Virez l’accessoiriste !

Il y a fort peu – c’est tout frais, j’en frémis encore – je regardais sur BFM-Machin-Truc l’arrivée des parlementaires à Versouaailles, pour le congrès convoqué par EmMac. Bon, ça fait un petit millier de mecs et de nanas… pas des effectifs monstrueux, ça se gère très bien dans les congrès, justement. On aurait pu faire ça à la Grande Halle de la Villette, ou au Zénith de Clermont-Ferrand, ou au Parc des Expos de Bordeaux… mais Versailles c’est simple, facile, économique : on y va en RER ou en train de banlieue pour 6 euros 40, c’est juste à côté (*). Et donc, sortis de la gare avec leur goûter, le bouquin pour lire ou le Sud-au-Cul à compléter pendant le trajet – et la bouteille de Mittel ou de Gontrex pour les dames, la ligne, la ligne ! –  voilà nos congressistes qui, papotant et devisant entre voisins d’hémicycle jusqu’aux douves du modeste château local, se retrouvent… entre deux rangées de gardes républicains en grande tenue, sabre au clair, et sur un tapis rouge !

Non mais on joue à quoi, là ? c’est, à rebours, comme de mettre un sketch de Bigard ou un numéro de pétomane pendant une pause de la « Passion selon Saint-Jean » de JS Bach. C’est imbécile et révoltant. Je ne suis pas Mélenchoniste pour deux ronds, on ne va pas faire dans le démago-populo et le Chavezo-Castrisme ;  on en a vu d’autres, mais là ils abusent. Je croyais qu’on en avait enfin fini avec ces pompes et ces dorures façon Grand Siècle, que désormais ce serait Simplicité Sobriété Proximité… du pipeau, des salades, tout bêtement : dorénavant ce sera comme d’habitude.

C’est, mes chers auditeurs, le tapis rouge-gardes républicains de trop. A nous d’en tirer les leçons.

Tibert

(*) … à côté de Paris, évidemment, ça va de soi, bien entendu, c’est évident. Quoi d’autre, je vous le demande ?

PS – Il y en a qui ont appris le français en lisant les pubs du métro : Sur la thèse conspirationniste fort sérieuse et argumentée 😉 selon laquelle la NASA aurait installé un élevage d’esclaves sur la planète Mars, je lis ça : « Une fois sur Mars, ils n’ont pas d’autre alternative que de devenir esclaves de la colonie. » C’est nul : avec UNE seule alternative, on a déjà un choix ! Rectifions : ils n’ont aucun choix – sauf de mourir. En jetant courageusement leur scaphandre aux orties : les cultures d’orties, c’est à gauche derrière la stabulation de mères porteuses.

2 thoughts on “Virez l’accessoiriste !”

  1. Allons bon !!! Vous venez seulement de découvrir que Macaron serait juste un tout’n’tit poil parano, cher Tibert ? Les discours interminables à la « Soviet suprême » – avec la voix qui se brise d’émotion en pleine rase-campagne, mais ça c’était AVANT – ; le « je suis Jupiter » (rien que ça ? Nom de Zeus !) et la croisière en solitaire d’un pas décidé entre deux falaises de jolis gardes républicains ; pour ne rien dire des kilomètres de tapis rouge… -, ça ne vous a pas mis la puce à l’oreille ?
    Moi si. Depuis le début.
    Et vous savez quoi ? ben j’ai bien peur qu’on n’ait pas encore tout vu.
    M’enfin, on ne va pas non plus répandre l’idée que la splendeur de la République ne serait qu’une affaire de marchands de tapis… Rouges.
    Pour le reste, des enfants zesclaves sur Mars ??? Pour quoi SUR Mars ; il y en a déjà tellement sur terre qui sont esclaves DE Mars. En barre. Et je ne dis rien de ceux qui sont en perfusion permanente avec leur maxi-bouteille de Coco-Lala, l’I-Phone dans l’autre main ! Vous avez vu : maintenant, on vous offre un I-phone pour un €uro avec l’abonnement. UN €uro, oui : un seul…
    Ca me rappelle mon tout premier voyage à Moscou, payé par mon pôpa pour mon 1er bac (c’est moi qui avait choisi la destination. Par simple curiosité et aussi, je le confesse, pour frimer devant les copains du bahut après… Quant au paternel, lui y était plus souvent qu’à la maison, boulot oblige…)
    Bref : comme je m’étonnais du nombre de téléviseurs partout répandus et de la modicité de leur prix, mon père me répondit : « Et par où tu crois qu’on fait passer la propagande ? En plus, c’est le cher-cher prolo de base qui PAYE pour qu’on l’intoxique ! C’est pas beau, le socialisme soviétique ? »
    Aujourd’hui, chaque fois que je vois un jeune (pas forcément…) con scotché à son bidule au point de traverser la rue juste devant le capot de Mam’zelle Clio sans même regarder ni à droite ni à gauche, j’entends la voix de mon paternel : « C’est pas beau le socialisme soviétique ? »
    Bon, enfin, j’ai été étonné que pendant la retransmission de ce beau Cons-gré de Bersaglieri*, on n’ait pas vu clignoter, de chaque côté de la tribune, des kyrielles de « Sponsorisé par Saint Maclouf », comme dans les grand matchs de foot…
    Aux States, c’est une occurrence de se faire du pognon qui n’aurait certainement pas échappé à leur Donald de président !
    On vit une drôle d’époque.

    P.S./ Il me souvient des cours de physiognomonie en fac de socio, quand que j’étais jeune. J’y allais parce que c’était pas obligatoire, qu’y avait pas bousculade et que le prof était un humoriste de première. Ben là aussi, je l’entends encore affirmer avec insistance que l’écartement des yeux était assez souvent proportionnel à l’intelligence du sujet… « Méfiez-vous des gens qui ont des yeux rapprochés ! les subtilités de la stéréoscopie leur restent souvent hors d’atteinte : leur monde est tout plat, et leur encéphalogramme itou ! »
    Vous êtes vous intéressé aux yeux de Manu ? à part pour leur belle couleur « ligne bleue des Vosges » ?
    Ben vous devriez.
    Et à son côté « Rétracté bilatéral », aussi…
    Allez : A ciao !

    *Ben oui : le nom vient de là.

    1. Rétracté bilatéral, notre Président : voilà qui aurait pu, si la publicité en avait été faite, modifier le cours des votations. Ceci étant, les Slaves – attention ! il n’y a pas de races, que des ethnies 😉 ont plutôt les pommettes hautes et les yeux rapprochés. Donc, vous en déduisez etc etc… Poutine et son électroencéphalogramme ?
      Non, moi je parlais juste de mon ras-le-bol qu’on persiste dans ces mises en scène Tralala Grand Luxe, ça m’insupporte énormément. On est endettés ? on commence par virer le tapis rouge et les pots de fleurs les gardes républicains. C’est déjà ça de moins en plus.

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