Glissades sémantiques

Glissade, glissement…

Glissade sur le clavier ou volontaire glissement, dans cette délicieuse coquille d’un lecteur du “Monde Sur Toile” à propos de l’alliance entre PS et PRG (le PRG ? quesaco ? l’inénarrable nuance autonome et quercynoise du PS façon patron de presse du Sud-Ouest : le Parti Radical de Gauche. On peut donc être radical et de droite, ce qui se fait bien d’ailleurs : “radical” tout seul ne signifie pas assez, il y faut un qualificatif de précision. “Radical” seul, c’est flou, et “quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup“, merci madame Aubry.

Ce lecteur du Monde commente ainsi l’alliance électorale et mochement électoraliste dont je vous cause, à propos de la position des Verts, qui eux ont décliné poliment l’offre de se joindre à cette équipée, arguant qu’ils ne “souhaitent pas monter sur le Titanic” (très jolie formule) : “les écologistes ne prennent le bateau que pour de joyeuses et festives croisières ! Les éjecteurs apprécieront le niveau de responsabilité de l’appareil de EELV“.

Elle est pas belle, celle-là ? Les électeurs apprécieront et rectifieront d’eux-mêmes.

Et puis cette autre glissade délicieuse : monsieur Moi-Président ne se représentera en 2017, promis-juré, que si l’on a pu constater auparavant “une baisse crédible du chômage”. Comprenons, les précédentes baisses claironnées, c’était bidon, c’était du flan, du pipeau, des salades. On s’en doutait un peu. Mais, ça va changer, si si.

Tibert Le Matou Sémantique

Taxis tabacs et crème de jour

Dans le coeur de nos Grands Chefs les taxis sont, on le sait, les plus chéris d’entre les Français, l’objet de leur sollicitude la plus attentive. Mais pas que ! (j’adore cette expression, NDLR). Car les buralistes leur disputent âprement les faveurs et les câlins de nos grosses-légumes. Tenez, le “paquet neutre”, cette initiative pour éviter que le Cow-Boy Barlmoro sur son emballage cartonné fasse du gringue à l’amateur de clopes au bureau de tabacs du coin… eh bien, le “paquet neutre”, le Sénat vient de le renvoyer aux calendes helléniques. Pourquoi ? parce que les buralistes n’en veulent pas. Et si les buralistes n’en veulent pas, c’est comme Uber pour les taxis, c’est Non, point-barre ! ; et la République française de claquer des talons.

Je lis ça, là, cette réjouissante information pour les futurs cancers des poumons, ce matin tôt sur le Parisien-du-Matin, et ma foi comme il y a un développement à cet article passionnant je clique sur le titre. Maigre, le développement ! Deux lignes très laconiques, et puis ce cartouche :

Article Parigot

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il me faut donc, pour pouvoir lire la suite d’un “chapeau” journalistique squelettique, répondre à un petit questionnaire façon QCM : quel genre d’emplâtre me mets-je sur la margoulette ? “Select (sic) toutes les réponses appropriées“, entre le “Soins corps (hydratant, tonifiant, etc)” avec une belle faute d’accord, le “Soins cheveux” etc. Les vendeurs de crèmes fous et marquéteux associés ont encore frappé, munis de leurs gros sabots.

C’est de vaseline qu’il faudra s’oindre, je le crains, si ce genre de pratique se répand ; la violation de notre vie privée glissera mieux.

Tibert

Zzzzze, tttte

L’accord, zut quoi…

Le Figues à rôts de ce jour, à propos de madame Hardy, Françoise, ex-chanteuse yéyé de variétés : “Depuis 2004, l’artiste se bat contre un lymphome qui l’a conduit à interrompre…” vous lirez la suite ici si ça vous titille, c’est fascinant les pipoles. mais, mais…

Mais c’est une faute d’orthographe, “qui l’a conduit” : conduit qui ? madame Hardy. Conduit-e !  madame, féminine., donc accord puisqu’on sait qu’il s’agit d’elle quand on écrit “conduit”. Conduite. J’ai conduit madame Hardy, madame Hardy a été conduite. Ou conduite à ceci, celà…

D’aucuns cependant argumentent à l’opposé : si “conduit à…” précède un verbe, on n’accorde pas. Voir cette page Yahou. Hélas pour cette argumentation, dans {“conduit à” + verbe} le sujet du verbe n’est autre que celui / celle / ceux qui ont été conduit-e/s. Et donc ça s’accorde. “Conduite à interrompre“, car qui interrompt ? madame Hardy, féminine, oh combien. D’accord, au Figaro ?

Plus banal, et ne prêtant pas à pinaillage : “Où t’as mis ma chemise ? – je l’ai mis à la poubelle“. Mis-e : la chemise est mise dans la poubelle, ou là où ça vous chante, mais avec l’accord. Chemise, miszzzzze.

Tibert, Zzzz

De la perruque

C’est lyonnais, paraît-il, comme les gônes (les minots des Marseillais), les godiveaux (les chipolatas des Parigots) et Gnafron, le pote à Guignol. “Faire de la perruque” (l’édition lyonnaise du Figaro écrirait faire du perruquing), ou simplement “la perruque”, c’est utiliser le temps dû à son employeur et les moyens de son entreprise pour des tâches personnelles. Rien à voir donc avec le coulage : ponctions sur les biens de la boîte, ce qui en français s’appelle du vol… la perruque c’est innocent, indolore et très commun.

Vous êtes soudeur ? vous apportez au boulot le cadre de vélo de votre gamin, qui a besoin d’un point de soudure ; si vous êtes cantonnier municipal dans la bonne ville de Grognons-sur-Bezouille, vous faites un petit détour avec le tracto-pelle de la ville pour aller dépanner un pote qui a besoin d’araser une butte derrière son garage… le gasoil, le temps de travail, l’emploi de l’engin ? c’est cadeau (*). Sympa, l’employeur, merci la mairie de Grognons-sur-Bezouille !

Au fait, pourquoi je vous écris tout ça ? et d’où ça vient, la perruque ? bonnes questions. A la première je répondrai que ces temps-ci j’observe des masses de perruque autour de moi… que de perruques ! et à la seconde, je vous donne le latin “pilus” qui deviendra poil, pillucare etc… et puis la perruque capillaire relevant du maquillage, du relooking (merci le Figaro-Madame) en douce, la perruque s’y apparente par son caractère de petite bidouille personnelle maquillée en bon boulot franc du collier. Tenez, cultivez-vous, lisez donc cette instructive  page Wiki sur le sujet.

Hélas, et bémol d’importance à la sympathique perruque : les retraités en sont privés. On ne peut pas être et avoir été…

Tibert

(*) Allez, tout ça c’est à la bonne franquette. Echanges de bon voisinage… je vous aplanis votre terrain, vous me mettrez 2 cartons de boîtes de haricots verts prélevés sur les réserves de la cantine scolaire. Tombés du camion, eh oui.

Ainsi vit l'été

Ce matin je roulais – sans avoir bu, avec ma ceinture, sur le côté droit de la route et dans les limites de vitesse imposées, soit : 30-50-30-70-90-50-70-30-50-70-90-70-50-… (complétez la série), et écoutant la radio, ce qui sera bientôt interdit, tant c’est accidento’gégène d’écouter la radio en conduisant : songez, vos oreilles ne sont pas braquées sur les panneaux routiers.

Bref c’était Europe 1, pub-nouvelles-pub-nouvelles etc (complétez la série). Et entre deux pubs j’entends que le 14 Juillet, hélas, comme d’hab’, a donné lieu à des débordements (festifs, qu’allez-vous chercher !), et que les incivilités (sic) ont atteint le score record de 721 voitures cramées, soit +23 % par rapport aux statistiques précédentes.

Moi je pensais que les statistiques ethniques étaient interdites ? il semblerait que non. Et puis, voyez-vous, brûler intentionnellement une (des) voitures(s), c’est une incivilité, ce n’est pas (plus) un délit. Ah ces jeunes, etc, il faut bien qu’ils s’amusent.

D’ici que la rafale de Kalachnikov soit taxée d’incivilité, il n’y faudra que quelques années. Pensez, des bricoles comme ça…

Tibert

 

Marronnier, marronniers

Ce soir les journaux télévisés vous régaleront, comme d’hab’ en cette soirée d’une journée classée noire de chez Noir “dans le sens des départs” (d’où, les départs ?), de scénettes prises sur le vif et sur les aires d’autoroutes : “ah c’est dur c’est sûr, les bouchons, mais bon… on est en vacances gnagnagna…“, et autres dialogues convenus entendus ad nauseam.  Cinq-cents kilomètres de bouchons (“moins que prévus”, avec une faute d’accord, note Le Parisien) et des bagnoles alignées comme à la parade sur les files de circulation, 5 mètres toutes les 30 secondes de temps en temps, et sous le soleil, évidemment. Le marronnier, quoi… ça meuble les JT.

Tout ça comme tous les ans à cause des locations “du samedi 13h au samedi 12 h” ou approchant. On est pourtant à l’ère internet, on peut covoiturer souplement, on pouvait il y a peu trouver un simili-taxi UberPop au pied levé, on vend sa vieille bécane sur www.labonneoccase.fr, etc… mais on ne sait pas négocier des locations du mardi 15 heures au lundi 18 heures. Ah si, chez Air-B-and-B ça se fait les doigts dans le nez, mais c’est une boîte américaine, chez nous on sait pas faire.

Pourquoi on sait pas faire ? parce que, eh fleur de nave, on veut pas faire ! du samedi 13 h au samedi 12 h ça fait pas de trou dans les rentrées d’argent : carton plein !! la saison touristique à fond à fond à fond. Laisser ma bicoque vide 36 heures ? vous rigolez ?

Bon, moi si j’étais le gouvernement je taxerais les loueurs qui font que du samedi au samedi. Ou je filerais une prime aux loueurs qui se décideraient à un peu de souplesse. Histoire d’en finir avec les bouchons, les marronniers sur les bouchons, les micro-trottoirs sur les aires de repos autoroutières…

…et, tiens, je m’aperçois que l’an dernier j’avais écrit à peu près la même chose. Comme quoi : premio ce pays est décidément indécrottable ; deuxiémo moi aussi je fais dans le marronnier, ça devient grave.

Tibert

Ils nous montrent le chemin

Les taxis ont gagné contre UberPop, grâce il est vrai au soutien énergique, indéfectible, exemplaire, du gouvernement – le ministère de l’Intérieur en première ligne. Les coups de menton du Premier Valls ont puissamment aidé, nous en restons impressionnés. Pensez : ces vauriens de patrons sans foi ni loi qui prétendaient employer au noir toute une armée de taxis-du-moment recrutée parmi les innombrables conducteurs de leur bagnole entre un point A et un point B… en garde à vue ! ça n’a pas été long, ils ont jeté l’éponge, écoeurés, les UberPop.

D’autant plus impressionnés, nous sommes, qu’il s’agit dans cette lutte épique et rondement menée de préserver un service public de qualité, indispensable, efficace, et que le monde nous envie : la corporation des taxis, la fille aînée de la France, chérie entre toutes, par la population et plus encore par nos dirigeants.

Faisons un rêve : si l’Etat mettait autant d’énergie à poursuivre et châtier, disons, au hasard… les fauteurs de tags ! (*) comme nos rues et nos édifices seraient propres et avenants ! comme on y verrait clair à travers les vitres des bus ! et tiens, les cambrioleurs, les voleurs à la tire, à l’arraché, à la roulotte, les receleurs, les dealers, les souteneurs, les arnaqueurs, les…  il y a du pain sur la planche, monsieur le Premier Ministre, et d’autres coups de menton à exécuter – vous faites ça si bien. Et, quelle efficacité ! les choses vont changer, on le sent bien. Demain je pourrai, serein, laisser mon vélo le long d’un mur, sans antivol.

Tibert

(*) je pense à Caligulaminus, le soldat romain qui a espionné le village gaulois d’Asterix et bu la célèbre potion magique, essayant sa nouvelle force, ici et là, juste pour voir… et ça marche !

 

Le "selfie" comme mise en abîme

J’emploie des guillemets pour “selfie”, car ce n’est pas ma langue. Perso, je déplore que l’Académie Françouése n’ait pas proposé un néologisme sympathique signifiant “autoportrait réalisé avec l’appareil-photo frontal (plus mauvais, en général, que son homologue dorsal, NDLR) de son téléphone-cellulaire-évolué, tenu à bout de bras ou à l’extrêmité d’une tige“. Ce pourrait être un “mirophone”, un “narcisse”, bref avec un peu d’imagination… mais je t’en fous, nous voilà avec un anglicisme de plus, et idiot, avec ça. Pas le terme, “selfie”, bof, ça fonctionne, mais la pratique, idiote, narcissique et invasive.

Non que se prendre en photo (très médiocre, la photo) avec une célébrité quelconque soit inintéressant ; ça permet de se souvenir de cet événement. Tenez, j’ai croisé sur le quai de la gare de Bourg-Saint-Maurice, il y a quelques lustres de ça, l’Abbé-Pierre, qui attendait dans sa longue pélerine une correspondance vers Chamonix ; manque de bol, ni le smart-faune ni le selfie n’avaient été inventés, encore moins la canne à selfie. Total, je me souviens bien de cette rencontre, mais c’est juste dans ma tête. D’ailleurs je n’avais aucun appareil-photo sous la main. Il m’est cependant loisible, muni de mon logiciel de retouche-photo favori, de faire un petit montage sympa me mettant côte à côte avec l’Abbé-Pierre sur le parvis de la Grande Arche ou devant la pyramide de Khéops, ça a une autre gueule qu’un quai de gare, et ça fonctionne pareil !

Un qui sait utiliser le selfie, tenez, c’est ce type, Amran Hussain, un ex-candidat travailliste britannique (sûrement un Ecossais), qui est photographié ou se fait photographier faisant un selfie sur la plage sanglante de Sousse en Tunisie, plage qui n’est pas Omaha-Beach, mais quand même ! trente-huit assassinés, dont une grosse majorité de ses compatriotes… bref, ce type est portraituré se prenant en selfie, avec en arrière-plan les restes du carnage. On pense irrésistiblement au triple-autoportrait de Norman Rockwell, mais là c’est nettement de plus mauvais goût. Sans égaler toutefois dans l’ignominie le répugnant “selfie à la tête tranchée” réalisé récemment à Saint-Quentin-Fallavier.

Voilà qui plombe sévèrement le selfie, cet obscène miroir de nos bas penchants. Ce qu’écrivant, je repense à la gêne ressentie il y a peu, lors des obsèques d’une proche parente ; je n’étais pas en première ligne, si je puis dire, et j’ai estimé possible, utile, de prendre des instantanés de la cérémonie et des proches. Franchement il est malvenu de faire ça ouvertement ; on se sent obligé à la discrétion, presque à la clandestinité. De fait, les très-proches, les en-première-ligne, ne prenaient aucune photo ; ça ne leur serait pas venu à l’esprit, tant ça aurait paru incongru, indécent. C’est d’ailleurs pour ça que je ne prendrai aucune photo de mon enterrement, c’est trop intime.

Tibert

Syndrome, priez pour nous

Les sénateurs, qu’on ne soupçonne pas de souffrir de surmenage, viennent de décider que, décidément non, le burn out n’est pas à mettre au nombre des maladies professionnelles, comme l’asbestose des ouvriers de l’amiante, la silicose des mineurs, la dermite des maçons et j’en oublie. Non… au fait qu’est-ce que c’est ce machin, là, le burn out ? brûlé dehors, brûlé complètement. C’est clair, non ? burn out ? allez, je vous le dis : on s’est totalement épuisé au travail, on est lessivé, broyé, raplapla. Voyez comme en juste deux mots les anglais savent exprimer ce qui nous prend des phrases entières !

Remarquez, nous aussi on sait faire ça : c’est la technique du concept ; un mot convenu représente des formes, des objets, des concepts (encore la récursivité). Tenez : “syndrome“, juste un mot, UN mot, qui signifie “ensemble de signes cliniques et de symptômes qu’un patient est susceptible de présenter lors de certaines maladies“. Eh oui, tout ça.

Donc, le burn-out a un équivalent français, ce qu’ignorent soigneusement nos journaleux toujours aussi anglolâtres. C’est le “syndrome d’épuisement professionnel” (j’écrirai SEP pour faire court, faut faire court, coco). Donc le Sénat considère que le SEP n’est pas une maladie professionnelle. Pourquoi ? parce que le SEP est transversal, qu’il touche aussi bien le boulanger que le peintre, le tôlier que le chef comptable. Le SEP n’est pas l’apanage d’une profession. C’est du moins ce qu’il disent, les sénateurs.

Eh bien les sénateurs ont tout faux : c’est AU BUREAU que le SEP frappe, ce sont les bureaucrates qui ont découvert leur épuisement au bureau, leur SEP. La preuve : c’est monsieur Benoît Hamon, le député frondeur, qui a déterré le SEP, qu’en bon historien il nomme burn-out. Notons au passage qu’on peut faire l’économie du “syndrome” : l’épuisement professionnel, ça devrait suffire, au diable le syndrome, qui alourdit inutilement ; et puis l’épuisement professionnel comme maladie professionnelle, ça redonde beaucoup. Evidemment que c’est professionnel ! ça s’appelle le surmenage, en français. Et là, du coup, “burn out” contre “surmenage”, c’est le français qui gagne, on est plus concis.

Tout ça pour dire que le surmenage au bureau – parce qu’il s’agit de ça, rien que de ça – c’est très banal, pas du tout du genre maladie professionnelle, et heureusement. Sinon on devrait y classer aussi la gastro-entérite ou le rhume qu’un confrère de votre plateau paysager vous a gentiment refilé. En y réfléchissant bien, c’est très mortifère, le bureau, très délétère ; mais si l’on classe le bureau au niveau de dangerosité des mines de potasse ou des abattoirs de volaille, c’est le trou de la Sécu qui va atrocement béer.

Tibert

Fête du décibel

Hier c’était la fête de la musique – enfin, en principe. La veille c’était celle du yoga, et puis on a eu ou on aura la fête des pères, des mères, des secrétaires, des marrons chauds, du vin nouveau, des voisins, de la rue, des fleurs… les 365 jours de l’année ne vont pas le faire, ça va se bousculer, ils vont être obligés de caser 2, 3 fêtes par jour calendaire, ça devient con. Heureusement que madame Taubira nous aura trouvé à réduire la durée de travail : à 32 heures par semaine, on va pouvoir aller de fête en fête, pendant que les autres, là, les Moldaves, les Chinois, les Bengladais, Marocains… vont bêtement trimer 50 heures pour nous piquer tout le boulot… le boulot ? on leur laisse, on fait la fête ! après, on verra…

Mais que je vous cause de la fête de la musique : j’ai tenté d’y aller voir, et surtout écouter. UNE formation harmonique audible, du jazz façon Coltrane-Mingus en fait, saxo piano contrebasse guitare et percussions ; sono un peu trop forte, mais bien, sympa. Pour le reste : des murs d’enceintes, des basses à vous déchirer la peau du ventre, des boîtes à rythmes poussées à fond les manettes, 2 musicos sur un podium bardé d’amplis (synthé et guitare) alignant des rubans répétitifs simplets à 115 décibels, et moi qui avais oublié mes bouchons d’oreilles.

Ah si : des tambours et percussions en groupes, au moins 4 ou 5 formations. Le thème ? boum-boum, le plus fort possible. Mais eux en avaient, des bouchons d’oreilles ; pas si bêtes.

Bon, la fête de la musique, je raye. Sur Arte, il y avait La Traviata, chouettement interprétée ; hélas pour une belle soirée lumineuse de fin Juin, c’est dommage de s’enfermer devant sa télé, vous en conviendrez. Le bon plan, c’était de flâner dehors, bouchons d’oreilles plus casque anti-bruit d’aéroport sur les oreilles, une bonne pression bien fraîche à la main. Ce sera pour une autre fois.

Tibert