L’invention de l’eau tiède, enfin

( La mairie de Paris vient de se voir encore une fois envoyer sur les roses avec ses voies sur berges pour les piétons flâneurs et autres happy-few tandis que la valetaille qui a besoin de sa bagnole se morfond sur les quais de surface… deux à zéro, reste évidemment à la mairie de Paris de contester derechef, etc etc : quand on ne veut pas reconnaître, madame Hidalgo,  qu’on a pris des initiatives iniques et dommageables, on s’entête… à suivre, donc. )

Et puis notre gouvernement, décidément un des plus féconds en taxes nouvelles – ils y vont à donf, c’est sidérant ce que ça taxe – veut fluidifier le trafic des autoroutes au passage des péages. Eh oui, amis lecteurs, je vous en avais  causé : les autoroutes ça va encore, ça roule couci-couça, mais les péages c’est terrible : ça bouchonne abominablement, c’est une plaie. Chez nos voisins ? ça va très bien, merci, et de plus ils sont moins chers… à Singapour, tenez, chaque voiture a un boîtier radio, et les portiques qui surplombent les routes « lisent » à la volée ces boiboîtes pour facturer ce que de droit. En France on n’est pas aussi avancés techniquement, vous pensez bien.

Mais j’y songe : en France en payant un « pass », un abonnement, on passe, justement, les péages sans s’arrêter (on roule douuucement devant le poste de péage). Donc ça existe ? eh oui ça existe, on n’est pas si ringards que ça, mais IL FAUT PAYER l’abonnement. Vous pensez bien que les sociétés d’autoroutes n’ont pas loupé cette fabuleuse occase de vous faire casquer EN PLUS pour ne pas bouchonner, ou bien vous résigner à bouchonner à chaque péage, sur ces autoroutes déjà les plus chères d’Europe.

Moi je vois bien une possibilité : que nos chefs, pour une fois courageux, prennent enfin NOTRE intérêt en considération, et sachent expliquer aux gestionnaires d’autoroutes que, dorénavant, tout le monde passera les péages sans surcoût avec ce système de « pass ». Ils se sucrent déjà plus que suffisamment, et puis rouler à 130 pour perdre des quarts d’heures entiers à chaque barrière – sur la Côte d’Azur il y en a tous les 300 mètres, j’exagère à peine –  c’est idiot, c’est minable, lamentablement mercantile, et indigne d’un pays qui se prétend moderne.

Tibert

PS – d’ailleurs techniquement nos postes de péage sont pas mal en retard : pour payer en sou-sous il faut presque partout insérer ses piécettes une  à une dans la fente – et ça peut tomber, etc… avec les emmerdes qui vont avec. Dans les pays un peu évolués, on vous propose un « panier » large et facile d’accès, vous y balancez vos picaillons en vrac, et ils s’en débrouillent ! pas croyable. Chez nous on sait pas faire ça… mais ça permet d’admirer le paysage plus longtemps en faisant la queue derrière celui qui a fait tomber une pièce de deux balles et la cherche sous ses roues après avoir réussi à entrouvrir sa portière suffisamment pour se contorsionner hors de sa bagnole.

2 thoughts on “L’invention de l’eau tiède, enfin”

  1. … Surtout que nos belles autoroutes ne devaient être sous concession que pendant 30 ans ! Après quoi, elle revenaient à l’Etat et en principe, la gratuité était acquise de facto pour nous qui les avions déjà payées au moins une fois… Qui c’est qui nous avait bourré le mou comme ça ? C’est pas un certain nobliau auvergnat maire d’une bourgade de troisième catégorie*, qu’avait un ceveu fur la langue et qui se prenait – déjà… – pour Louis XIV ? C’est lui aussi qu’a décidé que l’État ne pourrait plus emprunter à la Banque de France, nââân ?
    « Joli nom d’emprunt… » avait ironisé de Gaulle à propos de son patronyme – aussi abusif que postiche – lorsqu’on le lui avait présenté comme éventuel Délégué Plénipotentiaire à la Pompe à Phynances.
    Et vous savez pas le pire du pire ? C’est que depuis mai 1981, où il s’était fait remballer par Dieu en personne, ce trouduc tordu est à la retraite À NOS FRAIS !!!! Soit 37 ans de retraite pour à peine 7 ans de taf… et payé en outre comme Conseiller constitutionnel. C’est vrai ça : caisse on deviendrait sans lui ? Ou sans le Jacquot, qui chichie sous lui ?
    Quand c’est donc qu’on enverra à la casse tous ces vieux bouserons** inutiles qui se gobergent aux frais de la princesse Nouzaut’ ? On n’a plus les moyens de se les entretenir, tous ces « ci-devant » cachectiques qui nous pompent le bonux à qui mieux-mieux !
    ‘Oulez qu’j’ous dise ? Ce pays et les gens qui le « gouvernent » me filent de plus en plus la gerbe. Hélas : c’est le mien !

    (*) Chamalières (… hier, certes. Mais aujourd’hui ?), sous-chef-lieu de canton si primordial qu’on sait même pas où t’est-ce exactement.
    (**) V’là un truc qu’existe pas en français, et c’est bien dommage : Les italiens ont le « one » pour amplifier le terme. Ex : « minestre », une soupe ; « minestrone » : un gros potage. Donc, j’ai inventé « bouseron » pour amplifier « bouse ». Ne me faites pas croire que vous l’aviez pas deviné…

    1. Ouais… Si si, Chamalières je connais bien, c’est en quelque sorte un Neuilly-petit-pied de Clermont-Ferrand. Les Giscard père et fls y ont prospéré (et yop la boum). Je vous soutiens pour la pétition de faire monter les anciens présidents au cocotier, ils sont ruineux et en pure perte.
      Bouseron ? ça m’a plutôt inspiré Bouzeron, la Mecque du Bourgogne aligoté. C’est quand même plus appétissant…

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