Du concept de « pont »

Rien, ou presque ces jours-ci. Kim-Machin le Coréen pourrait envahir la France en toute quiétude, la Ligne Maginot ayant cessé de nous protéger. Et je lis dans les colonnes quasi-vides des journaux (Le Figaro, en l’occurrence) les pauvres salades des  journaleux de permanence au mois d’Août, et en mal d’inspiration, forcément : les marronniers fleurissent !

Le 15 Août est l’un de ces incontournables thèmes. Et ici l’écrivaillon préposé à ce sujet passionnant a commis une bourde, sans doute l’ennui…  je cite : « La notion de «pont du 15 août» finit par supplanter le sens de la fête religieuse de l’Assomption qui est pourtant… gnagnagna… « . Eh non, chers amis, il ne s’agit pas systématiquement d’un pont. Cette année, oui ! le lundi 14, jour ouvré, coincé entre le dimanche 13, jour férié, et ce mardi 15, jour férié, constitue une indéniable arche de pont. Une arche, deux piles : c’est un pont ! pas Tancarville, mais bon…

C’est comme les piquets et les intervalles, un piquet de plus que d’intervalles, sauf évidemment si la figure est fermée – si le pont fait le rond, se mord la queue, ce qui serait idiot… pourquoi se faire du mal, hein, un 15 août en plus !

Donc, résumons : si le 15 août tombe un vendredi ou un lundi, pas de pont ! par exemple, s’il tombe le lendemain du jeudi de l’Ascension (*) : pas de pont ! Le 15 août tombant un 13 ou un 15 juillet, pas de pont ! Pour faire un pont il faut une distance « en l’air » entre deux piles de pont, sinon à quoi bon ? Pensez aux quelques courageux ou malchanceux qui ont bossé ce lundi 14 août, et parlez-leur de pont, tiens ! vous allez voir votre gueule…

Mais comment nommer un houikinde de trois jours de repos consécutifs ? genre la Pentecôte, Pâques, où le lundi est férié ? bonne question. Nous nous efforcerons d’y répondre dans un prochain billet. Vous voyez ? c’est pourtant simple de remplir des colonnes de texte, avec des sujets croustillants, tenir le lecteur en haleine… et une chute genre « A suivre », en plus : quel suspense !

Tibert

(*) Ce cas de figure ne s’est encore jamais produit, j’ignore pourquoi. Dommage, ça ferait 4 jours consécutifs… une très très grosse pile de pont… mais pas un pont !

2 thoughts on “Du concept de « pont »”

  1. Ehhhmmmouiii…
    Vous vous sentez pas un rien fatigué, là, cher Tibert ? Enfin, vous avez remis le « l » qui manquait à Tancarville c’est déjà ça…

    1. ‘fectivement, Tanquarvile, ça choquait, d’où mon énergique intervention à la relecture. Mais si je vous suis, vous semblez juger léger le sujet de ce billet, voire futile – iriez-vous jusqu’à le qualifier de vain bavardage ? c’est léger, soit ; la définition topologiquement correcte du « pont » est un sujet léger. Je n’aurai pas le prix Pulitzer ce coup-ci (couça), mais je me ferai une raison.

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