Seize, donc six ou sept… plus deux morts et trois blessés

… sans oublier une défense de narval et un extincteur !

Tandis que Le Fig’ragots vous apprend Comment survivre aux premières raclettes de l’année ? – sujet ô combien essentiel par les temps troublés que nous vivons – les médias se demandent gravement où ça a pu merder dans la chaîne de décisions qui a permis à un islamiste connu, répertorié comme dangereux, condamné à seize années de taule (*), de sortir au bout de 6-7 ans et d’aller s’acheter deux beaux surins pour trucider deux passants (**), en blesser trois, avant qu’on le maîtrise avec les outils que j’ai cités plus haut, puis le « neutralise » par prudence, vu qu’il se trimballait avec une ceinture simili-explosive.

J’imagine que des Britanniques porteront plainte contre les magistrats qui ont fait libérer ce terroriste, pour complicité d’assassinat : c’est en l’espèce comme ça qu’on pourrait voir la chose, en poussant un peu le bouchon. Sinon, comment qualifier cette décision aberrante (révoltante, imbécile, mortifère, etc… ?). Rappelons-le, la taule a deux justifications. D’une, punir : la privation de liberté, censée apprendre au délinquant que ça coûte cher de délinquer, et lui faire passer l’envie de recommencer, une fois sa peine accomplie ; de deux, protéger la société en l’empêchant de nuire, coincé derrière les murs de sa geôle : ça, ça fonctionne parfaitement. Si cet individu avait accompli sa peine in extenso, des passants sans histoire ne seraient pas morts. A quoi ça sert de condamner à X années si l’on sait qu’automatiquement ce sera X/2 ? c’est débile.

L’empathie et l’indulgence pour les assassins « en bonne voie de réinsertion »  est difficile à justifier, là, au vu des résultats. En fait c’est difficile à justifier, tout court.

Tibert

(*) Rappelons-le, la taule c’est un bâtiment, plus spécialement une prison (« deux ans de taule…« ) ; la tôle c’est une feuille de métal, en principe du fer ou de l’acier. Si le tôlier devient souvent sourd en négligeant de se protéger les oreilles, le taulier, lui, se doit de tenir sa baraque bien en mains. Voir le sketch du très démodé Fernand Reynaud sur le quiproquo des petites annonces « Cherche tôlier« .

(**) Humour noir : le type en question assistait, au Pont de Londres, à une session « Learning  together » (apprenons ensemble) tenue par l’Institut de Criminologie de Cambridge pour aider les criminels à se réinsérer dans la société après leur sortie de prison…