Brexit kss kss kss

Les Bitanniques – les Anglais certes, mais pas que, ajoutons-y les Gallois, les Ecossais, les Nord-Irlandais – voudront ou ne voudront pas quitter l’Union Européenne, en Juin prochain. Ils y avaient adhéré par référendum déjà, en 1973 avec 67 % de « Oui », un bon 2/3, donc. Et voilà-t-y pas qu’ils se tâtent pour en sortir… quarante-trois ans d’amour (enfin, de cohabitation houleuse) et puis les valises ?
Ils s’en iront peut-être drapés dans leur superbe et leur superbe isolement, pour tourner le dos à ce Continent qu’ils n’aiment pas et d’où viennent tous les dangers et puis la vérole, pour contempler l’Ouest, toujours aussi dépités et cocus de s’être fait jeter il y a bientôt deux-cent-quarante années de ces terres lointaines de l’autre bord de l’Atlantique. Ah s’ils pouvaient se hâler jusques-z’à ces rives, s’ancrer à la Nouvelle-Angleterre faute d’avoir pu ancrer celle-ci à leurs côtes… mais bon. That’s life, « c’est la vie », comme ils disent.

Il est vrai que cette Europe de bureaucrates bruxellois est rien moins qu’exaltante, productrice de directives et de normes plutôt que d’envie d’y croire, à l’écoute bienveillante des lobbies mais pas vraiment des citoyens. De là à retourner à nos petits jeux hexagonaux  étroits assortis de dévaluations aussi ponctuelles que des feuilles d’impôts…

Mais si ces Britanniques nous quittaient, que nous laisseraient-ils ? clairement un sentiment de gâchis, qu’ils se sont foutus de notre gueule, pas européens pour deux balles mais hargneux à défendre leur seul intérêt grand-breton à tous les tournants, faisant monter les enchères pour soi-disant rester mais se barrant quand même. Et nous laissant en cadeau un joli foutoir, et cette langue que deux pays sur vingt-huit pratiquent aujourd’hui – eux et les Irlandais, qui pourtant ne les aiment guère et, tout comme les Etats-Uniens, les foutirent dehors il y a quatre-vingt-dix-sept ans. Ironie et farce de l’histoire, l’Europe Unie resterait unie dans l’usage surtout pas prescrit mais lâchement admis – en dépit des Latins – du langage de ce pays qui va peut-être lui tourner le dos, lui montrer ses fesses tout en lui faisant un bras d’honneur, ce qui demande une certaine dextérité.

Nous restera dans cette hypothèse, logiquement et à notre grand soulagement, à ouvrir tout grand les portes du Calaisis vers la Terre Promise des « migrants », et… mucha suerte ! migliori auguri ! gute Reise ! et bon vent !

Tibert

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