Du beau, du bon… du spritz !

De quoi qu’on cause ? ça commence par C majuscule, o-r-o etc etc. Il n’y a plus que ça, de toutes façons. Tenez vous bien, le Prince Charles, 71 balais, celui que sa mère nargue à longueur de temps « Non et non tu monteras pas sur mon trône, nananè-reu !  » (*), il est covid-positif ! Allez hop, en isolement avec sa Camomilla. C’est une catastrophe majeure, en temps normal Voici-voilà, Pipole et Glagla auraient tartiné un max là-dessus, mais ils sont réduits au silence, confinés eux aussi !

Et puis il y a du tirage entre les gros pontes de la virologie. Monsieur Raoult, de Marseille, à la barbichette dartagnantesque, ayant eu le culot de proposer le premier un traitement, s’est mis à dos tous ses confrères, vexés. Du coup il se met en retrait, tenez, c’est là… moi je pense que c’est pourtant simple : on a pléthore de patients en passe de « passer », justement, et foutu pour foutu, la chloroquine, pourquoi pas ? essayez, on verra bien, et ça urge. Le sérieux des protocoles de test ? certes ! le double-aveugle, le placebo, tout ce que vous voulez, mais quand on se noie, on ne regarde pas si la bouée est labellisée AFNOR.

Ceci étant, il y a du mieux ailleurs ! la pollution recule drastiquement. Tenez, les eaux de Venise sont redevenues transparentes (**), comme en 1912 quand Thomas Mann en causait – sans gros bateaux-taxis rutilants, vaporettos et gondoles en pagaille. « Faute de touristes« , titre Le Parigot, mais justement que c’est bon Venise sans touristes ! dommage que ses habitants soient eux-mêmes menacés, confinés… ils en redemanderaient, du Corotrucmuche.

Tibert

(*) Je traduis grosso-modo de l’anglais, mais c’est à peu près ça

(**) On peut enfin apercevoir les vieilles godasses et les carcasses de vélos au fond du Grand Canal.

8 thoughts on “Du beau, du bon… du spritz !”

  1. Bonsoir.
    Ca, pour y avoir du spritz… il a même failli ne rester que ça aux pôv’ confinés de l’Aisne.
    Figurez-vous qu’un piaffant préfet très attentionné (dont j’ai oublié le nom), soucieux d’abord de la sécurité des épouses et conjointes de son département, avait pris une initiative sanitaire – à défaut d’être salutaire – ce 24 mars : interdire la vente d’alcools. Tous les alcools : vin, bière et spiritueux, c’est du moins ce que précisait le Courrier picard d’hier, dans son article, malheureusement non accessible dans son entier aux non-abonnés : https://sfrpresse.sfr.fr/article/b791a2a6-2fb1-4fb8-b4e9-7afbc676b3f7
    Je vous avoue n’avoir pas été trop mathisée puisque j’habite un département dont ce préfet n’est pas en charge. Cependant, je me suis demandé à quelles autres extrémités allaient bien se livrer les personnes alcoolo-dépendantes ? N’allait-on pas assister à des débordements autrement plus larges, dépassant les limites topographiques que nous impose le confinement strict ? Quelques portes n’allaient-elles pas voler en éclat ? Beauvau a-t-il prévu ce cas de figure ?
    Rassurez vos amis non-abstinents : il ne s’agissait que d’un pétard mouillé… à l’eau gazeuse…
    En effet, les JT se sont faits discrets et un rectificatif est venu temporiser ce manquement, cette entorse à une convivialité qui maintient nombre d’entre nous dans une douce bienséance, cette amputation du plus commun de nos anxiolytiques. Un addictologue fut dépêché, semble-t-il, pour temporiser le zélé Zélote. Il n’en fallait pas moins…
    A votre santé !
    https://axonais.fr/2020/03/24/le-prefet-de-laisne-annule-linterdiction-de-vente-dalcool/

    1. Si on est confinés et qu’on ne peut même pas biberonner, ce n’est plus une punef’, c’est le Goulag. Plus qu’à se pendre…

  2. Bon. Mea culpa : j’avoue qu’au premier raz-l’bord, j’ai eu une réaction négative devant le physique façon Filochard- sexagénaire du très cher professeur Raoult. Or, non seulement il s’avère que c’est un scientifique que le monde entier nous envie (Quand c’est qu’Onc’ Donald lui offre une retraite dorée aux Zuessas ?) mais qu’en outre, il hésite pas à foutre un coup de pied dans le jeu de quille quand il est pas d’accord ! En outre de l’outre, je viens de me rappeler qu’il m’avait soigné de la dingue jadis, dans le courant des seventies, lors d’un retour mouvementé de Diego-Suarez du temps de mes sévices militaires…
    Toutes les excuses les plus plates, cher professeur ; j’ous avais pas reconnu !
    Bon, pour le reste, après avoir été longtemps un con fini, me v’là désormais confiné…*
    Ceci posé, heureusement que c’est la campagne ici ! Ch’uis zallé faire deux ou trois courses tout à l’heure – muni d’une belle auto-attestation toute neuve qu’a donc servi à rien (quel gâchis de papier !) – à Carrouf et chez la phormacienne : personne sur la route et pas l’ombre d’un pandore… Un vrai dimanche de printemps (23° !)
    J’ai pouffé de rire à mon arrivée sur le parking carroufesque : en dehors de l’habituelle bousculade, qui fait (cruellement ?) défaut et qui fait qu’on ne reconnait pas l’endroit, les deux pèlerins que j’ai vu sortir en premier poussaient des « caddies-cathédrales »** avec un échafaudage de packs de papier-Q dans chaque ! Ma Doué : caisse y vont faire avec tout ça une fois que l’hiver sera revenu !? Y pourront en retapisser en triple-épaisseur-confort-absorbant tous leur trois-pièces au 6ème-gauche du HLM (sans ascenseur). Y compris au plafond.
    Des fois, j’essaie de me mettre dans la thêêèète des gens pour comprendre comme y pensent ; hélas, la plupart du temps, je dois bien avouer que j’y pige que dalle !!! Juju me souffle que pit’êt’ qu’y pensent pas, justement !
    Le monstre.
    Allez, bonswââr à tous, et prendez soin de vous !
    T.O.

    (*) J’ous l’avais pas déjà faite, celle-là ?
    (**) C’était l’expression des dockers de la CGT sur le port de la Joliette, du temps des liaisons régulières avec l’autre côté de la méditerranée ; quand, au moment des congés payés, les ferries voyaient s’engouffrer dans leurs cales des enfilades de 504-break hors-d’âge rafistolés de partout et peints (au pinceau !) en vert-cactus, avec plus d’un mètre cinquante de haut de valdouses diverses et autres matelas ficelés sur des galeries éreintées… quant à l’intérieur, mieux valait ne pas aller y voir ! Toute une époque.

    1. Mieux vaut être confiné qu’un con fini : c’est Gelluck qui fait dire ça à son célèbre chat. Rendons à César etc etc…

  3. « … Mieux vaut être confiné qu’un con fini : c’est Gelluck qui fait dire ça à son célèbre chat. Rendons à César etc etc… »
    Désolé, mais ni le cher Gelluck ni son chat obèse ne font partie de mes maîtres-à-penser.
    C’est donc avec un vif plaisir que je constate que les grands esprits, etc. etc. Heureuse coïncidence ; purement fortuite, toutefois.
    T.O.

  4. « On peut enfin apercevoir les vieilles godasses et les carcasses de vélos au fond du Grand Canal. »
    Ne vous laissez pas entraîner par votre juvénile enthousiasme, Tibuche : des vélos, j’en ai jamais vu beaucoup à Venise ! Vous eussiez dit des épaves de pedali*, encore…
    Ahlàlà, encore des fake-nouilles ! Décidément, faut tout vérifier par soi-même, faute de quoi…
    T.O.
    (*) En italien, UN pedalo, DES pedali ; comme UN allegro, des allegri. Et sans accent, S.V.P !

    1. Ben si, j’ai vu des vélos à Venise. Les vaporetti-vaporettos permettent de les véhiculer au sec d’un bord des canaux à l’autre, et, cerise sur le tiramisu, on peut les faire rouler sans risque de se noyer dès qu’on a atteint Mestre, sur la terre ferme. Les amateurs vénitiens de la Petite Reine (la piccola regina) ne sont pas légion, mais il y en a. Il est vrai que le « rameur » est plus approprié…
      Au fait, pédalo se traduit pedalo avec un accent sur le o, marquant ainsi l’accent tonique sur l’ultime syllabe. Et c’est invariable… Si le pluriel vous importe, il existe un synonyme, moscone, pl. mosconi.

  5. Bon, si on peut même plus rigoler à pédalo, alors… Quant à Mosconi, ça me rappelle Alain ; un très beau champion de natation français des années 60… qui avait pour particularité d’être allergique à l’eau !

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