Badius versus Aerus, le match

J’ai, nous avons mis à profit quelques séances de une heure à moins d’un kilomètre de notre petite cahute rupestre et peinarde – nul Pandore à l’horizon, et puis nous avions nos papiers, en règle, oeuf corse. Séances mises à profit pour des cueillettes de champis, qui enfin sortent, les garnements. Fort tard, vous en conviendrez. Des lactaires sanguins retardataires, des coulemelles en pagaille – bof… – et puis des bolets, moult bolets. Boletus aerus charnus et massifs, boletus badius au chapeau marron sombre et mat, presque aussi massifs, aux tubes verdissants-bleuissants. Miam… la tourte n’est pas loin, sa pâte feuilletée, son fumet… avec un, disons, Jura blanc Chardonnay-Savagnin fifty-fifty de 2-3 ans de cave, bien frais, ça va de soi.

Le match a été rude. Les yeux bandés, après cuissons séparées, c’est surprenamment Boletus Joe-Biden’us qui l’emporte. Il est moins fort en gueule que Boletus DonaldTrump’us, moins m’as-tu-vu, mais il sait mieux se tenir. Il ne se targue pas connement de sa position avantageuse, de sa notoriété, mais il tient la route, il assure, finalement. Je vais vous dire : pour nous les Froggies confinés, Trumpus ou Bidenus c’est kif-kif bourricot, sauf quelques retouches cosmétiques, accord de Paris, amabilités, délicatesses succédant à des grossièretés… des queues de cerises. Bref, on ne s’en tape pas totalement, mais presque. Vivement qu’on nous trouve un vaccin ! on ne va pas pouvoir zoner tout l’hiver à la chasse aux champignons confinés, y en aura plus !

Tibert

PS – Au fait, le vaccin… toujours pas de celui contre la grippe, rupture de stock grave de chez Grave. Mon bon de délivrance gratoche est toujours scotché sur la porte du frigo, triste et démoralisé (la pharmacienne l’est aussi).