C’est lundi, et sans ravioli(s)

Nous avions le vendredi sans bidoche – ça se perd un peu, le filet de barbue sauce hollandaise ou les saint-jacques au whisky et aux échalotes biaisant quelque peu l’esprit de la chose -, le Carême qui donne grosso modo des semaines de vendredis, on y a ajouté le Ramadan – plus facile à suivre en Janvier qu’en Juin – mais ça ne suffit pas ! voilà les Angliches qui tentent de nous refiler, vocabulaire y compris, leur « Dry January »  (Janvier Sobre, mais c’est plus sec en anglais, forcément *) : sans doute qu’eux n’en veulent plus, c’est trop dur. Il s’agirait soi-disant de passer tout le mois de Janvier, trente jours vu que le 1er du mois il faut finir les fonds de bouteilles, sans une goutte d’alcool… n’importe quoi… à l’impossible nul n’est tenu.

Mais ça ne suffit pas encore dans le masochisme post-crises de foie et bitures de Saint-Sylvestre : il faudrait en plus bannir viande et poisson des menus du lundi ! ce serait le « lundi vert »… agréablement étonné, je constate qu’on n’a pas encore tenté de nous le relooker en Green Monday. Mais ça viendra, n’en doutons pas, si cette mayonnaise-là (sans oeufs ?) prend.

Notez que selon l’article du Parigot susmentionné (**), ils seraient 500 à faire cette proposition saugrenue : effectif squelettique, sans jeu de mots. Et en plus ils se trompent ; je cite monsieur Canfin, écolo-que-plus-que lui–tu-meurs : « Une partie de la viande que l’on consomme en France est par ailleurs nourrie avec du tourteau de soja fabriqué en Amazonie, ce qui accentue sur place la déforestation ». Non. J’y étais, moi, môssieur : en fait les aliments du bétail sont composés au jour le jour en fonction 1) des exigences d’équilibre alimentaire, protéines lipides sucres cendres gnagnagna… 2) ET des prix des produits sur les places boursières dédiées : si le tourteau de soja états-unien est coté moins cher sur les places de Chicago (USA) ou Sao Paulo (Brésil), hop les gros industriels, d’un clic de souris, achètent 3.200 tonnes de tourteau de soja états-unien. Et qu’est-ce qu’on déforeste, hein ? les prairies du Minnesota ou du Manitoba ! rien, quoi : c’est déjà fait.

Tibert

(*) Donc le dry Nartimi, c’est possible en Janvier ?

(**) Susmentionné est menacé de disparition, regrettable ostracisme.

4 thoughts on “C’est lundi, et sans ravioli(s)”

  1. … Un mois sans alcool après celui où on boit le plus (sauf moi) dans l’année ? va falloir inventer le « mois des crises de sevrage », à côté !
    Et pourquoi « sauf moi » ? Pas que j’aie pas les moyens, mais depuis que je suis haut comme trois boules de Nowëll, j’ai TOUJOURS refusé de faire la fête parce que c’était le moment-pour écrit sur tous les calendars…
    Ch’uis commme ça et c’est pas Maquereaunybus et ses sbires qui y changeront kwak’ ce soit, à mes âges.
    Je suis fondamentalement un emmerdeur ; ou plutôt un empêcheur de se saouler en rond. Même mon groupe sans gain est pas du type courant. Rien que pour faire ch..r les zématologues. Et si jamais Dracula ou Nosferatu* me tombaient dessus tous crocs dehors pour me saigner à blanc, paf ! ils crèvent aussi sec : incompatibles.
    Tiens, à propos de rouge : en allant déverser ma récolte mensuelle au con-teneur à verres vides avant-hier, j’ai trouvé une bouteille de Rioja 2015 intacte – et même encore scellée ! – au pied du bidule blindé verdâtre. Origine ? La convolacioñ (?) en justes noces de Nathan & Naomi (comme c’est marqué – et même avec même leur trombine en couleurs – sur la tiquette…), en septembre y’a déjà qqs trois ans qq part de l’aut’ côté des Pires Aînés! Alors, en plus des voeux de rigueur (enfin, quand je dis de rigueur, pas trop tout de même, mais faut bien reconnaître que de ce côté, 2019 s’annonce plutôt mal…), tous mes remerciements chaleureux à Naomi et Nathan : après trois années de cave (Cave ? encore, pas sûr !) leur Boda est excellent(e?) et m’a réchauffé le coeur. « Le pînââârd, c’est de la vinasseeeuuhh…. ça fait du bien par ouss’qu’ça passeeeuuhh… »
    Restons obres (las olas). Pour les jours sans viande et sans pwasson, on va avoir bientôt les steacks de termites du Charolais ou les hamburgers d’asticots frais pressés, alors pis de panaque. Y’avait (y’a peut-être encore ?) une expo sur les bouffes dégueulasses à Paris sur le sujet il y a peu. En face de ça, vous avez le type qu’a foutu un Big-Mac sous cloche à fromage il y a six ans et qui vient de le découvrir… intact après tout ce temps ! Et pis question nouveauté, c’est pas le top : Déjà St Jean Baptiste se fricotait des orgies de brochettes de sauterelles grillées au miel sauvage (le gastronome !) in Ze Baïbeul, alors…
    Au fond, y’a que not’ bon maît’ du 55 fbg ST Honoré pour croire qu’il va faire du nouveau… Je rirais qu’on lui colle un Mac Do sur le trottoir d’en face ! Au moins, il y trouverait du boulot à l’aise juss’ en traversant la rue, parce que pour ce qui est de son déroulement de carrière là où qu’il est, ça me paraît de plus en plus mal barré !
    Amen.
    T.O.

    (*) … Souvenir – sur mon Pathé-Baby – d’un antique film muet en 9,5 mm (et en nwär et blanc !) qui m’avait fait rire aux larmes quand j’étais môme. À la grande frayeur de mes vieux… qu’ont même voulu un moment consulter une pédo-spychiâtre ! Mais elle était pas appétissante, alors j’ai mis le Horla. Non mais, des fois.. !

    1. Bon… alors… en résumé… vous le faites, le Janvier Sobre, d’après ce que je comprends ?
      Bon courage pour les Lundis Verts de de Janvier Sobre ! ça risque d’être glauque.

  2. Conclusion aussi hâtive que prématurée, Cher Tibuche… Bien au contraire, je tentais d’expliquer qu’on ne me fera jamais faire quoi que ce soie (naturelle) sur commande ; et moins zencore si c’est parce que c’est la mode ou que c’est nouveau et que ça vient de sortir ! Comme disait déjà fort justement tonton Georges : « Au faisceau des phallus, on verra pas le mien ! »
    Je mange quoiç’je’veux et je bois quoiç’ j’ai envie QUAND je veux. (Mais toujours avec mode et ration bien entendu… Huhuhuhu…)
    « Época de mierda !! », comme on dit sur l’autre flanc des Pyrénées, pas loin d’ici. Tiens, une bonne que j’ai entendue ici tt’à l’heure : « Pas étonnant qu’il ait choisi le maire d’un des plus grand ports de France comme premier miniss’ : c’était pour nous mener tous en bateau ! »
    Bon, maintenant je vas m’absorber dans la concoction délicate – Ô combien ! – d’un ris-de-veau poêlé sauce aux morilles. Défense de me déranger. Ça et les 3/4 de Rioja qui restent des épousailles Nathan et Naomi, ça devrait le faire, non ?
    Grosses bises et bon appétit !

    1. A mon humble avis le Rioja est trop charpenté (boisé !!) pour ce plat. Morilles ? alors Jura, un assemblage savagnin-chardonnay harmonieux et frais mais pas trop… bon’ app. Donc, niet Dry January, j’avais bien deviné.

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