Kébabs et bouffe diverse

A l’approche de Noël (*), à l’approche de Noël, donc, on parle bouffe, foie gras, bûche, boudin blanc.. et kébab ! Oui, le Monde nous en cause : « Le kébab, enfant du métissage. »

Où l’on apprend, parcourant cet éloge laudatif et roboratif … jusqu’au point où seul le lecteur abonné-patenté peut poursuivre la lecture, qu’il y faut de la tomate ! anomalie et aberrance, tant la tomate, la tomate honnête, est saisonnière et ne pousse bien qu’en terre, entre début juillet et fin octobre. Le kébab de janvier se pare donc de rondelles en plastique vaguement rose-rouge, produites sous serres chauffées, hors sol, quelque part du côté de Fès ou Maastricht : du navet – et je fais ici injure au navet, au vrai et bon navet.

Mais bon… c’est toujours de la cellulose, ça facilite le transit. Et puis la photo qui illustre l’article sus-cité m’inspire deux remarques :

  • jouxtant la culotte d’une conduite d’eaux pluviales en haut à droite sur la photo qui illustre l’article, on distingue un boîtier de raccordement PTT (ooups ! téléphonique, Orange sans doute, faute de mieux). Ce boîtier a son capot ouvert aux intempéries, et montre sa tripaille dans un état pas terrible… symbole du soin avec lequel on distribue les connexions Internet par chez nous ! il n’y aura donc personne muni d’un escabeau et d’un tournevis pour aller resserrer les cosses et fermer le capot ?
  • Le boui-boui (restau, gargote, fastefoude, rayer les mentions inutiles) arbore le terme Halal. Juste à côté de la base d’une Tour Eiffel. Voilà qui est clair : on n’y mangera pas de porc, ou alors à l’insu de son plein gré ! je m’en fiche de ne pas manger de porc, je n’en mange pas tous les jours, loin de là. Il faut varier ! mais je ne me l’interdis pas, et n’entends pas qu’on me l’interdise. Et puis, quid de financer, dégustant un kébab, des officines liées de près ou de loin à l’Islam ? (**). Je n’en ai aucune envie, pas plus que de reverser du fric aux autorités rabbiniques ou au Denier du Culte chrétien.

Bref : le métissage de bouffe ? volontiers, si c’est bon… mais pas sous les fourches caudines des dévôts, ou de leurs émanations entrepreneuriales.

Tibert

(*) Y aura-t-il de la neige des trains à Noël ? demandez donc à l’incontournable moustachu façon Zapata-Groucho Marx, qui, lui, a l’air de trouver ça rigolo.

(**) Longue et aride citation de Libé : si le concept «halal» se rapporte au domaine intellectuel de l’islam, sa version industrielle a été mise au point par des marchands et, en conséquence, le «marché halal» appartient, en grande partie, à ces derniers. Et ceux-ci n’ont aucune intention de reverser «une taxe» au culte musulman. En France, les principaux bénéficiaires de ce marché de la garantie halal sont les industries alimentaires qui s’auto-certifient et une dizaine d’«agences de certification halal» spécialisées. Liées ou non à des grandes mosquées, ce sont toutes des entreprises marchandes qui vendent des garanties qu’elles-mêmes élaborent, à la fois juges et parties. Ce ne sont pas des autorités religieuses mais plutôt des «agents» religieux, qui produisent des discours sur l’éthique religieuse et sont pris dans des logiques de surenchère liées à la compétition commerciale du «halal»

2 thoughts on “Kébabs et bouffe diverse”

  1. Halalall..! on vit une drôle d’époque, je vous jure ! Et ici, la capitale gersoise du canard confit et du foie-gras, impossible de dénicher une pauvre barquette de fritons de nanard depuis des mois ! Qu’on n’y trouve plus de rouleaux de printemps (que j’adore ! ne pas confondre avec les nems, les mêmes mais frits dans des huiles pas toujours fraîche…), passe encore : on n’est pas à Saïgon/Ho-Chi-Min Ville, mais les fritons de canard !!! Faut faire 30 km et + pour en dégoter, dans une ferme-élevage de palmipèdes du coin qui les négocie quasi « sous-le-manteau ». Et je ne vous dis pas le prix au kg !!! Quand j’étais gamin et que j’accompagnais mes vieux au marché Victor-Hugo (les halles de Toulouse) au début des années 50, on nous en offrait toujours un sachet gratos, vu qu’on était bons chalands…. Forcément, l’été en résidence à Blagnac : mon père, ma mère, mon grand-dab – à qui fallait pas en promettre question tortore -, la filleule de maman, fille de douanier qu’on se traînait toutes les vacances, mes deux soeurs – du genre vorace… – mon frangin et moi, ça consommait qu’on croirait jamais ! Une explication à l’énorme Buick « Roadmaster Super-Eight » modèle 49 de mon père : y’en fallait de la place pour tout ce monde ! Sauf que comme toutes les américaines de l’époque, outre une consommation délirante – deux carbus et 27 litres aux 100…-, elle n’avait ni freinage ni direction assistées et une garde-au-sol de rouleau compresseur ; pour aller d’une butée à l’autre, fallait pas moins de 4 tours de volant !!! Et mon père, qui raffolait des petites départementales de campagne tortueuses à souhait, tonnait à l’hôtel de l’étape du soir « Je sens plus mes bras ! » : y’avait pas encore d’autoroute et les Buick n’étaient pas spécialement taillées pour le tous-terrains. Encore ne vous parlé-je pas du gabarit ; il nous est arrivé plus d’une fois – notamment dans les Gorges du Tarn – de devoir tirer à pile ou face avec le chauffeur du camion qu’arrivait en face à celui qui devrait faire marche arrière jusqu’à un éventuel élargissement de chaussée (quand y’en avait une…) : impossible de se croiser !
    Mais… « Je vous parle d’un temps que les moins d’soixante ans ne peuvent pas connaître… » ; on n’en était pas encore culpabilisé jusqu’à la moelle à chaque pipi-caca dans la Nature avec un « N » majuscule ; la MiniGreta d’ArcThunberg et son masque figé à la Mark Zückerberg (Tiens ? encore un « … berg ») nous aurait fait pouffer de rire et les fritons de canard n’étaient pas strictement décommandés en raison des risques d’infarctus ou d’hyper-salinité.
    Vous savez pas quoi ? Tous ces savants qui se soucient tellement et si paternellement de la bonne santé de nos artères, ben ils me font ch………….. ! Quant aux peudos-« religieux » toutes tendances confondues pour qui bouffer du halouf ou ce qui se passe dans nos caleçons prime de très loin sur l’amour du prochain, je vous en ai déjà causé : vous savez ce que j’en pense.
    Et c’est rien de le dire.
    T.O.

  2. P.S./ Un détail : des Buick comme celle à mon paternel, y’à qu’à Cuba – et surtout à La Havanne ! – qu’on en voit encore en service. Mais c’était du temps où tout le matos américain se faisait remarquer par son extrême bonne santé… Y’a qu’à voir : 1949, c’est l’année de naissance d’Onc’ Donald, si jeune me trompe ? C’est vous dire. Encore que la Buickàpapa était un modèle spécial, fabriqué spécialement pour le prince de Galles (les sièges étaient couvert de tweed aux couleurs de son tartan personnel et y’avait ses armes au milieu de chacune des deux portières : c’était un coupé, avec un mini-frigo entre les siège arrières) ; il l’avait achetée en Belgique, à une vente aux enchères des bagnoles de la Cour d’Angleterre dont celle-ci se débarrassait épisodiquement, non sans les avoir « banalisées », c’est à dire avoir changé leurs papiers contre des « anonymes ».
    Toute une époque.
    Et au jour d’à ç’t’heure, son fiston chéri roule en Clio-à-mazout, comme tout le monde. La dégringolaaaaaaade ! Mais je l’aime bien ma Clio…
    T.O.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Recopiez ces symboles *