T'as vu monter Carlo ?

Je vous dis pas, ça craint un max en ce moment ! n’allumez pas votre télé, vous allez craquer, déprimer, casser la télécommande, envoyer vos godasses sur la dalle 42 pouces LED super-bright fabriquée à Taiwan : le Tour de France qui repart pour un tour avec la caravane Miko, les motards et les casquettes Ricard, tout ça, monsieur Albert Grimaldi sur son rocher qui se marie en blanc, sans oublier monsieur DSK qu’on va bientôt béatifier.

Le Tour de France – je n’aurai qu’un mot : qu’ils aillent tous au diable, moins on les verra mieux on se portera. Ca fait plus d’un mot ? mais je souhaite éviter les grossièretés, moi, je reste poli.

En revanche, alors là, le cirque monégasque, pffff… je vous ai déjà livré mon sentiment sur la question : toutes ces guignolades, le chef cuistot qui s’est fait naturaliser autochtone, la nageuse protestante – comment peut-on protester quand on nage, nager quand on proteste ? – qui se convertit au catholicisme, religion d’état à Monaco !  la princesse Trucmuche qui écrase une larme, le journaleux Stéphane EnBerne qui nous débite du Zitrône pontifical sur les fastes montécarliens… si ce n’était que la télé, hélas, mais le Figues-à-rôts bien évidemment, c’est dans son registre prout-prout-carnet mondain, et le Monde, ce canard qui fut exigeant, sobre et plutôt objectif, et que je te tartine par le menu le repas de noces, la longueur de la traîne de la mariée, la liste des invités, des bagnoles bourrées de gaz à effet de serre… hop, un coup de GIGN, de GIPN, de commando parachutiste façon Kolwezi, et au diable cet état d’opérette, cette verrue complaisante dans la République, ce Hong-Kong pour exonérés d’impôts.

Enfin, pour monsier DSK, je le savais, j’en étais sûr ! ça se voyait à sa tête que c’était un brave type, pas macho pour deux ronds. C’est quand même un Socialiste ! et puis, c’était pas crédible… une femme de ménage, guinéenne, qui mesure 1 mètre quatre-vingt, ça se force pas comme ça à la turlute, à la gâterie… ça peut mordre assez sévèrement, laisser des empreintes mutilantes, définitives, décisives, d’incisives.

Tibert

Allo Grouchy ? ouais c'est moi… putain, t'es où là ?

Le Figues-à-rôts du jour nous le demande gravement, dans un de ces sondages débiles (ou “ses” sondages, ça le fait aussi, mais toujours débiles ) dont il est coutumier, nous questionne, nous interpelle, et c’est à nous de cliquer urgemment du mulot là oùsqu’y faut :

” Faut-il interdire les smartphones dans les salles d’examen ? – Oui – Non  ”

Vu que ça fait des siècles que les potaches, les étudiants et les candidats aux concours divers et variés passent des examens sans le moindre smartphone, et que jusqu’à présent ils y sont parvenus, je ne vois vraiment pas où est la valeur ajoutée d’un smartphone à rester allumé ou posé sur la table d’un candidat. Ou plutôt, je vois très bien où est la valeur ajoutée.

Donc : allez hop, le “super-mobile”, le “cellulaire-d-enfer”, au fond du cartable, éteint, bien évidemment. Si on a une petite faiblesse, une baisse de tension, une pâmoison, il sera toujours temps de le rallumer, d’appeler les pompiers.

Tibert

Mon Dieu que c'est confus !

Mes professeurs successifs, tant de lettres que de maths ou de philo, insistaient à juste titre sur la nécessite de clarté dans le propos, dans la démarche intellectuelle. Certains y ajoutaient l’exigence de légèreté, d’élégance. Mais bon, l’élégance, ça vient loin derrière les qualités premières : clarté, lisibilité, cohérence. L’élégance, c’est la cerise sur le propos.

Ils avaient bien raison, et je vais donc essayer d’être clair – clair sur le thème que voici, thème lancinant tant il est rebattu, et tiens, encore hier soir, dans le Monde : “Plus de 30.000 fonctionnaires non remplacés l’année prochaine“. Certains lecteurs y vont bien sûr de leurs anathèmes ou de leurs lamentations : “…ils accélèrent l’équarrissage de la fonction publique pour en privatiser des pans entiers“. La fin des haricots, la détresse, quoi… l’équarissage, vous voyez.

Ces protestations relèvent de la croyance dur comme fer dans l’absolu parallélisme entre Service Public et Fonction Publique. Eh non, ces deux concepts ne sont pas liés rigidement ! la Fonction Publique est au service du public : oui, je veux, et je paye pour ça, et vous aussi. Mais un Service Public n’est pas nécessairement assuré par un salarié de l’état, non. Pourquoi faudrait-il que la piqoûse intraveineuse sur le patient Paul Dutibiah à l’hôpital Dupuytren de Mézidon-sur-Bièvre soit assurée par un agent de l’Etat ? C’est une fonction d’Etat, infirmière ? alors que foutent-elles / ils, toutes celles-z’et-ceux qui bossent dans les cliniques privées ? ils se sont trompés de porte ?

Il est parfaitement possible de réduire le nombre de fonctionnaires tout en maintenant un service public de qualité : en passant des contrats avec des entreprises privées, qui feront le boulot aussi bien – dans la mesure, évidemment, où elles seront contrôlées, évaluées, récompensées, sanctionnées, mises en concurrence.

J’en profite ici – permettez moi de donner mon sentiment tout personnel – pour insister sur le maintien de services publics de qualité dans ce pays. Si si, j’y suis sincèrement attaché,  même si ça coûte. Mais pas forcément assurés par des agents de l’Etat, vous voyez ? la mise en concurrence, ça a du bon. L’émulation, tout ça…

A contrario, un exemple des chouettes résultats de la logique tout-étatique : du temps de feue la RDA, même les types qui concevaient les bagnoles socialistes, et ceux qui les construisaient, étaient fonctionnaires – d’ailleurs tout le monde bossait, ou ne foutait rien, c’est selon, pour l’Etat : ça a donné la superbe, l’inoubliable Trabant, 3 ans de file d’attente pour en avoir une, et en plus elle fumait bleu. Et ça a donné aussi la Stasi, pour empêcher de nuire ceux qui doutaient de l’excellence de la Trabant.

Allez, c’est tout pour aujourd’hui.

Tibert

Du Pakistan et de la Chine

Du Pakistan d’abord : Libé-ration quotidienne nous conte une belle histoire de ce beau pays. Un homme, un musulman, comme 99,78 % des Pakistanais, soupçonnant les fils de sa voisine d’avoir abusé de son épouse et de l’avoir mise enceinte en son absence – en sa présence, ç’aurait été plus ludique, et de l’ordre de la vie privée – a,  aidé de ses frères, agressé cette voisine : “Ils l’ont traînée hors de sa maison, ont déchiré ses vêtements et l’ont forcée à marcher nue dans la rue”, écrit Libé.

Commentaire d’un lecteur abonné à Libé (pas-abonnés, vos commentaires, vous pouvez vous les garder pour vous, ça n’intéresse personne) : “cette histoire paraît être invraisemblable selon les coutumes de l’islam. En l’espèce, il est impensable que des musulmans croyants intentent quoique ce soit contre une mère de garçons.

Nous voilà rassurés, c’est sûrement une histoire bidon, car l’Islam est bien bon qui protège les mères de garçons – quant aux mères incapables de procréer au moins un mâle, ces salopes, ces connes, allez hop, à poil dans la rue, ça leur apprendra.  “Y”, le spermato… Y, c’est pourtant simple, non ? (*)

Tout autre chose à présent. On sait, ou pas, que nos députés viennent de  rejeter une proposition socialiste visant à légaliser le mariage homosexuel. Bon, on est pour ou contre, ça se discute – droits et égalité des citoyens d’un côté, lois de la nature et structure familiale de l’autre – mais tout de même, ça interroge quelque part. Il est patent que le mariage, depuis quelques décennies, en a pris un coup sur la cafetière : on ne se marie plus guère, et si on se marie on divorce pas mal, on se Pacse à la grande rigueur, on se met à la colle, on concubine notoirement, on se fait un bout d’essai dans la vie, et ça fonctionne très bien comme ça. Mais non, certains homos, et les socialistes avec eux, forcément – c’est même une de leurs priorités pour 2012, si jamais ils gagnaient les élections, c’est su-per-important – veulent mordicus qu’on se marie homo.

C’est un proverbe chinois qui dit en quelque sorte : le mariage est une forteresse assiégée ; ceux qui sont dehors veulent à toute force y entrer, ceux qui sont dedans cherchent désespérément à en sortir.

Tibert

(*) au fait, vu qu’y a pas de lettre latine dans l’alphabet arabe, comment qu’y font avec les chromosomes X et Y de chez nous ?

Casques Bleus dans le Neuf-Trois

A Sevran, Seine-St-Denis – on se demande ce que le pauvre St-Denis vient foutre là, il doit en perdre la boule, ma parole – ça canarde à vue dans les rues, c’est le Parabellum et la Kalachnikov à ciel ouvert, c’est Chicago-en-France. Au point que le maire de la ville, muni de ses 5 flics et de ses 3 policiers municipaux, en appelle à l’OTAN, à l’ONU, aux Casques Bleus, aux hélicoptères de combat qui, si on l’écoutait, feraient un petit détour depuis Tripoli, arrêteraient un moment de canarder monsieur Kadhafi pour venir tournoyer au dessus de sa ville.

Evidemment ça fait débat, l’armée dans Sevran ! vu que tout ce que nous voyons de l’armée, en général, ce sont 2 ou 3 braves piou-pious cabotant et cahotant à pied au long des quais des gares ou des aérogares, le fusil automatique non chargé et plié pour moins de risque, et s’emmerdant visiblement, vivement la relève, que j’aille m’en jeter un, j’ai une ampoule au gros orteil gauche, marre de crapahuter !

Le courrier des lecteurs, consacré à ces faits, m’a permis de redécouvrir une expression que j’avais oubliée, car inemployée au fond de nos campagnes profondes. Mais très fréquemment utilisée dans le milieu des techno-fanas, des zinzin-formaticiens, des amerloc’lâtres, ceux qui lisent les niouzes du Nouveau-Monde dans le texte.  Un lecteur-commentateur, donc, écrivait hier ceci : “… blahblahblah… Sevran… gnagnagna… armée… il faudra avoir le courage d’adresser cette question etc etc...”. Adresser, au sens de “faire face à”.

Notez bien qu’il avait écrit, ce lecteur, “adresser”, non “addresser”, ce qui aurait aggravé son cas. Vous avez sûrement rencontré aussi des “traffic” au lieu de trafic” : merci les anglos-machins pour cette pollution orthographique. Ceci étant, est-ce qu’on adresse chez nous, en français donc – avec un seul d – un problème, une question ? évidemment non. C’est typiquement du Rosbif, ça, traduit connement, servilement, mot à mot.

Par chez nous, on traite un problème, on l’étudie, on l’affronte, on y fait face, on le décortique, on le prend à bras-le-corps, et on le résout (si c’est possible!). Notez qu’on ne le solutionne pas, barbarisme atroce, horrible, af-freux : la solution, c’est quand on le résout (putain, les verbes du nième groupe, je te dis pas !).  Mais on n’adresse jamais un problème, encore moins avec 2 “d”.

“Je vous adresse mon neveu Paulou, il est bien brave et vous lui trouverez sûrement un bon poste”. Comme ça, ça fonctionne. Ou : ” je vous adresse ce problème, vous y jetterez bien un coup d’oeil et si vous aviez la bonté de me fournir la solution…” pareillement. Mais adresser n’a jamais jamais été pris dans le sens de “traiter”, transitif, par cheux nous. Qu’on se le dise, à Sevran comme à Yeurs.

Ah oui, au fait, vous connaissez Yeurs ? délicieuse cité du Tarn-et-Meuse, bucolique et verdoyante, loin des règlements de comptes entre dealers du Neuf -Trois… c’est bien connu, à Yeurs l’herbe est plus verte.

Tibert

Comment dit-on "silence" en flamand ?

Bonne nouvelle, la direction du métro bruxellois a décidé, une fois, de ne diffuser désormais en “musique” de fond aucune chanson en flamand ou en français. On en devine aisément la raison : il y a toujours des imbéciles de francophones qu’une chanson en flamand indispose, et symétriquement du côté des flamingants.

C’est malheureusement une demi-bonne nouvelle : si la zizique de métro s’arrêtait pendant les chansons censurées, si au lieu de “Le plat pays qui est le mien” on avait droit au silence, ce serait magnifique ! mais hélas la stupidité humaine étant redoutable, on aura remplacé les “blancs” sonores par d’autres chansonnettes en anglais, le plus probablement, ou en chinois, russe, ouzbèque, javanais et j’en passe.

La vraie bonne nouvelle, ce serait que les usagers du métro bruxellois se rebiffent à l’écoute de toute musique de fond, quelle qu’elle soit ! car d’une part, c’est extrêmement pénible de subir une musique qu’on n’a pas choisie, d’autre part on a droit au silence, au SILENCE, vous comprenez ? le bienheureux silence. Ce devrait être la rubrique numéro un des Droits de l’Homme : “Personne ne peut vous imposer son bruit”. A une époque où l’on punit très sévèrement celui qui impose une fellation à une femme de chambre, pourquoi laisse-t-on  impuni ce viol de nos oreilles ? je vous pose la question.

Et, tenez : métro, ascenseurs, galeries commerçantes, magasins de fringues ou de godasses, restos et bistrots… tous tant qu’ils sont avec leur zizique… vous entrez, vous trouvez la sono dans le coin à gauche derrière le rideau, vous arrachez la prise : qu’est-ce que ça fait du bien !

Tibert

Présumé, dites-vous ?

Gros débat hier soir, comme à l’issue des votations de quelque importance. Messieurs Badinter, Joffrin, Roufio, Giesbert, et j’en oublie, se coupaient la parole et s’invectivaient comme aux plus beaux jours. Raison de tout ce tohu-bohu : DSK, what else ?

Mais venons-en à notre propos : monsieur Badinter insiste lourdement sur la présomption d’innocence qui doit bénéficier à tout inculpé ; monsieur Joffrin le prend alors à la gorge (au figuré, hein, pas de sang) :  oui certes la présomption d’innoncence, soit, bien entendu, mais cher monsieur vous n’avez pas eu UN MOT,  PAS UN (c’est faux, j’étais là à l’écoute) pour la victime.

Mon sang n’a fait qu’un tour. Mon sang de bon sens. Car voilà, limpide, le noeud de la contradiction : on parle de la victime… donc il y a un agresseur ? pas d’agresseur, pas de victime, ou bien elle s’est cognée contre un réverbère dans l’obscurité . Mais si l’agresseur est présumé innocent, c’est qu’il n’a supposément rien fait de répréhensible ? vous suivez ? donc il n’y a pas de victime ! C’est tragiquement absurde.

Mais à voir parader les flics New-Yorkais avec leur prise menottée dans le dos : le DSK de notre coeur, l’air sinistre, arborant sa tête des jours les plus noirs – on peut le comprendre – on se demande où elle peut bien se planquer, la présomption d’innocence ? ça ressemble furieusement aux jeux du cirque, à la mise au pilori. Et supposez que tout ça soit un montage : qui va défaire les images ? quel journal de la Grosse Pomme présentera ses excuses pour avoir mis en Une la parade du “présumé innocent” menotté et encadré par les flics ?

Ah zut, j’oubliais : je n’ai pas dit UN MOT, pas un, pas un mot de compassion pour la victime ! disons-en donc un : il faut plaindre la plaignante, car si ses dires sont avérés, elle a effectivement passé un sale quart d’heure entre les pattes d’un type franchement condamnable, et ce n’est pas fini, car elle va devoir affronter les soupçons, et les avocats du prévenu, qui vont la cuisiner durement. La plaignante : la “présumée victime”.

Tibert

Le louc présidentiable

Autant s’y mettre, les mots changent, le  grill avec 2 “ll” comme “persill” et “périll”, le colunching dont je vous entretenais il y a peu, etc… allons-y, donc, quand y faut y faut : le louc, l-o-u-c, m’ira mieux, somme toute, que le look, faute de pouvoir utiliser l’aspect, l’allure, le style… donc, le louc ! t’as le louc, coco ?

Eh non, t’as pas le louc ! Je m’adresse ici familièrement à monsieur DSK (*), monsieur Strauss-Kahn, actuel dirlo du FMI, qui crêche à New-york, gagne quelques dizaines de milliers de dollars par mois, sinon quelques centaines – je ne sais – et n’a pas trouvé mieux, visitant notre capitale, que de s’y faire trimballer par un copain possesseur d’une Porsche. Grossière erreur de casting ! fatale faiblesse ! Que n’a-t-il sauté dans la vieille Twingo fatiguée de sa femme de ménage, dans la Polo grise 1 litre 2 de son coiffeur, dans le Berlingo turbo-diesel de l’épicier du coin ?

Tout faux, monsieur DSK. Car, on le sait, un dirlo du FMI ne PEUT PAS s’offrir une virée en Porsche, même si c’est celle d’un copain ! donc c’est louche… ou si c’est pas louche, c’est provocateur, c’est une insulte à la France qui souffre pour boucler ses fins de mois, se lève tôt pour aller toucher le RSA ou faire son tiercé – ou les deux. D’accord, vous avez évité la faute de goût supplémentaire, celle qui tue, laisser voir votre Rolex au poignet – à défaut, une Cartier, Patek, que sais-je ? mais la Porsche c’est allemand, et cher ! et en plus ça roule trop vite, même en respectant les limites de vitesse.

Donc, consignes aux futurs candidats à la Présidentielle 2012 ( pour les candidates, j’avoue mon incompétence) : costard visiblement de chez Tati ; cravate à carreaux Vichy assortie ? mmouais… mais BHL a prouvé que ça se passe bien sans, alors… godasses ? la “Halle aux Grolles”, à la sortie de Garges-les-Gonesse sur la route du Blanc-Mesnil, ils ont des mocassins super et pas chers. Eviter la coiffure au bol, ça porte trop à gauche – voyez Glucksman et Thibaut ; une montre Swatch ou un de ces machins japonais en plastoque noir à affichage numérique. Pour la bagnole, alors là, le mieux, c’est la 307 d’occase, la Mégane ancienne version, mais pas trop crade quand même, faut pas faire pitié non plus…

Bon, après ça, si le PS, feu le PCF, monsieur Mélenchon  y trouvent à redire, y a plus qu’à contre-attaquer : tiens, Hollande, ses nouvelles lunettes pour les primaires socialistes, ça serait pas des Christian Dior, des fois ? lamentable… quelle insulte à la France qui etc etc… et ça se dit socialiste !

Tibert

(*) Dernier scoupe, monsieur DSK vient de se faire gauler à New-York pour une sombre histoire de tentative de viol dans un hôtel. Je suis désolé, mais nonobstant ce fait nouveau mon propos sur le louc présidentiable tient toujours. Ceci dit, connaissant la promptitude avec laquelle on vous colle une tentative de viol sur le dos là-bas, je suis persuadé qu’il s’agit d’une manip’, d’un piège à con, d’un montage. Attendons-en la confirmation.

Le bromure est-il kasher ? hallal ?

On vous l’annonce comme on l’a lu – ça ressemble à du “Charlie Hebdo” style fin 70 : les femmes sont des êtres diaboliques, à planquer coûte que coûte. Tenez, voyez cette page : Mme Clinton Hillary, l’épouse de l’ex M. Clinton Bill, vous les remettez ? bon… eh bien, elle est trop sexy, trop… mmmmm… non  non c’est pas possible, elle est carrément trop bandante, i la donc fallu la supprimer de la photo. Comme jadis Trotsky gommé de l’imagerie stalinienne, mais pas pour les mêmes raisons (quoique…)

Bref : remettons les choses en perspective, et les faits à l’endroit : ce ne sont pas les femmes qui sont trop ceci, trop cela, ce sont ces cons d’hommes qui sont incapables de contrôler leur libido. D’où les niqabs, les tchadors, les burqas, les photos caviardées, etc. A défaut de la veuve poignet, qui a mauvaise réputation – ça rend sourd, idiot… –  reste le bromure ! le bromure, y a que ça, comme dans le temps pour calmer les ardeurs des bidasses – pour les Hassidim et les Salafistes tourmentés, entre autres, par les appas de Mme Clinton.

Tibert

Côôt, côôôôôt, quotas

Le quota se porte beaucoup en ce moment, c’est tendance, que ne ferait-on pas pour un quota !

Quotas de “souchiens” dans les barres d’immeubles de la grande banlieue, aux fins de mixité sociale.

Quotas d’hommes dans les réunions Tupperware ou Avon, ou encore au jury du prix Femina, ou dans les harems.

Quotas de femmes à l’Assemblée Nationale, dans les conseils d’administration, aux matches de foot.

Quotas de gros lourds dans une équipe de rugby, pour pousser en mêlée. Idem quotas de “petits” dans une équipe de basket, pour ramasser les balles entre les jambes des “grands”.

Quotas de “blancos” sur le marché d’Evry pour faire plaisir à monsieur Valls, le maire de la ville. Le marché de Montreuil doit d’ailleurs poser également problème à la Sénateure-Maire de cette ville, dont il se dit qu’elle serait la deuxième ville du Mali.

Quotas de légumes dans un repas – 5 fruits ou légumes – sinon c’est déséquilibré, aïe aïe aïe !

Que de quotas ! le quota, décidément fait partie de notre vie quotidienne.

Les Espagnols, les Suisses, les Allemands, les Italiens, les Norvégiens, les Suédois, les Croates, les Tchèques, les Anglais, les Ecossais, les Irlandais, les Gallois, les Finlandais, les Danois, les Roumains, les Bulgares, les… n’ont qu’un minuscule quota, voire un quota nul, de joueurs noirs (on dit “Black” en français) dans leurs équipes de foot. Auraient-ils institué des quotas ? de très (tros) gros quotas de Blancs, par exemple ? ce serait épouvantable. Quelle taupe de la Ligue Professionnelle du Foot Italien va se dévouer pour révéler à Mediapart-Italie que, oui, il y a des quotas de “terroni” (les bouseux du Sud, en argot péjoratif) dans leurs équipes ? ça expliquerait d’ailleurs pas mal de choses.

Delendae sunt quota : il faut détruire les quotas ! et les baromètres avec, comme ça on ne parlera plus du temps qu’il fait.

Tibertum