Dissolution d’un autre « machin »

Tenez (ici c’est un article du Monde), voilà ce qui a été diffusé, quelques heures, sur les médias européens, façon pub : des suites de visages de jeunes femmes vues de face, coupées verticalement au mitan, d’un côté en cheveux, et foulard-bâchées de l’autre, façon tchador, ou plutôt hidjab. Le hidjab, vous savez, cet ensemble de tissu front-occiput qui masque aux mâles – ces irrépressibles prédateurs – la chevelure des femmes, moyennant quoi ceux-ci sont supposés ne pas les solliciter (sinon, bien évidemment, ce sont des putes, what else ?).

Cette campagne de pub a donc, suite à de justes et véhémentes protestations, été retirée fissa. Il faut savoir que c’est le Conseil de l’Europe qui finance ces appels non dissimulés à prendre le voile… je vais y revenir. Mais, une brève analyse du contenu de cette campagne : « Beauty is in diversity as freedom is in hidjab » , est-il écrit. Sachons, au passage, que les deux langues officielles de ce Machin sont l’anglais et le français, comme au Canada. Je traduis donc 😉 : « la beauté est dans la diversité, de même que la liberté est dans le hidjab » . Nous allons, perversement, inverser le propos : en Afghanistan, au Pakistan, en Iran, Arabie Saoudite, Qatar, Yemen… liste non exhaustive, on INTERDIT aux femmes de ne pas porter de voile (sinon ce sont des putes, je l’ai déjà précisé). Chiche que ces pays de liberté abolissent cette obligation privatrice de liberté ! Eh bien, oui, la liberté, vue d’un point de vue étroitement égoïste, c’est de faire ce qu’on veut de sa chevelure – et pourquoi pas un entonnoir sur la tête, comme Michel Debré ? – mais en France, pays où l’athéisme et les diverses religions sont libres, on veille à ce que celles-ci n’envahissent pas la sphère publique, et l’on interdit dans certains lieux, notamment à l’école, les signes religieux ostentatoires, comme le hidjab ou la kippa, justement : pas de prosélytisme.

Mais ce Conseil de l’Europe, keskeçé ? malgré la ressemblance des termes, c’est autre chose que le Conseil Européen, organe de l’UE, présidé par monsieur Michel. Créé en 1947, cet espèce d’ONU-bis, biscornu et mal foutu, fédère 47 pays dont certains sont en Europe comme moi je suis soprano coloratura. Il y a des pays « observateurs », comme les USA – qu’est-ce qu’ils foutent là ? – et même un candidat rigolo, s’agissant de veiller aux « droits de l’homme » : la Biélorussie ! On y trouve la Suisse, qui nonobstant sa fière neutralité se voit là européenne, mais aussi l’Azerbaïdjan, la Turquie, la Russie, le… voyez la page houèbe citée plus haut. Le budget – auquel nous participons – permet de financer des campagnes « pour la liberté, les droits de l’Homme » : vaste programme, comme disait MonGénéral. Nous avons donc partiellement financé, avec nos impôts, cette pub « de liberté » glorifiant le voile islamique, ce symbole de sujétion au mâle.

Bref, il est urgent qu’on quitte ou saborde ce navire pourri, travaillé en douce et savamment par des influenceurs délétères.

Tibert

PS – Gros titre de Ouest-France : « « Ça m’a détruit » : cette assistante maternelle a été accusée de viol.

Certes, une accusation de viol, à tort, c’est épouvantable. C’est un vrai coup de massue ; ça l’a détruite, féminin, l’assistance maternelle. Elle va se faire engueuler par les activistes de l’écriture inclusive, l’assistante maternelle. Et le canard, donc, qui laisse passer des verbatim comme ça !

Le crime de craindre

On n’en finit pas de border légalement la parole et l’écrit – enfin, en théorie ! parce que dans la réalité, rien qu’à surveiller les horreurs qui se disent sur les réseaux sociaux-poubelles, ça demanderait des armées de modérateurs-délateurs. On borde, on circonscrit, on encadre : il est désormais puni par la loi de dire que… il est criminel d’inciter à la haine de… de nier que… de prétendre que… : on ne pourra bientôt plus rien dire en public, à part d’inoffensives considérations sur la qualité d’un pinard ou sur le temps qu’il fait.

Tenez, la MachinTruc-phobie a encore tenté de sévir, de museler : en Italie, selon un article de France-Info à la rubrique « Vu d’Europe – a european perspective » , on lit ceci : « ITALIE : Des applaudissements éclatent au Sénat italien après un vote bloquant le projet de loi anti-homophobie« . C’est un test de QI, on a superposé deux négations… traduisons donc : les sénateurs italiens ont rejeté – ils ont bien fait – la proposition de loi Zan (du nom du député de centre-gauche Alessandro Zan) qui date de mai 2018 ; cette loi aurait fait de la discrimination et de la violence à l’égard des personnes LGBTQ+, des femmes et des personnes vivant avec un handicap, un crime de haine.

Là je m’interroge : bien évidemment, discrimination, violence, aucune hésitation : c’est condamnable. Condamnable envers tout être humain, d’ailleurs, pas que les LGBT++ etc. Mais pourquoi une loi spécifiquement pour eux ? (elles et eux, comme ils disent). Pourquoi la discrimination envers les albinos, les petits, les rouquins, la violence envers les gros, les moches, les chauves, les qui ne vous plaisent pas… coulerait des jours paisibles, quand envers les LGBT++, les femmes et les handicapés, ce serait très vilain, condamnable ?

Et ce crime de haine ?! c’est clairement du délire. Haïr (sans agresser, évidemment) n’est pas un crime, c’est un sentiment. Moi, personnellement, tenez, je hais, eh oui. Par exemple, entre autres, je hais le rap, le heavy-metal, « Perles de cristal » à l’accordéon-musette, les ziziques sirupeuses de Clayderman, les romans de… ne vexons personne, les sonos à donf’ qui font vibrer la peau du ventre, les retransmissions du Tour de France, et un certain nombre d’artistes ou prétendus tels. Et puis, si j’aime ou hais plein de choses, je crains (phobie, donc) un tas de trucs. Et alors ? j’en ai le droit, c’est MON choix, comme ils disent. En quoi cela perturbe-t-il la société ? Alors, comme ça, il serait interdit d’éprouver de la haine ? de la crainte ? on va où, là ?

Tibert