C’est la faute à…

La faute à qui ? eh bien Le Monde a la réponse : « La conjonction d’événements tels que les opérations d’expulsion à Notre-Dame-des-Landes (la faute à Macron), l’évacuation de l’université de Paris-Tolbiac (la faute à Collomb) ou encore le cinquantenaire de Mai 68 (la faute au calendrier) expliquent l’ampleur de ce cortège« . Le cortège de quelque 14.000 personnes, dont 1.200 encagoulés et venus là pour casser indistinctement flics, abribus, bagnoles, néfaste-food… un peu de tout, bref pour casser. Si vous vous demandez en quoi un abribus peut représenter le capitalisme sauvage honni, eh bien c’est que vous n’avez pas atteint la maturité politique de ces jeunes gens.

Donc la maigre manif des syndicats a été quasi étouffée par la pré-manif des tenants du bris pour le bris, du bris AOC. Les canards unanimes énumèrent les agglomérats de ces blocs noirs, anarchistes, « anfifas », ultragauche… vous pouvez vérifier là (Le Monde) ou là (Le Parigot). Il faut dire qu’ils en avaient gros sur la patate, les blackbloquistes, fallait que ça pète, vider les burettes congestionnées : « On est là parce que la situation est apocalyptique. Ça fait deux mois qu’on essaie de faire sauter les facs, les gares mais ça ne marche pas « . Et nous qui croyions que c’étaient des étudiants anti-sélection qui bloquaient les facs !

On aura donc eu droit à ce à quoi on devait s’attendre, c’était réglé comme une partoche de Mozart. Et à un morceau de journalisme juteux et impartial 😉 : Le Monde, « au coeur du blackbloc« . On s’y croirait ! Julien, 18 balais, blackbloqueur, raconte :   » Le cortège a été coupé, puis les premiers cocktails Molotov ont été lancés. La police a répondu avec des gaz lacrymogènes. Je me dirigeais vers une ruelle quand j’ai senti un coup sur la tempe gauche, à côté de l’œil. Je suis tombé « . Voilà ! tombé, comme ça, pour rien, on venait juste (« on » : pas lui, évidemment) de balancer les premiers brins de muguet, pardon, cocktails-Molotov, gentiment, et il est tombé ! cruelle injustice.

Le mot de la fin, la palme de l’humour à monsieur Mélenchon, toujours à l’affût de la blague à froid : « Insupportables violences contre la manifestation du premier mai. Sans doute des bandes d’extrême droite« . Excusez-le : il était à Marseille, on l’aura mal renseigné ; il va très vite diffuser un démenti.

Tibert

2 thoughts on “C’est la faute à…”

  1. Ouais : je me dis tout de même que y’a des fois, c’est bien de crécher à la campagne ! Et, outre la tronche de gargouille médiévale de Mélenchon sur l’une de ses photos (https://www.ouest-france.fr/politique/jean-luc-melenchon/violences-lors-du-1er-mai-paris-jean-luc-melenchon-accuse-l-extreme-droite-5734698), je sais pas si vous avez remarqué : tous ces prétendus soixante-huitards, c’est tous des petits vieux avec des cheveux gris (et sales…) et souvent des déambulateurs ? Moi qui y étais, je n’ai reconnu AUCUN des jeunes allumés brillants qui étaient sur le Boul-Mich à mes côtés sur les barricades ; jeunes, beaux et qui bandaient sur commande sans aucun problème de prostate (« Prostataires de tous les pays, unissez-vous !! »)
    Caisse-à-dire ???
    C’est encore un coup du gouvernement : ch’uis persuadé qu’on nous cache des choses. Des figurants appointés par la Préfecture de Police ?
    T.O.

    1. Effectivement, Méluche à une tête de gargouille sur la photo. ce qui n’enlève rien à la pertinence de ses analyses ! il est vrai qu’il a corrigé le tir depuis : « Ah ben non c’était pas des extrême-droite, faites z’excuse ! c’est pas bien de casser, les petits jeunes ! euh… de quel bord que vous êtes, déjà ? « .

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