Peuchère !

Macronious est à Marseille… au chevet d’une ville en déshérence. Ville superbe, sites splendides, des tas d’atouts, … et à la ramasse. Il va évidemment mettre la main à la poche, annoncer plus de police, mieux d’écoles, des investissements. Bien… rappelons toutefois deux choses :

a) Plus de police c’est bien, mais pour quoi faire ? pour continuer à voir la Justice, noyée sous les dossiers, parfois pleine d’une mansuétude néfaste, relâcher ou condamner à des peines symboliques,  dans des délais ridiculement longs, des délinquants endurcis « défavorablement connus etc etc… » faute d’accueil en prison ? pour continuer à fermer les yeux sur une économie carrément parallèle et des trafics juteux connus de tous ? pour faire comme si le haschich était illicite alors qu’il se consomme à ciel ouvert, tarifs affichés en vitrine ? pour aller timidement et en nombre « suffisant » faire par ci-par là des parades de dissuasion dans les quartiers ? C’est un changement radical de politique qu’il faut, et les moyens qu’il faut avec ; pas du cosmétique.

b) La mairie de Marseille a été durant des lustres en dessous de tous ses devoirs. Ne nommons personne… le folklore pastis-pétanque-cigales-cabanon (espadrilles, accent, bouillabaisse…) a bon dos ! ce fut le clientélisme comme politique (et en a-t-on fini avec ?). On a complaisamment embauché des tas d’agents municipaux inutiles, on leur a même doré le boulot sur tranche – le « fini-parti » des éboueurs, les chasses gardées des dockers, les horaires bidon de certains services sociaux… –  et l’on a laissé dormir ou filer en quenouille les dossiers essentiels, sécurité, transports, logement, éducation. La gouvernance laxiste de cette ville est lourdement fautive, et tout le monde le sait : elle a – elle avait – à la base autant d’atouts et pas plus de soucis que Nice, Strasbourg, Lyon ou Bordeaux.

Face à ce lamentable bilan, Macronibus aura-t-il le courage de dire les choses ? d’énoncer les bons diagnostics ? d’appuyer là où ça fait mal ? rien n’est moins sûr, à neuf mois des élections.

Tibert

 

Pagnolade de masques

(Macronious envisage un référendum sur l’inscription de la lutte contre le réchauffement climatique dans la constitution… en voilà une idée qu’elle est stupide ! pourquoi ne pas y coller aussi la reconquête républicaine des quartiers « sensibles », les luttes qu’on tente de nous vendre contre les diverses supposées « …phobies » (*), la protection des mineures isolées, et puis les 80 km/h sur les départementales, chers à monsieur Philippe ? initiative casse-gueule, qui plus est ! résultat fort incertain ! Allons, le peuple n’est quasiment jamais consulté, et « là-haut » on s’essuie assez systématiquement les pieds sur des interrogations sociétales bien plus vitales, qui, clairement, voudraient que NOUS nous prononcions. Mais si c’est pour cette lubie saugrenue… même les écolos vont ricaner et trouver ça bizarre, c’est dire !)

Mais Marseille – que j’ai bien connue, à l’époque où son 15ème arrondissement « Quartiers Nord / Saint-Louis » étalait de superbes pinèdes aujourd’hui bétonnées-goudronnées à mort – nous donne à voir une de ces comédies « Marius-et-Olive » dont elle a le secret. Le PS avançait donc masqué, et pas du masque anti-Covid, pour conquérir la municipalité : une tête d’affiche aguichante, une femme écolo-pas politicienne-toubib bien sous tous rapports, du sang neuf, adios Gaudin et ses bataillons de fonctionnaires municipaux pléthoriques et difficiles à justifier au regard du boulot tombé. Sauf que, pas du tout ! c’est un « pro » de la politique politicienne socialo qui se planquait derrière. le PS, coucou le revoilou ! et Le Monde, ému de cette divine surprise, en bon groupie, nous sert un article ronflant : « L’heure de Benoît Payan, architecte du Printemps marseillais, est arrivée » ! C’était l’architecte, peut-être, mais on a oublié de nous dire que c’est lui qui devait occuper la boutique !

Je vais vous dire : si j’étais Marseillais, et si j’avais voté pour la liste qui a gagné (et c’était la majorité, eh oui ! nonobstant la participation minable et les embrouilles de fin de campagne) je me sentirais quelque peu cocu !

Tibert

(*) « Phobie » = peur, crainte. ce n’est qu’avec des contorsions sémantiques malhonnêtes qu’on veut nous maquiller ça en haine malfaisante. On a de bonnes raisons de craindre, parfois…

Foot et colliers

A l’heure blême où je vous cause, le résultat, sec, est tombé : 0-0, match nul entre les footeux français et leurs homologues géorgiens. Match nul, c’est à dire NUL. Heureusement que je me contrefous du foot, de ses spectacles poussifs et de ses histoires, sinon je serais triste pour eux. Se faire suer et courir 90 minutes pour RIEN, c’est quand même assez improductif. Le foot c’est bien autre chose, et d’abord un jeu pour JOUER, se remuer la couenne comme des gosses, pas pour épaissir son compte en banque ou ponctionner son stock de bières.

Je vous parle de foot, mais en fait France-Géorgie au foot, c’est du domaine du micro-évènement, ça ne mérite pas un lever de sourcils dans votre morne quotidien, deux lignes d’entrefilet dans votre morne quotidien. Ce qui motive ce billet, c’est Marseille. Encore un cadavre troué sur la chaussée marseillaise, et c’est quelque part pas loin du foot, figurez-vous. Marseille, une si jolie petite ville.

Il y a quelques lustres je lisais, choqué, qu’à Bogota (Colombie) les femmes évitaient de sortir avec des bracelets, boucles d’oreilles, colliers…  parce qu’elles se les faisaient arracher ! voire couper l’annulaire pour récupérer la bagouze. Vous imaginez ? eh bien c’est venu à Marseille, où le dernier sport « djeune » à la mode c’est d’arracher les colliers, à deux sur un scooter avec le casque intégral ou un foulard ou une capuche, évidemment, avec toutes ces caméras dans la rue, maintenant…

Bref, Marseille va mal – elle n’est pas seule, mais chhuut – , avec son {maire + sénateur} hors d’âge, sénat’maire, ou mairsénateur, ça dépend des jours – 74 ans et deux mandats électifs majeurs en même temps plus diverses bricoles, pourquoi se gêner, c’est encore licite  ! –  et qui caresse l’espoir de rempiler en 2014 !! en 2020 ça lui fera 80 balais, l’âge de la retraite ? va savoir… avec ses Kalachnikov et ses marchands de shit à à tous les coins de rue, avec notre ministre de l’Intérieur qui appelle à un pacte national ! Monsieur Valls, le « pacte national » ce devrait être le comportement par défaut, pas l’exception. Vous êtes tous élus ou nommés pour que ce pays fonctionne au mieux, pas pour vous tirer dans les pattes  pour vos idées plus ou moins fumeuses ou votre carrière.

Mais j’entends que, nonobstant les Kalachnikov, justement, la délinquance baisserait, à Marseille : les vols avec violence (enregistrés, évidemment, pas les autres) ont baissé de 18 % en un an… davantage de Kalachnikov, certes, hélas, mais moins d’arrachages de collier, paraît-il !

Moins d’arrachages de colliers ? cest simplement qu’il y a moins de colliers à arracher : les Marseillaises, pas plus connes qu’ailleurs, ont renoncé à les arborer dans la rue. C’est ça les bonnes statistiques, les amis : savez-vous que les agressions vespérales contre les allumeurs de réverbères ont baissé drastiquement ? en haut lieu on s’en félicite.

Tibert