La postière et le merlan

Paris, Paris tout comme d’hab’ : un boucan d’enfer partout (la circulation, eh oui, ininterrompue, à vous bousiller les oreilles, en permanence… faut supporter, les bouchons d’oreilles en position ! et puis une p’tite manif’ comme d’hab’, la CGT et la FSU et leur sono pourrie qui hurle « Bella ciao », comme s’il n’y avait pas assez de bruit ! Et des CRS pour encadrer, comme d’hab’… la capitale, quoi.

Bref, Paris. Et, agréable surprise, à la poste de mon quartier, pas de queue ! chat alors (la queue du chat, évidemment). Donc je parviens fort rapidement, c’est inhabituel, au premier guichet libre, en l’occurrence pour récupérer un pli recommandé arrivé en mon absence. Recommandé que je récupère donc (rien de grave, rassurez-vous, une Assemblée Générale très Ordinaire).

Mme la postière me fait signer les papelards, me refile ma bafouille, et… « Je vous mets aussi des enveloppes pré-timbrées ? » … ??? moi, interloqué :

– Pour le courrier que je viens de récupérer ??

– Ah non, pour le cas où vous en voudriez.

– Ah mais non pas du tout. Et puis, comment se fait-ce que vous me proposiez des trucs et des machins que je n’ai pas réclamés ?

– Mais c’est que nous sommes une entreprise commerciale, monsieur.

– Ah là là mais ça me fait penser au sketch de Fernand Reynaud, on y est en plein dedans, l’histoire du gars qui va chez le coiffeur se faire couper les cheveux, et se voit proposer un shampoing, une coloration, des frisettes, une lotion, un brushing… vous voilà donc maintenant à faire comme les merlans ?

– Mais tout à fait monsieur, c’est exactement ça ».

(J’ai eu comme la vague impression que ladite postière ne trouvait pas sa nouvelle mission très à son goût. Mais peut-être me trompais-je ?)

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