Le référentiel, vous dis-je !

Le déroulement du procès de Matthieu devant les Assises de la Haute-Loire nous permet d’enrichir notre nuancier d’expressions défaussières. Nous avons eu droit à l’illustre « responsable mais pas coupable » à propos du sang qu’on t’a miné, et nous découvrons la faiblesse. La Protection Judiciaire de la Jeunesse, la PJJ, la pauvre, a eu une faiblesse – une baisse de tension, une carence en magnésium, peut-être ? Mais pas de faute, ah non, y a pas faute, le référentiel a été respecté : l’éducatrice chargée de suivre Matthieu « a accompli, selon le référentiel méthodologique, son travail sans faute professionnelle« .

On est donc bien protégés, rassurons-nous, et, jeunes filles, vous pouvez sans crainte sortir le soir avec un copain, le référentiel veille – de très très loin. Pourquoi a-t-on remis Matthieu en liberté après son premier viol ? ça c’est une autre faiblesse, probablement, mais au Puy-en-Velay on ne fait pas le procès de la mansuétude coupable, du laxisme de la Justice qui relâche dans le circuit un prédateur ; non, car tout était cadré, la PJJ était là, armée de son référentiel, pour faire de ce psychopathe un gentil garçon. A l’aide d’une pédo-psychiatre lituanienne, d’un infirmier psychiatrique, puis d’une « psychothérapeute » (*) qui n’en a pas le titre – pourtant pas bien contraignant, voyez le wiki qui en traite – mais « respecte le référentiel » .

Il est intéressant de questionner, à ce propos, le sens des termes Protection Judiciaire de la Jeunesse : qui protège-t-on à la PJJ ? ici, très clairement, il s’agit de protéger Matthieu ! Pas rééduquer, non, protéger. Le protéger de ses pulsions sexuelles sadiques, de sa psychopathie, la vilaine.

Quant à protéger Agnès, qui, elle, n’était pas psychopathe, c’est loupé ; c’est trop tard.

Tibert

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Recopiez ces symboles *