( Le Grand Déballage… une suggestion ? qu’on prenne systématiquement en compte les effectifs des foyers fiscaux (le fameux quotient familial). Quand on est deux, trois, quatre… sur le même revenu total et les mêmes “richesses” on les partage, et chacun jouit d’une fraction : c’est différent d’être tout seul. C’est déjà comme ça ? eh non. Pour certains impôts, Bercy matraque uniformément les foyers fiscaux sans égard au nombre d’individus y résidant : c’est pas juste du tout. )
Mais au fait : foin des GJ et des Actes X, XI, XII… du samedi, je vais vous causer de choses plus légères, ça change, tenez, l’amorce d’un article du Monde claironnant “Ces notables qui louent des logements insalubres“. Et cette lancinante incertitude me taraude : ils sont locataires, ou ils mettent en location ? car seul le con-texte renseigne : quel notaire aisé mais maso, roulant Merco ou Jaguar, irait se coller au 7 ème étage (ascenseur en panne 93 % du temps) d’une tour pourrie du 9-3 ? non, le notable loue en tant que loueur, bien entendu, le fric c’est pour lui, mais ce n’est pas le verbe qui vous renseigne ! D’autres langues sont aussi ambiguës, l’espagnol (alquilar), mais les Anglais ont “rent” et “rent out” et s’en sortent mieux…
Et que dire de ” louons le Seigneur ! ” on le prend en location ? on le donne (“donne” : façon de parler !) à louer ? on en cause en termes élogieux ? en cette époque où les usagers des aéroports – ces “non-lieux” tous identiques – se voient offrir des salles de prière “tous cultes”, la question n’est pas anodine. Avant de s’y prosterner devant Untel le Très-Grand, Untel le Créateur ou Untel le Tout-Puissant, avant de lui adresser une supplique ou un couplet adorateur, il convient de s’assurer qu’Il y est, Lui et pas un Autre. Et le plus sûr, c’est de le louer ! je vous laisse supputer dans quel sens.
Tibert