Un peu de vieillisme, une fois

D’aucuns veulent mettre un gamin de 23 balais aux manettes d’un énorme machin au budget mammouthesque. D’aucuns : le conseil d’administration de l’EPAD, les tours de la Défense, cette connerie monumentale – c’est le mot qui convient – inhumaine, froide, inhabitable, et qui s’adosse d’ailleurs, on ne le sait pas assez, au « nouveau cimetière » de Neuilly, où pas mal d’huiles de l’EPAD pourront vivre plus tard leur éternité sous terre, la tête tournée vers la Grande Arche ou la Très Très Grande Tour Macheprot.

La Défense : s’y illustrèrent des familles illustres, des Pasqua, des Balkany, des Ceccaldi-Reynaud. Ca donne de l’appétit, la Défense. Riche concept… quartier d’affaires, d’affaires à faire.

Bon, on va pas gloser 107 ans pour dire un truc très simple : c’est rarement à 23 ans qu’on est coopté  (qu’on est élu, en termes précis) président d’une grosse structure comme ça. Certes , le fils Sarkozy est pétri de talent, il est disert, avenant, fils de son père, sait se tenir, a un beau costume, poursuit des études certainement solides et intéressantes… certes. Mais… mais ne nous prenez pas pour des gogols et des neuneus, mesdames-messieurs de l’EPAD. Si Jean Sarkozy s’appellait Jean Sérien, Jean Santerre, Jean Doutefort… tout brillant qu’il soit, on lui aurait conseillé gentiment mais fermement de faire ses classes, de bourlinguer un peu, de rouler sa bosse, bref de faire ses preuves et de prendre de la bouteille et de l’épaisseur avant de prétendre à des responsabilités de gros calibre.

Le reste, c’est des ronds dans l’eau.

Tibert

Dur d'être le fils de

La presse s’en fait des choux gras, et on la comprend ! Mais… mais… comment voulez vous exister quand vous grandissez dans l’ombre du Père ? de la Figure hiératique, du Modèle ?… tenez :

Guy Béart, Emmanuelle itou

Pierre Brasseur, Claude de même

Gérard Depardieu, Guillaume (et d’autres), pareil,

Rocard père et fils (et le St Esprit)

El Hassad, la dynastie syrienne

Bongo, Omar et… (à suivre)

Donc, comment voulez vous que monsieur Sarkosy, Jean, prenne ses marques, lui qui ne peut qu’être le fils de son papa ? déjà qu’il est tenu d’avoir un solide bagage scolaire (deuxième année de Droit, eh oh, vachtement duraille), il lui faut s’excuser d’exister !!

… Que vouliez-vous qu’il fit contre tous ?

Qu’il mourût,
Ou qu’un beau désespoir alors le secourût.

Eh oui, que vouliez-vous qu’il fît ? qu’il rasâsse les murs en s’excusant d’exister ? il a de l’ambition, ce jeune homme, les dents longues, et « il trace sa route », nonobstant ses détracteurs, comme il dit.

En voilà un en tout cas qui ne pourra pas fredonner la complainte du pauvre garçon vacher solitaire dans le Grand Ouest (parisien) : « I’m a poor lonesome cow-boy… »

Tibert

De trop zélées élues

Non, je ne gloserai pas sur le nonos-Frédéric Mitterand que le FN a déterré et ne veut plus lâcher : n’ajoutons pas à la dérive états-unienne qui veut qu’un homme politique soit d’abord blanc-bleu dan son slip et exempt de toute pensée impure . Notre tradition, qui est sensée, saine, gauloise, considère que la capacité à gouverner n’a aucun rapport avec les goûts et les pratiques en matière de sexualité – la seule exigence, normale, c’est qu’on n’ait pas affaire à un hors la loi ! Exit donc cette polémique truquée, foutons la paix au ministre de la Culture.

Ici j’attire votre attention sur un entrefilet du Figarôt, selon lequel « une élue française » et son fils… ont été gaulés par les flics anglais car à la sortie du ferry vers l’Angleterre on a trouvé dans leur camionnette 16 clandestins vietnamiens planqués derrière des paquets de nouilles et de crevettes. Bien évidemment on a renvoyé lesdits Vietnamiens de l’autre côté du Channel, et la malchanceuse « élue » a un gros ennui sur les bras.

Elue de quoi ? eh bien, je cite, « Mme X, conseillère municipale à Lumigny-Nesles-Ormeaux en Seine et Marne, près de Paris »… voilà ! sachant qu’il y a 36.000 communes en France, et plus de 150.000 conseillers municipaux (« conseillères municipales et conseillers municipaux », diraient connement nos z’habiles z’orateurs), ça fait un gros potentiel de passages clandestins vers la Grande-Bretagne ! du moins si ça se passe sans encombre.

Question : comment le Figarôt a-t-il déterré cette information de conseillère municipale à Trigouillon-Les- Ramures ? c’est une information capitale, ça ? c’est utile à la bonne compréhension du dossier ? les milieux autorisés se perdent en conjectures sur l’activité des (adjointes et des)  adjoints aux maires en Seine et Marne, « près de Paris ».

Tibert

Hommes orchestres

Un classement des « cumulards » les plus cumulards chez les députés… pour les sénateurs, on devra attendre ! voir Le Monde de ce jour.

On y trouve du beau linge, de tous les bords, et, sans surprise, on le savait, le Buster Keaton de la politique de gauche, monsieur Ayrault, le maire de Nantes, l’homme qui ne sourit pas des masses : député de la troisième circonscription de Loire-Atlantique (un bout de Nantes, dont par ailleurs il est maire de tous les bouts (*), et quelques communes limitrophes), et maire de Nantes, donc, et bien évidemment grand chef de la communauté de communes du grand Nantes. Accessoirement président du groupe PS à l’Assemblée Nationale.

Comment fait-il, comment font-ils, les champions des emplois cumulés, ceux de la liste que je vous ai citée  ? on les suppose hyper-actifs, dormant 4 heures par nuit, se ruant sur le boulot comme des morts de faim dès 5 heures du mat’, compulsant leurs dossiers sur leur vélo, car bien évidemment ils vont travailler à vélo, c’est écolo. Et leur secrétaire sur le porte-bagages, prenant des notes.

On sait tout le bien que je pense des cumuls de mandats, ou comment se moquer du suffrage universel. Mais il est une réponse, LA réponse, que tous les « cumulards » reprennent à l’envi, faute de trouver de meilleurs arguments : il paraît que leur mandat « local » (maire, en l’occurrence) « nourrit » leur vie parlementaire, leur permet, quand ils sont à l’Assemblée, de garder les pieds sur terre, de ne pas être déconnectés du terrain.

Suggestion à tous les patrons : mesdames-messieurs, pour « nourrir » votre pratique de direction d’entreprise, vous devriez y travailler également comme balayeur, tourneur-fraiseur, comptable, magasinier, DRH, que sais-je… si si, ça vous permettra de garder les pieds sur terre. C’est idiot ? ah bon. Et en plus c’est interdit ? ah oui. C’est le bon sens même : c’est idiot, et qui plus est, c’est interdit ! mais député-maire, sénateur-maire, ça ça se fait.Et ça se fera tant que ça ne sera pas interdit.

Tibert

(*) il y a donc forcément un bout de Nantes doublement cher au coeur de monsieur Ayrault, qui en est le maire ET le député ! de quoi faire des jaloux.

Abbronzati

De retour dans la vieille Europe, son étroitesse, ses fromages, son morcellement, ses innombrables langues, on découvre que décidément, décidément, l’élégance, c’est quelque part en Italie que ça se situe le mieux. Prada, Versace, Gucci, et… Berlusconi.

Il blague, on le sait, monsieur Berlusconi ; c’est un blagueur, c’est son petit plaisir. Mais il blague avec élégance, et affection, dit-il.

Tenez, il avait déjà blagué – lui qui se fait une bonne mine bronzée sous les UV des instituts de beauté, ou sur les plages de l’Adriatique – sur monsieur Obama, président des USA, constatant qu’il était plus bronzé que lui. Wouaf wouaf, je me marre (aux canards).

Mais les bonnes blagues, ça se garde au chaud, pour la bonne occasion où les ressortir. Et tenez, il a remis ça, lors de la fête de son parti à Milan : «je dois vous porter les salutations d’un homme qui s’appelle, qui s’appelle… attendez, c’était quelqu’un de bronzé: (*) Barack Obama !».

Pour enfoncer le clou, bien conclure une bonne blague (affectueuse), il faut une chute : «Vous ne le croirez pas, mais ils sont deux à être allés à la plage pour prendre le soleil parce que même sa femme est bronzée!».

On est contents de savoir que l’Italie tient là un Premier Ministre capable d’autant d’humour.

Tibert

(*) Bronzé : abbronzato

Usine à (bio)gaz

Sur la « taxe carbone »… de nouveau, eh oui, de nouveau. Mâame Royal l’a vilipendée, il y a 2 ou 3 jours, et pas seulement elle, mais aussi plein d’autres, qui, tout comme moi, constatent que des bagnoles électriques, y en a pas, que leur chaudière mazout – gaz naturel – électrique – que sais-je, sera amortie et obsolète dans 15 ans, que leurs déplacements ne peuvent se faire qu’en tuture, pasque les transports en commun, que dalle, y en a pas non plus… comme disait la députée Delphine Batho, « Il ne faut pas être complexé par les Verts : la taxe carbone, c’est un impôt sur la ruralité et la banlieue. C’est un impôt sur les pauvres ».

Eh oui, c’est un impôt idiot, injuste, une tartufferie peinte en vert destinée à taxer un peu plus nos concitoyens, en les culpabilisant. Seuls souriront 0,004 % de la population, hardis pionniers des nouveaux quartiers « écolo plus-plus », où l’on verse de la sciure sur ses selles « à sec » pour faire du compost. Remarquons d’ailleurs que la taxe carbone fait largement l’impasse sur la promotion des toilettes sèches, phare lumineux et quintessence de l’écologie, toilettes qui permettraient, c’est certain, tout en économisant l’eau pour le pastis, de faire du fumier humain en pagaille, y compris dans les jardins du Sénat. Pour une fois que les sénateurs serviraient à quelque chose.

Mais voilà que l’écologie montre un visage que je n’aime pas, mais pas du tout : celui des Ayatollahs de toujours ! haro sur ceux qui doutent, ceux qui critiquent. Car l’écologie n’est pas critiquable, elle est d’essence révélée ! Voilà ce que la Chef en chef des Verts, mâame Duflot, invitée chez les Socialos, a pu énoncer : ceux qui ne pensent pas droit sont des malades, des pervers. Je cite : »Toutes celles et tous ceux (*) qui s’aventurent à critiquer dans son principe et dans ses fondements la fiscalité écologique ne sont que des démagogues déconnectés de la réalité ».

Ca me rappelle irrésistiblement le schéma soviétique : il faut être fou pour s’aventurer à critiquer… ou démagogue ! la pensée verte est vraie : c’est un dogme. L’usine à gaz de la taxe carbone est certes dogmatique, bancale, ubuesque, injuste… mais elle est peinte en vert ! ça musèle toute critique.

Tibert

(*) Verte, certes, mâame Duflot ! ce qui ne l’empêche pas de manier la langue de bois (vert) comme une « pro » : « toutes celles et tous ceux... ».  « Françaises, Français, Belges, Belges… » ironisait en son temps le regretté Desproges. Formules politicardes bien beurrées, enflure ronflante. Où sont les démagogues ?

Croa croa croa

Des infos ahurissantes circulent, qui ressemblent à un canular, tellement c’est gros, mais bon… allez savoir, faut s’attendre à tout ma bonne dame.

Je lis ça, alerté par une amie « à cheval » sur la laïcité, et ma foi à juste titre en l’occurrence ! Oyez plutôt : en gros, à Paris, une association « non confessionnelle » (sic) maghrébino-musulmane, « Päris-Beurs-Cités », aurait officiellement demandé au maire socialiste, monsieur Delanoé, qu’on supprime les croix vertes des pharmacies, car ce sont des croix… arggghhhh, des croix ! croix qui, donc, c’est clair, dérangent gravement la susceptibilité de ces braves petits Beurs. Ils ne demandent certes pas, car ils savent jusqu’où peut aller une provocation, qu’on remplace ces croix par des croissants (croissants aux Beurs, wouaf, wouaf), mais dans une première étape – avant de pousser plus loin le bouchon – ça leur plairait bien qu’on fasse la peau aux croix des pharrmacies, à connotation, estiment-ils, trop visiblement chrétienne.

Bon, soyons clairs : la croix, on la trouve déjà, massivement (c’est con, hein !) sur toutes les calculettes !! le signe « Plus », c’est une croix ; ça doit offenser gravement la susceptibilité de ces musulmans pieux et susceptibles. Chiche, on modifie le graphisme de toutes les calculettes, et on refait les maths ?

Tiens, aussi, les croisées des fenêtres (« croisées » !! tout un programme) : des croix, encore des croix !! remplaçons vite toutes les fenêtres de Paris par des fenêtres plus neutres, qui ne heurtent pas gravement la susceptibilité musulmane. Quant à installer des fenêtres à croissant…

Tiens à propos de croissants… je demande très officiellement au maire de Paris – qui examinera ma demande « avec la plus grande attention » blahblahblah – de faire remplacer urgemment, dans les boulangeries, les croissants par des symboles plus neutres, des losanges, des triangles, des … mais pas des croissants : ça offense gravement ma susceptibilité de chrétien.

Tibert

Dans la nuance

Libé, toujours lui, nous régale d’un « La police met Bagnolet à sa botte« . Titre fin, équilibré, dans la nuance. L’histoire est toujours la même : un « jeune », « de couleur » bien évidemment à la lecture de son blaze – mais chuuuut, c’est de mauvais goût de l’écrire – tente de fuir un contrôle de police, pas au faciès, celui-là, car motivé par une infraction. Il se tue, car il roule trop vite… de profundis, mais hein, un contrôle de police, ce n’est pas la peine capitale, il serait en vie s’il avait obtempéré.

Et bien entendu, scénario classique, bagnoles incendiées, révolte « populaire », accusations sur la Police, qui a vachement intérêt à être blanc-bleue dans cette affaire. En résumé, ça ressemble furieusement à du non-droit imposé par la terreur : quoi que fassent les « jeunes », il convient de leur foutre la paix, les laisser faire leurs petites affaires peinards, sinon à la moindre anicroche, c’est l’embrasement, la banlieue brûle, et les gamins de Bagnolet incendient quelques bagnoles pour mettre un peu d’ambiance.

Que faire, donc ? laisser pisser le mérinos et pourrir la République dans le 9-3 ? ben non, on essaye justement et courageusement de rester en République, en démocratie, en Etat de droit, de remettre du calme, de l’ordre, et donc on occupe le terrain… et donc, dit Libé, « on met Bagnolet à sa botte ».

Vous admirerez l’image, c’est Pinochet que Libé nous sort de la naphtaline, avec ses lunettes noires et sa fine moustache, pas moins. Merci Libé, manque plus que les mains coupées à Victor Jara.

Tibert

Finistère de mon coeur

Le Monde de ce soir nous annonce un truc que, un truc qui, bref, que les militants PS du Finistère en ont marre des députés-maires, sénateurs-maires, etc. Un seul mandat, qu’ils ont dit. Et basta.

Ah que voilà enfin une nouvelle qu’elle est bonne ; mais enfin, c’est tout simplement NORMAL ! et dire qu’il reste des élus qui prétendent remplir con-comme-itamment 2 missions… c’est de l’escroquerie, et il faut qu’on en finisse avec ça. Il existe une morale républicaine, oui ou zut ?

Pour faire bonne mesure, allez, nos valeureux Bretons ont décidé la parité hommes / femmes. Là je suis moins fana, ce n’est pas le slip Kangourou ou le soutien-gorge pigeonnant qui fait la capacité à représenter les électeurs ; mais pourquoi pas, si ça peut permettre d’écorner le quasi-monopole des mâles ? hein ? allez, mettez nous une parité, ça sera déjà moins triste.

Allez,  bravo, et kenavo.

Tibert

Sikh transit…

Les marchands de canons de par chez nous serrent les fesses, car, semble-t-il, nos « amis » Indiens mettent la pression de ce côté là, souhaitant qu’en France  on foute la paix à leurs immigrants et ressortissants Sikhs en cas de nouvelle loi sur les signes religieux, du genre interdiction du voile intégral.

Petit rappel, la loi sur l’interdiction des signes religieux ostentatoires, on connaît. Subséquemment, ni voile islamique, ni kippa, ni turban sikh, ni croix voyante… ne doivent perturber nos écoliers : à l’école on s’instruit, les religions, dehors ! et c’est très bien comme ça.

Mais les Sikhs ? on le sait, les mâles portent, qu’il pleuve, qu’il vente, leur indispensable turban. Je suppose qu’ils l’enlèvent pour dormir ? allez savoir… regrettons au passage qu’il n’en existe pas de version avec visière ; en cas de soleil, ce serait plus pratique. Mais bref, bon, les Sikhs ? eh bien, leurs arguments sont les suivants :

– la religion Sikh ne fait ch… personne, ceux qui n’en sont pas ne sont pas traités comme des sous-merdes, à la différence de certaine, et il n’existe pas de terrorisme fondamentaliste sikh (*).

– le turban n’est pas un signe discriminatoire, à la différence du voile islamique, qui « bâche » la femme… le turban, qu’est-ce ? je cite, « le turban n’est pas un signe religieux, mais une marque traditionnelle de virilité masculine. Il ne peut donc pas, selon eux, être visé par une loi. »

Et toc ! Et pour faire encore plus viril, les Sikhs arborent, dès qu’ils ont du poil, des barbes bien fournies. Barbes qui, à mon humble avis, suffiraient à prouver leur virilité. Mais la difficulté avec les barbes, c’est qu’on ne peut pas les laisser au vestiaire, à l’entrée de l’école ! sauf les fausses barbes, évidemment.

Ce turban, donc, nous dit-on, foutez-lui la paix, ce n’est pas religieux, c’est pour faire mâle. Mais, signe mâle pour signe mâle, pourquoi ne pas, plutôt, remettre au goût du jour la coquille moyenâgeuse qui gonflait l’entrejambe des chausses de nos ancêtres ? coquille parfois vantarde et pleine de vent, mais qui disait bien ce qu’elle voulait dire. Vous iriez interdire une coquille virile dans les cours de récrés, vous ?

Tibert

(*) Néanmoins, quoique, cependant… le 31 octobre 1984, la dirigeante Indienne Indira Gandhi était assassinée par « 2 extrêmistes Sikhs » (je cite Wikipedia, et d’autres sources, concordantes). Comme quoi, ne  confondons pas extrêmisme et fondamentalisme. C’est pas pareil, Indira vous l’aurait dit.