Bon à benner

Deux député(e)s de la majorité macronienne, mesdames Bergé et Descamps, viennent de pondre un rapport sur les problèmes et les perspectives des rapports enseignants-parents d’élèves : malheureusement je n’ai pas pu vous trouver ce petit bijou sur la Toile. En revanche on croule sous les lazzi éreintant ce rapport, sur ce site par exemple…

J’ai pu y piquer quelques perles… ceci notamment, qui donne à réfléchir : « Lorsqu’ils [ les professeurs, NDLR] sont affectés dans des quartiers difficiles, ils n’en sont le plus souvent pas originaires, ils n’en connaissent pas les spécificités et vivent de moins en moins là où ils enseignent« . C’est un constat, et aussi une piste : bon sang, c’est bien sûr, si les profs de Mouloud, Moussa et Malika s’appelaient Hocine, Rachid… et non Robert ou Patrick, le communautarisme galopant vers lequel on nous mène droit dans le mur serait battu en brèche, ça tombe sous le sens  😉  Exigence, effort, culture, savoir, universalité ? ras des pâquerettes, complaisance et démission, répondit l’écho.

Mais bon… je voulais vous entretenir de cet article, là, sur la machine à laver « increvable« , hélas en projet, prototype, hypothétique produit réparable par tout un chacun. Enfin une idée qu’elle est bonne ! J’ai moi-même pu affronter l’obsolescence accélérée et voulue à au moins deux occasions : la première fois ce fut un sèche-linge Wh…. qui refusa de sécher après cinq ans et 2 mois ; coincé par les lieux et le temps, j’ai dû faire ce qu’il ne faut surtout pas faire : le bazarder et en acheter un autre. La carte-programmateur était cuite, ça coûtait plus cher de faire réparer que d’acheter du neuf (pas de la même marque, zut quoi !). La deuxième fois, ce fut un congèle Fau… au bout de trois ans et deux mois ! là j’avais du temps devant moi, de la place pour bosser, pas de stress… c’était, le croirez-vous, la carte-programmateur qui était naze ! et que j’ai commandée sur la Toile (quatre-vingt-dix euros tout de même), installée (pas simple ! ) et roule ma poule, il est reparti – pour trois ans, qui sait ?

C’est évidemment une chose dont les industriels ont horreur, le facilement réparable : banalisation des pièces et des techniques… juteuses interventions de techniciens patentés désormais inutiles… remplacement des machines plus rare… manque à gagner ! alors je tire mon chapeau aux deux téméraires qui se sont lancés dans ce projet, et je leur souhaite d’aboutir. Et puis de soigner la documentation pour l’entretien et les réparations : ça nous changerait des laconiques torche-balles de deux pages mal traduits qu’on trouve habituellement au fond de l’emballage.

Tibert