Le no-french day

je muse – je m’use – sur la Toile et sur quoi tombé-je ? des écrivains, des humoristes, des… blogueurs, paraît-il, des gens, bref – car « blogueur » c’est comme « retraité », ce n’est pas une profession, tout au plus une (in)activité – lancent un appel à un (je cite) « No Sarkozy Day » demain samedi 27 mars.

Bon, on va voir ce que c’est c’est que cette nouvelle ânerie… ah, il semblerait que, suite au succès d’un certain « No Berlusconi Day » en Italie, on se soit dit, dans les cercles bien introduits chez nous, que ça méritait de se décliner, de sortir une gamme de produits dérivés, vous voyez… les T-shirts « Matrix », les albums à colorier « Barbie », etc. Produits dérivés… effectivement, ça dérive dur.

Premio, on peut pas le faire en français ? la « journée de la femme » (… de la jupe, etc), la « fête des mères », ça n’est pas encore en Rosbif, non ? alors, pourquoi se presser, voler au devant de la démission de notre langue ? on pourrait proposer, chers con-frères, une » Journée Sans Sarko », une « Journée Anti-Sarkozy », un « Jour Contre Sarko », je sais pas, moi, il y a le choix.

Deuxièmo : pourquoi UN jour ? c’est petit bras, pusillanime… « Plus Jamais Sarko », ça aurait de l’allure, mais UN jour ? comme la journée de la femme, quoi : 364 jours de l’homme.

Troisio : monsieur Sarkozy n’est pas monsieur Berlusconi, et de très loin. Tenez, a-t-il appartenu à la Loge P2, lui ? Que ces messieurs-dames les blogueurs putschistes se renseignent. A trop approximer, grossir le trait, on perd toute éthique, on loupe son effet. C’est excessif et déplacé.

Certes, nombreux parmi nos concitoyens sont ceux qui ne souhaitent pas voir monsieur Sarkozy rempiler en 2012. Qui vivra verra : il lui reste deux ans à tirer. Très nombreux aussi ceux qui critiquent tel ou tel aspect de sa prestation comme président. Bien, prenons-en acte, c’est la démocratie qui fonctionne. Aux urnes en 2012, les mecs. Ceci étant, quand je lis « Nous voulons simplement la démission de Nicolas Sarkozy« , je pense – simplement, moi aussi – qu’on a affaire ici  à des malfaisants ou des irresponsables. On ne va pas froidement mettre ça en parallèle avec les suicides de Roger Salengro ou de Pierre Bérégovoy, dont les « blogueurs » de l’époque furent très largement responsables ; mais c’est un suicide politique qui est requis là : c’est infect.

Tibert

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