Lectures de circonstances

( … circonstances, au pluriel, car étant donné les circonstances… )

Macronious nous a informé il y a peu qu’on n’avait pas été en rupture de stock sur les masques. Des tensions, certes, mais de rupture de stock, point. Ah bon… je ne suis qu’un pauvre clampin fort modeste et lambda, et n’entends que pouic à la gestion des stocks, mais quand au tout début du confinement je me suis rendu dans les magasins pour me ravitailler, que dalle ! ah si, des ventouses à déboucher les lavabos, des épingles à linge, des stylos-feutre… de pâtes, patates, riz, huile, PQ, biscuits, beurre… de tout ce qui est utile tous les jours, le vide ! et, notamment, les masques : zéro, les gels hydro-alcooliques, zéro. Bon, je veux bien que quelque part (*) des masques soient restés planqués en bas de gondole, assurant courageusement et subrepticement la non-rupture de stock toute théorique, mais cessons de jouer sur les mots, halte aux contorsions sémantiques : des masques, il n’y en avait pas. Pas même pour les soignants !

Mais passons… je voulais juste terminer sur une note littéraire. Je relisais il y a quelques jours le célébrissime « La Peste » de Camus : c’était tout indiqué, par ces temps de pandémie. Cette histoire, elle, ne concernait que la ville d’Oran, c’était juste une épidémie. Mais bref, tournant une page, en tête de chapitre, j’ai pu lire : « Peu après le prêche, les chaleurs commencèrent« . Je vous assure, la teneur dudit prêche – développée au chapitre précédent : la peste comme punef’ collective et avertissement divin – était pourtant, on le voit, tout sauf égrillarde. Les Oranais des années 40 avaient sans doute la tête ailleurs…

Tibert

(*) Et vu qu’on était confinés, comment aller les quérir, ces précieux objets ? encore aurait-il fallu un traceur GPS pour les localiser…

 

3 thoughts on “Lectures de circonstances”

  1. … Autres lectures de circonstance :
    L’Ecclésiaste, X/16 : « Malheur à la ville dont le prince est un enfant… »
    Sigmund Freud : « L’enfant est un pervers polymorphe. »
    Et maintenant, tirez-en les conclusions que vous voudrez ; moi, je sature.
    En outre, c’est l’heure de l’apéro…
    T.O.

    1. Freud n’a pas traité des épidémies, que je sache (l’Ecclesiaste ? no sé !); j’en déduis que vos commentaires visent mon topo sur la rupture de stock… eh oui, ce genre de finasserie macronesque visant à masquer (sic) des manques graves et incompréhensibles ne grandit pas notre président, ce qui n’en fait pas un gamin en culottes courtes ! Napoléon fut très jeune aux manettes (d’ailleurs il s’appelait Bonaparte), et la jeunesse d’un président n’est pas, à mes yeux, une tare. Les vieux n’ont qu’à être meilleurs. Autre chose, qui sait à quand remonte cette pénurie de masques ? à Chichi ? à Sarko ? et enfin, si nos cons-citoyens étaient capables d’un peu de civilité, de ne pas se ruer sur le PQ et les masques pour en bourrer leurs caddies jusqu’au plafond, on s’en serait tous mieux portés.

  2. « … Tout à fait, Tcherry ! » comme le commentait jadis un célèbre présentateur de foutebôlle.
    Mais si vous voulez un avis autorisé, je vous conseille la lecture (ou relecture) du diagnostic du Dottore Adriano Segatori :
    http://lagauchematuer.fr/2017/05/04/un-psychiatre-affirme-macron-a-le-profil-dun-narcissique-il-naime-ni-la-france-ni-les-francais/
    Moi – je l’ai déjà dit – je sature : depuis que je m’intéresse un tant soit peu à la politique en général et à celle du Gvt français en particulier (vers 1958…), jamais je n’ai eu à ce point la sensation qu’on se foutait de nous en nous ânonnant /débitant n’importe quoi. Même avec des débiles mentaux avérés, on ferait preuve de plus de considération !
    En attendant, je vais cultiver mon jardin, comme le conseillait jadis le cher Voltaire ( in « Candide ») ; et accessoirement faire pisser Ze Juju : priorité aux choses VRAIMENT urgentes.
    T.O.

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