Humour et toilettage

On a pu voir un peu partout hier les échos et commentaires de la tournée macronienne à Marseille. Regardant tout ça ce matin avec un peu de recul, j’ai trouvé ce superbe reportage s’interrogeant sur l’initiative d’une mahousse et efficace opération de nettoyage… c’était à la Cité Bassens (Marseille 14ème, les quartiers Nord…), cité que, justement, hasard fortuit, Macronious devait peu après honorer de sa visite. Tiens donc !

Humour et clins d’oeil, les habitants ne sont évidemment pas dupes, et vouzémoi non plus : ce toilettage énergique et spectaculaire – et fichtrement utile ! – n’est pas dû aux orbites des planètes. Mais le gestionnaire des immeubles et de leurs abords, impavide, assure à son interviouhouer que c’est juste un télescopage de dates ! une pure coïncidence, cher monsieur. Si si, on devait nettoyer ce jour. Macron ? ben non, aucun rapport !… Plus loin, un djeune emmène le journaleux filmer un recoin oublié par les équipes TornadeBlanche, recoin dégueulasse et répugnant : l’ordinaire de la cité, comprend-on. Et de s’indigner, « Ouais, c’est jamais nettoyé, ils font rien pour nous, regardez ces tas d’ordures… » .

Question : QUI jette des saletés ? QUI néglige d’aller mettre ses déchets dans des poubelles, de les éliminer au bon endroit ? QUI jette par terre les mégots, les canettes vides, les seringues usagées, les vieilles grolles éculées, les emballages vides ? devinez. Allez, je vous aide : les mêmes qui déplorent, justement, que les services municipaux ne viennent pas nettoyer. Vous me direz, oui mais c’est une question d’éducation. Certes… vaste programme, on va devoir ramer dur – encore faudrait-il commencer à le vouloir – pour arriver au niveau de civisme et de propreté des Japonais (des Suisses, des Singapouriens, des Norvégiens…). En attendant, si l’on commençait à faire un petit quelque chose ? je vois depuis quelque temps des équipes toutes neuves d’agents à pied, uniformes labellisés « Propreté-incivilités » , arpenter le marché en bas de chez moi… je vous jure, j’ai observé : ils ne lâcheraient pas leur stylo et leur carnet de contraventions de la matinée, s’ils s’avisaient de faire leur boulot. L’embarras du choix ! Qu’est-ce qu’ils sont sales ! (pas les forains, ça on peut comprendre, on nettoie à la fin du marché ; non, les clients !). Mais bon, hein, on est en France… bof…  et puis, hein, Liberté, Liberté !

Tibert

 

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Recopiez ces symboles *