L’itinérance rance

Je suis en Espagne, arrivé avec la canicule et quelques jours après la fin des frais de roaming en Europe – en français : des frais d’itinérance… ma louloute a justement un forfait assez sobre (2 heures de communications, et 1 giga-octets de données) chez un opérateur dont le sigle de 3 lettres commence comme Sierra. Et, pas de pot, il n’y a pas d’internet là où nous résidons, un petit trou peinard et verdoyant dans les Asturies, Asturias. Du cidre omniprésent et redoutable, ça oui, des clôtures et des murs et des chiens de garde partout, mais pas d’internet à la maison… mais un réseau téléphonique mobile 3G qui « passe » bien, c’est toujours ça. On fera de l’internet mobile, pensons-nous, pas de problème… vive donc l’Europe et la fin des frais d’itinérance.

Il y a déjà sur les paramètres du mobile « Autoriser l’accès aux données« , et là, grande nouveauté, on coche aussi, tout ému, « Autoriser l’itinérance des données » : comme au bon vieux temps le mobile nous met en garde « Attention ! ça peut coûter cher ! vous êtes sûr ?  » Oui oui, on confirme. Et, donc, accès internet par la 3G, allons-y Alonso…
Eh bien non ! que nibe ! « Vous êtes déconnecté« , dit obstinément le NIC, le Navigateur Internet Chromé. Comment se fait-ce ? déconnecté ? avec l’itinérance ? C’est que ce n’est tout simplement pas possible : notre opérateur chéri nous avise opportunément par SMS que «  l’accès internet en itinérance n’est pas possible avec la 3G / 3G+« . On est donc marrons.

Avec la 4G on n’a pas essayé, il n’y en a  pas dans notre coin ; mais si ça se trouve S.. avait déjà son petit message SMS tout prêt pour le cas-où : « Pas d’itinérance avec la 4G« , des fois que l’envie saugrenue nous aurait pris d’itinérer en internet sur le réseau mobile 4G espagnol. Bref, résumons : il n’y a plus de frais d’itinérance, et pour cause : il n’y en a plus, d’itinérance ! on dit merci qui ? merci l’Europe, et merci à notre opérateur télécom, qui a su affronter astucieusement cette délicate évolution sans y raboter le moins du monde ses profits. Nous vivons une époque moderne, comme on dit.

Tibert

PS1 – Moi en revanche j’ai pu sans problème itinérer au même endroit sur la 3G espagnole avec mon mobile à moi et mon minuscule forfait minimal chez F… car j’y avais droit, merci F… c’est sympa. Hélas avec 25 méga-octets de plafond, le chargement du bulletin météo du lendemain a quasiment épuisé le quota.

PS2 – Je lis ce truc dans Le Parigot : « Une blogueuse alsacienne décède après l’explosion d’un siphon à chantilly« . Avec la photo d’une jeune nana blonde et souriante en soutif bleu… si ç’avait été une « basketteuse auvergnate« , une « cruciverbiste picarde« , avouez, ça n’aurait pas eu la même gueule. Vous imaginez, mourir de l’explosion d’un siphon à chantilly, quand on est blogueuse, et Alsacienne ? le top.

2 thoughts on “L’itinérance rance”

  1. …Mais caisse il a contre les alsaciennes, Ze Tibert ? Quant aux siphons à chantilly, si c’était la seule machine infernale qu’abritent désormais nos cuisines et arrière-cuisines ?!?!? Une amie parisienne a été assez gravement blessée à la fin de l’automne dernier pour avoir rapatrié de Vendée deux caisses de cidre (tiens, nous y revoilà…) garanti naturel, bio et… non pasteurisé ! Moralité, le judpom’ a continué de fermenter bien au chaud dans sa cave à Colombes*, pas loin de la chaudière de chauffage central (dans la cave d’à côté) et quand elle est descendue se chercher une bonne bouteille, Poum !!! en plus, par « sympathie » (c’est comme ça qu’on dit, paraît), l’explosion d’une bouteille a entraîné une réaction en chaîne et toutes les autres ont suivi, comme les Bouzebellesgueurles au Lido ou comme dans le coeur des centrales à tome mixte !
    Je vous dis pas la rafale : pire qu’à Mossoul.
    Pour le reste, je compatis avec la clavicule – pardon, la canicule ! – que mes chers compatriotes subissent en ce moment dans mon aussi chère patrie ! Ici, y fait entre 10 et 12° degrés (sans tigrade, pas Farenheit !) et le soir, faut pas oublier sa n’tite laine si qu’on sort…
    Enfin, on peut pas tout avoir, n ‘est-il pas ?

    * La ville, pas les zwazos : elle, son élevage, c’est plutôt les bull-terriers ! Au dernier recensement, elle en aurait pas moins de cinq. Moi qui suis contraint d’en supporter un seul, je me demande comment qu’a fait, avec sa République des klébars ?

    Message personnel à l’intention de Tibert : on peut tout à fait vivre SANS portable. Si-si… C’est dur, mais on s’y fait, croyez-m’en.

    1. On peut vivre sans mobile , le portable m’est insupportable, voir mes billets sur ce vocable. Sans cidre itou, surtout des Asturies, ça fait des trous dan le lino.
      Allez, on survivra au sabotage de la non-facturation des frais d’itinérance. mais je vais changer d’opérateur, ce qu’il fait c’est tout simplement du foutage de gueule, ce mépris du client m’insupporte.

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