Le récent massacre de quatre personnes à la Préfecture de Police de Paris par un salarié de la boîte, connu pour ses convictions clairement islamistes, donne à penser ; et me revient à ce sujet le fameux adage bien connu, et si vrai ! trop bon, trop con. On a gentiment fermé les yeux sur de nombreux signes alarmants, on a été bonasse, coulant, meuhh non pas de problème (*), et puis voilà, boum, réveil en sursaut.
Ceci étant il est curieux de constater comme des groupes aussi antagoniques que les anars – black-blocs et autres sensibilités (sic !) moins saccageuses, ou carrément idéalistes – et les islamistes se rejoignent ; ils ont un ennemi commun : la démocratie (faux-nez du capitalisme ou guignolerie pour les uns, pas hallal pour les autres), et donc les moyens de la préserver, notamment les flics et assimilés. Les uns appellent de leurs voeux les suicides dans la police, voire s’emploient à faciliter la chose à l’aide de pavés, coquetels, barres de fer…, les autres y vont plus ouvertement. “Ni dieu ni maître“, “Il n’y a de dieu que Dieu que Dieu” : il serait plus logique, et meilleur pour la démocratie, et pour nous, que ces deux propositions manifestement inconciliables, et dans leurs émanations les plus radicales, commencent par confronter dans leur coin leurs points de vue respectifs, pour savoir qui c’est qu’a raison.
Tibert
(*) A moins qu’il y ait eu des complaisances, voire plus, ce qui n’est pas à exclure. Vu le service secret-secret où ça s’est passé, je suppose que l’enquête en cours aura le souci de creuser la question, ce qui, à mon humble avis, n’a pas été fait concernant l’attentat du 14 Juillet 2016 à Nice.
