Veuvage et fiscalité

Il vient d’être décidé par not’ gouvernement que si un mari claque (resp. une épouse), l’épouse survivante (resp. le mari survivant) hérite de son conjoint défunt(e) sans passer par la case prélèvement fiscal !!

C’est le bon sens, c’est simplement NORMAL, non ? Eh non, c’était pas comme ça ! le veuf, la veuve, se retrouve – on le comprend – passablement secoué, dans la mélasse noire, avec souvent des problèmes de pension de reversion assez coton, ou tout seul avec des gosses sur les bras, etc… et jusqu’ici on en profitait pour le taxer ! vous pleurez ? vous avez gagné ce fric ensemble ? c’est à vous ? ben non, en tout cas pas tout !! Allez, aboulez le blé.

Bon, ce n’est que justice qu’on abroge cette disposition cynique et scélérate. Eh bien, le PS pousse des cris : on fait des cadeaux aux riches !! Donc, ne pas piquer dans la poche des Français (riches ou pauvres) quand de surcroît ils sont dans la peine, c’est leur faire des cadeaux ? C’est triste d’entendre ça.

Heureux postiers

Ouais ! Bonne nouvelle ! (tiens ça me fait irrésistiblement penser au curé, muni de son sourire Allelouhia-4, vous balançant un « je viens vous dire une bonne nouvelle« ) Les instances z’européennes ont repoussé la libéralisation de la Poste à début 2011, et à 2013 pour les pays aux conditions de circulation / relief difficiles.

Trois bonnes nouvelles, donc !

1- la première bonne nouvelle, c’est qu’il y a deux bonnes nouvelles au lieu d’une (*)
2- on sera sûrement accepté parmi les retardataires de 2013, comme la Grèce, avec ses milliers d’îlots : on ne peut plus circuler chez nous !! myriades de camions de toutes nationalités, multitude de caravanes hollandaises, de camping-cars de la MAIF, rond-points partout, traversées de bleds, zones 30, ralentisseurs, chicanes, embouteillages, radars, lignes blanches de plus en plus continues « pour votre sécurité » : pas de problème, on est un pays « difficile », donc 2013.

3 – Les postiers vont pouvoir positiver, reprendre espoir !!! là on les sentait démotivés… ils traînaient un peu les pieds… au 19ème siècle une lettre mettait 1 jour, 2 jours maxi, on avait le facteur 2 fois par jour, maintenant c’est au mieux une fois par jour quand le facteur a le temps, et les lettres mettent 5 à 6 jours s’il n’y a pas de grèves : eh bien les gars, c’est reparti pour au moins 5 ans, plus aucune raison de bouder, le courrier va dépoter !!

Ah ça fait du bien, des nouvelles comme ça !

(*) Pascal le disait bien : la récursion est d’essence divine.

La Sssécurité avant tout !

Réagissant favorablement à mon récent billet intitulé « à se flinguer », le gouvernement fait preuve de courage contre la vague sécuritaire (« pour votre sécurité… ») et infantilisante, et bien évidemment en plein dans le « politiquement correct » et la « pensée unique » qui bouffe notre cadre de vie et notre oxygène. Le Conseil National de la Sécurité Routière – CNSR – certainement animé des meilleures intentions, et dirigé par des gens qui ont probablement vécu des expériences traumatisantes sur la route, veut nous condamner à l’eau. Eh bien, not’ ministre ne dit pas autre chose que ce que j’avançais :

– à 0,5 gr d’alcool dans le sang, pas plus, on est cap’ de conduire sans danger,

– faisons appliquer cette limite, au lieu de continuer une politique de « toujours plus » inappliquable, vexatoire et consternante, et tout ira mieux.

– ce que ne dit pas le ministre, en revanche, c’est bien que la cause Number 1 des accidents, c’est la route, pas le conducteur. Améliorez nos routes, multipliez les contournantes d’agglomérations, baissez les tarifs d’autoroute ! (*) ça c’est efficace.

Au reste, une récente étude fort scientifique (voir par exemple sur ce site) prouvait que la fatigue (de fin de journée, notamment) est aussi dangereuse que l’alcool au volant : alors pourquoi pas interdire de conduire après le boulot ? hein ? on nous confisquerait les clés de la voiture en arrivant au travail, et on rentrerait tous chez nous à vélo !! Resterait à trouver un double système de convoyage pour ramener la bagnole chez nous, afin qu’on puisse la prendre le lendemain matin, quand on aurait le droit, et le vélo chez notre employeur, pour qu’on le retrouve là le soir suivant !! ça doit pouvoir se faire simplement, non ?

(*) tout récemment, ce Paris-Sablé par autoroute : 19 euros de péage !! quasiment aussi cher que le fioul consommé. C’est carrément dégueulasse, c’est du racket.

Privés d'interviouve

La RUPTURE, on vous dit !

Nous avons enduré pour nos Fêtes Nationales 12 + 14 + 7 + 4 = 37 interviouves de nos grands chefs successifs (je ne compte pas De Gaulle, car lui au moins savait balancer des phrases qui avaient de la gueule). Vous y avez eu droit comme moi : fond de « garden party » (*) (ce serait plouc de dire réception au jardin ), flons-flons et groupes z’animés sur la pelouse de l’Elysée, et dans le cadre doré, luxueux, royal pour tout dire d’un salon feutré, Poivre et Duhamel par exemple servant la soupe à not’président. Style révérencieux, ronds de jambe, Versailles pas mort, on les a guillotinés en 89 mais il en reste, et il reste évidemment le décorum, ruineux pour nos finances.

Eh bien FINI tout ça, et un grand ouf. Le Petit Nicolas n’en veut plus. Il pense meilleur de « dialoguer », dit-il, avec les Français au fil des jours. Il a raison.

Restera à Poivre, Chazal, Duhamel and Co à se trouver un lot de consolation ; on pourrait les voir arpenter la pelouse de la Garden Party, tels Nelson Montfort après les épreuves d’athlétisme, et fourrer un micro comminatoire sous le pif rubicond d’un invité anonyme : « et le Beaujolais, cette année, vous en pensez quoi ?  » (**)

– (*) c’est d’ailleurs en pensant aux Garden Parties de l’Elysée qu’en 1789 on a pris la Bastille en Juillet ; pensez, si ç’avait été en plein hiver ! un grog au coin du feu.
– (**) Un interviouveur actuel ne dit jamais « qu’en pensez-vous« , mais « vous en pensez quoi ? » : bien plus élégant.

OK Corral

Il paraît que MM. J-M Ayrault, maire de Nantes, député d’un bout de Nantes (le cumul des mandats est une insulte à la démocratie, je ne le répèterai jamais assez) , président du groupe socialiste des députés, alias Buster Keaton car on ne l’a jamais vu rire, à peine sourire, et encore, et J. Lang, bien connu comme amateur de tags (mais pas sur la porte cochère de son domicile, eh oh ça c’est du vandalisme) sont en délicatesse. Ils s’engueulent, ils se tutoient mais ils s’engueulent car M. Lang a la faiblesse de tendre l’oreille à notre Président, qui lui parle d’ouverture, notamment sur un poste dans une commission chargée de moderniser nos institutions.

Pas bien du tout, ça ! lui dit M. Ayrault. Pas beau. « Il faut de la clarté » lui dit-il. De la clarté !!! c’est le moins qu’on puisse dire, s’agissant d’un PS où ça tire à hue et à dia et dans tous les sens. Bon courage M. Ayrault pour la clarté.

Pour le reste, et nonobstant ma peu de sympathie pour M. Lang, celui-ci a mille fois raison de ne pas rester crispé dans un anti-sarkozysme débile : on a besoin de toutes les bonnes volontés pour décoincer ce pays !

Beaucoup à gauche – et à droite itou – en sont encore au temps de la Guerre Froide et du tandem Kroutchev-Eisenhower : décoincez-vous, les gars, on en a marre de ces bras de fer contre-productifs façon Camillo-Peppone (*). Et, M. Ayrault, un p’tit sourire, allez, pour une fois…

(*) En fait, nombre de nos « politiques », droite/gauche confondues s’engueulent en façade pour le spectacle, mais se tapent sur le ventre et se font des bouffes en ville dès que les caméras de TF1 ont le dos tourné. Ils ont usé leurs fonds de culottes sur les mêmes bancs de l’ENA. Mais pas Mister Sarko!! ce qui explique bien des choses.

1992

Intéressante question abordée hier soir au JT de la 2 (ou de la 3 ? ou de la ?? bref on s’en fout) : la violence ad hominem (et aussi ad mulierem, of course) et son décollage, si l’on peut dire, dans les années passées. Un ex-flic bien au courant du sujet nous le dit tout cru, et assez précisément : c’est vers 1992 que cette violence « gratuite », exacerbée, injustifiée s’est développée, et ceci chez les jeunes, de plus en plus jeunes.

Ne cherchez pas : c’est aveuglant de clarté. Vous devinez ?

Tiens, une brève sur Le Monde qui n’a rien à voir, bien entendu. Micromou se bat pour rendre sa « XBox » utilisable sans panne. Une console de jeu. On doit pouvoir y jouer (quand ça marche, wouaf wouaf) à des trucs comme la guerre, la violence, le crime, plein de choses virtuelles et saignantes.

Il se trouve que ce genre de jeux ultra-violents (chéris des jeunes, qui s’y enferment) se sont développés à peu près il y a 15 ans. Vous voyez le topo ? je vous fais un dessin ?

Accroches

Un peu relâché ces temps-ci, monsieur le blogueur… eh nos billets, alors ? 3 jours sans produire, c’est regrettable ! tss tss…

Ouais, ça vient, ça vient, j’estois z’occupé ailleurs, oh eh faut pas pousser, je blogue d’acord, mais en amateur, alors, hein !!

« Let’s come together » : c’est le sujet du jour. Prenez une feuille de papier, interro écrite. En rosbif bien saignant ça donne « venons ensemble », ou « jouissons ensemble », les deux indifféremment ! évidemment, certes, et heureusement, ça dépend du contexte !! imaginez, si vous deviez traduire ça à l’aveugle !!

Eh bien, « Let’s come together » c’est dans le Figaraldus du jour , qui nous régale d’un petit clip bien enlevé ; ça a coûté 350 euros, et ça a été vu par 1.354.538 internautes (plus moi, of course). Ce petit bijou pas cher est mis en ligne sur « YouTube » par la Communauté Européenne pour vanter son engagement dans la production cinématographique.

A contrario, il paraît qu’un autre clip de cette collec’, traitant, lui, de la biodiversité, a été vu par 117 insomniaques maladroits ou distraits.

Bien entendu, c’est de fesse bien chaude qu’il est question dans ce tube bien nommé, vous l’auriez parié. « Let’s come together » se contente en fait de rabouter des scènes de coïts piquées dans les films subventionnés par l’UE, d’où son coût fort modique : eh bien, vous l’avez donc déjà vu, bande d’hypocrites ! « Amélie Poulain », « Breaking the waves », tout ça, vous connaissez.

Donc, soyez sympas, pour compenser, allez voir sur YouTube le clip sur la Biodiversité, ils font grise mine.

En seigneur cherchant ? en chercheur saignant ?

Puisque l’Educ’Nat’ et les universités sont sur la sellette, enfonçons notre méchant clou.

Une expérience d’enseignement dans le Supérieur (tout petit Supérieur, hein, s minuscule, pas très haut, quoi) m’a fait cotoyer des « enseignants-chercheurs » ; à vrai dire, ils le sont tous !! Double casquette, obligatoire. Mais moi pas, car je n’étais pas là comme membre du sérail, mais « petite main » externe.

Et que cherchaient-ils, ces seigneurs ? des articles en amerloc’ sur les sujets dont au sujet desquels ils étaient suppposés bosser, et allez mon petit, copier-coller, quelques retouches, un « abstract » un peu décalé, et roule ma poule, une publication de plus.

Ils cherchaient aussi à assurer leurs cours, car, c’est là que c’est amusant, ils devaient donner des cours ; des cours d’ailleurs sans rapport aucun avec leurs recherches. Exemple : un cours sur les bases de données, et une recherche sur les algorithmes préemptifs dans les OS « temps réel » …

Et je me dis, et je vous soumets mes cogitations : c’est de la foutaise ! Car il y a de bons pédagos, de bons chercheurs, des têtes pointues, des savants Cosinus, de remarquables profs (j’en ai connus), mais scrogneugneu pourquoi faudrait-il que le flûtiste soit aussi plombier, ou, pour recadrer mon sujet, que le chercheur soit aussi enseignant ?

Il s’agit, à l’évidence, de deux métiers bien différents. Que toute l’activité universitaire française soit bâtie sur cette chimère « carpelapin », « encherseicheurgnant » (*) est pour le moins navrant, et relève de la pure imposture.

(*) phonétiquement, et notamment en auvergnat, « enseignant-chercheur », cha chuinte un max !

Zapotage

Conformément à ses annonces de campagne, notre Petit Nicolas fait annoncer par son ministre ad hoc (car c’est, avouons-le, un président tourbillon, il en fait vraiment beaucoup, tirant les ficelles partout, à l’opposé du Chichi morne, en retrait et pontifiant que nous avons subi) que 10.000 postes ne seront pas remplacés à l’Educ’Nat : excusez du peu, une boîte d’un million cinq-cent-mille salariés, une paille ! Aucun patron au monde ne pourrait d’ailleurs prétendre contrôler un tel mammouth, et – coup de chapeau à M. Allègre, honni des pédagos publics – il est évident qu’un volume comme ça, on le tronçonne en unités gérables, ou on va à la pêche. Mais là n’est pas mon propos !

Un, je continue à penser qu’il n’est pas nécessaire d’être fonctionnaire pour enseigner le prétérit de « can », ou le théorème de Jean de Ceva : le secteur privé le démontre tous les jours, avec des résultats en général meilleurs. Qu’il y ait là concurrence est révélateur et bien normal.

Deux, entendre le choeur des Penseurs-Uniques (LCR, PCF etc… la gôche, quoi) crier comme d’hab’ au sabotage et entonner le refrain de la « dégradation du service public » fait chaud au coeur ! S’il est un naufrage, c’est bien celui de l’Educ’Nat : elle fut excellente il il a 30 ans et plus, elle est devenue pitoyable. Et pas parce qu’on lui a scié les pattes (il y a eu plein de ministres socialistes bon teint aux manettes), mais bien parce qu’elle a proclamé et mis en pratique des monceaux de conneries, le Bac’ pour tous, l’école « lieu de vie », l’élève au centre du système, bref je résume : nous avons un enseignement public à la dérive idéologique, et qui nous sort tous les ans des fournées d’illettrés.

Personnellement, gamin, j’ai sué et pâli sur les bancs des deux types d’établissements ; le système était le même, et simple : pour apprendre, on avait des profs, qu’on craignait (si, si), on bossait, on rabachait… et on nous contraignait à bosser. Et ça fonctionnait, quel que soit l’effectif des classes. Que nos pédago fonctionnaires, dont les plus anciens ont connu cette époque, osent se remettre en cause et évaluer leurs résultats.
Je sais, c’est un billet du style « de mon temps… » ! allez, pépé, va finir ta bouillie. Et lèsse nous faire des rédaks sur le dernié clip de Diam’s, elle est tro top.