De la guerre des capsules

Je ne vais pas vous entretenir du Brexit doux (avec un lubrifiant sans doute) que madame May va proposer aux Européens  ; ni du Tour de France, ce fléau annuel, pas plus que de la Coupe de foot qui verra nos footeux nationaux jouer deux matches de plus avant de rentrer à la maison, la queue entre les jambes ou au milieu des flonflons, selon queue…

Non, moi aujourd’hui c’est, ce sont les capsules. J’ai eu l’occasion récente de résider brièvement dans deux-trois baraques tout équipées-habitées, et y ai trouvé un point commun : point de cafetière, que ce soit de la chaussette, de l’italienne, de la turque, de l’électrique, de l’Amélior, du… non. Rien ! rien sauf la machine Nespressôt, avec son petit boulier garni de capsules de toutes les couleurs. Quand on croit vous faire une faveur, on vous en propose une bleue, une verte, une jaune…

Aussi sec j’ai été acheter un cône en plastique (deux euros cinquante chez Leclair-obscur), des filtres en papier (quatre-vingt centimes), du café normal, trouvé une verseuse potable, une bouilloire, et whoualà : j’ai retrouvé mon cahoua comme je l’aime ! C’est qu’en effet je hais ces petits machins en alu peint, d’une part parce que ça vous sort trois gouttes parcimonieuses de café quand on en veut un bol, d’autre part parce que c’est du gaspillage, que c’est vraiment trop cher, qu’il faut aller chercher ça sur le Houèbe ou dans des boutiques rares et luxueuses – club des fans, carte de fidélité, hôtesses façon Salon de l’Auto ; et puis la pub, là, le Clouney avec son what else, pffft, fatigant !  enfin, ça prétend à l’exclusivité ! ce serait interdit, pour d’obscures raisons de compatibilité, d’acheter des capsules semblables chez quelqu’un d’autre : n’importe quoi…

Mais voilà : pour les indécrottables convertis-pervertis au café « what else » de Clouney, il y a un espoir : le capsulier, la machine à fabriquer ses propres capsules garnies. Amis bricoleurs, si vraiment vous ne jurez que par ce procédé (cette technologie, pour faire dans l’enflure scientifique), payez-vous une capsulière – ou un capsulier, le sexe du bébé n’est pas encore connu – et faites vos propres capsules « maison ». Outre le plaisir du douhitte-yoursèlfe, de vous cogner sur les doigts, de vous entailler la peau, ça vous réconciliera rapidement avec la bonne vieille cafetière que nous chérissions tous : c’est tellement plus simple, bien moins cher, et aussi bon, sinon meilleur – en y mettant de la sollicitude. La sollicitude, what else ?

Tibert

4 thoughts on “De la guerre des capsules”

  1. ….AAaahhh làlà, quelle triste mentalité, Tibuche ! « Z’êtes vraiment rétrograde ! » comme m’a craché l’autre jour ma proprio parce que j’ai refusé le Linky. Sauf que vu son âge, moi je bossais déjà sur un IBM 2ème génération quand elle gardait encore les vaches de son père (si-si : c’est elle qui me l’a dit !). Et aujourd’hui, elle stocke ses données sur un « cloud ». Autant dire qu’elles les expose au vu et au su de toute monde ; en pleine(s) place(s) publique(s) d’ici à Mexico, en passant par St Petersbourg ! Moi, j’ai trois disques durs de sauvegarde & de sécurité, dont un crypté inaccessible sans un code bien précis et qui s’auto-efface en cas de fausse manoeuvre… ou de tentative de. Un procédé mis au point en collaboration avec une amie informaticienne de compétition qui s’est faite bonne-sœur tellement elle en avait marre des magouilles qu’on lui demandait, pour une grande banque d’ordre général dont je ne vous dévoilerai pas le nom même sous la torture (À moins qu’on ne s’entende sur un prix en Bite-Coïnn’ versé sur mon compte aux iles Caïman, avec un vrai-faux passeport en prime…).
    Mais nous nous égarons.
    Bref. Je viens aussi de résoudre le problème-café : depuis des années, je me concoctais amoureusement des capucini-cartons (pluriel de capucino) mousseux agrémentés d’une pincée de cacao brut pour mes p’tits déj. Un régal, avec un croissant chaud pur beurre.
    Sauf que…
    Sauf qu’après, j’endurais des colites (ou coliques) à rester plié en deux et que rien n’y faisait – sauf l’eau d’Aleth, mais sa commercialisation a été arrêtée il y a qqs années dans des circonstances obscures. J’y reviendrai peut-être – et que depuis des années, je cherchais ce qui pourrait bien me calmer. J’ai vu des gastro-trouducologues brevetés de toute(s) sorte(s), dont un qui voulait m’enlever la cause – selon lui – du problème : 30 cm d’intestin en moins, avec pose d’un anus artificiel « provisoire ». Quand un boucher de ce type vous parle de « provisoire », un conseil d’ami : prenez vos jambes à votre cou pendant que vous en avez encore la possibilité !
    Bref, à force de recherches, une mamie (ne comptez pas sur moi pour la dénoncer…) m’a dit « Avez-vous essayé d’arrêter le café ? » – (nous y revoilà) – « Ben… Eeeuuuhh… » – « Arrêtez donc pour essayer pendant trois ou quatre jours… vous verrez bien ! Le café, c’est un vrai poison, tout juste bon à brûler dans les locomotives ! » (Ça pour vous la dater un peu mieux, la mamie. Elle serait sans doute fort triste de voir que le TGV d’aujourd’hui, y marche à la lectrice citée et plus à l’anthracite russe…) Bref : tant qu’à faire, j’ai essayé. ET CA MARCHE !!! je me suis remis au thé (Kenya noir) et depuis, a pus bobo au ventrou !
    Quand à ma belle « Essprexxo Rowentia » de lusque, je sens qu’elle va aller faire un stage de dé-briefing au grenier ; dernière étape avant Emmaüs.
    Alors, les capsules en alu doré à la feuille à vous fomenter des kaouahs dévastateurs qui coûtent aussi cher, amoureusement ourdis de vos propres petites menottes dans votre cantina personnelle, qu’un expresso semi-industriel sur une terrasse des Champzés (pourboire non compris), BONJOOOOUUUURRR !!!!!!
    Tiens, je vas m’en faire un, de thé…
    À la bonne vôtre !
    T.O.

    1. Vous apportez de l’eau (frémissante, pas bouillante !) à mon moulin. Moult clampins se tapent 3-4 voire 5 cafés par jour, de la capsule « what else » bien corsée-serrée avec pas assez d’eau : ça fait pas mal de dégâts à la tuyauterie et autour. Mais je persiste, moi, à un ou deux cafés – surtout pas du « What else » ! – dans la matinée, et ma foi je me porte comme le Pont-Neuf. Pourvou qué ça douré ! Au fait, le thé : très mauvais, très très mauvais. Attention les tanins du thé !

  2. … Génial votre article sur le capsulier ! Sauf qu’il y a un gros pavé sur les cookies et leur usage qui le masque complètement avant que vous ayez eu le temps de lire la première ligne. Remarquez, le truc vous laisse le choix : ou bien vous acceptez d’être pisté à coup de rafales de cookies comme un renard enragé, ou bien… vous acceptez : impossible de dire niet, sinon panpan-cucul et privé d’article, na ! Article qui peut déjà être – par ailleurs – considéré lui-même comme une pub en soi… À quand les bons-points pour les bons élèves qui accepteront de se laisser docilement gaver de leurs merdouilles ? Tout à l’heure, j’ai commandé sur le site de la FNAC* un CD (Un concerto superbe d’A. Ginastera ; musicien fabuleux quasiment complètement inconnu en France) parce qu’ici, le premier disquaire sérieux est à Toulouse (c’est d’ailleurs aussi la Fnac ! 2×50 km : l’aller-retour plus le parking me coûtent plus cher que l’achat-livraison-comprise sur le Net)… J’avais à peine validé ma commande qu’on me passait un spot-image : « Nous avons pensé que ces articles pourraient aussi vous intéresser… » Et depuis quand se permet-on de « penser » à ma place ? Surtout pour me proposer un disque de Garonne, dont je me demande encore le rapport avec le concerto pour harpe N° 25 d’Alberto Ginastera…
    On est vraiment pris pour des débiles. M’enfin, qui ne tente rien n’a rien !
    @ + !

    (*) J’ai définitivement proscrit Amazon des mes « fournisseurs » ; tout comme j’ai proscrit « Google » comme moteur de recherche. Mais y’a des fois où, en mettant à jour certains de mes sites (comme Avast, par exemple…) on me refile discrètement « Google Chrome » en loucedé et sans me demander mon avis. Y’en a marre.

    1. On est pistés, c’est sûr. Et à proscrire et proscrire, hélas nous serons bientôt nous-mêmes proscrits. Ceci dit, supprimez donc tous les couquies à la fin de votre navigation : c’est salutaire !
      Garonne ? ça sonne espingouin, comme Ginastera, non ? allez hop, un paquet-cadeau !

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