Jour de flemme

Je n’ai pas très envie d’écrire un billet, aujourd’hui… donc je vais m’effacer pour laisser la plume à Sonia – on l’applaudit bien fort. Sonia écrit très clairement ce que je pense, bref elle pense comme moi – du moins sur le sujet dont je vous cause ! sur l’assaisonnement du poulet basquaise, je ne sais pas…  C’est une lectrice ( ? un pseudo c’est parfois trompeur) du Monde-sur-Toile, qui ayant payé son abonnement, la veinarde, a le droit d’intervenir dans les débats suscités par les articles. L’article en question est ici, il a pour titre “François Hollande de plus en plus seul dans son palais“. Evidemment pour le lire en entier il faut être abonné, eh eh, mais on s’en tape : les commentaires des lecteurs sont libres d’accès, c’est ça qui compte, c’est là que c’est intéressant et juteux ; l’article lui-même, bof… on sait de quoi ça traite.

Citation de Sonia : “La gauche se heurte à la réalité, elle n’est pas capable de gouverner. Nous traînons des allocs familiales correspondant aux besoins de 1945, une loi de 1905 sur la séparation de l’Église et de l’État alors que nous sommes harcelés par une idéologie politico-religieuse, des régimes spéciaux de l’époque où les fonctionnaires étaient sous-payés et la CGT, un État dans l’État. Et le social comme excuse à toutes les dérives délinquantes ou terroristes. Une cure de 25 ans d’opposition est nécessaire.

Voilà… j’en ajouterais bien une couche (“rajouterais”, qu’ils disent), notamment sur le fait que la droite ne s’est pas montrée  plus efficace depuis 1945 à moderniser les institutions de ce pays. Mais j’ai la flemme, je m’arrête là. Demain il fera jour, pas vrai ?

Tibert

C’est pour de rire (jaune)

Le projet de Budget-B-majuscule 2017 des Finances Françouâises, sous la houlette de monsieur Sapin – muni de son armée de fonctionnaires des Finances du pont de Bercy à Paris – a suscité dans un canard (de droite, est-il besoin de le préciser ? ) le commentaire élogieux qui suit : “ce budget est maquillé comme une voiture volée“. Vous pouvez traduire aisément : c’est du flan, du traficotage de compteur. D’abord et bien évidemment parce que, vous dites-vous, les manivelles vont changer de pognes ? les manivelles visibles, celles qu’on voit, oui, très probablement. Mais les milliers de gratte-papiers du Pont de Bercy – sous lequel coule tout autant la Seine que sous le pont Mirabeau, cher Guillaume – resteront, eux, avec leur imagination débordante en matière de nouveaux impôts-et-taxes. Faites-leur confiance, il reste de la laine à  tondre, c’est leur conviction profonde, et ils sont payés pour ça ( c’est d’ailleurs un bel exemple de cercle salement vicieux : vous payez plus pour avoir plus de  fonctionnaires chargés de vous tondre encore plus, et ça marche, comme disait l’autre).

Mais bon… vous pourrez lire avec profit ce que nous concocte “pour du beurre” ( et l’argent du beurre ? ) notre Sapin de ministre. Cela permettra de passer l’exam’ à Bruxelles, savoir si nous sommes “vu de loin derrière un arbre” dans les clous des normes bruxelloises, une fois ; et puis que les successeurs se dém… brouillent avec ça une fois l’alternance venue : ça permettra de les bombarder de critiques par la suite, c’est de bonne guéguerre gauche-droite comme nous la connaissons depuis 60 ans – scénario usé de chez Usé mais toujours en vigueur – et tout roulera comm d’hab. L’avenir est prometteur, voire radieux, je puis vous le confirmer.

Tibert

Le RSA en funeste amalgame

Du Figaro, ce matin, cet aveu – il s’agit du procès “Fiona”, cette malheureuse gamine de cinq ans tuée il y a trois ans chez (par) ses parents, qui “astucieusement” la déclarèrent kidnappée. On fait ces temps-ci à Clermont-Ferrand le procès de la mère et de son compagnon de l’époque… et ce titre sur l’ex-beau-père de Fiona : “Drogue, violence et RSA, le désolant CV de l’accusé“.

Voilà… désolant, drogue, violence et RSA, le tout dans le même panier. Ce qui nous ramène aux billets précédents, à la peur de trouver du travail et à ces funestes et filandreux projets de “revenu d’existence”. On ne cherche même plus à “insérer”, comme le suggérait poliment le “I” de RMI, ni même à donner un sens d’ “actif” comme l’annonce le “A” de RSA. Vous existez ? bravo. Tenez, j’ai un chouette slogan, ça devrait le faire à gauche :  Existez, nous ferons le reste !

Tibert

Sombres perspectives

Irez-vous aux primaires de la Droite, chers lecteurs ? et, les non encartés, claquerez-vous deux euros, le prix d’environ 1,64 pain au chocolat normalisé, pour signifier votre choix entre les sémillants candidats qui vous font risette ? y irez-vous (*) pour saquer Sarko, faux-culs de gauche qui signerez sans vergogne votre adhésion “aux valeurs de la Droite” et lui laisserez deux balles dans le seul but d’assurer la perte de votre cauchemar, de votre épouvantail ? ah qui dira l’attente anxieuse du militant voteur… sera-ce Nathalie ? François ? Jean-François ? Nicolas ? Alain ? Bruno ?  euh… l’autre, là ? ah oui, Jean-Frédéric ?

Qui ? eh bien, on verra, mais une chose est sûre : tous ces braves gens aux sourires engageants vous promettent que ça va réformer dur de dur, recentrer l’état sur ses vraies missions et pas plus, remédier au laxisme judiciaire actuel, assurer enfin la sécurité à laquelle nous avons tous droit, remettre les fonctionnaires – trop nombreux, ils sont d’accord là-dessus – au boulot, et puis dynamiser simplifier aérer élaguer… on s’en réjouit d’avance.

Hélas il est fort à craindre que tout ça reste comme dans la chanson de Dalida, “parole parole parole…” (**). Ayant vu comme moi les réactions sauvages, massives, sans nuances au projet de loi El-Khomri et sa délicieuse “inversion des normes”, imaginez un instant les “partenaires sociaux” mis devant des projets poussant le bouchon nettement plus loin… visant par exemple – je ne sais pas, moi, il y a des tas de sujets qui fâchent… –  à aligner le calcul des retraites des fonctionnaires sur celles des Français ? c’est un chiffon rouge agité sous les naseaux du taureau syndical, tout simplement ; et le scénario de 1995 qui a fait “sauter” le jeune Juppé nous re-pend au nez.

Bon, vous allez me dire, il nous faudrait une madame Thatcher… je vais vous dire, je n’aimais pas madame Thatcher. Mais quitte à chercher mes références chez les Britishs, je vous citerais bien celle-là, visionnaire : “De la sueur, du sang et des larmes“.

Tibert

(*) Je sais, “Y irez” c’est très laid. Mais c’est court, laid mais court, si vous l’aimez court.

(**) Pas de faute d’orthographe : c’est de l’italien, elle rrroulait les rrr exprès, Iolanda Gigliotti, et ça veut dire “des mots, des mots, des mots

Lapsus de gauche et de gauche

Je lis les propos de madame Marie-Noëlle Lienemann (disons MNL, pour faire court), sénatrice PS version de gauche-gauche, et ma foi ils sont réjouissants. Il se trouve que monsieur Macron se lance ces temps-ci à faire des propositions, ébauchant l’esquisse de l’esquisse d’un programme, prudent… et bien entendu madame  MNL flingue, flingue forcément ce traître au parti de Normal-1er : “Macron est de droite et de droite”, lance-t-elle, en écho au “ni de droite ni de gauche” du Macron en question.

Elle étoffe et poursuit sa diatribe anti-Macron… il se trouve que “Manu” Macron propose que les démissionnaires d’un boulot puissent bénéficier des indemnités de chômage (actuellement, nada ! il faut être licencié pour pouvoir profiter du chômage, et moult pseudo-licenciements du genre “on ne s’aime plus” sont en fait des démissions arrangées en ce sens). Je cite texto les propos de MNL : ” «Ce qui fait peur aux salariés, ce n’est pas de quitter leur emploi, mais d’en trouver !».

Voili voilà… donc selon MNL, ce qui fait plutôt peur au salarié, c’est de trouver du boulot !! Le RMI, pardon le RSA, les indemnités de chômage, les allocs diverses et variées, c’est tellement plus peinard. Allez, soyons sympas, disons qu’elle a fait un malheureux lapsus, madame MNL, mettons ça sur le compte de la fatigue. Elle est surmenée, madame Lienemann : vous pensez, le boulot au Sénat !

Tibert

PS : Et Leonard Cohen ? ce poète discret et classieux vient de nous tirer son feutre étriqué, et j’aurais cent fois préféré apprendre le décès d’un tas de pousseurs de chansonnettes franchement pas indispensables.  Il s’exprimait en anglais, Leonard, certes, mais lui articulait sans gesticuler connement, et ne poussait pas des fadaises ineptes en yaourt. Allez, sobrement :  So long, Leonard, we miss you.

… ça trump énormément

Misère des sondages, débine des oligarchies bardées de diplômes ronflants et sûres d’elles, déroute des dynasties de sénateurs richissimes ronronnant sur leurs certitudes, la classe politique états-unienne vient de prendre une grosse claque. C’est bien fait, ça devrait enfin lui montrer que tout ne va pas très bien madame la marquise, le bon peuple renâcle, et en même temps “ça craint”, comme on dit en ce moment au PS et alentours : aïe aïe aïe le populisme ! Eh oui, “Dormez braves gens, nous maîtrisons la situation” ne marche plus, et accessoirement la Bonne-Pensée a pris un coup de pied au cul. C’est d’ailleurs la seule bonne nouvelle aujourd’hui.

Tibert

PS – Le lendemain : il appert qu’en nombre de suffrages exprimés, madame Hillary devance monsieur Donald : chez nous, elle aurait gagné ! Comme quoi le système de vote “tout ou rien” état par état via les “grands-électeurs” (qu’on pourrait traiter de godillots-robots, vu qu’ils votent tous en bloc et au garde-à-vous pour leur parti) se révèle délicieusement pervers – con et pervers. On devrait faire ça chez nous, ça mettrait du piment…

Herbes folles sur le tarmac

Le dossier de Notre-Dame-des-Landes, alias NDDL,  ce vieil aéroport du futur des années 60 projeté pour faire plaisir aux édiles et notables de la Chambre de Commerce locale, engraisser le BTP, bétonner les terres agricoles et accessoirement dégager du ciel nantais les avions en approche-atterrissage, connaît un nouveau rebondissement : le “rapporteur public” de la Cour Administrative d’Appel de Nantes y met une grosse réserve.

Cette affaire est tout simplement lamentable et pour cela passera à la postérité, si l’on veut bien enfin ouvrir les yeux sur les tares de la démocratie et des chemins décisionnels dans notre pays : un paradigme de dossier foireux. D’un côté la Loi bafouée allègrement, des individus barbus, “hirsutes-menaçants” (ce n’est pas de moi, c’est de Louis Aragon, et il ne traitait pas de la ZAD de NDDL) occupant le terrain en toute illégalité, ridiculisant les décisions judiciaires énoncées jusqu’à présent, les coups de menton et les effets de biscottos de notre Premier Ministre ; de l’autre côté des élus et décideurs autistes, sourds et aveugles, portant, butés, un projet des années 60, sûrs de chez Sûr d’avoir raison contre toutes les objections pertinentes qu’on a pu opposer à cette vieille baudruche clairement surdimensionnée et jamais remise à plat.

La grande majorité de ces naufrages mettent en évidence l’incapacité crasse de nos décideurs à tenir compte, sur des dossiers de long terme, du TEMPS QUI PASSE ! en informatique, tenez, les dinosaures logiciels genre Paye des Militaires sont morts-nés dès les balbutiements des premiers bulletins de solde  : on les a définis 5 ans plus tôt, et entretemps la donne technique, les règles du jeu… ont changé ! à la poubelle, Louvois, Chorus et consorts !

Tenez, pour illustrer, un peu d’humour dans ce monde sinistre, je me fais un plaisir de vous citer un extrait du “courrier des lecteurs” là-dessus, à la suite de l’article que le Monde y consacre :

“La piste (*) est prévue pour faire atterrir des futurs Concorde en provenance de New-York. Les caravelles d’Air-Inter ne sont pas oubliées pour rallier les principales villes du pays. Les DC8 d’Air France partiront vers Karl-Marx-Stadt, Stalingrad, la Tchécoslovaquie, la Rhodésie et le Congo-Brazzaville. M. Alain Poher aurait le privilège d’inaugurer l’aéroport…”.

Et si vous pensez qu’un aéroport ça fonctionne tout naturellement et ça ne peut que créer des emplois, rapporter des sous quand c’est construit, voyez ce site qui vous cite 😉 une quinzaine de superbes “bides” aéroportuaires, dont le mirifique et catastrophique “Mirabel” de Montréal, etc. Plus modestement, et tout près de Nantes, méditez sur les chiffres de l’aéroport actuel d’Angers-Loire, 18 ans d’âge, voulu par la communauté urbaine du coin parce que le précédent ne pouvait plus s’étendre… il est à 120 km à vol d’oiseau de NDDL, il fait gaillardement ses 8.500 passagers par an, soit 24 par jour… avec des structures prévues pour 50.000 passagers. Un “bide” de plus.

Tibert

(*) LES pistes ! pour NDDL il en est prévu deux, en toute modestie, comme à Londres-Heathrow, qui fait 1.260 mouvements par jour, quand le Nantes-Bouguenais actuel en compte à peu près 137, soit 9 fois moins. Mais on ne sait jamais, des fois que Nantes-NDDL supplanterait Heathrow…

Impasse de la Canneberge

Il est humain de préférer annoncer des victoires que des défaites. Vous êtes d’accord ? moi aussi. Tenez, si je vous dis que je bute sur la démonstration de la conjecture dite “de Syracuse”, bien qu’ayant avancé de manière significative 😉  vous allez penser que je ferais mieux de la fermer ( pas la conjecture, évidemment…). C’est clair, je gagne à ne rien dire si mes recherches démontrent que le sens dans lequel je les oriente se révèle une impasse ; c’est évidemment plus confortable pour mon ego, et tout roule comme si de rien n’était…

Mais je lis dans Slate.fr (slate : terme anglais, forcément anglais, désignant l’ardoise sur laquelle on écrit) cette  intéressante contribution de deux chercheurs francophones qui ont créé l’enseigne “Negative Results“. En anglais évidemment, mais bon, nobody’s perfect, pas vrai ? leur démarche vise à baliser les chemins de recherche déjà explorés et vains : quoi de plus idiot que de repartir sur des pistes qui se sont clairement avérées sans espoir ? c’est particulièrement utile en biologie, mais ailleurs aussi, soyez-en sûrs.

Tenez, mesdames, qui pour éloigner la cystite menaçante – tellement plus fréquente chez vous que chez les mâles – vous tapez des gélules de cranberry, des gelées de cranberry, des décoctions de cranberry en pensant que ce sont des cranberries, alors qu’il s’agit de canneberges (en anglais : cranberry), vous perdez votre temps et votre fric, surtout s’il y a marqué “cranberry” sur l’emballage – forcément plus cher que la canneberge, snobisme anglomane oblige : la canneberge n’a aucun effet sur la cystite, ni dans un sens, ni dans l’autre. Il reste que c’est une baie aux vertus anti-oxydantes, délicieuse en compote, ou sur des plats de gibier, viandes blanches etc..  mais, bien entendu, en gélules 1) ça n’a aucun goût, 2) c’est emmerdant à absorber et 3) ça ne sert rigoureusement à rien sauf à enrichir les fabricants. Comme quoi Negative Results va vous faire faire faire des économies, mesdames, à défaut de vous donner la solution pour combattre la cystite.

Vive donc les impasses, les erreurs, pourvu qu’on s’attache à en tirer les leçons pour en éviter le retour, pour reprendre un vieux slogan. Ah si les politiciens pouvaient s’inspirer honnêtement de leurs negative results !

Tibert

Do U speak Globish ?

Note : ne loupez  surtout pas cet article du Figaro, essentiel à votre quête existentielle en ce premier jour de novembre, augmentation du prix du gaz, du gasoil, des pots de chrysanthèmes… et j’en oublie : “Comment se maquiller pour revoir son ex ?”  voilà qui interpelle, et comment !

Mais j’ai aussi lu – juste pour compléter, il me restait comme une petite faim – cet article, “Quand les grandes écoles de gestion s’agenouillent devant la langue anglaise“, un de plus comme on en lit tant pour dénoncer le lèche-botte, la servilité et la démission de nos “élites” supposées francophones vis-à-vis de l’anglais, ou plus précisément de la langue – largement abâtardie, essentiellement  à base de formules plaquées sur une syntaxe rustique, le Globish – des Etats-Uniens et des affaires, oh pardon du business. Les affaires ? c’est autre chose, une femme dit par exemple “j’ai mes affaires“, rien à voir avec le business, les trends, ça matche, c’est du win-win, je te le forwarde, envoie-moi un acknowledge, on fait du B-to-B (prononçez “bitoubi”),  as-tu  des spares, il faudrait addresser ce problème, sans oublier le traffic et les rush-hours.

On y lit, dans cet article, qu’il existe une Burgundy Business School, en fait une vague école de commerce à Dijon, ville où la mustard  doit faire partie des must, où le Pinot-Noir finira par se cultiver partout alentour, c’est tellement plus user-friendly que de se chamailler sur les mérites respectifs du Côtes de Nuits, du Volnay ou du Maranges.

Et songez que la Communauté Européenne, que les Britanniques ont décidé de déserter – pour être à l’abri des contraintes tout en restant dedans pour le business, et la fille de la crémière avec – se sert essentiellement de l’anglais : ils sont masos, en plus, à Bruxelles… bref c’est triste.

Gardons le moral, toutefois ; si j’ai bon espoir (hopefully, comme ils disent) que le chinois ne parviendra jamais à s’imposer malgré sa supériorité numérique, du fait de sa structure techniquement aberrante et de son apprentissage rebutant (*), je forme le voeu que les langues latines prennent le dessus sur le continent nord-américain lui-même, en l’espèce l’espagnol… l’Amérique Latine est latine, elle, c’est écrit dessus, et, tenez, elle cause en système métrique, ce truc simple, clair et logique que les anglo-américains n’ont jamais pu encaisser, mauvais joueurs qu’ils sont.

Tibert

(*) Les alphabets courants vous imposent une trentaine de caractères à mémoriser, moyennant quoi vous êtes sûr de pouvoir lire 100 % d’un texte, y compris de Jacques Lacan (quant à le comprendre, alors là…).  Le chinois vous demande, lui, d’en mémoriser 2.000 pour pouvoir déchiffrer 97 % des textes écrits (quant à comprendre Lacan traduit en chinois, alors là…)

Halloween et les soixante millions

Premio, en ces temps où la fête du cochon a des airs de provocation et la crêche de Noël doit demander la permission, je propose de mettre à la poubelle Diwali et Halloween, ces trucs indo-américains qui ont le mauvais goût de tomber en même temps et de ne pas être de notre culture, ou de ce qu’il en reste. Au diable les citrouilles, ou alors en soupe, en gratin…

Deuxio, on nous annonce que le mahousse fichier TES (Titres Electroniques Sécurisés) va voir le jour, simple raboutage de deux fichiers déjà en place, celui des passeports et celui des Cartes d’Identité. Y sont entre autres, c’était déjà “dans la boîte”, les photos qui vont z’avec, la couleur des yeux, les empreintes digitales, les adresses  physiques et numériques… et puis ? d’autres trucs éventuellement, mais bon…

Et alors ? et alors ces données existaient déjà, vous pensez bien. Si votre passeport biométrique vous a été établi d’après formulaire électronique, bien évidemment ce formulaire n’a pas été mis à la poubelle ou passé à la déchiqueteuse… C’est en fait une simple consolidation, permise par les progrès des volumes et des bases de données (*). Et ma foi si ça peut faciliter la tâche de nos forces de Police, par exemple rendre plus difficile l’usurpation d’identité, ou empêcher un Français fiché “S” de revenir tranquillement de chez Daech sous un faux passeport syrien pour mitrailler dans le tas, pourquoi pas ?

D’aucuns poussent les grands cris, c’est affreux, Big brother… flicage…  viol  de la vie privée… bon, ce n’est pas inutile de le rappeler, ce fichier ne doit pas traîner partout et servir à des mercanti ou des aigrefins. Donc un sérieux bordage légal et technique est nécessaire, et si j’étais aux manivelles je me prémunirais très sérieusement contre les hackers. Mais soyons réalistes : ces fiches existent déjà, et puis concernant les d’aucuns qui poussent les hauts cris, je voudrais juste jeter un cil sur leurs pages Fesse-Bouc pour y voir ce qu’ils laissent traîner au vu et au su de tout le monde.

Tibert

(*) Comptez 3 méga-octets par tête de pipe, ça fait  grand maximum 20.000 giga-octets, soit 20 téra-octets, très abordable. Vous pourriez même l’avoir chez vous, le TES. Ce qui m’ennuierait.