Mais… la barre du cadre ?

( Je vous avoue que de voir la trombine, omniprésente, de monsieur Mélenchon sur tous les canards me lasse profondément. Vivement qu’on passe à autre chose ! cette communion, cet unanimisme journalistique pour faire monter l’épaisse mayonnaise Nupesse à la sauce Méluche est extrêmement pénible. Si par aveuglement politique j’étais enclin à voter chez moi pour un des représentants de ce salmigondis « carpe-lapin » écolo-socialo-trotskiste, cette machine de guerre annoncée, le pilonnage promotionnel du Mélenchon « t’en veux pas t’en auras quand même » m’en détournerait carrément. Il a fait troisième, et le voilà qui gonfle son plumage et son ego pour nous obstruer l’horizon ! ).

Mais autre chose : la piste cyclable non genrée, c’est lyonnais (ça va de soie !) Comme les canis, les canuts, la boule éponyme – nettement plus sportive que la pétanque -, le « tablier de sapeur » , le ballon de Beaujolpif’ au comptoir du buffet de Perrache, Guignol-Gnafron et les bistanclaques. Le ridicule ne tue pas, et donc il est, à Lyon, permis de puiser à l’aveuglette dans la boîte à outils lexicale « inclusive » , y pêcher des composants, goupiller de l’intersectionnel, du LGBTIQ++, du non-genré, de la sauce woke, de l’épicène épicé, que sais-je encore ? pour créer de nouveaux concepts absurdes mais très tendance : ici, donc, la piste cyclable non-genrée, qui sonne agréablement à l’oreille.

En se battant les flancs, on pourrait incriminer le sexisme daté des cadres de vélos : cadre ouvert, pour les dames en jupe étroite, et les transsexuelles du même métal ; cadre triangulaire – tellement plus rigide ! – pour les individus couillus, aptes à l’enjamber ; les selles, dont il se dit que, je cite, « chez les hommes, la selle compresserait le périnée et donc le canal pudendal. Et par conséquent, serait l’ennemie de l’érection. Quant aux femmes, la pratique intensive du vélo provoquerait des pertes de sensations génitales » . D’où l’intérêt, justement, des selles genrées ! Et que dire de la posture dite « en danseuse » , qui relève du sexisme le plus abject ?

Mais à Lyon, on va plus loin : c’est la piste cyclable elle-même qui fait l’objet de la sollicitude des élus, épris de progrès sociétal. On y verra des hommes ET des femmes (et entre les deux) : dingue, non ? Ou bien alors c’est de l’ordre lexical ? LE piste cyclable ? avec le point inclusif ? pist.e cyclable (*) ? pour bien marquer que les pistes femelles y ont droit, sont bien là, elles aussi ? va savoir… c’est qu’à Lyon, ça bosse fort !

Tibert, à bicyclette

(*) cyclable est épicène, naturellement, sans adjuvant inclusif.

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