Oui mais non, enfin si, peut-être ?

Je voulais vous entretenir du débat qui parcourt les cercles gouvernementaux : autorisera-t-on les syndicats – et les casseurs qui vont avec, forcément, il y a toujours les casseurs avec – à manifester ? ou pas ? grave question. Les manifs furent longtemps interdites, manifs “politiques” bien entendu, et les 8 morts du métro Charonne en février 1962 étaient des manifestants “interdits”, en ces temps où la fin de la guerre d’Algérie n’allait pas sans soubresauts. Ici c’est une manif “syndicale”, pas “politique” ; à vrai dire en l’espèce sur la Loi Travail si vous y voyez une différence c’est que vous êtes capables de distinguer un poil du cul dans la pénombre à 200 mètres. Mais bon c’est comme ça, en principe c’est une manif “syndicale”, donc grands dieux pourquoi interdire à des syndicats de défiler, hein ? il y a juste à prévoir le budget des réparations après le passage des casseurs – c’est révoltant mais on finira bien par s’habituer.

Reste que la valse-hésitation oui mais non enfin si mais pas du tout, ça fait désordre. Vous l’autorisez ou pas, cette manif, mais zut quoi, sachez ce que vous voulez, là-haut.

En fait je voulais vous parler de cette manif autorisée après avoir été interdite, mais bon, je lis que le parti des Républicains a validé ses listes de candidats pour les législatives de 2017, après la Présidentielle. Et coucou qui est validé sur la liste ? monsieur Patrick Balkany, maire de Levallois-Perret et accessoirement député du coin (*). Attendez les gars, vous rigolez ou quoi, ce type est mis en examen pour fraude fiscale, blanchiment de fraude fiscale, corruption passive et déclaration mensongère… on n’a décidément aucune pudeur, au LR ? ou alors y a un truc, ou je sais pas, moi…

Tibert

(*) En principe à partir de 2017 fini le député-maire : cumul pas possible. J’aurai vécu assez longtemps pour voir ça si j’atteins 2017.

PS – (Le lendemain)  je lis ceci dans Le Parigot-sur-Toile : c’est assez éclairant sur la façon dont la bonne ville de Levallois-Perret est gérée… les proches collaborateurs, ça se soigne, ça se bichonne.

Anatole France habite à Manhattan

Malgré le foot omniprésent, malgré ses mètres-cubes de bière et ses hooligans débiles et violents, malgré les pétages de plomb de quelques leaders syndicaux que l’éventuelle future Loi Travail “spécial secteur privé” empêche de dormir, malgré les grèves à répétition de “certaines catégories de personnels” contre la même Loi Travail qui justement ne les concerne pas, malgré les assassinats islamistes artisanaux – fin de mon anaphore,  virgule – on passe le Bac’ en France en ce moment.

Oh mais c’est que c’est dur ! et ça rouspète sur les “réseaux sociaux”. Il fut une époque où les réseaux sociaux n’existaient pas, et ça ne rouspétait pas, ou si peu. Par ci par là, rarement, localement, des pétitions, des protestations, mais dans l’ensemble on fermait sa gueule, on potassait son programme, on serrait les fesses et on attendait les résultats. Il est vrai que les taux de succès ne dépassaient pas 70 % en 1970, contre 91 % maintenant. Vous vous rendez compte ? seulement 9 % de mauvais élèves en 2015, et les profs se plaignent !  Mais s’ils réussissent en masse, s’ils sont savants comme jamais, nos bacheliers sont râleurs.

Tenez, au bac de français, option S : “«La question de l’homme dans les genres de l’argumentation, du XVIe siècle à nos jours», avec des extraits de Victor Hugo, Paul Eluard, Emile Zola, Anatole France. Qui c’est ce mec, là, Anatole France ? une station de tram, ouais, mais ?…(*)

Tenez encore, pour l’anglais, une pétition circule pour qu’on retire un texte du bac, texte qui «relevait d’une certaine complexité au niveau du sujet et nécessitait d’une certaine culture». Sachez qu’on demandait de nommer – en anglais, of course – la ville où se situe le lieu nommé Manhattan, ce qui, vous l’admettrez, “nécessite une certaine culture”. Réaction d’une lycéenne : “J’ai perdu du temps à réfléchir si Manhattan était une ville, alors qu’on est censé parler anglais, pas connaître la géographie des États-Unis !“.  Si je suis sa logique, face à l’abominable et traditionnel problème de certificat d’études primaires, robinet qui coule et baignoire qui fuit, je m’insurge à juste titre : zut quoi, c’est n’importe quoi cet exam, on passe l’épreuve de maths, pas le CAP de plomberie !

Tibert

(*) A contrario, extasions-nous sur la vaste culture de ces potaches qui tutoient Hugo, Zola, Eluard. Il faut savoir positiver.

Y a sûrement un truc

Je comprends de moins en moins ce que signifie “état d’urgence”. On manifeste en masse, on se réunit sans aucun problème (y a-t-il des fouilles avant d’entrer dans les cortèges ?), on caillasse les flics, on casse tout à Paris, le tout dans le cadre de l ‘ “état d’urgence”. Qu’est-ce que ce serait dans un cadre normal !

Et puis décidément y a un truc : pour que la CGT et FO pètent les plombs comme ça, brâment comme des écorchés vifs, eux dont l’essentiel des forces grévistes n’est pas visé par la Loi-Travail alias El-Khomri – cette loi ne concerne que les salariés du secteur privé et tout le monde a l’air de trouver ça normal – il y doit y avoir une épée de Damoclès, une torpille, une bombe anti-FO, une mine anti-CGT dans cette loi ? où est le loup là-dedans ? quelle est la VRAIE raison de ce ramdam ?

Tibert

N’oublions pas QQIAAP, et plus si affinités

L’effroyable massacre d’Orlando aux USA, qui démontre – mais est-ce bien nécessaire – l’aberration d’une politique qui permet à tout un chacun de  détenir légalement un fusil d’assaut avec les munitions ad hoc, a évidemment donné lieu à des salves de condoléances officielles. Notre Moi-Président a, semble-t-il, fait une boulette à cette occasion, ou plus probablement dit une boulette qu’un “nègre” lui avait écrite : “L‘effroyable tuerie homophobe d’Orlando a frappé l’Amérique et la liberté. La liberté de choisir son orientation sexuelle et son mode de vie “.  Bronca des LGBT et associés : quoi, nous “choisissons” notre orientation sexuelle ? elle est raide, celle-là !  n’importe quoi…

Ouups ! le Normal-Président a rectifié son touïtt, plus conforme aux thèses en cours : sachons-le, on ne choisit pas d’être homo (“gay” si vous y tenez, mais c’est triste pour la gaieté), bi, trans, etc etc…, on est comme ça, comme on est blond, poilu ou pas, râblé, etc.

Cette rectification étant faite, je me suis aperçu que le sigle des non- conformités à l’hétérosexualité dominante tient du langage agglomérant, comme l’allemand, “ZweiUndSiebzigTausend“. Moi j’en étais resté à LGBT, ça suffisait à ma petite encyclopédie perso, eh bien “Le Monde” a tout cassé, il y aussi un Q !  LGBTQ. Le Q, c’est soit Queer, soit Questionning. Queer ? voyez ce mot dans le dico, c’est assez tordu, louche, peu clair. Questionning, c’est plus facile, c’est le  genre “Où suis-je ? où me situé-je ? dans quel état j’erre ? “, etc. Avouez que sur le plan sexuel , le questionnement se défend.  Qui sommes-nous ? d’où venons-nous ? où allons-nous ?

Et la  totale, du moins c’est l’état actuel de l’art, c’est, nous dit-on, tenez-vous bien, le LGBTQQIAAP.  J’explicite : QQ, vous  savez ce que c’est maintenant ; voir plus haut ; QQ, comme ça il n’y a pas de jaloux. Et le I ? “intersexué”, bref entre les deux.  A ? les A-sexuels (ceux que le sexe rebute, qui s’en passeraient volontiers : ça existe, c’est une orientation sexuelle) ; l’autre A ? les Alliés (les compagnons de route, en quelque sorte). Et il reste les P : les “pansexuels”, qui prennent tout comme ça vient, sans a priori.

Dépêchez-vous de le mémoriser, ça va sûrement encore s’allonger. Pour le moment on en est là, 10 lettres c’est encore gérable, après il va falloir inventer un mot, un concept. Bref un terme qui signifie LGBTQQIAPP etc etc, mais qui se prononce sans avoir à sortir son pense-bête pour éviter de vexer une des composantes ; ce sera sûrement plus confortable. C’est à vous  : quel doux mot pour désigner commodément et synthétiquement les LGBTQQIAPP ?

Tibert

De l’impossibilité de dormir la Nuit, Debout

On l’a vu ou on l’a entendu dire, certains mammifères quadrupèdes dorment debout ; le cheval, bien entendu, mais pas que. Ce qu’écrivant je me demande si c’est bien confortable ?

Mais bon, je vous cause de ça parce que j’ai lu dans un article de canard – le Figues-haro, en l’espèce – que  dernièrement des “veilleurs” se sont affrontés à des “nuits-deboutistes”. C’était le début de la nuit, bien entendu, et ces veilleurs – qui restaient éveillés, donc – avaient eu la riche idée d’aller place de la République – ça  se passe à Paris, what else ? – rencontrer ceux qu’ils supposaient Debout la Nuit, donc logiquement en état de veille, puisque l’être humain ne peut pas rester debout s’il dort, sauf si on lui raconte des histoires à… bracadabrantes, justement. Mais pourquoi les rencontrer ? pour causer entre éveillés, pardi, la nuit rapproche, pénombre, intimité et tout et tout .

Erreur ! castagne et chasse à l’homme en fait de dialogue, tant le nuitdeboutiste hait le veilleur. Non parce qu’il ne dort point, ça ça lui va, mais parce que c’est juste inconcevable en ce lieu, place de la République :  il veille à droite, horreur et putréfaction. La place de la République, sachez le,  ne peut accueillir que des palabres de gauche – modérément les positions modérées, plus volontiers les radicales. De fait, les nuideboutistes ont marqué leur territoire, tels Médor et Fido, et montrent les crocs à qui n’est pas d’la bande. Il faut s’appeler Finkielkraut pour en sortir sans “coups de lattes” ; là en l’occurrence coups de lattes il y eut, et visite aux urgences de l’hosto voisin.

Bref les “veilleurs” se sont repliés, chassés par le nombre, n’ayant pu entamer un dialogue que l’on aurait pu espérer fécond. A lire moi-même l’article dont je vous entretiens,  j’ai appris avec plaisir que la Nuit Debout  comporte un “Pôle Sérénité”. En somme, si vous n’avez pas les idées pile-poil dans le sens nuitdeboutesque, et pour préserver votre intégrité physique, adressez vous donc au Pôle Sérénité, si du moins vous pouvez les identifier à leur air serein : ils “ne prendront pas la responsabilité d’assurer votre sécurité”, mais vous proposeront de vider leurs lieux, bref de vous barrer fissa. En somme une version édulcorée de “la valise ou le cercueil”.

Tibert

Au secours quelqu’un !

Le syndicat SUD de la SNCF appelle cet après-midi à poursuivre la 63.549 ème grève SNCF : les propositions de la direction ne lui vont pas, c’est pas assez bien. Nous, clients qui payons – et non pas “usagers”, ce terme marronnasse et glavioteux – galèrerons donc et continuerons à galérer car, c’est mathématique, SUD représentant 17 % des syndiqués SNCF – ils sont massivement syndiqués dans les services publics et l’administration, c’est bien sûr pour défendre âprement leur bifteck face à ce voyou d’Etat-patron 😉 –  cela donne un service public en lambeaux et notamment un “Intercités” sur quatre, comprenne qui pourra. (*)

Bref : QUI aura le courage de nous délivrer de cette caricature, de ce cauchemar de “service public” ?

Tibert

(*) Les Intercités, au passage, c’est pas le camion-poubelle, pas la voiture-balai, mais presque ; c’est juste pour les bouseux qui peuvent pas se payer une ligne TGV

Salmigondis à l’eau

Tenez, je lis ce papier dans “Le Monde”. C’est une certaine Gisèle Sapiro, intellectuelle sociologue, qui s’inquiète de la “dérive des intellectuels médiatiques”. Apparemment elle ne se conçoit pas assise dans l’embarcation “à la dérive”, elle la regarde juste passer, inquiète… le vocabulaire employé participe des psalmodies ressassées dans les milieux bien-pensants, islamophobie, amalgame, xénophobie, j’en passe.  Bref lisez donc ça, c’est intéressant. Je ne résiste pas à commenter une des phrases de ce topo pétri de Bonne-Pensée, bien dans la ligne journalistique du Monde  : “ils [ les intellectuels à la dérive] pratiquent l’amalgame jusqu’à imputer des actes terroristes à une religion [devinez laquelle] en tant que telle“. Moi je ne sais pas, mais tout comme l’Eglise catholique a pratiqué un terrorisme caractérisé jadis – voyez l’inquisition, voyez  la politique de Louis XIV à l’égard des Protestants – le fait de punir l’apostasie de mort, n’est-ce pas du terrorisme ? le fait de lapider à mort itou les fautifs supposés d’adultère, n’est-ce pas du terrorisme ? ou alors qu’est-ce ?

Je change de sujet : monsieur Macron s’est vu accrocher enfin une casserole aux fesses, ça lui manquait, et ça permettra peut-être aux nombreux qui lui trouvent les canines trop pointues de se rassurer : il va rentrer dans le rang, “il est des nô-otres, il traîn’ sa cass’role comme les au-au-tres! “. Il est vrai que c’est ballot de se planquer  des foudres de l’ISF (*), cet impôt démago, mal bâti et contre-productif,  quand on est ministre, ambitieux et pas encore marqué par une quelconque bidouille condamnable. Mais il est jeune, il apprendra à se méfier. Souhaitons-lui, outre de ne plus oublier sa déclaration de patrimoine, de rester inventif, actif, icônoclaste et pragmatique.

Je re-change (encore ! ) de sujet : hier des “antifas” manifestaient dans Paris pour commémorer l’anniversaire de la mort de Clément Méric, ce jeune homme tué dans une rixe avec des “skinheads” rencontrés par hasard dans un magasin de godasses.  Pour fêter dignement ça, certains ont cassé sur leur passage, comme d’hab.  Commentaires de nombreux lecteurs : “fascistes de gauche comme fascistes de droite, c’est du pareil au même“… “Oui mais c’est pas pour les mêmes idées“, rétorque l’un d’eux. Aaaah ! les commerçants aux vitrines démolies et aux magasins saccagés seront ravis d’avoir été agressés par des jeunes qui pensent à gauche : ça change tout !

Tibert

(*) Il est contre cet impôt, monsieur Macron, et c’est peut-être pour ça qu’il a oublié de se déclarer  😉  Il lui préfère l’imposition des héritages. C’est du bon sens : l’héritage, c’est la richesse en se tournant les pouces. L’argent amassé en bossant mais sans trop consommer, c’est… du boulot, eh oui.

 

“Avec une bite et un couteau”

Vous connaissez sûrement cette délicieuse expression, que les informaticiens utilisent pour signifier qu’on essaye de faire quelque chose sans en avoir ni s’en être donné les moyens – notamment des outils adaptés.  Il y a peu je l’ai aussi entendue dans la bouche d’autres professionnels, c’est donc que la pauvre dotation {bite + couteau} pour travailler est plus commune que je ne le pensais. Au passage, remarquez qu’avec un couteau, on peut faire plein de choses, tout de même !

Je vous cite cette expression car je la trouve très bien choisie pour décrire la façon don la France traite ses problèmes d’effectifs ethniques. Vous savez sûrement qu’il est INTERDIT de produire des statistiques ethniques ? vous n’avez pas le droit de savoir, encore moins de faire savoir. Pourquoi ? ça pourrait stigmatiser. C’est totalement con, obscurantiste et con, mais c’est comme ça.

Et donc – je viens à mon propos – il se trouve que monsieur Cantona, célèbre ex-footeux, monsieur Debbouze, acteur et fantaisiste, monsieur Benzema, actuel footeux bien noté techniquement, vitupèrent la sélection des footballeurs français choisis pour l’Euro 2016, car en somme selon eux ça manque de Maghrébins. Avec des variantes : le sélectionneur serait carrément raciste, on néglige hélas les banlieues qui mériteraient mieux, on cède à des pression racistes… bref selon ces trois-là, pas assez de Français “issus de l’immigration maghrébine”.

Mais comment se fait-ce ? pas assez ? combien en faudrait-il ? on n’a pas de statistiques. On a “une bite et un couteau” – le doigt mouillé au vent si vous voulez, et furtivement, c’est à peine légal  –  pour évaluer les proportions de Caucasiens, d’Asiatiques, de Noirs, d’Arabes dans notre population. Et donc, sélectionner des footeux maghrébins “en proportion des pourcentages dans la population”, c’est mission officiellement impossible : on n’a  pas les chiffres, ou ils sont fantaisistes. Tenez, si je me fie au nombre de Noirs dans notre belle équipe de foot, et si ça reflète leur proportion en France, notre pays est peuplé d’environ 60 à 65 % de Noirs.  Etonnant, non ? mais chhhuuut, on risque de stigmatiser, voire, pire, de faire des amalgames.

Tibert, la tête dans sable pour ne pas savoir

Quand les bras vous en tombent

Pierre Laurent, fils de Paul Laurent – Feu un des trois ou quatre grands chefs du PCF à l’époque Georges Marchais (avec Gaston Plissonnier,  Roland Leroy…  toute une époque – est le Grand Manitou actuel du PCF ; il a grimpé plus haut que son paternel, mais dans une structure sérieusement déplumée !  à ce titre, bien entendu,  il fait de la politique. Tenez, il milite pour une candidature unique de “la gauche de la gauche” aux Présidentielles de 2017. Il souhaite ne “voir qu’une seule tête“, comme disait l’adjudant ; ce serait mieux, paraît-il, comme ça la gauche de la gauche aurait quelque chance de faire un résultat potable au premier tour…  Voilà  qui rassure quant au bon sens du Grand Chef du PCF.  On se demande juste par quel aveuglement unilatéral cette structure partisane, si maigrichonne soit-elle, subsiste encore, prétend encore incarner quelque idéal humain, avec les casseroles au cul et les cadavres que traîne le communisme depuis cent ans.

Mais on s’en fout, du PCF, il pleut ! il pleut il pleut, et Roland-Garros est à l’eau : c’est affreux, la Suisse va mettre les drapeaux en Berne (astuce), tous ses joueurs, les Suisso-suisses vrai de vrai et  les autres juste réfugiés fiscaux, vont être privés de trophées. Quand de plus on songe qu’une petite minorité de syndicalistes, vaguement apparentés au parti dont je vous cause plus haut, veut mettre Hollande et Valls à genoux la corde au cou – et nous avec – quittes à priver “les Françaises et les Français” de foot, c’est la Bérésina. Moi je vous le dis, ça va très très mal. Qu’allons-nous faire sans foot, monsieur le Président ? faites quelque chose, je sais pas, moi.

Tibert, qui pourtant avait  acheté des fanions un béret une écharpe des lunettes bleu-blanc-rouge, une trompette, et stocké plein de bières au frais.

Des gravités pas trop extrêmes

Tandis que “Tou-sensembleu-tou-sensembleu ouais” retentit ici  et là pour signifier la détermination jusqu’auboutiste des bloqueurs-grévistes de la CGT (*) face à la détermination non moins jusqu’auboutiste du Grand Chef des ministres, ça grenouille toujours aussi bien dans le Sud, et ailleurs, qui sait ?

Au passage remarquez bien que ce que nous subissons de blocages, emmerdements divers et variés du fait des grèves de Mai 2016, nous les petits, les sans-grade, c’est du fait exclusif des bisbilles internes au PS. Merci le PS et ses frondeurs, pas cap’ de renverser le gouvernement mais toujours déterminés à lui pourrir “à gauche toute mais sans sauter en marche” sa dernière année de règne. Merci le PS qui n’a plus de majorité mais veut passer en force sur un texte pas totalement creux mais presque et qui de toutes façons reste hermétique au commun des mortels dans sa teneur, tant il a été boutiqué et tant l’effort pédagogique  a été nul.

Au passage remarquons aussi qu’en France on sort des lois comme ça au débotté, sans expérimentation préalable en vraie grandeur sur un périmètre restreint. Démarche dogmatique, suffisance des décideurs, travail hors-sol … mais bon, c’est comme ça, faut faire avec.

Je passe à autre chose : je lis dans Le Monde une sombre affaire de pots-de-vin à Marseille, où le Conseil Départemental abrite un ou plus probablement des magouilleurs : marchés arrangés, dessous de table… avec des entreprises sans doute bidon, juste des pompes à finances publiques – avec nos impôts, bien entendu. Et, cocasse, je vous recommande la déclaration de l’avocat du magouilleur : “Il n’a pas eu conscience de participer à une opération d’une gravité extrême tant, semble-t-il, ce genre de pratiques est ancré dans les habitudes ». Ce “semble-t-il” vaut son pesant de cacahuètes, de même que “… d’une gravité extrême“. En somme, muni d’un sentiment de “gravité modérée”, on peut détourner l’argent public en toute quiétude, c’est ancré dans les habitudes, pas de quoi en faire des caisses !

Nous vivons décidément une époque moderne – je sais, c’est du plagiat, mais bon.

Tibert

(*) La CGT, 700.000 adhérents (en comptant les retraités) sur 23,5 millions de salariés actifs, soit 3 %. Tout  petit pourcentage, mais très fort pouvoir de nuisance.