passons, à des trucs plus consistants.

Tenez, j’ignorais ce dispositif des “Cadets de la république” : vous n’avez pas de diplôme ? savez peut-être à peine lire écrire compter ? tout merdoyé à l’école ? pas de problème, la fonction publique recrute, bonne pomme, et vous embauche quand même. Dans cet exemple, qui illustre les bienfaits de ces bonnes mesures, c’est une “adjointe de sécurité” qui a bénéficié de ce magnifique coup de pouce, et a su s’en montrer digne, prouver sa reconnaissance en piquant deux pistolets automatiques au râtelier de son commissariat – la morale est sauve, elle s’est fait gauler. Moi je pensais naïvement effort, mérite, droiture… bizness, magouille et communautarisme, répondit l’écho.

Mais bon… autre entrefilet du Parigot, ce cru reflet france-îlien de notre paysage social : le Préfet de police de Paris dépêche 50 flics à la mosquée d’Alfortville ; ce lieu étant exigu, les prières débordaient sur la rue, et c’est illégal. Mais ce n’est pas du goût du député PS du coin, qui défend la méthode douce : “le préfet du Val-de-Marne adressait au président de l’association des musulmans un courrier valorisant une méthode concertée et un dialogue soutenu afin de trouver des solutions…“. Il s’agit là de ce qu’on nomme de façon feutrée accommodements raisonnables, terme indolore pour désigner des reculades et l’abandon des bases laïques de notre république.

Cerise sur la tarte aux truffes, ( truffe : tartuffo en italien), il y a bien un terrain vague qui jouxte la mosquée en question : ça tombe à pic, les musulmans locaux vont l’acheter pour y agrandir leur édifice ! ben voilà, la solution elle est là : “La communauté musulmane doit récupérer le terrain mitoyen du lieu de culte. Une fois les Roms qui occupent la parcelle illégalement, évacués.“. Chouette pays ! y a que chez nous qu’on peut voir ça.

Tibert

Sans des, ça bidonne mieux

Un titre qu’il est un tantinet tendancieux (c’est Le Monde qui abonde la Maire de Paname, excellente puisque PS) : “A Paris, habitants et élus se rassemblent pour que les voies sur berges restent piétonnes“.

Je rectifie : A Paris, des (quelques) habitants et des (quelques) élus se rassemblent pour que les voies sur berges restent piétonnes. Combien ? des centaines, selon le canard. Allez, au grand maxi deux-mille. Sur combien d’habitants ? voyez la marée humaine… mieux que la manif des “Je suis Charlie”, peut-être ? restons dans la mesure, c’est très peu.

Mais qu’en est-il exactement ? la pollution des voies sur berges a diminué, c’est probablement certain (!), mais elle s’est reportée massivement sur les quais juste au dessus, et les Parigots sont certainement bien plus nombreux à habiter le long des quais enfumés que le long des voies sur berges ! Bref la pollution globale reste, c’est évident, empire même – ça roule moins bien, ça bouchonne – MAIS certes oui les voies sur berges sont peinardes, calmes – voire carrément désertes – un peu moins polluées et peinardes, vélos joggeurs et promeneurs. Bien.

Ceux qui ne sont pas peinards ce sont les gens qui DOIVENT se déplacer en voiture / camion / camionnette à travers Paris, vu qu’en faire le tour est souvent pire, et ils galèrent bien plus qu’avant ; pourtant ils font vivre cette ville, approvisionnements chantiers etc. Certes la figure emblématique du bobo parigot – forcément socialo – ou le lecteur du Figaro qui habite le 13ème et travaille en bureau vers Javel peut laisser sa bagnole au bord du  trottoir dans sa rue. MAIS le plaquiste qui habite Maisons-Alfort et va retaper un appart’ du côté de Clichy, il fait quoi, comme on dit élégamment ? il trimballe son matos – plaques de 2,50 x 0,6 m, plâtre, outils, lève-plaques etc… – sur son vélo ? le gars qui va livrer des packs d’eau minérale au Bonnard-Discount du cours de Vincennes, il charge ses palettes sur son dos ?

Voilà… un petit millième des Parigots a manifesté pour que LEURS voies sur berges restent piétonnes. Voies privées, privatives, donc. C’est ni plus ni moins que de l’appropriation abusive des équipements collectifs. On ne va pas pour autant défendre ici la politique désastreuse de Pompidou en faveur de la bagnole dans Paris, mais il s’agit de trouver des solutions sensées pour l’intérêt commun, pas des mesures à la hache pour quelques happy few – oups, un anglicisme ! pour quelques privilégiés.

Tibert

Prunes et bidouilles

(Au fait : le PSG, cet assemblage improbable de mercenaires venus des 4 coins de la Planète pour jouer au foot sous la bannière de Paris ( Paris ? cet hétéroclite patchwork branlant ? ) a perdu contre une équipe madrilène : vous en avez sûrement entendu parler, c’était ze évènement du houikinde. On s’en fout, absolument, mais le rigolo et le ridicule, c’est la presse unanime et larmoyante, affublée de rubans noirs : drame et catastrophe nationale ! Ils ont perdu, c’est normal, ils ont moins bien joué. Et puis alors, je m’en tape, mais je m’en tape, à un point que vous auriez du mal à imaginer.)

Bon, au fait : la ville de Paris sous-traite les “prunes” sanctionnant les bagnoles garées indûment. Fort bien, c’est sans doute judicieux. Sauf que, sauf que la boîte qui fait ça a triché abominablement ! Paris avait fixé des objectifs chiffrés (en nombre de contrôles, pas en nombre de de sanctions ! qu’est-ce que vous allez imaginer, mauvais esprits ? 😉 ) ; et la société Streeteo a bidonné les chiffres pour atteindre les 50.000 véhicules promis par jour. C’est plus confortable, moins fatigant, et tout le monde est content.

Sauf que le poteau rose a été découvert. Moi j’aurais rompu aussi sec le contrat, et porté plainte : faute lourde, la main dans le sac de la malhonnêteté. Mais laissons ça à la mairie de Paname… la morale de cette histoire, c’est que sous-traiter c’est une excellente idée, ça coûte souvent moins cher pour un même boulot, voire mieux, mais ça nécessite que l’on contrôle ! avec rigueur et constance, marquage à la culotte, pour parler comme les footeux, justement. Ils ont mis plus de deux mois pour s’apercevoir de l’embrouille…

Cerise sur la pâtisserie, c’est que pour justifier les contrôles imaginaires qui ne sont pas verbalisés, “les salariés justifiaient eux-mêmes la non-verbalisation par des motifs tels « PMR » (personne à mobilité réduite), « personne agressive », personne « dans le véhicule » ou « autre »”. Amis automobilistes parisiens indélicats, négligents, distraits, vous savez ce qu’il vous reste à faire : grrrr ! “personne agressive” éloigne la prune comme le vent chasse les nuages.

Tibert

Décodages en vrille

Je lis un truc curieux dans le Monde, à la rubrique des décodeurs : là, ce me semble, ils déconnent, les décodeurs, ils se sont emmêlé les pinceaux dans les doubles négations… Il s’agissait pour eux – on sait leur ardent militantisme pour que les portes de notre beau et généreux pays soient largement ouvertes à toutes celles-et-ceux qui souhaitent y séjourner, en fraude ou pas – il s’agissait de démontrer le caractère falsifié d’une vidéo tournant sur nos délicieux “réseaux sociaux” et présentant une supposée invasion de la France par des « migrants » très peu caucasiens. Tenez, les propos des décodeurs :

« Les images reprises dans cette vidéo Facebook sont authentiques. Mais il est mensonger de les présenter comme une prétendue « invasion de migrants ». Ces images, tournées le 3 décembre 2017 dans la gare du Nord, à Paris, sont en réalité un extrait d’une vidéo gnagnagna… »

Voyons voir, voyons voir… qu’est-ce que le contraire de “prétendue invasion” ? une “invasion authentique”, réelle, prouvée… et le contraire de “mensonger” ? véridique, sincère. Remplaçons les deux négations par leurs contraires, ça doit donner la même assertion : “Mais il est véridique de les présenter comme une authentique invasion de migrants“.

Reformulons : c’est un menteur, celui qui présente cette vidéo comme étant une invasion bidonnée ? alors elle est bien réelle.

Bon, on ne va pas en faire six caisses, c’est pas si grave, mais il convient, chers décodeurs, dans la fièvre de vos propos militants, de rester lucides syntaxiquement parlant : ça évite des contresens.

Et puis, tenez, à propos de réseaux sociaux : j’ai bien ri à cette blague fesse-bouquienne, je vous la soumets en PS. Portez-vous bien, avec ou mieux, sans Fesse-Bouc !

Tibert

Comme je n’ai pas “Fesse-bouc”, j’essaie de me faire des amis en dehors du vrai Facebook, tout en appliquant les mêmes principes…

Alors tous les jours, je descends dans la rue et j’explique aux passants : ce que j’ai mangé, comment je me sens, ce que j’ai fait la veille, ce que je suis en train de faire, ce que je vais faire demain, je leur donne des photos, de mes enfants, du chien que j’ai déjà eu, de moi en train de laver ma voiture…
J’écoute aussi les conversations des gens et je leur dis « j’aime ! »

Et ça marche !… Actuellement j’ai déjà 4 personnes qui me suivent : 2 policiers, 1 psychiatre et 1 psychologue !