Encore de la bouffe

Le clan Hollande a cru percutant et pertinent de railler une bouffe « de luxe » à l’hôtel Crillon (à Paris ; effectivement c’est assez cher) ; bouffe de mécènes du parti présidentiel, c’est à dire l’UMP. Evidemment, c’est dans la veine « le Fouquet’s (risotto crevettes-artichauts),  et maintenant le Crillon, voyez comme ce président est détestable de se commettre dans des lieux insolents de richesse. » Fi donc, nous socialistes ne dégainons notre rond de serviette que chez « Roger-la-Frite » à La Garenne-Bezons, au « Bon coin » rue Maurice Thorez ou Jean Jaurès à Vitry, autour  d’un fricandeau à l’oseille ou d’une francfort-frites arrosée de Kro à la pression, sur des nappes en papier.

C’est assez approximatif comme attaque. Outre que si le Crillon sert des repas, c’est qu’on peut y aller manger ; chacun est libre d’y déjeuner s’il en a les moyens. Et au vu de ce qui attend les « très riches » au plan fiscal si monsieur Hollande passe, lui qui « n’aime pas les riches » , si j’étais à leur place comment que je me dépêcherais de claquer un max ! toujours ça que les impôts roses ne pourraient pas me piquer.

Il se trouve que monsieur Sarkozy n’était pas à ce déjeuner. Il ne peut pas, n’est-ce-pas, empêcher ses relations de se commettre maladroitement dans des déjeuners luxueux. Ils sont libres, et ils payent, ce faisant, des taxes, de la TVA etc…, ils contribuent à l’augmentation du PNB, et puis si le Crillon ne voit plus personne, ostracisé par la vague rose,  doit fermer boutique, on va encore venir pleurer que nos fleurons nationaux partent en eau de boudin.

Restera Laurent, sur les Champs-Elysées, heureusement ! certes ce n’est pas très bas de gamme, pas vraiment « peuple » ; on ne peut pas y dormir dans la suite Royale – quoique… – mais en compagnie de monsieur BHL, n’est-ce-pas monsieur Hollande, on peut, pour quelques 100 euros et plus, y déguster en toute simplicité de la salade de mâche à la truffe blanche.

Restera aussi, une fois monsieur Hollande éventuellement élu, à surveiller, mes amis, où il va aller fêter ça et casser une graine, le menu, l’addition, le plan de table.

Bref si ces attaques cala-miteuses ne sont pas littéralement de l’ordre des bruits de chiottes, ça y ressemble fort, ça vole très bas, et pour tout dire je trouve ça assez déshonorant. On pourrait avoir l’exigence d’un débat d’une autre qualité, qui ne nous prenne pas pour des cons.

Tibert

PS : l’article du Monde que je cite est pittoresque de parti pris : monsieur Copé « a tenté de… », l’UMP « a tenté de… ». Ils ont tenté en vain, bien entendu, vous l’aurez compris, vu que « le Monde » , oubliant sa glorieuse et défunte objectivité, roule à fond à fond pour le PS.

Ca va saigner

Titre du Fig’machin ce matin, ça va saigner  : « Impôts, ce qui nos attend« .

Aïe aïe aïe ! Monsieur Hollande annonce vouloir nous pressurer de 16 milliards de plus. Normal : il déclare aussi vouloir rembourser l’IVG à 100 %, ça va forcément coûter un max. Et au second tour du match titanesque qui se prépare, on nous pronostique cette calamité fiscale et rose à 53-54 %, quasiment dans un fauteuil. Faut-il que nous soyons masos, ou alors, serait-ce la haine anti-sarkozienne qui nous aveugle ? la haine virulente ? tout, voire Poutou, plutôt que lui ?

Je ne peux que regretter la minabilitude (merci Ségolène) de cette campagne. Au regard des thèmes abordés, on nous rebat les c… et les oreilles de LA CRISE, la CRISE, voyez-vous, mesdames-messieurs. Or la crise a bon dos. Ce pays qui se targue de sa Liberté et de son Egalité, sans oublier sa Fraternité, a bouffé le second terme.

Egalité : nous vivons avec une pléthorique caste de politiciens quasi professionnels, voire de père en fils. Caste qui vit largement avec, et au dessus de NOS moyens.

Egalité : nous vivons sous DEUX régimes de Droit : le Droit privé et le Droit public. Le droit des vulgum pecus, et le droit des fonctionnaires avec un grand F, droit au poste à vie, à la retraite calculée sur les 6 derniers mois, à l’unique jour de carence-maladie  au lieu de 3, sans compter les régimes « spéciaux » aux petits oignons.

C’est le programme du non-candidat Le_Chat_Qui_Blogue : des politiciens qui ne cumulent surtout pas, qui ne gaspillent pas notre argent et rendent des comptes là-dessus – qui prennent le train les jours normaux et pas seulement avec des cameramen pendant les campagnes électorales. Un état sobre, pas un état « qui se la pète »… les « Ors de la République » rendus aux citoyens, et non confisqués par la caste politicienne. Et, cerise sur le fromage, Un Unique Droit du Travail pour tous, juste et équilibré, ni trotskyste, ni MEDEF non plus, équilibré, quoi.

C’est pas un beau programme, ça ? mais votez pas pour moi, je suis pas sur la liste.

Tibert

Bisque bisque rage

C »est clair, c’est remarquablement clair : 96,03 % des personnes qui se sont exprimées sur le Fig’haro-sur-Toile à propos de la question « Faut-il diminuer le nombre de députés en France ?  » ont répondu Oui. Un poil moins de 4 % ont donc répondu Non, puisqu’il n’est pas prévu de troisième choix.

Très bien, nous sommes donc presque tous d’accord. Petit pays affligé  d’une hypertrophie parlementaire, deux fois trop de parlementaires, et en plus ils cumulent ! et en plus ils ne viennent même pas à leurs séances de travail ! et au Sénat ? ils augmentent peinardement leur super-cagnotte pendant les 9 ans ( 9 ans ! pourquoi pas à vie, comme en Italie, tant qu’on y est  ? )  que nous leur octroyons – qu’ils se sont votés, en fait – abusivement.

Donc c’est clair, « y a plus qu’à », on diminue drastiquement le nombre de députés et sénateurs, et l’on peut parier un paquet de cahuètes que ça ne changera rien à la vie politique de ce pays, tant les institutions sont verrouillées par le monstre UMPS – sauf au plan des dépenses parlementaires, évidemment, et ça c’est une vraie bonne nouvelle pour nous, les contribuables.

Sauf que, sauf que… qui c’est qui décide de réduire le nombre de députés et sénateurs ? les députés et les sénateurs ! on peut toujours flûter, les amis. Quand les parlementaires français auront voté la réduction drastique de leurs effectifs, on aura peint la Lune en Rose.

Tibert

Soixante minutes de silence

On va sans doute juger mon blog complètement à côté de la plaque. Pas un mot sur la période 11 mars – 22 mars à Toulouse-Montauban ? ce serait possible, ça ? c’est non seulement possible mais farpaitement justifié. Quelle serait l’audibilité de ma modeste fabrique de billets blogaux face au vacarme des media de la presse écrite, orale, télévisuelle ? je n’ai aucune chance, trop petit, je ne sais pas faire passer en boucles hallucinogènes les  mêmes séquences vidéo – les Twin Towers s’écroulant inlassablement, la rue où le tueur est passé sur son scooter il y a 5 jours… –  meubler de blabla et de circonlocutions vaseuses et oiseuses la maigreur du contenu journalistique déjà rabâché 245 fois. Donc, silence sur le gavage d’infos et de commentaires dont nous avons tous été les victimes collatérales.

Quoique… à propos de victimes… une enseignante d’Anglais, à rebours de l’unanimisme national, demandait hier vendredi à ses élèves une minute de silence à la mémoire de monsieur M.M., djihadiste autoproclamé, mort les flingues en mains après avoir assassiné 7 personnes dont 3 gosses qui allaient à l’école. Selon cette enseignante, M.M. était une victime : il sera réconfortant pour ses victimes, elles vont tout de suite se sentir mieux, de savoir qu’elles ont été flinguées par une victime ! entre victimes, n’est-ce-pas, on se comprend… c’est Paris-Normandie, canard local et normand, qui a obligeamment fourni son nom, et permis de constater que ladite enseignante n’est elle-même nullement issue de l’immigration maghrébine comme certains individus mal intentionnés le suggéraient, ne s’appelle pas Rachida ni Fatima, porte un nom du genre Danièle Dubois (*). Merci donc à Paris-Normandie de cette information essentielle ; la connivence communautariste étant ainsi écartée, Danièle D. ne pouvait donc qu’avoir « pété un câble », tant son initiative était indéfendable – regrettable erreur, elle a bien besoin de repos, fragile psychologiquement, etc. Un poste de prof’ d’Anglais remplaçant devrait être vacant en Normandie dès les jours prochains.

On est cependant interpellé par cette histoire, car si je ne m’abuse la classe d’anglais est destinée à enseigner l’anglais, pas à gloser sur le dernier massacre ignoble et stupide ; ni même à observer des minutes de silence à l’unité. En principe, en classe, on la ferme ; de mon temps, on la bouclait même pendant une heure, sauf sur interrogation du prof’. Il est vrai que de nos jours UNE minute de silence en classe, c’est absolument exceptionnel. Alors, en plus, la gâcher pour la cause qu’il ne fallait pas… ce ne peut être qu’un pétage de plombs, Dieu merci.

Tibert

(*) pour d’évidentes raisons, « Danièle Dubois » n’est pas le véritable genre de nom : celui-ci a été changé. Il faudrait en réalité aller chercher un patronyme du style « Paulette Martin ». Mais chut !

Doucement le matin…

… et pas trop vite le soir ! ce pourrait être la devise de notre justice. Oh, pardon, de notre Justice. Fonction régalienne sans aucun doute, donc fonctionnariat, loyauté envers la République, indépendance et sérénité. Et lenteur désespérante…

Cela me frappe au plus point, dans les débats à la con (je vous en toucherai 2 mots, si si, vous le valez bien) qui animent cette campagne électorale et présidentielle, rien sur la faillite et la minabilitude (merci Ségolène) de notre Justice. Rien de rien, tout le monde trouve satisfaisant qu’il faille 2, 3, 4 ans, voire plus, pour qu’une affaire soit jugée. Or si la délinquance est ce qu’elle est, si les prisons débordent et ne peuvent accueillir toute la misère carcérale du monde (merci monsieur Rocard), si la jeune fille violée doit côtoyer son / ses  violeur(s) dans son quartier pendant des douzaines de mois avant d’obtenir réparation, c’est que notre Justice est lamentable de lenteur. Marine LP peut surfer avec ardeur sur ce sujet, en vain : tant que la Justice aura 3 ans de retard dans ses dossiers, le respect de la Loi peut toujours aller se faire cuire un oeuf. Sans oublier le péché mignon de tout juge humaniste qui se respecte, consistant à s’intéresser grandement aux problèmes de l’agresseur, au détriment de ceux de la victime – mais ceci est une autre histoire.

Bon, c’est dit. Il faut des fonctionnaires en plus ? évidemment. Des fonctionnaires, certes, c’est indispensable, et réactifs, et efficaces. Eh bien embauchez-en, nom de nom, et rognez donc sur les « fonctionnaires » qui jardinent, enseignent, curent les fossés, cuisinent, font des piqôuzes… toutes fonctions qui n’ont absolument rien de régalien, et qu’un pékin normal peut parfaitement accomplir, sans avoir prêté serment à la République.

Tibert

Bizarre, vous avez dit bizarre

Comme c’est bizarre, monsieur Poutou, madame Arthaud, représentants de deux extrêmes-gauches trotskystes – dissidences malheureuses du communisme lénino-stalinien, et à ce titre on pourrait les comparer, mutatis mutandis, aux Chiites vis à vis des Sunnites, on y retrouve le même masochisme – ces deux candidats ouvriéristes et jusqu’au-boutistes, donc, ont leurs 500 signatures les doigts dans le nez. Pendant ce temps-là, monsieur Villepin rame sans grand espoir, madame Le Pen a eu un mal de chien, madame Le Page crie au secours, madame Boutin et monsieur Nihous ont jeté l’éponge, d’autres sans doute…

Les élus de France sont bizarres, qui signent des deux mains – et des pieds si nécessaire, pour permettre à de confidentiels groupuscules rougeâtres de faire l’apologie du Grand Soir, pendez-les tous,  et des interdictions de licenciements aussi stupides qu’irréalistes. Cependant qu’ils font la fine bouche, se font prier, font leurs coquettes pour accorder leur bienveillant parrainage républicain à un ancien Premier Ministre de monsieur Chirac bon chic bon genre,  une chrétienne fervente et bien sous tous rapports, une blonde nationaliste exacerbée et franchouillarde.

Elus de France, vous avez, certes, le monopole des 500 signatures. Vous n’avez pas le monopole du courage et du comportement démocratique, et surtout, surtout, on y flaire comme de la manoeuvre. Comme un parfum de manoeuvre. Qui est-ce que ça emmerderait, que monsieur Villepin puisse se présenter ? hein ? tandis que, les Arthaud, Poutou etc… vont probablement, avec leurs fantasmes révolutionnaires, écorner les pourcentages de monsieur Mélenchon, ça oui, de madame Joly peut-être un chouïa, mais sûrement pas ceux de…  (c’est à vous, remplacez les pointillés par un ou des noms, vous avez 2 minutes).

Tibert

Kafka en bagnole

La Cour Européenne de Justice trouve que les autorités françaises en matière de traitement des infractions routières poussent le bouchon un poil trop loin dans le zèle à récupérer des sous et à s’asseoir sur les droits des citoyens. Elle a donc donné raison à deux plaignants – 2 avocats, comme de bien entendu, car le simple pékin ne se risque guère dans ces guêpiers judiciaires, ça craint et c’est opaque. Ces plaignants contestaient fort régulièrement des PV, en suivant à la lettre (recommandée avec A-R) la procédure, mais on ignorait superbement leurs contestations, tu peux toujours flûter mon gars, cause toujours…

Autre joyeuseté, la procédure de contestation nécessite de « consigner » le montant de l’amende ; donc de la mettre en caution, « en attendant que » la Justice dise oui ou zut. Eh bien, dans les cas que je cite, ces montants consignés étaient enregistrés automatiquement – merci l’informatique – comme amendes réglées… et une amende réglée, ça vaut reconnaissance de la faute : plus de recours possible, l’affaire est cuite et ficelée. C’est pas bien joué, ça ?

Bref, l’administration abuse et s’assied sur la Loi, et spécialement vis à vis des automobilistes « fautifs » – chauffards, assassins de la route et autres noms d’oiseaux. Chose cocasse,  un autre courageux qui contestait un PV, mais hélas sans respecter la Sainte Procédure – il avait envoyé sa lettre de réclamation par courrier ordinaire – s’est vu répondre par courrier ordinaire que sa réclamation ne pouvait être prise en compte, vu qu’il n’avait pas protesté par recommandé A-R. En somme, on accusait réception de son courrier pour signifier qu’il était nul et non avenu. Qui peut prétendre que les fonctionnaires n’ont aucun humour ?

Tibert

Coquetel républicain et anti-calotte

Deux-tiers Fillon, deux-tiers Cohn-Bendit, un trait d’esprit (de sel, ou de répartie), poivrez et servez frais, pour éviter la prolifération des bactéries calottines.

C’est heureux et agréable d’entendre deux personnes raisonnables et pas trop langue de bois  – quoique, Fillon… – dire ce qui est évident, et que beaucoup de gens pensent, mais qui ne doit surtout pas être dit. La religion c’est (l’opium du peuple, irrationnel, obscurantiste… mais ça c’est mon opinion personnelle, et je la partage) de l’ordre de la  sphère privée. Chacun croit à ce qu’il veut, pourvu qu’il ne fasse pas ch… la République et ses concitoyens avec ça. Dans cette logique, qu’il y ait des abattoirs confessionnels, pourquoi pas, pourvu que ça n’oblige pas les citoyens athées à absorber de la viande bénie par David ou Abdel. Et que les compagnies aériennes ne nous privent pas de saucisson sous prétexte que Ahmed et Moshé n’en consomment pas, interdiction d’un Prophète il y a déjà un certain temps.

Mais messieurs Fillon et Cohn-Bendit vont plus loin, et sont d’accord – et moi avec – pour dire qu’au 21ème siècle, les religions pourraient enfin tenir compte de la progression technique de la chaine du froid, des progrès de la science etc… (ce qui implique, notamment, que le porc est une viande aussi saine que celle des copains, aussi contrôlée, et exempte de vices cachés). Ils ont bien raison, mais voilà que monsieur Fillon se fait sévèrement engueuler parce que les religions, c’est du privé, ça ne le regarde pas, et surtout qu’il est Premier Ministre, donc la loi de 1905 etc etc.

Justement ! justement ! si les religions sont de l’ordre du privé, pourquoi nous (les athées) nous pourrir la vie avec des exigences de repas confessionnels, de piscines réservées aux femmes, de port du voile dans les espaces publics etc ?

Et monsieur Cohn-Bendit abondait, lors d’un débat fort utile et pas du tout emmerdant, dans le sens de monsieur Fillon. En y ajoutant une remarque fort pertinente – et à laquelle je souscris derechef – sur l’aggiornamento souhaitable de l’Eglise Catholique – le mariage des prêtres, eh oui, ça aussi ça serait une idée qu’elle est bonne, la chaîne du froid a fait des progrès – et en balançant une pierre dans le jardin sarthois de monsieur Fillon à propos du côté ringard (« pas très moderne« , disait-il) qu’il y aurait à s’opposer au mariage homosexuel. (*) Bref, ce dernier point mis à  part, voilà enfin deux hommes de bords différents qui raisonnent clair et sensé, et ça fait du bien. Et, corollaire, ça fait hurler les dévôts.

Tibert

(*) Sur ce dernier point je retire mes billes. « Moderne » ne justifie rien, et si la modernité consiste à prôner et faire  l’apologie des piercings aux têtons et des tatouages sur les fesses sous prétexte que certains s’y adonnent, je suis ringard et j’y tiens. C’est du même ordre pour le mariage homo ; en fait c’est le mariage lui-même qui est en voie de ringardisation ! pas la cellule familiale traditionnelle, qui a fait ses preuves, et qu’il faut défendre contre les dérives « modernes ».

Je ne suis pas concerné

Vous n’êtes sûrement pas sans savoir que 61 % des Français sont favorables à l’idée de taxer les super-super riches plus lourdement, selon la proposition de monsieur Hollande : une nouvelle tranche, bien saignante, à 75 %. « Du patriotisme« , selon la formule de monsieur Hollande, qui n’imagine pas un instant voir les patriotes super-super-riches se barrer de l’autre côté de  nos frontières, là où le fisc est plus vert – et moins glouton : « eh partez pas, revenez, ayez pas peur, on veut juste vous plumer !« …

Conséquence évidente, et bien entendu, de nombreux footballeurs de premier plan sont concernés, tous ceux qui se payent des salaires mirobolants durant leur très courte carrière. Je vous fiche mon billet que, suivant l’exemple de quasiment tous « nos » tennismen « français », ils vont devoir, tristes et meurtris, émigrer qui à Lausanne, qui à Montreux, qui encore à Bruxelles, etc. Dure vie que celle de super-super riche !

Deuxièmement il est clair que les Français sont « pour » à 61 % parce que, eux, ils ne sont pas concernés ! ni tennismen ni footballeurs de premier plan ni stars de cinoche… pas super-super-riches, donc pas concernés, allez-y les gars, tapez dessus, on s’en fout. On n’est pas concernés.

Laissez-moi, chers concitoyens, vous citer, vous rappeler – car vous le connaissez –  ce petit texte prophétique du pasteur Martin Niemöller : « Quand on est venu arrêter les catholiques, je n’ai rien dit, parce que je n’étais pas catholique. Quand on est venu arrêter les juifs, je n’ai rien dit parce que je n’étais pas juif. Quand on est venu arrêter les communistes, je n’ai rien dit parce que je n’étais pas communiste (…)  Quand on est venu me chercher… »

Dormez braves gens, vous n’êtes pas (encore) concernés.

Tibert

Enfin une bonne nouvelle

J’apprends, content, que le Conseil Constitutionnel a retoqué la stupide loi sur la pénalisation de la négation (ouf) du génocide arménien de 1915. Encore une de ces lois « mémorielles » destinées 1°)  à faire plaisir à des copains Arméniens, 2°) à graver dans le marbre une lecture d’évènements historiques, comme si l’Histoire avait besoin de ça. Laissons donc l’écriture de l’Histoire aux historiens, et les lois liberticides, baillonneuses et inutiles à la poubelle (de l’Histoire).

Non que je nie le génocide arménien.Loin de moi cette idée farfelue. Mais suivant le même principe il faudrait aussi punir gravement l’affirmation que le Parlement de Bretagne à Rennes a bien été incendié par des agriculteurs – pour ne pas peiner les agriculteurs – ou la négation du réchauffement climatique, pour s’attirer les bonnes grâces des écologistes. Ne jamais dire ce qu’il est interdit de dire, ne pas écrire ce qu’il est interdit d’écrire, sous peine de peine, en vertu de la loi Schmoll, de la loi Machin, ou de la loi Dugenou.

Bon, vous me direz, le Conseil Constitutionnel fait preuve de bon sens, et rien de plus. Mais le bon sens se fait rare, et dans le climat délétère que nous vivons, ça fait du bien d’apprendre que des gens, quelque part, ont encore la tête sur les épaules.

Tibert