Du 364 contre 1, et le “Ché” en prime

Certains tentent de me couper l’herbe sous le pied, et donc je ne vais pas me laisser tondre la laine sur le dos, enlever le pain de la bouche : c’est mon blog et c’est MOI qui cause de la journée annuelle de la Femme. Non mais… et donc, aujourd’hui, pas de “celles-zé-ceux”, non, mais des “celles”, point-barre (au fait, même le présentateur habituel du 20-heures chez BFM s’y est mis, au “celles-zé-ceux”, ça devient lourd de chez lourd).

Alors, donc, les femmes… le 8 mars, OK. Mais demain, fini, on passe à autre chose, et vivement. Et à l’année prochaine, mesdames. Voilà qui est fait.

Non, après les femmes, je voulais vous signaler, au cas où vous ne l’auriez pas vu, l’intervention de monsieur Chevènement… c’est dans l’Express, et là on vous dit au bout de 8 mots qu’il faut payer pour avoir la suite ; mais le Figaro, sympa, vous donne gratis un extrait suffisant de l’article de l’Express  : merci le Figaro ! Donc le “Ché”, outre son boulot avec les structures de l’Islam en France, regarde ce qui se passe avec les prochaines élections, et en particulier concernant ce qu’on nomme en français le PenelopeGate.

Premio, le secret de l’instruction y est allègrement violé : voir la publication, dimanche dernier dans le Journal du dimanche, des procès verbaux des auditions des différents protagonistes. Deuxièmo : le tempo, je cite  : “L’ancien ministre est inquiet pour l’avenir de la démocratie alors que la justice refuse de s’imposer une trêve électorale“.  En effet, monsieur Fillon est convoqué chez les juges, pour être ou ne pas être mis en examen, le 15 mars : deux jours avant la clôture des dépôts des candidatures… hasard du calendrier, bien entendu.

Et notre Chevènement de poursuivre : “La date de cette convocation est de nature à fausser le fonctionnement normal des institutions et je m’alarme des conséquences que cela pourrait avoir“. Et d’évoquer un glissement vers ce qu’on appelle le gouvernement des juges. C’est simple, il pense comme moi, monsieur Chevènement. Que la Justice soit indépendante des courants politiques, c’est  indispensable ; on voudrait bien en être sûrs. Accessoirement, elle est supposée servir la République, et nous craignons, le “Ché” et moi, qu’elle ne lui rende pas service dans cette affaire.

Tibert

C’est ses, ou c’est ces ?

Délicat débat que celui dont je vais vous entretenir ici – mais non je ne vais pas vous entretenir, je ne fais pas le Revenu Universel façon Primaire Socialiste – et qui vous changera agréablement – et moi z’avec – de cette campagne électorale sinistre, oppressante et   manipulée. Il s’agit de la Charte de la Laïcité qui se met en place dans les administrations ouvertes au public, et notamment les CAF, les Caisses d’Allocations Familiales… louable intention de mettre les choses au carré, de couper court à tous errements, on y précise le cadre du comportement des agents. Je vous cite l’article 6 de cette charte :

Les salariés ne peuvent pas manifester leurs convictions philosophiques, politiques et religieuses. Nul salarié ne peut se prévaloir de ses convictions pour refuser d’accomplir une tâche.”

Voilà… ça paraît clair, non ? exemple, si c’est l’heure de la 3ème prière musulmane et qu’il y a du boulot, on ne déroule pas son petit tapis vers La Mecque, on fait son boulot. Si votre chef, notoirement Front-National alors que vous êtes fervent Benoît-Hamoniste, s’adresse à vous poliment pour vous donner un travail conforme à vos attributions, vous obtempérez au lieu de le traiter de fâchiste… etc etc.

Mais la liste des convictions (“philosophiques, politiques et religieuses“) est-elle limitative ? en d’autres termes, si l’on a d’autres convictions  que ces trois-là, artistiques, syndicales, diététiques, sportives, que sais-je… on ne peut pas refuser une tâche non plus ?  “Nul salarié ne peut se prévaloir de ses convictions pour refuser d’accomplir une tâche.” Alors à quoi bon énoncer d’abord trois catégories de convictions, si dans la phrase qui suit on traite des convictions de l’agent, et non pas de ces trois seules catégories de convictions ?

C’est ainsi que le directeur de la CAF du Bas-Rhin refuse de diffuser et faire appliquer cette charte – et se fait sanctionner ! :  pour lui, il faut écrire “Nul salarié ne peut se prévaloir de ces convictions “(les trois catégories citées auparavant, et elles seules). Car, dit-il, les convictions syndicales, qu’est-ce que vous faites, par exemple, des convictions syndicales, hein ?

C’est sémantiquement bien vu : soit on traite globalement des convictions personnelles, et alors point besoin d’en donner la liste ; soit on en donne une liste, et alors autant que ça serve à quelque chose : c’est de ces convictions –  ces trois-là seulement – qu’il s’agit. Et toc.

Comme quoi – mais  non, ce n’est pas agresser sexuellement des mouches par voie rectale – on peut traiter d’autre chose que des élections présidentielles ! avouez que ça fait du bien.

Tibert

Rosbif et traîtrise

Avant de passer à autre chose : si, supposez que, imaginons que monsieur Fillon sache QUI lui a gentiment fait le croc-en-jambe du Canard Emplumé, donné les infos juteuses et vicieuses qui ont scié, saboté sa campagne… supposez que ce soit dans le camp LR-Centriste que se cache le Judas, l’infâme… que ce soit une Grosse-Légume, ou un sicaire de ladite Grosse-Légume… que ferait-il, le dénommé Fillon ? une réponse possible, pas vraiment la meilleure pour le pays, mais bon, quand on en a gros sur la patate… serait de couler avec le navire, mais de faire en sorte que les traîtres aussi… je ne dis pas que c’est ce qui se passe ; je dis que ça expliquerait qu’il se cramponne, le candidat désigné, alors que ça sent la débandade, que les carottes sarthoises semblent cuites.

C’était notre séquence politique-fiction. Passons à autre chose : je lis dans un canard languedocien hebdomadaire, la Gazette de Montpellier, en gros sur la page de titre : “Futur quartier gare TGV : Et voici Saurel-City ! ” (Saurel, c’est le maire actuel, NDLR).

Notez déjà que cette gare TGV est une grosse conn… ânerie : la gare actuelle est centrale, facile d’accès, très bien desservie : trop bien ! il fallait faire quelque chose… mais bon, tout le monde n’est pas intéressé par une gare bien située et facile d’accès, donc tant pis pour les Montpelliérains, ils se dém… brouilleront pour aller prendre le train à Pétaouchnock, dans une accueillante zone commerciale où fleuriront d’élégants et parallélépipédiques hangars de tôle peinturlurée abritant d’alléchantes et prestigieuses enseignes, la Halle-aux-Grolles, KiFringue, la Foir’Touille, SubHouais, etc.

Par ailleurs, au vu du titre, il devient urgent de rebaptiser toutes les communes de France où figurent les lettres “ville” : on remplace “ville” par “city”, et wouuala ! c’est moderne ! Cityneuve-Les Avignon, Bellecity-sur-Saône, et je vous en passe des paquets comme ça. Il est vrai que “Saurelville” c’est d’un plat, d’un banal… c’est français ! on n’imagine pas qu’un TGV puisse arriver là-dedans.

Tibert

PS – Tiens, et votre compte TF1, qui ne sert à rien mais vous permet de recevoir des tombereaux de pub sur votre boîte de messagerie : “My-TF1“, ça vous a une toute autre gueule que “Mon-TF1“… comme ça, ça le fait !

 

Politique et métaphores sportives

Je ne sais si monsieur Benoît “Burn-out” Hamon est sportif ou pas – il paraît qu’il aime bien le rugby, c’est breton, ça, le rugby – mais il use d’une terminologie qui y fait penser. Tenez, hier à Brest, quasiment le régional de l’étape, au cours d’un meetingue :La France mérite mieux que les affaires“, a-t-il déclaré. On est bien d’accord, ce plat saumâtre que la presse nous sert ad nauseam n’est pas de notre goût, ça ferait plutôt gerber. Mais la France mérite-t-elle un Benoît Hamon ? là j’ai des doutes ! parce que des affaires, ça va ça vient, ça se monte et ça gonfle – ou ça se dégonfle – au gré du théâtre de marionnettes qu’on nous présente ; des affaires il y en a eu, il y en a et il y en aura, il suffit de faire mousser au bon moment. Tandis que cinq ans à  “mériter” monsieur Hamon et son socialisme à la gomme rose-rouge ça pourrait entraîner d’autres dégâts pour ce pays que la nauséabonditude de quelques affaires : “Nuit gravement à la France” pourrait-on écrire sur les paquets de socialisme à la sauce Hamon.

Eh oui… le sport… Il déclarait, monsieur Hamon, il y a quelques jours – je cite de mémoire, c’est ça ou très proche – “qu’il ne voulait pas être celui qui ferait perdre la gauche“. Les élections, c’est comme au tennis ou au ping-pong, il n’y a pas de match nul : on perd ou on gagne… enfin, dans un certain sens, c’est parfois nul ! Mais voilà qui est clairement exprimé : pour Benoît H., dans cette course au pouvoir, ce n’est pas la France – notre pays à tous et de tous bords, on n’en a pas d’autre à se mettre sous les pieds, autant que ce soit vivable, voire, allez, soyons fous, agréable – qu’il faut faire gagner, c’est la gauche qui ne doit pas perdre. Voilà qui en dit long sur les priorités du candidat. Et notre pays ? bof…  son pays, c’est la gauche.

Tibert

Normale sollicitude

Un lecteur du Monde, dans les réactions subséquentes à l’article sur les menaces de la Marine contre les fonctionnaires possiblement partiaux et malveillants à son égard,  nomme fort bien mon ressenti : de mon vivant, jamais campagne électorale ne m’a paru aussi sinistre : nauséabonde ! , écrit-il. Moi je dirais même plus : désespérante, à vous dégoûter d’aller voter. Festival de coups tordus, de crocs-en-jambes, de manifestations déloyales… concours de mocheté, tous bords confondus. Ce pays n’est pas loin d’être foutu, entre clientélisme effréné, complaisance au “multiculturalisme” et chimères sociétales à deux balles, mauvais digest de Proudhon, Marx et Lafargue façon XIX ème siècle.

Au bord de la mêlée, dégagé des empoignades mais encore cap’ de tirer les ficelles, monsieur Hollande prodigue benoîtement de bonnes paroles, au jeune Noir sur son lit d’hôpital, aux fonctionnaires forcément exemplaires, aux Francs-Macs subreptices et bien placés – mais chuuut.

Et… et voilà, comme on dit quand on ne sait plus quoi dire. Et puis bon courage, les gars.

Tibert, très déprimé.

Escargots à la nantaise

Hier on a saccagé le centre de Nantes afin de protester contre la venue de la Marine ce dimanche dans cette bonne ville, où elle prévoit de tenir un meeting au Zénith du coin. C’était donc “pour la bonne cause”, et pour enfoncer le clou les défenseurs de la démocratie et de la liberté ont prévu, dans le même esprit,  une opération “escargot” sur les axes donnant accès à cette salle afin d’empêcher les curieux et sympathisants de s’y rendre.

Que d’énergie dépensée, gaspillée ! et contre-productif avec ça, puisque chaque abribus défoncé, chaque poubelle incendiée, chaque cocktail-Molotov balancé dans les jambes des flics… est une incitation à voter pour des dirigeants moins complaisants avec la violence “du bon côté”.

Il serait plus économique et efficace, 1 – de casser préventivement et dissuasivement la gueule à “toutes les fâchistes et tous les fâchistes” qui auraient l’intention  de voter Marine ; 2) de brûler les piles de bulletins “Marine” : comme ça la démocratie sera sauvée, et les abribus avec. Comme le signait un manifestant hier, à coups de bombe de peinture sur une façade,  y avait qu’à pas l’inviter !  : ça tombe sous le sens.

Tibert

Sons de cloches

Les lycéens – du moins ceux qui sont politisés, inévitablement à gauche  – se sont fendus d’une manif interdite – mais bof, sous l’état d’urgence ça n’a aucune importance – pour dénoncer les “violences policières”, à l’occasion de la fameuse affaire Théo – qui remonte à trois semaines, tout de même. Il sont toujours un peu à retardement, les lycéens, ils bougent bien, mais il leur faut un temps de réaction élevé ; d’ici quelques mois on les verra manifester pour dénoncer les violences des jeunes de banlieue qui caillassent, agressent, balancent des cocktails-Molotov sur les bagnoles de Police et les camions des pompiers, notamment à propos de l’affaire de Viry-Chatillon et ses policiers incendiés.

Mais bon… justement à propos de ladite “affaire Théo”, une information que certains quotidiens traitent avec beaucoup de sobriété, quand d’autres lui donnent nettement plus de place. C’est là toute la saveur de la pluralité de la presse : la “famille de Théo” est visée par une enquête préliminaire pour un “possible détournement de subventions publiques“. C’est Le Parigot, et non pas le Canard-Emplumé du mercredi, qui a sorti ce scoop…  Rien que 678.000 euros (emplois présumés fictifs, ça nous rappelle quelque chose…) et puis d’autres détails avec de gros chiffres, plus accablants, l’URSSAF, les comptes en banque… dont vous pouvez avoir la teneur plus en détail si vous lisez ce canard (Le Parigot) ou cet autre  (Ouest-France) mais pas celui-là (Le Monde) beaucoup plus elliptique.

Bon, ceci dit, comme l’écrit un lecteur du Monde qui signe “ça n’excuse en rien le viol …” : “Je ne vois pas trop le rapport entre cette info et le viol qu’a subi ce jeune homme“.  Il a bien raison, et moi non plus je ne vois pas le rapport : il y a suspicion d’un viol d’autant plus grave que ce serait le fait d’un policier (enquête en cours), virgule, et par ailleurs, virgule, la famille de Théo (8 personnes, en l’occurrence)  est en cause dans une possible affaire de fraude financière. Ce sont deux informations : c’est bien pour ça que Le Monde traite la deuxième avec beaucoup plus de retenue, ça tombe sous le sens.

D’où l’intérêt de varier ses lectures !

Tibert

PS – La Présidence de la République communique que Normal-1er n’était pas au courant de cette affaire de fraude lors de sa visite au jeune Théo à l’hôpital… on est contents de l’apprendre ! on est bien gouvernés.

Foulards, voiles et mantilles

Il y a des sujets qui me les gonflent menu, comme disait mon adjudant-chef. En particulier les prescriptions religieuses… comme si le Grand-Manitou, là-haut, en avait quoi que ce soit à cirer que nous nous passions de bouffer de la viande le vendredi ou que la jeune Nabila se balade en jeans serrés mais bâchée hors de chez elle, ou qu’on s’interdise de faire chauffer le frichti et d’allumer la télé le samedi. Il est pinailleur à ce point là, le Grand-Mamamouchi ?  à quoi ça rime ? on pourrait le supposer moins chichiteux, non ?

Mais, au fait : madame Marine, qui visite le Liban, devait rencontrer le grand Mufti du pays… c’était programmé, prévu… le protocole – classique, on pouvait s’y attendre – voulait qu’elle se voile la tête pour la circonstance (la Marine à voile, donc, celle-là est inratable). Et puis paf, elle annonce que, non, elle ne se voilera pas, non mais des fois ! Et les porte-paroles du Grand Mufti – pas vraiment content, le Grand Mufti, il n’a pas apprécié – de déclarer que ce n’est pas convenable, “inapproprié”, c’est le mot exact.

Bravo Marine, clament certains : laïcité, refus de se soumettre aux diktats du religieux, féminisme, tout ça… ailleurs en revanche, ça ronchonne : c’est nul, c’est juste un coup de com’ du FN, elle le savait, qu’elle devait se bâcher, elle avait été prévenue, dans ce cas elle n’avait qu’à annuler l’entrevue, et puis c’est tout. Moi je ne serais pas loin de me joindre aux seconds, nonobstant ma répugnance pour les génuflexions, les coups de goupillon et les salamalecs religieux : elle le savait, bien entendu, elle n’avait qu’à pas y aller : elle s’est payé un peu de pub’ aux dépens du Grand Mufti. Si elle était allée voir le Papam François, on peut supposer qu’elle aurait mis sa mantille blanche à dentelles de Calais, caché son opulente chevelure pour ne pas troubler cet homme, pas vrai ? là c’est pareil, sauf que ça s’appelle autrement. Papam et Grand Mufti, même combat.

Ceci dit, et tout à fait entre nous, c’est vraiment d’une débilité, ces protocoles religieux ! Pas deux sous de bon sens.

Tibert

Eloge du vieux clou

Nous sommes suspendus à une voix, celle du maire de Pau : sera-t-il candidat ? LE Bayrou va-t-il repartir pour un quatrième tour ? et pour qui va-t-il rouler ? la tension est palpable, mesdames-messieurs.

Mais pendant ce temps-là les tractations vont bon train entre la rose carpe-Hamon et le vert lapin-Jadot : tu me laisses vingt-cinq circonscriptions, je t’en refile douze, et trois strapontins… ah non j’en veux quinze, et deux ministères. Et tu m’infléchis ton programme, coco. Du solaire, du venté, du bio, c’est vendeur, le bio…

Bon, le spectacle continue, soit, mais basta avec ces sombres manoeuvres derrière notre dos ou dans les coulisses ! Un truc autrement plus important : le gouvernement, qui verdit à vue d’oeil, veut aider à l’achat de bicyclettes électriques. Deux-cents (200) euros de subvention pour une bécane à assistance électrique. Du coup ça vous fait l’engin à 1.800 au lieu de 2.000 : 10 % de réduc’. Mais à l’heure où je mets sous presse, les modalités ne sont pas complètement arrêtées ; gageons que ce sera pour la prochaine législature, ça n’engage donc à rien.

Reste qu’à aider au vélo, électrique ou pas, il faudrait que ces messieurs-dames du gouvernement, là-haut, descendent de temps en temps de leur cheval, de leur voiture de fonction précédée de deux motards, sirènes hurlantes : le beau vélo tout neuf, vous le prenez fièrement pour aller au boulot, vous l’attachez à un solide pylone avec votre super  antivol en U inviolable… et le soir vous rentrez à pied, soit qu’on vous l’ait chouravé nonobstant le super antivol, soit qu’il manque la roue avant, ou la selle, ou la batterie, le moteur… soit que, ne pouvant s’emparer de l’engin, le voleur mécontent ait sauté à pieds joints sur les roues pour leur donner une jolie courbure. Bref, outre des subventions bienvenues à l’achat, il faudrait aussi aider les braves citoyens à conserver un petit moment leurs biclos : aider à l’achat d’un anti-vol vraiment efficace, mettre en place des garages à vélos sécurisés (gardiens, caméras de surveillance…), punir plus dissuasivement les ladri di biciclette, les voleurs de bécanes, considérés “là-haut” comme de menus soucis du quotidien, des bricoles, des pépins sans gravité – et puis ils ont certainement souffert d’une enfance malheureuse.

Personnellement, je peste, chaque fois que je prends mon vélo et que je dois laborieusement  déployer et verrouiller, déverrouiller et ranger mon antivol, je peste contre ces salopards de voleurs de vélos qui me pourrissent la vie. J’aimerais tant, outre voir Syracuse, pouvoir laisser ma bécane là comme ça, aller tranquillement faire une emplette, par exemple, et revenir enfourcher mon  vélocipède sans crainte de ne point le retrouver… mais je t’en fiche, allez, au boulot, attachons, rattachons, détachons ! sachant que ça ne sert pas à grand-chose, la seule parade efficace étant dans la brièveté de la halte.

J’ai trouvé la technique qui sauve, enfin, un truc qui fonctionne, qui a fonctionné jusqu’ici, pourvou qué ça douré !  je n’ai qu’un vieux clou, une bécane fatiguée, sale, pouilleuse – mais qui roule ! –  achetée une bouchée de pain sur www.vieucloupacher.fr – probablement déjà volée quatre ou cinq fois, mais allez savoir…  il faudrait être fou ou miro pour songer à la piquer, ça ne vaut pas un clou. Non, ce que je crains le plus, c’est qu’on me vole mon antivol, il m’a coûté un bras.

Tibert

Effluves

J’aime bien ces titres sobres et brefs, juste un mot, “Ridicule”, “Remorques”, “Amour”,  “Quartet”… pas des noms propres, évidemment, c’est trop facile (“Casablanca”, “Tristana”) ni ces innombrables articles définis d’une morne banalité,  “La moustache”,  “Le viager”, “Le boucher”… l’archétype du boucher, LE boucher, quoi, là où l’honnêteté aurait voulu qu’on écrivît “UN boucher”, le Jean Yanne du film éponyme et chabrolien, et personne d’autre. Non, la vraie classe d’un titre, “LE titre”, c’est juste un mot : tenez, “Effluves”. Et toc.

Effluves de quoi ? de toto, de tota, de totalitarisme. Quand on a vécu 5 années à constater avec quels déchaînements de haine le Président 2007-2012 a été traité par les médias (“Le nabot”, coupable d’avoir fêté son élection au Fouquet’s avec des gens riches devant un risotto crevettes-artichaut), quand son ex-Premier Ministre ne peut plus faire campagne – alors qu’il est jusqu’à présent présumé innocent – sans rencontrer chaque fois quelques dizaines de “musiciens” hurlant, tapant sur des casseroles et appelant à le jeter en taule, quand… quand… ah non je ne vais pas me lancer dans une soigneuse anaphore comme l’autre, là, le Président 2012-2017… bref : la Justice, le Pouvoir avec un Grand P, 90 % des médias politiques (j’exclus donc la presse technique, genre l’Epique, Paris-Tuf, Voici-voilà et le Chausseur français), et puis le Ministère des Finances, eh eh eh, tout ça dans les mêmes mains bien intentionnées : ça donne une campagne présidentielle totalement biaisée, indigne, et ça met les Français devant un rideau de fumée. Où sont les débats sur les programmes ? monsieur Fillon s’est fait sèchement contrer – avant qu’on sorte opportunément le feuilleton Pénélope qui permet maintenant aux médias d’écraser tout débat – sur ses premières propositions concernant la Sécu : c’étaient de vrais arguments utiles, de même que les remarques dubitatives concernant les 400 milliards que monsieur Hamon veut consacrer à son RUE, son Revenu Universel d’Existence ; on pourrait poursuivre avec le pointillisme de l’ébauche du programme de monsieur Macron, petites touches colorées, une ici à gauche, une autre à droite, avec beaucoup de blanc au milieu… la débâcle économique annoncée du projet de la Marine, qui veut nous sortir de l’Europe… mais je t’en fous, casseroles, vociférations, et puis cette Machine à l’oeuvre pour saboter ce moment essentiel de la démocratie (*). C’est très moche.

Tenez, pour finir, si vous voulez un échantillon de  ce bombardement médiatique incessant dont je vous cause plus haut : cet article bien dans la ligne politique rose-bonbon du Monde,   “l’Education sexuelle, un sujet devenu sensible en Ile-de-France“. (L’Ile-de-France, c’est tragique, est depuis l’an dernier aux mains de la Droite). Festival d’insinuations, de sous-entendus, et puis ces formules pas vraiment franches du collier, tenez, un court extrait :”… Je ne vise pas forcément Valérie Pécresse, mais on sent, au sein de la majorité, des élus très intéressés par le sujet qui souhaitent revenir en arrière. Les salariés perçoivent cette évolution douce et rampante...” (la Bête Immonde n’est pas loin). Tu la sens bien, mon évolution douce et rampante, hein ? tu la sens ?

Tibert

(*) … à supposer, du moins, que les candidats soient déterminés à mettre en oeuvre leurs programmes ; si c’est pour faire du chiffre et amuser la galerie, autant aller à la pêche.