Le bon bourrin

Terrain lourd, plateau relevé, le Grand Prix de la Présidence se court en deux manches. Et déjà – 7 mois avant l’épreuve – les  bourrins sont à l’échauffement, mâles ou juments. S’agit de miser sur la bonne, sur le bon ! d’autant plus que le tenant de la précédente édition est annoncé partant, mais salement marqué par l’usure. Les sondages le donnent à 12 contre 1, ouais, mais il est trop nerveux, excité, c’est un caractériel, va savoir s’il tiendra la première manche ?  ses supporters sont perplexes… dans l’écurie Hue ! Emmepé, on prend le même, ou on en met un autre en piste ?  un qui a plus de fraîcheur, un plus classieux…

Bon, trêve de métaphore hippique : les manoeuvres vont déjà, iront bon train. Face aux multitudes de micro-candidats qui ont pour mission de nous assurer brièvement, le temps d’un inespéré passage à la télé, que Homo lave plus blanc, ou que la Planète se portera mieux avec du maïs de chez Mature et des Couvertes, ou encore que tout devrait être gratoche et sans avoir à bosser, resteront 2-3 clampins ou clampines sérieux, ou à peu près, ou supposés tels, ou qui feront semblant.

On ne le voit pas trop, ça ne se remarque pas encore vraiment, mais entre madame UMP et monsieur Sarkozy s’installe, se développe comme un froid. « Elle est où la question« , comme diraient dans un français impeccable les animateurs de talc chaud ? la question elle est qu’en misant sur le même qu’en 2007, ils vont se prendre une gamelle, les UMP. Elle est là la question… un Juppé façon profil bas, sans trop de morgue  – bien, les lunettes, ça fait bon élève, crédible et tout –  un Copé un peu plus posé, à la rigueur un Fillon moins pâlot… quoique, lui, non, le Chef a trop déteint sur lui… mais bon, un Juppé, tiens, ça le ferait mieux, et haut la main.

Reste à se défausser de la carte perdante, urgemment, à mettre le sortant à la retraite anticipée, sans trop de pathos, de cris, de dégâts ; il aura son rond de serviette au Conseil Constitutionnel, comme les deux autres anciens Grands Chefs. Mais ça va pas être de la tarte.

Bébert

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