Histoires de mettre

Les Hollandais, dans un référendum assez peu suivi  – 30 % de votants – ont dit non au partenariat de l’UE avec  l’Ukraine. Une initiative permise chez eux, tenez : « Ils (les initiateurs de ce scrutin) ont saisi l’opportunité d’une nouvelle loi néerlandaise sur les initiatives populaires, et ont réuni 480 000 signatures, bien plus que les 300 000 requises ». Donc ils ont dit non… ce qui n’engage à rien du tout, vu que les dirigeants européens vont faire comme si rien ne s’était dit. Voyez comme notre « non » français a été suivi d’effet en 2005 ! on peut flûter… ils s’en foutent, là-haut à Bruxelles, une fois. Elargir, élargir, c’est leur psaume, et tant pis si ça ne ressemble plus à rien.

Le courrier des lecteurs à ce sujet est instructif. Une lectrice attentive relève une expression impropre dans l’article : « avec les attentats, la crise migratoire qui a mis à jour ses profondes divisions, l’Union donne l’image d’une construction politique en panne…« . Non, écrit-elle, c’est « mis au jour, pas mis à jour ». Evidemment elle a raison ; en effet, on met au jour les divisions (on les fait apparaître) ; les mettre à jour ce serait les actualiser, si je puis me permettre ce verbe inélégant mais de sens clair.

Ceci étant, les divisions entre pays européens se trouvent mises à jour... par ce nouveau résultat d’une consultation populaire (populiste, diront certains, vu que les partis nationalistes hollandais, extrême-droite etc, ont plaidé pour le Non et affiché leur satisfaction).

Qu’en penser ? nous avons un Président du Conseil Européen polonais, monsieur Donald Tusk ; ce monsieur « félicitait l’autre jour les progrès faits par le Kosovo pour rejoindre le camps (avec un s, sic)  euro-atlantique ». Que voilà une déclaration éclairante : l’UE va s’élargir à l’OTAN, ou peu s’en faut, si ça continue, arrimée en bon chien-chien atlantiste aux USA. Euro-atlantique… non mais on va où, là ?

Tibert