Quand le mâlaularge pousse mémé

J’ai trouvé un nouveau concept évidemment anglo-états-unien, concept qui caractérise le comportement gênant du mâle humain quand il s’assied – ou s’assoit, comme vous voudrez. Le Monde nous tartine donc du manspreading : littéralement c’est l’ “étalage masculin”. Et de fait, vous l’aurez sûrement constaté, le mâle assis a curieusement tendance à écarter les genoux, quand la femelle les serre (naturellement ?). Et ce n’est pas ici que je vais vous détailler les différences anatomiques localisées qui justifient ces attitudes, c’est du domaine du connu, je présume : l’homme a du matériel externe et non rétractile, bien au contraire, à gérer.

Bref, ça pose problème ! car les sièges des transports en commun plébéiens sont fort étroits… de même que les places de stationnement ou les boxes de garage dans les sous-sols de chez nous – les portières en gardent des traces – idem pour la hauteur de plafond et la surface des chambres des immeubles modernes,  de même que… plein de trucs qui nous sont chichement alloués. En France on est radin sur l’espace vital : l’espace vital c’est des sous, eh eh.

Alors on s’insurge ici et là sur le mâlaularge, mais évidemment on s’insurge en version rosbif, le (la ? it, pas de genre en anglais) manspreading. Ahhh le manspreading… l’adorable manspreading, quand votre voisin de strapontin avec ses cuisses à angle droit vous oblige à vous asseoir de travers, qui que vous soyez, mâle ou fumelle.

Mais il s’agit, vous le noterez, de position assise : debout le mâlaularge ne se manifeste pas, car curieusement et bizarrement, debout, il n’éprouve pas le besoin d’écarter les jambes : c’est par devant que ça se passe, assez modérément la plupart du temps. De sorte que la position verticale rétablit l’équité : un soutif agressif occupe largement autant d’espace, voire plus, qu’une braguette avantageuse ; ça ne se passe pas au même niveau, voilà tout.

Il reste à nos journaleux anglolâtres à nous balancer de nouveaux termes importés ou inventés, des termes en –ing, –ing c’est bon ça coco, pour nommer et stigmatiser ces comportements dégueulasses qui auraient également bien besoin qu’on les montrasse du doigt : le crachat sur l’espace public, les godasses sur le siège d’en face, le chewing-gum ou le mégot-bout-filtre balancé dédaigneusement par terre, l’emballage de friandise ou de frites itou, l’éternuement à l’air libre, la mastication bouche grande ouverte, et j’en oublie. Tous ces travers comportementaux sont également répartis entre les divers sexes, ce qui hélas démobilise les féministes véhémentes, celles, justement, qui nous ont alertés sur le mâlaularge. Le détestable mâlaularge… quant au manspreading, qu’il serre donc un peu les cuisses aux States, on n’en veut pas, grossier personnage.

Tibert

Etalons le problème, ça paraîtra moins gros

La maire de Paris, madame Hidalgo, veut une loi !  Une loi sur l’éparpillement des migrants dans tout le pays, vu que pour des raisons bizarres et qu’elle seule ne perçoit pas, TOUS les migrants se ruent à Paris ou Calais (en effet, pourquoi pas à Salbris, à Lavelanet, à Antibes, à Sisteron, à Lisieux, à Thiers, à Thionville ? c’est curieux, tout de même, cette attraction pour Paris… qu’est-ce qu’il y a de spécial, à Paris ? c’est pour la Tour Eiffel ? ).

Je veux une loi, dit-elle, et hop que ça saute. D’abord on dit “je voudrais”. Et une loi de plus qui ne servira à rien, vu que, tout le monde le sait, les assoces (forcément mondialistes, forcément de gauche, le coeur sur la main etc) sont évidemment à Paris, c’est là qu’on peut survivre ; certes, physiquement, oui, à Bourg-sous-Gonesse – Tarn-et-Meuse, 1328 habitants – dans un centre d’accueil genre ancienne gendarmerie, on pourrait y vivre, mais qu’est-ce que vous voulez qu’on y foute, quand on est jeune, mâle, célibataire (ça s’appelle réfugié économique, maintenant, les journaleux de la Bonne-Pensée ont trouvé le vocable complaisant qui va bien), Noir et issu de l’Erythrée, du Soudan, de la Lybie, de la Gambie etc…) ? Qui c’est qui va venir les chercher pour des petits boulots au noir ? quelles assoces bénévoles vont les y bichonner un tant soit peu ?

Une loi pour rien, car la Loi existe déjà ! mais ce n’est, aurait dit Bismark, ce n’est qu’un Stückpapier, un bout de papier, et on la bafoue massivement tous les jours. En principe on n’entre pas comme ça sur notre territoire, il faut un passeport, des papiers, parfois un visa, et des tampons, etc. Et les migrants sont très loin d’être tous des malheureux fuyant les guerres et les persécutions. Allez, madame Hidalgo, une loi pour faire semblant de croire qu’on peut forcer un migrant (en l’espèce, les très majoritaires réfugiés économiques) à rester passivement croupir à BouzeuxVille, quand rien, et surtout pas nos lois débiles (*) n’ont pu l’empêcher de pénétrer sur notre sol.

Tibert

(*) Débile ? du latin debilis : à la racine, c’est faible, sans force. Inefficace, en somme.

Inventivité écologique

[ Note liminaire : je regardais assez régulièrement le JT, le journal télévisé ; j’emploie l’imparfait car à part Arte qui donne des nouvelles suffisamment planétaires, les autres ne font que mettre en scène et rabâcher des infos dont on prend maintenant connaissance sur son ordi, sa tablette, son smart-faune etc. TF1 en particulier est confondant de co… de niaiserie avec son attendrissant sabotier, son réparateur de cuvettes émaillées dans tel petit hameau du Tarn-et-Meuse, mais les autres sont tout aussi mornes. Le JT de pépé a vécu. Des débats, des tribunes, ou alors rien. ]

Mais bon, passons à aut’chose : je lis dans un canard financier que le nouveau et très populaire ministre de l’Ecologie, monsieur Hulot (pas Jacques Tati, non, l’autre) veut augmenter la taxe carbone de 40 %. Voilà qui tranche avec les mesurettes annoncées hier ou avant-hier, petits coups de rabot par ci, légers coups de pouce par là… monsieur Hulot avec ses 40 % n’y va pas, lui, avec le dos de la petite cuiller produite localement avec des matériaux recyclables et dans le respect de l’environnement. On admirera au passage et à cette occasion la hardiesse des nouvelles initiatives prises par notre gouvernement “en marche” : dorénavant quand on aura des soucis là-haut, on inventera des taxes, ou bien si elles existent on les alourdira. Vous avez déjà vu ça quelque part ? meuuh non, c’est juste un “sentiment de déjà vu”, comme disait Lionel, le Pénible Disponible à propos de l’insécurité. Bref, on ne prend pas les mêmes mais on continue.

Tibert, plutôt sarcastique

Virez l’accessoiriste !

Il y a fort peu – c’est tout frais, j’en frémis encore – je regardais sur BFM-Machin-Truc l’arrivée des parlementaires à Versouaailles, pour le congrès convoqué par EmMac. Bon, ça fait un petit millier de mecs et de nanas… pas des effectifs monstrueux, ça se gère très bien dans les congrès, justement. On aurait pu faire ça à la Grande Halle de la Villette, ou au Zénith de Clermont-Ferrand, ou au Parc des Expos de Bordeaux… mais Versailles c’est simple, facile, économique : on y va en RER ou en train de banlieue pour 6 euros 40, c’est juste à côté (*). Et donc, sortis de la gare avec leur goûter, le bouquin pour lire ou le Sud-au-Cul à compléter pendant le trajet – et la bouteille de Mittel ou de Gontrex pour les dames, la ligne, la ligne ! –  voilà nos congressistes qui, papotant et devisant entre voisins d’hémicycle jusqu’aux douves du modeste château local, se retrouvent… entre deux rangées de gardes républicains en grande tenue, sabre au clair, et sur un tapis rouge !

Non mais on joue à quoi, là ? c’est, à rebours, comme de mettre un sketch de Bigard ou un numéro de pétomane pendant une pause de la “Passion selon Saint-Jean” de JS Bach. C’est imbécile et révoltant. Je ne suis pas Mélenchoniste pour deux ronds, on ne va pas faire dans le démago-populo et le Chavezo-Castrisme ;  on en a vu d’autres, mais là ils abusent. Je croyais qu’on en avait enfin fini avec ces pompes et ces dorures façon Grand Siècle, que désormais ce serait Simplicité Sobriété Proximité… du pipeau, des salades, tout bêtement : dorénavant ce sera comme d’habitude.

C’est, mes chers auditeurs, le tapis rouge-gardes républicains de trop. A nous d’en tirer les leçons.

Tibert

(*) … à côté de Paris, évidemment, ça va de soi, bien entendu, c’est évident. Quoi d’autre, je vous le demande ?

PS – Il y en a qui ont appris le français en lisant les pubs du métro : Sur la thèse conspirationniste fort sérieuse et argumentée 😉 selon laquelle la NASA aurait installé un élevage d’esclaves sur la planète Mars, je lis ça : “Une fois sur Mars, ils n’ont pas d’autre alternative que de devenir esclaves de la colonie.” C’est nul : avec UNE seule alternative, on a déjà un choix ! Rectifions : ils n’ont aucun choix – sauf de mourir. En jetant courageusement leur scaphandre aux orties : les cultures d’orties, c’est à gauche derrière la stabulation de mères porteuses.

Waouh ! Bordeaux à 3 h 50 de Rennes !

Quand vous voulez aller en train de, disons, Clermont-Ferrand à Nantes, vous visitez avec votre ordi le site SNCF, what else ? et vous y découvrez que ça dure environ 7 heures au mieux, avec d’abord un “Intercités” bien dans son jus, puis un changement de gare entre Paris-Bercy et Paris-Montparnasse (vous avez du pot : c’est direct, par la ligne de métro n° 6 après avoir traîné vos valises sur le boulevard de Bercy ; de la Gare de Lyon, il vous aurait fallu prendre un bus articulé) et puis enfin un TGV qui musarde façon tortillard après avoir quitté la nouvelle LGV Paris-Rennes. En comptant minimum 1 heure en serrant les fesses pour le changement de gare, et en croisant les doigts pour que le premier train ne heurte pas un sanglier du côté de Cosne-sur-Loire… et comme il y a 450 km à la grosse entre Clermont et Nantes, ça vous fait du 64 km/h de moyenne : ça décoiffe !  quant au prix, Intercités + métro + TGV, alors là… (il existe bien des lignes transversales par Tours, mais chuuut, la SNCF ne vous en cause pas, à vous de les dégoter…)

Pour Bordeaux-Rennes, c’est boucoup mieux, vu que vous ne devrez pas changer de gare : tout à Montparnasse, le pied ! mais pour faire 470 km, presque 4 heures en TGV, c’est très très moyen… (il y a bien une ligne directe via Rochefort, Nantes et Redon, mais, bon courage !).

Mais enfin, quelle sotte idée aussi de ne pas habiter Paris ! voyons, habitez donc Paris, toutes les destinations sont directes depuis Paris, c’est fait pour (pour les Parisiens, évidemment).

Voili voilà, et pendant ce temps-là le Puy-de-Dôme – comme plein d’autres  départements – importe des toubibs slovaques, les paysans se suicident et pour téléphoner avec son mobile dans les coins un poil reculés du Tarn-et-Meuse on monte sur la butte à 150 mètres de la maison, y a du réseau.

Létal sabir

Je lis ce truc du Parigot qui, comme le remarque l’article, serait rigolo si la mort n’était pas au bout (au bout de l’élastique pas encore fixé aux deux extrémités) : “Il dit no jump, elle comprend now jump, saute et se tue“. Saut à l’élastique en Espagne, une jeune touriste néerlandaise évidemment rompue à l’anglais, mais pas vraiment au courant de la “musique” des Latins dans ce langage… langage difficile à écouter – le portugais aussi, pour d’autres raisons – manquant de consonnes audibles, fatigant avec ses r w rw h th … et puis regardez donc les dentitions d’Outre-Manche, déformées par l’abus du “the” (“ze”, en français) où la langue pousse sur les incisives (et du thé, aussi, qui tache l’émail)… bref, pourquoi faut-il qu’un instructeur espagnol peu doué pour les langues s’adresse à une Batave, pour des consignes binaires, archi-simples, en anglais ? un “No saltar” ! comminatoire, les gros yeux-sourcils froncés, un geste négatif évident y auraient été plus clairs.

Bref, vive le langage des signes, qui dans le cas qui nous occupe serait aisé et explicite : un signal vert-rouge, une barrière physique, une entrave avant la permission de sauter… les militaires, qui ont étudié la question, disent “affirmatif” et “négatif” pour oui / non. C’est con, certes, mais on ne risque pas de prendre l’un pour l’autre. Ceci depuis la mésaventure arrivée à Napoléon sur son PC à Waterloo, écoutant sa radio de campagne crachotante ; il avait cru qu’on lui disait “Voilà Grouchy“… hélas, le radio avait annoncé “Ah zut, c’est Blücher” !

Tibert

 

Vers les poubelles de l’histoire

Un jeune et sémillant Ecolo Modéré (F. De Rugy) repeint de frais “Marcheur-Macronien” remplace au perchoir de l’Assemblée Nationale un vieux cadre (j’allais écrire crabe, c’est assez proche) socialo blanchi par des années de parlementarisme professionnel – Bartolone, 65 ans, à la retraite ! – et c’est très bien comme ça, place aux jeunes, à la nouveauté, et “en marche”, qu’il disait.

La nouveauté a du bon, donc, et tenez, “La Nouvelle Gauche” apparaît, nouvelle, donc – c’est écrit dessus  – affinée, amaigrie même, et toute neuve issue du vieux marigot du luxueux hôtel particulier de Feu le PS, dans  la très plébéienne 😉 rue de Solférino à Paris. Nouvelle, la gauche en question, forcément, vous les voyez se baptiser “La Bonne Vieille Gauche” ? “Les Survivants de Gauche” ? à nouveau parti – et trombines déjà vues, ça oui ! – nouveau programme : quel programme ? eeuuuhh… attendez voir… attendons donc, soyons sympas, laissons-leur le temps de prendre le sens du vent, comme Edgar Faure au bon vieux temps de la 4 ème.

Le sens du vent, il l’a pris, Manuel Valls, qui a démissionné du PS. On pourrait en rire : comment démissionner d’un truc mort ? comment achever un cadavre ? alors disons qu’il enfonce le clou (du couvercle du cercueil). C’est ça la politique, coco : le vent tourne, il faut suivre ! Et ça, ce n’est pas nouveau, et ça continue.

Tibert

PS – J’apprends que les députés de la “France Insoumise” vont boycotter le congrès de Versailles convoqué par Macron. On fera ainsi des économies de catering de bouffe, c’est toujours ça. Et puis ça donne une bonne idée de la démarche constructive et ouverte de ce groupe, à l’image souriante 😉 de son Lider Maximo.

Re-rosbif ! et puis pastis

Coucou me revoilou en Gaule, et comme par miracle, la frontière franchie, l’accès internet de mon mobile via le réseau 3G éponyme fonctionne à nouveau, merci grinçant à mon cher (sic) opérateur S.. qui ignore l’itinérance en Europe et où se trouve l’Espagne, où ça ? l’Espagne ? – voir mon billet précédent, “Itinérance rance“. Me revoilà pour découvrir que les journaleux du Monde sont de plus en plus déterminés à nous imposer nolens volens le rosbif, tenez : ‘ “Street pooling” : d’où vient cette idée d’ouvrir les bouches à incendie en période de canicule ? ‘. On y découvre que les “piscines de rue” (minable en français, n’est-il pas ? la street pooling ça le fait tellement mieux…) ont pu être utilisées aux USA à des fins de salubrité publique pour rafraîchir durant l’été torride les populations urbaines, laborieuses et défavorisées ; que chez nous c’est carrément interdit et délictueux d’ouvrir sauvagement les bouches à incendie, mais que ça se fait sans problème, pas de problème ! D’ailleurs les “accommodements raisonnables” avec la Loi existent déjà, les caravanes de caravanes de “gens du voyage” le savent bien, qui utilisent sans souci de facturation d’eau ces robinets à la disposition de tous 😉 ; mais  que les djeun‘s des técis se divertissent à provoquer des geysers de flotte quand y fait bien chaud, ça interroge quelque part les journaleux forcément bienveillants : d’où vient cette sympathique tradition, et puis ces galopins, où ont-ils trouvé les clés pour ouvrir l’eau ? à mon avis s’ils n’avaient pas les clés – fastoche, une clé à molette – ils casseraient les bornes à coups de masse, ce n’est pas un truc du genre à les arrêter. Et ils nous en “posteraient” la vidéo sur les “réseaux sociaux”, comme on dit, pour qu’on puisse se marrer (LOL) et admirer le tour de main.

Et puis le feuilleton “Marseilleu, ooh fann de chichourleuu” : après les éboueurs “fini  parti” qui battent tous les jours le record mondial du ramassage d’ordures le plus rapide (3h 30 de travail quotidien  présence quotidienne effective), après les gus du SAMU-Social qui bossent les jours pairs ou impairs mais sont payés les deux, voilà que la mairie de Marseille veut se montrer ferme, scrogneugneu, et enfin capable de gérer correctement ses 12.000 salariés – en d’autres termes, stopper le coulage et la gabegie, arrêter de se foutre de la margoulette des malheureux qui payent leurs impôts locaux. “Le droit va désormais remplacer des usages“. Acceptons-en l’augure ! On ne demande qu’à les croire, y a plus qu’à. Mais que voilà une bien tardive épiphanie !

Tibert

L’itinérance rance

Je suis en Espagne, arrivé avec la canicule et quelques jours après la fin des frais de roaming en Europe – en français : des frais d’itinérance… ma louloute a justement un forfait assez sobre (2 heures de communications, et 1 giga-octets de données) chez un opérateur dont le sigle de 3 lettres commence comme Sierra. Et, pas de pot, il n’y a pas d’internet là où nous résidons, un petit trou peinard et verdoyant dans les Asturies, Asturias. Du cidre omniprésent et redoutable, ça oui, des clôtures et des murs et des chiens de garde partout, mais pas d’internet à la maison… mais un réseau téléphonique mobile 3G qui “passe” bien, c’est toujours ça. On fera de l’internet mobile, pensons-nous, pas de problème… vive donc l’Europe et la fin des frais d’itinérance.

Il y a déjà sur les paramètres du mobile “Autoriser l’accès aux données“, et là, grande nouveauté, on coche aussi, tout ému, “Autoriser l’itinérance des données” : comme au bon vieux temps le mobile nous met en garde “Attention ! ça peut coûter cher ! vous êtes sûr ? ” Oui oui, on confirme. Et, donc, accès internet par la 3G, allons-y Alonso…
Eh bien non ! que nibe ! “Vous êtes déconnecté“, dit obstinément le NIC, le Navigateur Internet Chromé. Comment se fait-ce ? déconnecté ? avec l’itinérance ? C’est que ce n’est tout simplement pas possible : notre opérateur chéri nous avise opportunément par SMS que “ l’accès internet en itinérance n’est pas possible avec la 3G / 3G+“. On est donc marrons.

Avec la 4G on n’a pas essayé, il n’y en a  pas dans notre coin ; mais si ça se trouve S.. avait déjà son petit message SMS tout prêt pour le cas-où : “Pas d’itinérance avec la 4G“, des fois que l’envie saugrenue nous aurait pris d’itinérer en internet sur le réseau mobile 4G espagnol. Bref, résumons : il n’y a plus de frais d’itinérance, et pour cause : il n’y en a plus, d’itinérance ! on dit merci qui ? merci l’Europe, et merci à notre opérateur télécom, qui a su affronter astucieusement cette délicate évolution sans y raboter le moins du monde ses profits. Nous vivons une époque moderne, comme on dit.

Tibert

PS1 – Moi en revanche j’ai pu sans problème itinérer au même endroit sur la 3G espagnole avec mon mobile à moi et mon minuscule forfait minimal chez F… car j’y avais droit, merci F… c’est sympa. Hélas avec 25 méga-octets de plafond, le chargement du bulletin météo du lendemain a quasiment épuisé le quota.

PS2 – Je lis ce truc dans Le Parigot : “Une blogueuse alsacienne décède après l’explosion d’un siphon à chantilly“. Avec la photo d’une jeune nana blonde et souriante en soutif bleu… si ç’avait été une “basketteuse auvergnate“, une “cruciverbiste picarde“, avouez, ça n’aurait pas eu la même gueule. Vous imaginez, mourir de l’explosion d’un siphon à chantilly, quand on est blogueuse, et Alsacienne ? le top.

Le Sanwifi sans souci

Le wifi ici se pratique au bistro, ou au bistrot, selon l’orthographe qu’on préfère… ou où l’on peut (ouh ouh ? y a du wifi ? )… il faut alors consommer la plupart du temps “una cana” (avec un tilde sur le n) et des tapas, et ça permet de se taper une bière San Miguel (prononcer “Miguel” comme “guerre”, pas “gouerre”) avec des tapas, ce n’est finalement pas désagréable, pour faire dans la litote.

On y apprend, le temps que le PC enfin connecté épuise sa batterie, le temps qu’on épuise aussi sa mousse, que les élections (lamentable taux de participation) ont laissé UN écologiste exsangue sur le rivage, bravo les mecs, beau sabordage, superbe coulage des aspirations écolos par la bande des Rouges-Verts. Et puis un Mélenchon itinérant façon “Je suis partout” a planté victorieusement sa caravane du Tour des Insoumis à Marseille, là où ça risquait le mieux de fonctionner … dans cinq ans ce sera la caravane du Tour pour la Retraite Bien Méritée : bien méritée à plus de soixante-dix balais.

Voilà… ce n’est pas franchement exaltant ; pour tout dire (soupir) c’est le moins pire, comme on dit à Montréal. Cher Monsieur le Président, vous représentez notre “moins-pire”, et cette constatation devrait vous remplir d’aise ; à vrai dire, pire que Normal-Premier, il y faudrait beaucoup d’ardeur et de talent.

Mais baste, la cerveza mousse bien, les tapas sont savoureuses : que demander de plus ?

Tibert