Du recyclage des rillettes dans les beaux quartiers

Madame Duflot, Cécile, Cheffe des Verts-que-plus-vert-tu-meurs, se sent un poil trop provinciale à Villeneuve-Saint-Georges, sa patrie Ile-de-Française : pourquoi ne pas aller voir, à l’occasion des prochaines élections législatives, si l’herbe ne serait pas plus verte et tout aussi gagnable – voire plus ! – du côté de la 6ème circonscription de Paris, où l’élue du PS en place et future ex-députée, madame Hoffman-Rispal, va donc  faire les frais des accords Verts-PS ? allez, ouste,  place à la Verdure à Paris, afin d’y généraliser les exemplaires réalisations déjà en place – notamment le superbe recalibrage du Boulevard St-Marcel et ses 492 feux de signalisation, un tous les 3 mètres cinquante (tiens, ça me rappelle la chanson de Boris Vian).

De l’autre bord, Madame Dati, Rachida, qui se partage harmonieusement (difficile exercice, ça s’appelle du « cumul de mandats », voir ce mot au dictionnaire des pratiques pas carrément illégales mais pas franchement louables ni républicaines) entre son poste de députée européenne et son poste de maire du 7ème arrondissement de Paris, n’est pas contente : monsieur Fillon, futur ex-premier Ministre et Sarthois convaincu – du moins jusqu’à présent – se verrait bien « monter à Paris », et atterrir dans le 7ème arrondissement, justement, à l’occasion des prochaines échéances électorales, histoire de se trouver un job stable et bien payé. Ce n’est manifestement pas du goût de madame Dati, du moins peut-on le lire à gros demi-mots dans son dernier billet du « Monde ». Faute triste, est-il écrit… joli, « faute triste ». Bien trouvé.

Madame Royal, elle, se découvre des affinités charentaises… que vont faire les Mellois sans elle ? je vous le demande. C’est, n’en doutons pas, là aussi, d’une grande tristesse.

Mais le spectacle doit continuer , the show must go on, allez allez, ça va se mettre en place, tout sera fin prêt pour le lever de rideau, ils seront tous là au printemps prochain, frimousses pimpantes alignées sur les panneaux électoraux,  pour notre plus grande joie (je plaisante, là… plaisanterie triste).

Tibert

Citoyen, ou à peu près

Le Sénat majoritairement de gauche, tout frais tout neuf, et tout excité de ses nouveaux pouvoirs, a testé si ça marchait : ça marche !  il a voté le droit pour les étrangers non-communautaires (non communautaires de la CEE, oeuf corse ! ) de voter – et, cerise sur le gâteux, pardon le gâteau, le droit d’être élu aux élections locales.

Outre que ce texte « pour rire » ne passera pas le barrage de l’Assemblée, qui jusqu’à nouvelle élection reste du bord opposé, on se demande jusqu’où nous mènerait ce jusqu’au-boutisme dans la débine et l’irresponsabilité, si on continuait comme ça. Il est certes possible de débattre et défendre le droit des étrangers qui travaillent et vivent chez nous, de voter pour leur mairie ; ça peut s’envisager dans l’abstrait. Mais rendre éligibles des étrangers ? c’est aberrant, c’est la négation de notre citoyenneté, c’est de la provocation.  Un élu en France doit être Français – moi j’y tiens, en tous cas, ou alors qu’on arrête de nous bassiner avec le civisme, la République, le drapeau, la Marseillaise, notre Histoire, et tous ces vieux machins.

Et pour le reste, qu’on en finisse avec ces dérives bisounours : on peut certes trouver généreux, positif, de donner aux étrangers le droit de voter  – et seulement de voter – pour les mairies ; mais il est clair que les maires, pourvus, eux, de la nationalité française, et portés à la mairie par des majorités turque ou kurde ( ou les deux ) dans la région thiernoise, par des Maghrébins du 9-3, des Maliens de Montreuil etc etc… leur seront redevables, donc complaisants. Il serait même envisageable – voyez jusqu’où l’on peut pousser des raisonnements spécieux ! – que par exemple un natif de Bamako naturalisé Français soit propulsé à la mairie d’une banlieue de l’Est parisien par une forte proportion de votants Maliens. Mais je déraille probablement, là… j’élucubre des scénarios délirants, n’est-ce pas. Meuuuh non, enfin, y a aucun risque, y a pas de problème, tout le monde chez nous est plein de bonne volonté et de bons sentiments.

Tibert

Clausus à la campagne

Vous en penserez ce que vous voudrez, mais moi je vais vous écrire ce que j’en pense. D’abord le Figues-à-rôts nous apprend qu’on relève le numerus clausus des études de médecine à 8.000. Mon dieu ils sont fous, c’est trop ! et les pontes de s’étrangler, il va pas y avoir assez de place dans les amphis des fac’s de Médecine. Vous voyez la logique imparable du raisonnement : je veux monter un mur de 1 mètre 50, il me faudra 3 mètres-cubes de ciment… ah mais me dit le maçon, on a pas de bétonneuse, on a qu’une brouette, ça va pas le faire ! … ah bon, réponds-je, conviens-je, ah bon, alors on va juste construire un muret de 30 cm.

Elle est pas belle, ma parabole ? c’est exactement ça, on justifie le numerus clausus par l’exiguïté des salles de fac’s. Alors que, tout le monde le sait, le numerus clausus, il est là uniquement parce que les médecins, et leurs chefs en tête, tiennent à rester un produit rare, et cher ! cher… et ce, depuis des lustres. Résultat, on est bien soigné à Nice, Cannes, Bormes-les-Mimosas, Toulon, Cassis, Bandol, au Cap-d’Ail, mais à la campagne on essaye de se trouver tant bien que mal des Roumains, des Marocains, des Libanais, des Polonais, des… qui, eux, sont passés par des fac’s où il y avait de la place, eh oui.

Mais pour ne pas trop casser le métier, pour espérer encore attirer des vocations de toubibs, la médecine est devenue plus humaine, entendez, moins difficile pour les pauvres et rares médecins. Du temps de mes parents et de mes jeunes années, le docteur se levait à 2 h, se relevait à 5 h au besoin, si on l’appelait au secours. Maintenant, c’est (répondeur, voix enregistrée) : la nuit ?  « le cabinet du docteur LaRotule est fermé jusqu’au… appelez le 15 ». Le week-end ? appelez le 15. Ou allez aux urgences à l’hôpital le plus proche. Vous pouvez pas vous déplacer ? appelez le 15.

On est bien soignés, je vous dis… une de mes connaissances a eu dernièrement un gros ennui au côlon, à proximité de l’anus. Opération… le toubib lui présente un choix de « poches » qu’on pourra lui installer – pour faire caca, ou quelque chose d’équivalent, vous comprenez bien. Charmante perspective, et la dame, effondrée, de lui dire tout de go : « si vous me mettez un truc comme ça, je vous le dis, je me jette par la fenêtre. Je ne supporterai pas ». Que croyez-vous qu’il arriva ? ah bon… bon, alors on va vous opérer. Et on l’a opérée, et sans poche, et ça fonctionne très bien. Moralité ? si elle n’avait pas protesté véhémentement, elle l’aurait, sa poche à caca : c’est plus facile, et c’est moins cher.

Tibert

Pointeur

Un pointeur, en programmation, c’est juste une adresse qu’on note dans un endroit sûr,  pour être sûr, justement, de retrouver un truc dont on aura besoin par la suite. Par exemple, « Ma paire de rollers de figures libres : dans le placard d’entrée, en bas à droite« . Je cherche mes rollers ? hop, un petit coup de pointeur, et on y est. Du coup, au lieu de dire « les freins de ma paire de rollers de figures libres« , on peut dire « les freins du truc qui est en bas à droite dans le placard d’entrée » : ça fonctionne aussi bien. Quel intérêt ? c’est quasiment aussi long, m’objecterez-vous…  certes, mais si la paire de rollers de figures libres est, disons, en case B12, ça devient « les freins du contenu de la case B12« , ou, par métonymie, en assimilant hardiment le contenant au contenu, « les freins de B12″ : là, c’est plus court, non ? putain c’est super, la programmation, avec Métonimi et son pointeur.

Mais pas le temps de gloser là-dessus aujourd’hui : si vous suivez ce pointeur, donc, vous devriez trouver un billet de blog que j’ai lu avec beaucoup d’intérêt. Ca s’appelle : « Blouse, uniforme et vêtement commun : réflexions sur la liberté« . On n’est pas seul, non Jeff t’es pas tout seul. Il y en a d’autres qui trouvent que ça ne tourne pas très rond dans l’Educ’ Nat’, et qui proposent des pistes de réflexion.

Et tant que vous y êtes, les commentaires des lecteurs, eux aussi, valent le coup d’oeil. Allez, à plus, j’ai pas le temps, j’ai du lait sur le feu.

Tibert

Réfléchissons, voyons… réfléchissons..

Bonne nouvelle : « l’État réfléchirait sur la possibilité de modifier la formule de calcul des tarifs du gaz, qui se base plus sur les coûts d’approvisionnement de GDF Suez et moins sur l’évolution des prix de marché du gaz. L’application de cette nouvelle version pourrait aboutir à une augmentation de 6% plutôt que de 10%« .

Mais oui, ils y réfléchiraient, là-haut…  là, derrière leurs fronts altiers et savants. Voyons voir, voyons voir…  serait-il possible de changer la formule ? sachant que mon ami Mestrallet, de chez GDF-Suez, tient à  ce que ça ne change pas, sachant que les Français se sont déjà morflé 3 hausses violentes du prix du gaz depuis avril 2010, soit +9,7 %, +5 % puis enfin +5,2 %, soit au total + 21 % d’augmentation en 18 mois, sachant que le gaz, il y en a des réserves prouvées sans commune mesure avec le pétrole, et que les prix sur les marchés mondiaux sont bien plus bas, mais que justement, la formule de calcul, elle, fait référence au prix du pétrole, parce que ! c’est comme ça !, alors, on y réfléchirait, au conditionnel, chez le Ministre de l’Industrie, de l’Energie  et des Justes Prix. Si, si.

J’ai parcouru la page « Dolcevita » de GDF, qui nous explique doctement pourquoi il faut payer de bon coeur, pourquoi notre fille est muette, et pourquoi les prix du gaz augmentent inexorablement, tels l’entropie – c’est scientifique, très convaincant, tenez : « …Par ailleurs, les 2 énergies (gaz et pétrole, NDLR) sont en concurrence directe pour de nombreux usages, si bien que si la demande s’accroît pour l’une, elle s’accroît également pour l’autre« . Eh oui, si pour faire vos courses, Leclerc est en concurrence directe avec Carrefour, quand vous allez plus chez Carrefour, c’est forcément que vous allez également plus chez Leclerc, c’est clair, non ? non ? ah bon c’est pas comme ça ? c’est même le contraire ? zut alors.

Tibert