Les villes à la campagne

C’est clair, il faut déménager Paris en Sologne, Lyon dans les Bois Noirs thiernois, Montpellier sur le Causse, etc. On pourra y festoyer (pas plus de six, évidemment) à loisir jusqu’à pas d’heure, et la Maréchaussée n’aura rien à y redire – sauf à faire souffler les conducteurs dans le ballon, ça va de soi.

Blague à part, c’est frappant comme ce désir, cette revendication de fête sans entrave sont omniprésents ces jours-ci ! à croire que les étudiants, les employés de bureau etc… passent leur temps à se poivrer la gueule au bistrot. Leur arriverait-il de faire autre chose ? J’écoutais hier un Parisien se lamenter, on ne peut pas aller dîner à 18 h 30, tout de même ! Mais, pourquoi pas ?

Ceux du Nord de l’Europe, du Canada etc… sont nombreux à dîner à 18 h. Ils ne s’en portent pas plus mal… Ils n’ont pas, c’est vrai, la sale habitude des bureaucrates de par chez nous de faire du rab’ le soir (quittes à embaucher largement après 9h) aux fins de faire croire à leur patron qu’ils l’aiment et se défoncent pour lui. On peut se lever plus tôt et se coucher itou, c’est possible ! Il me souvient également avoir vu, il y a quelques années, la télé française annoncer fièrement que dorénavant, scrogneugneu, les programmes du praïme-taïme (début de soirée, en français) démarreraient juste après 20 h30 ! c’était nettement mieux, les gosses pouvaient aller se coucher vers les 22 h, mais je t’en fous, ils ont repris leurs mauvaises habitudes d’horaires parigots imposés au Pays : rien du début de soirée ne démarre avant 20 h 55, voire plus tard : bande-annonce, pub, bande-annonce, feuilleton morne et convenu, re-pub, etc etc. Lamentable…

Bref les couche-tard sont punis dans certaines métropoles, et pour un temps limité ? c’est gravissime ; y survivront-ils ? La solution, ce serait de faire d’un couche-tard un lève-tôt : il y a juste la première nuit qui est difficile ; ensuite, c’est fait ! (*). Vous verrez comme les petits matins sont chouettes. “Morgen Stund’ hat Gold im Mund” comme disent les Allemands : les heures du matin sont les meilleures – y compris dans certaines activités ludiques de la sphère privée, vous voyez ce que je veux dire.

Tibert

(*) Les veinards, dimanche prochain ils auront une heure de plus à cuver leur nuit : c’est l’heure d’hiver qui se pointe – la meilleure, d’ailleurs.

“Et si…”, suite en si mineur

Navré, je suis. Si vous avez lu mon précédent billet, vous y avez peut-être vu l’espoir d’une saine réaction gouvernementale à ce qui ressemble de plus en plus à de la guerre larvée dans certains territoires disputés à la République. Eh bien, le Darmanin de l’Intérieur a tout compris ! Les flics sont en grand danger, la nuit, retranchés dans leurs commissariats ? on va augmenter les effectifs, et améliorer les primes ! surtout la nuit.

En somme, à risquer leur margoulette, nos forces de l’ordre y gagneront de quoi améliorer le périlleux ordinaire, du beurre en plus dans les épinards, des emplâtres plus luxueux sur les plaies. Quant à s’organiser “pour que la peur change de camp », comme ils disent en montrant leurs biscotos là-haut, on verra ça aux Calendes Grecques.

Vous me direz : oui, mais la Police est démotivée, quasi paralysée : a) la Justice ne suit pas – voire pédale à contresens – et laisse divaguer les malfaisants laborieusement pourchassés ; b) les médias et nos élus insoumis, verts-rouges et similaires, sont à l’affût de la moindre espérée bavure, prêts à hurler, dans l’attente de la Divine Grosse Boulette qui permettra de monter ça en mayonnaise, etc etc. Que faire ?

Ben oui… tiens, ça me déprime.

Tibert

 

Traduire “What if …”

Oui, évidemment, on a une réponse simple – mais longuette – à la question posée en titre : “Que serait-il arrivé si… »,  “Que se passera-t-il si… ». Je propose plus bref :  “Supposons que… » ; ou, encore plus bref :  “Et si…». On est vachement plus court, là…

Reste à faire fonctionner notre “Et si…», en y collant une hypothèse : “(What if) Et si… les quarante assaillants du commissariat de Champigny, avant-hier soir, avaient pu pénétrer dans les lieux ? ». Vous me direz, si ma tante en avait deux, etc etc…, je sais. Mais ces types avaient des barres de fer à la main, ce n’était pas pour jouer à la marelle, ni déposer des mains courantes en groupe. Fort heureusement, les vitres blindées ont résisté, pas de bobos humains, juste des déprédations, comme on dit. Ceci dit, what if , j’insiste, que se serait-il passé si… ?

Tout ça pour dire que l’action en question visait clairement à terroriser (faire peur, foutre la pétoche, vous direz ça comme vous voudrez). Et plus si affinités : cogner, blesser, faire mal, etc. C’était de la terrorisation, si vous me permettez ce néologisme. Et de terrorisation à terrorisme, on trouvera l’épaisseur d’un cheveu, ou guère plus : le principe est le même. Ceci dit, il ne s’agit pas – comme moult lecteurs indignés des canards-sur-le-Houèbe le suggèrent ou le réclament – de faire intervenir l’armée pour rétablir l’ordre, ce n’est pas son boulot (*), ça ferait des dizaines de morts, dont de braves gens étrangers à l’affaire ; mais de qualifier les faits. Ce degré d’ensauvagement, ce n’est plus simplement de la délinquance, c’est ni plus ni moins du terrorisme ; mais je vous parie un paquet de cahouètes que ce ne sera pas sous cette qualification que la Justice va traiter l’affaire.

Deuxième pari : à supposer (what if, toujours) qu’on gaule quelques-uns des énergumènes qui y étaient, et qu’ils passent en justice, on va découvrir, attendris, que ce sont tous de braves petits, enfance malheureuse, pas eu leur chance, les voisins : “aucun problème, poli, serviable, tout ça »… C’est, vous en conviendrez, un scénario classique, râbaché, voire usé – et ça use !

Tibert

(*) L’armée se fout de maintenir l’ordre, alors là, comme de sa première paire de chaussettes. L’armée a pour tâche d’établir un rapport de forces à son avantage, quelque soit le bordel que ça engendre et les dégâts à constater. On n’en est pas encore là.

 

La ferme, soyez bref, etc.

 

( Trois MNA se font gauler dans un cambriolage près de Montpellier… des étrangers “Mineurs Non Accompagnés” – de jeunes Algériens, en clair. Je cite le journal : “Ces mineurs non accompagnés étaient logés par le département dans un hôtel de Montpellier et pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance.” Mais comme la bouffe n’était pas terrible, l’hôtel peu luxueux, et sans moyen de locomotion autonome, ils ont éprouvé le besoin d’améliorer l’ordinaire, vous voyez. Des ingrats ! voilà ce qu’ils sont. De mon temps, une orange à Noël gnagnagna… )

Mais bon… le Parigot de ce jour nous suggère ici très laconiquement de nous exprimer court, bref, elliptique ; a) parce qu’en fait il ne le dit pas explicitement ; b) parce que l’article en question est tronqué dès le début, réservé aux abonnés, dont je ne suis pas (le foot, je m’en passe à l’aise, et le PSG, alors là, pfffft… !) : en gros, je résume, moins on cause, mieux on se porte ! Eh oui : plus on parle, plus on balance de Covid dans l’air – si l’on est “chargé”, évidemment – et ce salaud de virus sait y rester, en l’air, justement, en suspens, en aérosol… dans l’attente d’un nez, d’une bouche, voire d’un oeil accueillant. Et plus on cause, plus on postillonne, et il y a des champions qui atteignent les deux mètres, ou un peu plus de 6 pieds pour ceux qui comptent avec leurs pieds. Des postillons à deux mètres… ce n’est plus de l’aérosol, c’est du tir tendu !

Accessoirement, il nous est conseillé d’aérer, ça diminue les risques. En somme, aux deux extrêmes, vous mettez quelques pipelettes bien en forme et privées d’auditoire pendant trois jours dans une pièce close – toutes infectées ou presque, bien entendu – avec mission de se raconter leurs varices et leurs recettes pour aller à la selle, le tout sans masque ; à l’opposé, deux trappeurs sourds-muets au grand air dans le nord du Canada, en pleine santé et s’exprimant par onomatopées dans le langage des signes, à dix mètres l’un de l’autre – ou par télégraphe Chappe, pour être encore plus éloignés.

Le langage des signes ? bon sang mais c’est bien sûr ! le masque + les mains à laver + la distance + le langage des signes, voilà la martingale imparable. Covid, tes jours sont comptés. Avantage annexe : l’anglais est foutu, aussi, on va pouvoir oublier ” my taylor is rich », et on ne perd rien. C’est universel, le langage des signes ! Le bras d’honneur, tiens, c’est idem dans toutes les langues, et sans postillonner.

Tibert

A la pêche aux aimants

(Covid-info : On va encore pouvoir bouffer au restau à Paris : c’est bien et c’est normal, car les tenanciers sont capables de sérieux et de responsabilité. S’accouder en grappes (clusters en anglais) au zinc d’un rade pour y refaire le monde sans masque est nettement plus risqué, et d’ailleurs ce n’est temporairement plus possible : on paye là la légèreté des jeunesses de l’été… un de ces écervelés, dans une grande tablée de bistrot où ça jacassait et se conta-minets sans vergogne (*) énonçait, narquois, au micro tendu à sa bouche découverte : “la vie comporte  une part de risque ». Il omettait juste de dire : pas pour moi, pour d’autres… les vieux ? ah oui, bof, tant pis.)

Mais bon… Vieux serpent de mer des bobards qui courent l’Educ’Nat, l’enseignement de l’arabe à l’école refait surface. Notre Darmanin de l’Intérieur y est allé de son argumentation là-dessus, et ma foi il est vrai que si l’on a des cours à l’école, plus besoin d’aller en suivre dans une assosse opaque, religieuse et plus ou moins endoctrineuse. Mais il manque une précision, pour casser les pattes aux rumeurs ; il manque un mot dans cette apologie des cours d’arabe… “obligatoire” OU “facultatif ». Hic jacet lupus, comme disait l’autre, c’est là qu’est le hic. Car si ça vous chante d’apprendre la dentelle du Puy en CE2 et qu’il y a cette option optionnelle au menu, grand bien vous fasse ! Certes, parler l’arabe peut être utile, de même que l’ourdou si l’on commerce avec le Pakistan, ou le mandarin pour aller rencontrer les Chinois, etc. Tout connement : plus je parle de langues, mieux c’est ! Le hic (jacet lupus), c’est que le cerveau et les emplois du temps ont leurs limites : on apprendra l’arabe, mais au détriment d’autres matières. Tenez, le français ou les maths, par exemple, déjà que c’est de plus en plus piteux.

Mais, télescopage journalistique de ce matin, j’ai trouvé cet article dans le Monde, et ma foi il colle bien avec les propos darmaniens sur l’enseignement de l’arabe. La pêche aux aimants, pour draguer les fonds… quand on a  besoin qu’on vous aime.

Tibert

(*) Je sais, c’est assez poussif, mais chargé de sens.

… Et je retiens 3

La médaille Fields pour un matheux français ? ce ne sera plus, bientôt, qu’un rêve inaccessible. On s’éloigne, on s’éloigne, on est de plus en plus nuls. Tenez, le Parigot vous en dit plus, ici. En chute libre, le niveau de maths des CM2 ! Et ledit  cyber-canard de nous illustrer ça avec un élève en chemise de bûcheron canadien,  gaucher qui plus est, bossant au tableau noir sur une équation du troisième degré ! M’étonne pas s’ils ont du mal, les malheureux de CM2… déjà qu’ils n’arrivent pas bien à faire les retenues dans les soustractions d’entiers naturels (ou les additions d’entiers relatifs, et vice-versa). Mais à mon avis le gars qui a pris le cliché ne savait probablement de quoi ça causait : ça ressemblait à des maths, non ? y a des “x”.

Tout ça pour dire que cet article pointe les grosses disparités liées, semble-t-il, aux niveaux socio-culturels des élèves : dans l’enseignement privé et les classes plus aisées, ça reste sur un bilan estimable sinon reluisant ; l’enseignement public et les couches plus “populaires” s’en tirent de plus en plus mal. Que faire ? comme titrait un ancien célèbre dirigeant politique. On ne peut pas laisser les choses se détériorer inexorablement, les bras croisés, non ? les profs de fin du primaire ont de plus en plus d’élèves juste capables de lire, écrire alors là ça devient périlleux, quant à compter, je vous dis pas ! On paye là des lustres de bonnasserie, de pommade “l’apprenant se construit son propre savoir” du bon Dr Meirieu, de renoncement devant l’ensauvagement qui monte, de chamboulements quasi annuels des programmes, de confusion des rôles, de baisse des exigences. L’effort ? quesaco ?

Deux options pour remédier à ça : a) on remonte les notes ; b) on baisse le niveau d’exigence. Ou les deux, tiens…

Tibert

Y fait rien qu’à nous embêter !

Je lisais ce matin que le “suspect”  (doux euphémisme) du dernier attentat islamiste à Paris était un Pakistanais (*) de 25 ans, alors qu’il se prétendait mineur à son arrivée en France : ça semblait peu crédible, l’administration avait demandé une expertise osseuse pour voir – et un juge l’avait refusée ! donc c’était un mineur ipso facto, si si, donc dispositif spécifique d’aide, etc etc… en fait, le juge s’est planté ou a traité ça par le mépris, avec les conséquences que l’on sait. Errare humanum est, soit, mais ce juge se fera-t-il remonter les bretelles pour ce qu’on peut qualifier au minimum de légèreté ? j’en doute fortement.

  • Mais voilà que nos magistrats se sentent persécutés et se plaignent au Macronious : Dupont-Moretti, leur ministre – disons EDM -, il fait rien qu’à leur chercher des noises. En somme, le Président devrait désavouer son ministre, qu’il a adoubé dans l’équipe Castex.  Pour eux, EDM  est un malfaisant, “détruisant le lien de confiance devant unir les citoyens à la justice”. Pour détruire le lien, il faudrait qu’il existasse ! En fait notre Justice est loin d’être très bien vue…

On peut avancer des tas de bonnes raisons, budget minable etc : c’est vrai, mais cette justice a des trains de retard, et en pagaille ; elle est d’une lenteur exaspérante. Et puis, les policiers le disent souvent et nous le constatons, ils travaillent souvent en pure perte : ils chopent un type, le refilent à la Justice – c’est le circuit normal – et ledit clampin revient le lendemain, libre comme l’air, faire des bisque-bisque-rage aux policiers – c’est déjà pénible – et surtout reprendre aussi sec ses activités condamnables et dommageables.

Bref, on constate qu’ EDM gratte les magistrats là où ça les gêne : très bien, il fait son boulot. Cette institution clame son droit à l’Indépendance (superbe principe en platine iridié, légèrement surévalué : la Justice ne doit pas être un état dans l’Etat), mais elle a tout de même des comptes à rendre : moralement d’abord, devant les Français (**). Vous me direz, ça, ça ne mange pas de pain ! c’est vrai, c’est un très beau principe, mais concrètement ? eh bien il y a le ministre de la Justice…

Tibert

(*) Le Pakistan n’est pas un “pays à risque” : que foutait ce type en France, à demander l’asile ? il se plaignait d’ailleurs d’avoir atterri dans un pays de mécréants. Pauvre gosse… l’aurait-on contraint à venir chez nous plutôt que dans un pays “islamique” ?  on est en pleine Absurdie, là ; l’immigration en France c’est le bateau ivre.

(**) Aux USA et en Bolivie, les juges sont élus. Ce n’est pas la panacée – clientélisme, démagogie… – mais ils rendent très concrètement des comptes aux citoyens. Chez nous, le citoyen, il est bien loin…

 

Dieu dans tous ses Etats

( Arrivant sur les lieux du dernier attentat près des anciens locaux de Charlie-Hebdo, le Premier Castex s’est exprimé devant les micros de la Presse, ça fait partie de son boulot. Extrait des articles : Interrogé sur l’état des deux blessés hospitalisés, le chef du gouvernement a répondu : “Leurs vies ne sont pas en danger, dieu merci ». De quel dieu bienveillant s’agissait-il, on l’ignore à l’heure où je mets sous presse. Dans une république qui se dit laïque, venant d’un Chef en chef, ça fait bizarre, non ?)

Mais j’ai également pu lire une déclaration grave et profonde de l’ex-Pépère-Normal, “Nous n’en avons pas fini avec le terrorisme islamique ». Notons au passage qu’il le qualifie, le terrorisme ! chose qu’il répugnait à faire du temps de sa prudente mandature, c’était du “terrorisme” tout court et basta ! On évolue, les écailles nous tombent des yeux… mais ce scoop renversant m’arrache un ricanement désabusé. Ce terrorisme – islamique donc, bonne réponse – est nourri, chouchouté, valorisé par des paquets d’Etats tous plus uniformément islamiques les uns que les autres, le Pakistan, l’Afghanistan, l’Iran, l’Arabie Saoudite, le Yemen, et d’autres, plus sournois mais bienveillants. Etats où il n’est pas question de relativiser quoi que ce soit du dogme, où les autres religions sont anecdotiques voire persécutées, où la mort punit le fou qui ose  douter à voix haute. C’est avec ces écoles étatiques de fanatisme, d’obscurantisme et de haine que nous devons nous colleter, et, comme le dit Moi-Normal-Président, “nous n’en avons pas fini” : c’est assez bien vu.

Tibert

Tollé rance

On a peut-être vu le film – estimable, sans plus – de Verneuil, “I comme Icare », qui illustre les capacités de l’homme à… 1) faire taire ses principes dès lors qu’il est couvert par une autorité supérieure ; 2) s’accoutumer à des situations qu’il ne supporte pas au premier abord. On a aussi – hélas – de multiples retours d’expériences sur l’accoutumance à l’horrible, à l’horreur : l’apprenti-toubib, qui tourne de l’oeil à sa première dissection, fera ça en sifflotant plus tard. Plus sinistre, des gamins de 8-10 ans étaient invités à assister aux décapitations en grande pompe mises en scène par l’Etat Islamique, afin de les accoutumer au sang, à l’insoutenable. Afin de les blinder.

Mais venons-en à mon propos… lisant le Parigot, je suis tombé sur cet article, dans lequel un professeur des écoles, aux yeux noircis et tatoué des orteils aux cheveux, et qui en est fier, argumente ainsi  : “Si mon apparence peut contribuer à l’augmentation de la tolérance…». Il se trouve, justement,  que l’article en question fait état de la frayeur de parents et d’élèves face à ce spécimen inhabituel d’enseignant, spécimen qui admet être conscient de cette réaction. On est hélas, là, en plein dans l’air du temps, les repères de valeurs ne fonctionnant plus. Qu’est-ce qui est beau, quand tout se vaut, quand une “installation” à base de brouette, pelle et tas de sable est encensée au niveau d’un Murillo ? En quoi est-il positif d’ “augmenter la tolérance”, si c’est pour se résigner à tolérer – subir, en fait – la hideur, l’excès, la provocation ?

Eh non, tolérer n’est pas forcément louable (*). Tolérer, c’est céder, quelque part ; tolérons l’autre dans sa différence, soit, mais qu’il ne nous l’impose pas.

Tibert

(*) La tolérance ? il y a des maisons, pour ça, disait Claudel.

Trop tard !

Madame Hidalgo se tâte : sera-t-elle candidate à la magistrature suprême ? Paris est si petit pour ses ambitions… à supposer, premio, qu’elle y aille, deuxio, qu’elle gagne, ce serait, entre autres immenses bénéfices (la première femme Président (*), de gauche, anti-bagnole, pro-vélo, gnagnagna…) la première fois que nous aurions un.e président.e vraiment bilingue. Pour le dialogue franco-espagnol ce serait super, mais, entre nous, si la Maire de Paris “y va”, ce n’est pas ça qui guidera mon choix ! )

Et puis on vient de nous dire qu’en Chine ils ont compté 12 cas nouveaux de Covid, avant-hier. Ils sont franchement miteux ; chez nous c’est plus de 10.000… bref on ne joue pas dans la même cour. Ou bien ils ne comptent pas comme nous ?  😉  Ceci étant, chez nous les gens désespèrent de se faire tester, queutent des plombes sous le soleil et sous la pluie pour se faire fourrer un écouvillon dans le nez… avant d’attendre fiévreusement (!!) le résultat.

Sachant… a) qu’ils ont attendu 1-2 jours, ressentant les supposés symptômes, avant de se décider à se faire écouvillonner ; b) qu’ils ont attendu 2-3 jours pour accéder à l’épreuve de l’écouvillon ; c) qu’ils attendront 3 jours avant les résultats, calculer le temps écoulé entre les premières toux inquiétantes et le résultat. Vous avez 2 minutes.

Je relève les copies : 6-7 jours. Etant donnée la durée de quarantaine communément admise, soit 7 jours, quand on sait si on l’a (eu) ou pas, ça ne sert plus à rien… bravo les mecs. Quant au logiciel Stop-Covid, il est, comme son nom l’indique, vide ! encore un gadget à poubelliser, ayant néanmoins coûté un max, comme il se doit.

Allez, courage, on survivra : Donald nous promet un vaccin pour les élections états-uniennes ; Vladimir en a déjà un. A propos, s’ils en discutaient, tous les deux ?

Tibert

(*) C’est la fonction, pas le genre, ici. Donc Le Président, madame Le Président de la République. Et zut aux scrivailleur.se.s inclusif.ve.s