Hollande il est fâché avec le (F)français

« L’avenir de la France il est en Europe« , clame ce soir notre Président. Après de multiples tournures familières du genre ma musette elle est pleine, c’est la péroraison du discours, tout aussi vulgaire dans l’expression, et qu’un Académicien aurait biffée d’un stylo rageur. Eh oui, certes, dit autrement, « l’avenir de la France est en Europe » : comme ça je suis d’accord.

Soyons clairs : le FN, muni de son programme économico-politique à deux balles n’aura, espérons-le pour notre beau vieux pays, jamais les manivelles pour couler le navire, non plus que l’autre extrêmité, là, les fadas tout rouges du Matin-du-Grand-Soir. Les démocrates, pour peu qu’ils finissent par gagner un peu de lucidité, de maturité, devraient se mettre en tête que…

– Entre les démocrates modérés de gauche et les mêmes de droite, il y a, idéologiquement parlant, l’épaisseur d’un gros papier à cigarettes. Qu’ils cessent donc de se chamailler comme des 12 ans d’âge… et apprennent à travailler ensemble, pour nous, par pour leur chapelle, leur petit credo creux et ronflant. Credo qui prend régulièrement des claques, ça enseigne la modestie…

– les « politiciens » pros nous gonflent, nous en avons ras la musette. Les tribuns, les blanchis sous le harnois cramponnés à leurs prébendes à 75 ans et plus encore ; les têtes de listes qui ne viendront jamais aux séances ; les ténors prête-noms ; les indéboulonnables enkystés au Sénat ; les lots de consolation pour les copains recalés du suffrage universel ; les multi-cartes qui, virés par la porte, reviennent par la fenêtre, l’âge de la retraite largement dépassé : ça suffit.

– Le « Pays des droits de l’Homme » (*) n’a pas les moyens (les a-t-il jamais eus ?) de ses grandes envolées lyriques : que là-haut on  s’occupe des Français, d’abord des Français, il y a beaucoup à faire – et s’il en reste un peu sous le pied, qu’on fasse de beaux gestes, soit.

– La droite – la gauche pourrait faire de même – a besoin de renouveler son casting, oh pardon, sa distribution. Qu’elle fasse donc le ménage, qu’elle écarte clairement les corrompus et les ex-chefs soi-disant rangés des voitures mais qui trépignent de rempiler. Vous voyez ce que je veux dire ?

– L’Europe c’est superbe, ça mérite qu’on se mobilise pour la réussir : mais sans les traîne-savates qui ne rêvent que de la faire capoter – suivez mon regard. Larguez les, les traîne-savates ; on en sera plus légers, plus efficaces. Et qu’on ne nous confisque pas l’Europe à gauche ou à droite : elle appartient aux citoyens, ce doit être un espace de démocratie. Au diable les idéologues.

Tibert

(*) « Le pays des droits de l’homme » : ça date de 1789, et la démocratie est largement répandue ailleurs, de nos jours. Formule obsolète, lacunaire, encore brandie par Normal-Moi hier soir. Les devoirs, sur lesquels il conviendrait, dans ce siècle de l’égo, de mettre l’accent, sont passés à la trappe, comme d’hab’.

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