Divers du lundi

Une femme, interviewée (interrogée, en français) à la radio : « …. notre avocat l’avait demandé, si vous voulez« . Mais le journaleux n’avait rien demandé, il ne voulait rien de spécial !

Et les « si tu veux » à la pelle de certains ! qu’est-ce qui se cache derrière « si tu veux » ? il y a là comme un appel à la clémence. On pourrait poursuivre l’expression ainsi : « si tu veux bien m’excuser / me comprendre / passer là dessus / être indulgent » : on vient d’exposer un fait qui prête à restriction, à critique… et on demande de la compréhension.

Si vous voulez…

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Marre du PSG. Le club de foot de Paris-St Germain me les gonfle. Pas une journée de championnat où la radio / la télé ne nous rebattent les oreilles des exploits / déboires de ce club. Il y a une vingtaine de clubs de Ligue 1, dont certains nettement plus intéressants : pourquoi toujours le PSG ?

Parce que c’est PARIS, bien sûr : Paris, tu seras toujours Paaariiii ! Ach Parisss, schön !

Eh bien Paris me gonfle. Il y a autre chose sur terre, même en se limitant à la France.
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Allez donc voir « La vie des autres« , film allemand superbe. A confronter avec « Bye bye Lenin » – excellent film également – issu lui aussi, non de l’immigration, mais de l’histoire de feue la RDA. Des points de vue très différents, noir pour le premier, plus nostalgique pour le second. Mais le Kommunismus / Sozialistisches Realismus de MM. Honecker et consorts a décidément une sale gueule.

Pourtant il y en a qui nous en remettraient bien une louche : grand bien leur fasse, sur une autre planète si possible. On passe notre tour.
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« Issu de l’immigration » : wouala encore un superbe tic de langage.

Il sue de l’immigration … quelle est l’issue de l’immigration ? quelle issue à l’immigration ?

Vaste sujet.

Tiens à propos d’immigration, cet article dans Le Figaro (eh oui le matin je consulte Le Figaro, sans exclusive, et Le Monde le soir) : « Les ressortissants des dix pays nouvellement entrés dans l’Union investissent le marché du travail. Légalement ou illégalement.«  Donc je puis espérer qu’un jour proche un maçon / plombier / couvreur / plâtrier, polonais / roumain / hongrois / lituanien… s’intéressera à mon chantier de baraque ? parce que les autochtones, pas la peine !

Cul-mule

Encore une diatribe contre les cumuls des mandats électifs ? eh oui encore une.

Il me souvient que j’ai souventes fois voté contre not’ maire, « député-maire » comme il se doit (il y a aussi le sénateur-maire, comme il y a le Picon-grenadine, le Suze-cassis (*)…), en exprimant ma colère par un bulletin – évidemment nul, mais tant pis – où je barrais le nom et écrivais en gros caractères rouges « NON AU CUMUL DES MANDATS ». Inutile, car mon maire est toujours député, et ça ne le gêne toujours pas. Donc je continuerai, jusqu’à ce que la vie politique française ait banni cette pratique dégueulasse.

Ces messieurs-dames arguent que « maire, c’est être au plus près des préoccupations des citoyens, c’est un antidote au travail parisien de député » (ou sénateur, conseiller régional, général, député européen, rayer la mention inutile). Ouais, moi aussi je rêve de pouvoir faire de l’oenologie en prenant sur mon temps de travail, d’écrire un bouquin … le problème, c’est que mon employeur ne l’entend pas de cette oreille. Et je peux le comprendre : il me paye pour un certain boulot, donc je dois m’y tenir.
Eh bien, nous sommes les employeurs de ces cumulards : maire d’une ville, de 10.000, 50.000, 300.000 âmes c’est assez de boulot ! On les paye pour ça, et basta. Mon maire se fout de ma gueule en bossant aussi comme député (d’une petite partie de la ville dont il est maire, admirez la pirouette !) ; pire, c’est de l’escroquerie.

NON NON et RE-NON AU CUMUL DES MANDATS !!! Quel politicien / cienne s’engagera à faire respecter cette règle de bon sens et de morale ?

(*) en revanche, Fernet-Branca n’est pas un cumulard, contrairement aux apparences.

Adoption or not adoption

La cour d’appel d’Amiens dit qu’un couple homo (deux femmes) peut adopter un gamin : « mercredi 14 février, les magistrats d’Amiens ont prononcé l’adoption simple d’un petit garçon de deux ans et demi par la compagne de sa mère biologique. »

Suite du feuilleton : la cour de cassation (au dessus y a plus rien, terminé ! ) casse ce jugement, comme son boulot le lui permet : « … jugeant cette adoption contraire à « l’intérêt supérieur » de l’enfant car elle ferait perdre l’autorité parentale à sa mère en la transférant au seul adoptant« .

Bon, derrière tout ça c’est l’adoption par les couples homo qui est en cause, bien évidemment. Ceux qui sont pour : of course, les couples homos qui veulent adopter, tous les homos par affinité, et un bon bout de la Gauche, qui voit là une « avancée » – un verrou de plus qui saute … quant au reste de la Gauche, il n’ose pas moufter, car ça fait ringard et « réactionnaire » au vrai sens du terme, de s’opposer à ce supposé progrès : on se ferait montrer du doigt, ouh le vilain réac.

Bon, d’abord, toute « avancée » n’est pas nécessairement souhaitable : vous connaissez la blague « Nous sommes au bord du gouffre, eh bien nous allons faire un grand pas en avant ! ». Et puis, est-ce une avancée ? un pas de plus vers la déliquescence de la famille, ça c’est sûr. Familles monoparentales, parents divorcés, gosses livrés à eux-mêmes, ça déliquesce à tout va. Il serait plus avisé de serrer les boulons avec les familles hétéros « normales », que de lâcher encore du mou.

Biologiquement parlant, il y a un point dur, que nulle « avancée » sociétale ne fera péter :  comme le chantaient Anouk Aimée et Trintignant dans leur grosse bagnole américaine : « un homme, une femme chabada bada » – pour faire un gosse, un gosse qu’on veut, faut tout ça, sinon ça ne marche pas.
Symboliquement, papa-la-loi et maman-la-tendresse, c’est aussi un schéma qui a fait ses preuves, et on a le droit d’y tenir. Ce serait réac’ ? si l’affirmation de principes humains solides et intemporels est réac’, alors soyons réac’s.

Note de vie scolaire

Un phare dans la nuit, digne du Grand Ceaucescu, le Génial Génie des Carpathes, mais là c’est de l’Auvergne qu’il s’agit : le recteur d’académie de Clermont-Ferrand éclaire de sa pensée lumineuse (sinon ça n’éclairerait pas) un des problèmes qui taraudent nos faibles intellects : à propos de la nouvelle « note de vie scolaire » introduite par not’ ministre de l’Educ’Nat’, voici ce qu’il nous livre, et qui fait grandement avancer le débat : « La note de vie scolaire mise en place doit respirer dans le contexte éthique qui doit être le sien : celui de l’apprentissage de l’autonomie dans le cadre d’une intersubjectivité et non celui de la sanction pavlovienne des comportements. L’appropriation des exigences d’une régulation critérisée du vivre ensemble est à ce prix. »

Et toc !

Nous en retiendrons donc que la note de vie scolaire respire encore, et que – parlons clair – elle doit être discutée assez informellement à plusieurs (« intersubjectivité ») … mais pour apprendre l’autonomie, ce serait parfait que ce soit l’élève lui-même qui se donne sa note ! Car si ce sont les profs qui donnent la note, c’est « de la sanction pavlovienne du comportement ». Pauvre élève, à qui on a osé coller une note, ravalé au rang de clébard de laboratoire, et salivant (de rage) pavloviennement. Non jamais ça, c’est trop affreux.
Quant au comportement correct des élèves dans l’établissement, c’est le résultat de  » l’appropriation des exigences d’une régulation critérisée du vivre ensemble« . Quand nous nous comportons mal, c’est donc un manque de régulation critérisée du vivre ensemble. Mal régulé-critérisé, mon pote.
(En d’autres termes, moins ampoulés, moins enflés, plus efficaces : ne surtout pas choquer ces pauvres petits, ne rien leur imposer, pas de vagues, surtout pas de vagues !)

Econocroques

Pas de grammaire ou de syntaxe aujourd’hui : demain, promis ! (promesse de Gascon, ou de candidat à une investiture publique)

Nous l’avons vu, c’est chez moult candidats la surenchère : exemple de mon dernier billet, Ségo veut un SMIC à 1500 balles dès que possible, alors Buffet assure qu’avec elle ce sera 1500 balles tout de suite !! Donc, votez Buffet, voyez ? simple, non ?

Bon, arrêtons de rire, c’est grave, parce que les deux candidats « sérieux » (qui devraient se trouver au second tour) en sont à claquer 50 milliards au bas mot.

Or de quoi s’agit-il ? de faire des économies. Tout le monde le sait, nous vivons – et en premier, l’état – largement au dessus de nos moyens. Donc ? donc ? que fait-on normalement dans tout ménage normal ? on né.. on né… économise !! Oui ! bonne réponse.

Je voterai donc pour le candidat sérieux (au diable les groupuscules trotskystes et similaires, fauteurs / fouteurs de merde professionnels) qui aura le meilleur programme d’économies.

On pourrait commencer par économiser le Sénat, qui ne nous sert à rien (il sert tout de même de sinécure aux sénateurs !) et nous coûte la peau des fesses. C’était d’ailleurs une remarque de Mme Royal, mais elle semble l’avoir oublié.

ce faisant, on pourra transformer le palais du Luxembourg en hôtel, musée, que sais-je ? bref en centre de profits, alors qu’il n’est qu’un gouffre financier actuellement.

Voyez, des mesures d’économies.

"People" à scooter

Il appert dans « Le monde » daté d’aujourd’hui (cf : http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-29698566@7-37,0.html ) que non seulement le fils Sarkozy, mais aussi le nommé Thomas Hollande, fils de qui vous devinez, s’est fait voler son scooter – c’était en 2003. Preuve que tout le monde a droit aux grands moyens, y a pas de raison, des analyses ADN avaient aussi été pratiquées sur les pièces à conviction ! La seule différence avec le fils Sarkozy, c’est que pour le petit Hollande l’enquête a fait chou blanc, tandis que les agresseurs du scooter Sarko, eux, ont été confondus.

Et le petit Nicolas de commenter : « En 2006, on a retrouvé 7.000 scooters volés, on a procédé à 30.000 analyses capillaires (…) Est-ce qu’il ne faut pas faire d’analyses d’ADN ? Est-ce qu’il ne faut pas rechercher un scooter parce que c’est celui d’un des mes enfants ? »

Bon, on devine qu’il n’y a pas eu 30.000 analyses capillaires uniquement pour des scooters volés ! Et bien sûr, il fallait absolument retrouver le scooter du fiston. Mais ces faits méritent deux remarques :

Prem’s : Il me souvient que mon fils s’était fait voler son vélo tout neuf dans son bahut. Je n’ai pas souvenance que la police scientifique se soit donné du mal pour analyser les traces d’ADN sur les pièces à conviction. Donc adios le beau vélo.

Quelques années plus tard, rentrant de vacances, nous eûmes la surprise de trouver notre logement « visité » de manière très indélicate – porte fracturée – et du matériel de prix dérobé ; toutes les pièces avaient été visitées. Le commissariat du quartier n’a dépêché nul spécialiste des traces capillaires, empreintes digitales … bref ils nous ont délivré un papier pour notre assurance, et basta.

Deus‘ : Quand cessera-t-on de trouver normal qu’on vole autant de scooters (de mobiles, de vélos, de … bref tout ce qui peut se voler fastoche) ? C’est la vie moderne, c’est ça, faut s’faire une raison ?

Où est passée la fameuse « tolérance zéro » ?

Trilogie

Allez, un petit, vite fait ? Vous connaissez cette invite à lever le coude.
Vous savez aussi que nous avons les meilleurs pinards du monde (voir l’excellent article du « Monde » de ce soir sur l’ « Arrogance des Français »), farpaitement Môssieur. Et que nous sommes grands amateurs d’apéro, sport national.

Ce qui nous amène – j’y viens, j’y viens – au titre de ce billet : la trilogie. Car – accompagnant les incontournables cahuètes qui permettent d’ingurgiter un maximum de calories bien grasses – que boit-on à l’apéro en France ?

– 1- Le whisky (du « blended » systématiquement, âpre et au goût de punaise) : 45 degrés d’alcool à brûler pas produit chez nous, pour assommer l’estomac.
– 2 – Le porto : obligatoire le porto. Pas du blended, bien entendu, mais surtout pas du Vintage : un brave tawny de chez Carrefour ou Mammouth. Peut-être le choix le moins désastreux … mais toujours pas de chez nous.
– 3 – Le pastis (Ricard / 51 / Pernod / Casanis / Duval … et toutes les marques de seconde zone ; il faut admettre que la différence de goût est assez ténue de l’un à l’autre, d’autant plus que le pastis vous anesthésie les papilles pendant environ 20 minutes ; essayez donc de goûter un plat avec un pastis dans le nez !

Alors il y en a marre du trio infernal whisky-porto-pastis !! Que foutent les producteurs de Cognac ? la fine à l’eau était dans les années 30 un merveilleux breuvage apéritif : oublié. Il m’arrive pourtant, ici ou là, de demander courageusement une fine à l’eau : effet garanti, je passe pour un Ovni. Un verre de Champagne, c’est extra, une vieille bouteille de Coteaux du Layon, un Entre-deux-Mers, un Banyuls … bref, les gars, il y a du choix ! Un peu d’imagination, que diable. La prochaine fois que je viens vous voir, offrez-moi donc un apéro, mais quelque chose de bon, d’accord ?

Rajoutis

En vrac, deux mots :

1) Mise au point : je suis violemment contre les 4×4 dans les espaces de rando pédestre, contre les quads envahisseurs, les motos « vertes » (vertes mon oeil, quel boucan et quelle pollution !). Donc, ce que je dis sur les 4×4, c’est pour constater que les constructeurs français sont étrangement absents de ce segment pourtant très juteux et prometteur – et utile quand même ! Ce n’est pas pour autant un hymne aux 4×4, surtout inutilement énormes.

2) Lu ceci dans le Monde de ce soir, à propos d’Alain Duhamel et de son bouquin sur les présidentiables (il est question de Ségo la Royale) – cf Le Monde  :

« Dans la première édition, parue en janvier 2006, elle ne figurait pas parmi ses quinze portraits des plausibles candidats à la présidentielle. Dans la deuxième, parue il y a quelques jours, c’est presque pire encore. Le plus célèbre journaliste politique de France a bien rajouté quelques pages sur Ségolène Royal … »

L’exacte illustration de l’enflure langagière : si A.Duhamel a « rajouté » quelques pages, c’est qu’auparavant il avait déjà écrit quelque chose sur Ségo ? Sinon il aurait « ajouté » quelques pages.

Enfonçant le clou, l’article du Monde poursuit et cite A. Duhamel : « Mais je ne l’avais pas oubliée ! Simplement, elle ne rentrait pas dans mes catégories. » Et vlan : elle ne « rentrait pas » ; donc elle était sortie auparavant ?

Allez, rentrez donc, vous allez prendre froid.

C’était notre petit topo sur l’enflure (la renflure ? ) langagière, qui voit toute « technique » devenir « technologie » (c’est plus court, peut-être… ), le « oui » se transformer en « OK d’accord », le « direct » devenir du « direct live ».

Encore la tuture

Décidément l’actualité nous repasse les plats : la bagnole – en l’occurence la bagnole française – va mal, et c’est aujourd’hui que Pijô / Citron (la croisière jaune) change de grand patron, avec pour mission de redresser la babarre.

Il y a urgence, car en effet (je l’ai fait exprès pour voir si vous suiviez), car, dis-je, Renault et Pijô, de conserve, vont mal.

Pas le moindre petit 4×4 dans le catalogue Pijô ; un misérable Kangoo 4×4 chez Renault, là où leurs concurrents asiatiques coréens et japonais rutilent et paradent avec leurs superbes SUV, trucks, pick-ups… et je me dis : ils sont nuls, ou quoi ? même si l’ensemble des constructeurs européens – sauf Land Rover, eh oh ! – est assez en retrait sur ce créneau fort porteur, les autres y sont : Mercedes, BMW, VW, Volvo, même Fiat !! tiens donc, Fiat !!

Alors, le Politiquement Correct et la Pensée Unique séviraient-ils là aussi ? voir les anathèmes lancés par les Verts, notamment mâame Voynet qui réserve les 4×4 aux forestiers ou aux postiers corses … et n’a probablement jamais eu l’occasion d’apprécier une transmission intégrale sur routes humides ou enneigées ; voir les surtaxes hâtivement inventées pour punir l’acheteur de 4×4, et plus généralement la répression anti-bagnole initiée par Chirac himself.

Pas joyeux, la route, par les temps qui courent. Que reste-t-il pour se marrer un peu ? les chemins creux, la gadoue, les pistes, où nul radar, fixe ou mobile ne vous attend : donc le 4×4 ! mais sûrement pas de production française : la production française coulera, mais avec de faibles émissions de CO2, tout de même.

Tout laite ?

greenpeace.jpgHier matin j’ai pu voir cette superbe photo sur le Web :

C’était Greenpeace qui nous interpellait, au moyen d’une banderole sur notre Tour Eiffel : « It’s not too late » ! Bon, je comprends le Rosbif : « Il n’est pas trop tard », mais serait-il trop tard pour s’exprimer en Français ?
Je sais, ça fait vieux con de montrer de l’affection pour sa langue maternelle ; mais jusqu’à plus ample informé nous sommes francophones : nous nous exprimons en Français. Nos « amis » anglomanes de la Paix-Verte auraient pu avoir la politesse de libeller leur calicot en deux langues : « Il n’est pas trop tard – It’s not too late » comme dans les aéroports -la langue du pays d’abord, c’est bien normal, non ?

Eh ben non.
J’appelle ça du mépris. Et si je pensais – à tort sûrement, n’est-il pas – que Paix-Verte était quelque peu téléguidé et inféodé aux américains (cf les campagnes unilatérales contre la France lors des controverses sur le nucléaire) cette banderole insultante me conforte dans mon idée.