Vicieux, circulaire et lamentable

Les sociétés qui exploitent les autoroutes – et les gens qui y roulent – doivent, c’est contractuel, augmenter leurs tarifs déjà abusifs en ce début d’année… pourquoi ? 1) parce qu’elles doivent faire des profits, c’est leur religion ; 2) bicôze madame Ségolène en 2015 avait gelé ces tarifs, geste populaire mais… ponctuel, hélas, le mal étant fait avec la vente des bijoux de l’Etat (voir Jospin, Villepin et consorts) : il faut, paraît-il, rattraper ce retard de tarif ! 3) parce que les Gilets Bouton d’Or ont causé des millions de dégâts sur ces autoroutes, postes de péages saccagés, incendiés etc. Cocasserie de la situation, la ministre ad hoc, madame Borne, demande à ces sociétés gestionnaires de notre réseau de « faire un geste » pour le Peuple et le Pouvoir d’Achat : allez, soyez sympas, quoi, allez-y mollo sur les augmentations...

Eh oui : si les tarifs sont déjà largement excessifs, propres à foutre les pacifiques (sic) GJ en rogne et à commettre des déprédations, songez à ce qui va se produire si les augmentations sont violentes : ils vont tout casser ! en conséquence, Eiffage, Vinci et tutti quanti vont devoir relever encore plus leurs prix pour réparer les dommages, etc etc. Superbe cercle vicieux.

Faut-il le rappeler ? ces autoroutes ont été construites en grande partie avec NOS impôts et NOS péages. Il fut un temps, ça s’est dit en haut lieu, et nous, naïfs, nous le croyions, qu’on allait les « récupérer » gratis une fois finies de payer, la première étant l’ Autoroute de l’Ouest (l’ouest parisien, ça va de soi) : foutaises et contes de fées ! On a vu ce que valent ces discours, parole, parole, (*) chantait Dalida.

Attendons donc, confiants, la réponse pleine d’humanité, de compréhension et de modération de Vinci, Eiffage et consorts à la supplique de madame Borne  😉  : ces gens-là sont doués d’empathie à un point que nous nous soupçonnons pas.

Tibert

(*) Non, pas de « s » à parole. c’est de l’italien. Una parola, delle parole : un mot, des mots. Merci et chapeau, maître Cappello.

5 thoughts on “Vicieux, circulaire et lamentable”

  1. C’est bien Mââme Borne qui s’occupe des questions de circulation au sein (que je ne saurais voir…) de la Macrônnerie ? On n’aurait pas osé la faire ! Vous vous souvenez sans doute de ce que professait le regretté Pierre Dac ? : « Quand les bornes sont dépassées, il n’y a plus de limite(s) ! »
    Qui aura un jour l’audace de rappeler à ce gouvernement de guignols aussi présomptueux que dilettantes que, contrairement à ce qu’ils semblent croire, à l’époque de la dictature des media, le ridicule continue de tuer, même si c’est plutôt de « mort lente » désormais… Du moins trop lente au goût des citoyens de ce malheureux pays !
    Mais revenons un peu en arrière, à propos de votre post pénultième, cher Tibuche…
    Je n’aime pas Oùestlebec ; ça ne date pas d’hier mais bien de son précédent bouquin « De la nécessité d’une île » ou quet’chose commac ; une série de banalités rédigées dans le style cher aux « articles de fonds » (de teint ?) à la « Madame Firagots ». Je vais donc – a contrario, pour une fois… – apporter ici ma petite crotte en renfort à son « Niort, ville évoupantable » cité par vous : j’ai travaillé un moment pour une assoç’ de parents d’enfants inadaptés dont le siège se trouvait à Niort justement ; je connais ; j’y créchais pour raisons de service plusieurs fois par mois. La ville la plus laide de France ? et c’est rien de le dire ! En plus, on s’y fait ch…r à mourir ! Mais c’est vrai que désormais, le « politiquement correct » fait ses besoins partout, à faire s’en étrangler Moussû’ l’Maire d’ycelle (Môssieur Chiche ? Mouahahhahhah ! Non, là encore, la réalité dépasse l’affliction…) On peut d’autant moins en douter quand on voit un « gilet jaune » condamné à 4 mois de prison (avec sursis, tout de même…) par un procureur « de la République » (???*) pour avoir lancé le mot « guillotine » à l’encontre d’un député LREM. On n’appelle pas ça un « procès d’intentions », si je ne me trompe ??? Ça vous a comme un relent d’arrière cuisine chinoise du temps du Grand Timonier. On craint la main-mise de la Chine et de son régime capitalomuniste sur le reste du monde ? Qu’à cela ne tienne : préparons le nous nous-mêmes, puisqu’il paraît que c’est de cette façon qu’on est le mieux servi !
    Autre chose ; à propos de lexicologie** cette fois et pour revenir au « politiquement correk’ »… Vous savez ce que j’entendais il y a peu à propos des scènes de pillage attribuées aux GJ à Paris il y a une quinzaine de jours ? l’un de nos éminents ministres évoquait des « délinquants d’appropriation » (???)
    Il m’a fallu un moment pour comprendre que c’est de « voleurs » qu’il s’agissait… Où sont donc nos chers shaddocks et leur « Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? »
    On vit une époque merveilleuse. Et ça s’aggrave de jour en jour.
    La prochaine fois – si j’ai envie ! – je vous parlerais de cet abruti d’imam à la mords-moi-le-Coran qui vient de décréter que l’Ontario était désormais un état musulman. Vu la latitude dudit état (canadien limite Grand-Nord, pour ceux qui l’auraient oublié…), je suggère qu’on lui construise une mosquée-igloo là-bas et qu’il y enseigne la bonne parole aux otaries et aux caribous.
    Bonne journée tout de même !
    T.O.

    (*) Ôtez-moi d’un doute : la République, c’est pas d’abord et avant tout nous, son peuple ? À l’époque où le mot « populisme » a acquis l’acception désobligeante qu’on sait, on a le droit de se poser la question… C’est pas Napo 1er qui disait : « Tout pour le peuple ! » avant d’ajouter (ce con) « … Rien PAR le peuple »
    Ouais. On n’en sort pas. Surtout quand on considère que les pires tyrannies ont toujours déclaré fonder leur « légitimité » dans ledit Peuple avant de mieux l’écrabouiller…

    (**) Je trouve qu’on devrait instituer des lexicoolotests obligatoires aux princes qui nous gouvernent avant chacune de leurs prises de parole en public : après tout nous, pauvre(s) vulgum pecus, on a bien droit aux alcootests quand on est derrière un volant ? et pourtant, conduire sa propre bagnole, au final ça porte tout de même à moins de risques que tenir, enivré par le sentiment d’impunité que procure le pouvoir, les rênes du char de l’État et ses quelques 60.000.000 de passagers, nââân ?
    Aahlàlàlàlà…

    1. 1) Napoléon ne disait pas que des conneries…
      2) L’Ontario ? la latitude de l’Ontario est grossus modus celle de Lyon, si l’on prend la peine de vérifier. On fait du pinard (pas terrible, certes) dans l’Ontario : preuve que ce n’est pas un état musulman.

  2. … Ouais.
    1) J’ai jamais dit que Bonap ne disait QUE des conneries. Mais ça lui est arrivé. Comme à d’autres.
    2) Vous semblez oublier que la latitude de New-York, c’est aussi la même que celle de Naples, cher Tibuche ! Ce qui n’est pas une référence en matière de pinard (la Grosse Pomme, pas Naples !) Heureusement pour eux, les nouillorquais n’ont pas le Vésuve. Trump (et ses tours, à tous les sens du terme !) leur suffi(sen)t, question éruptions (d’acné sénile) pour l’instant, les pauvres ! C’est drôle : je ne sais pas qui est son coiffeur, mais y’a comme un problème avec ses « balayages » : à chaque apparition, la couleur de « son cheveu »* change, à son client ! Y’a que sa tronche qu’est toujours aussi dorée, limite pomme-au-four trop cuite…
    M’après tout, Allah seul sait ce que leur aurait valu la première femme-président de l’histoire des USA ; en matière d’indéfrisable galvanisée, notamment…

    (*) « His hair », toujours au singulier en english. Comme pour le professeur Nimbus. Mais qui se souvient encore aujourd’hui du professeur Nimbus ?

    1. Moi. Et puis aussi monsieur VieuxBois…tenez, ici par exemple.. « Monsieur VieuxBois change de chemise… » : toute une époque.

  3. Mr VieuxBois ? je connaissais pas, mais c’est le genre de BD qui me rappelle les tout premiers « Bibi Fricotin » (Autrefois incarné à l’écran par le cher Maurice Baquet ; excellent violoncelliste par ailleurs…) et autres « Pieds Nickelés » ! ‘Acré vain guieux, ça nous rajeunit pas, tout ça ! Et tiens – encore au sujet de Napoléon et de ses (rares) bévues -, un autre grand souverain français, Louis XIV (‘scusez du peu !) professait « … Il est difficile de parler beaucoup sans finir par dire une bêtise… »
    Ouais. Mais lui, son métier de roi, il l’avait appris au berceau et avec les meilleurs spécialistes ! On devrait rappeler son constat à tous les demi-sel (invariable ?*) gouvernementaux frappés de logorrhée chronique qui se prennent pour des sauveurs de la Nation, au jour d’à ç-t-heure… Quant au Macroléon 1er, il ferait bien de se rendre très vite compte que chaque fois qu’il l’ouvre pour apaiser les gaulois réfractaires, il obtient exactement le résultat opposé ! et je ne dis rien de sa manécanterie de joyeux drilles.

    (*) Ben oui, invariable (« L’un des rares mots en [demi] invariables » dixit Monsieur Grévisse, le grand spécialiste de la langue française… lui-même belge !)

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