Emmêlage de pinceaux panamiens

Le Fig’ sur Toile de ce matin vous rapporte – partialement, bien sûr, le Figaro est de Droite, ce n’est pas un scoop – le débat de sourdes entre Hidalgo à ma gauche, et NKM à ma droite, ou inversement, si vous l’avez regardé dans un miroir. Et, forcément, étant de Droite, le canard sus-cité critique la Première Adjointe sortante :

« Les transports, un sujet d’échanges musclés entre Anne Hidalgo et Nathalie Kosciusko-Morizet lors du débat d’entre-deux tours. Et sur le métro, la candidate socialiste s’est un peu emmêlée les pinceaux« .

Eh oui, si NKM trouve de rares « moments de grâce » (un seul, en fait : c’était au singulier, et c’était effectivement plutôt singulier) à voyager dans le métro, Hidalgo, elle, mélange les lignes, prend la 10 pour la 11, etc… véniel que tout cela, elle prend des voitures de la Mairie, comment voulez-vous qu’elle identifie correctement les lignes de métro ?

Mais voilà, elle (je cite texto) « s’est un peu emmêlée les pinceaux » : erreur, mesdames-messieurs les correcteurs-relecteurs du Figaro (s’il y en a), elle s’est un peu emmêlé les pinceaux. Qu’à-t-elle emmêlé ? ses pinceaux. Elle se les est emmêlés, certes, mais ce n’est pas elle-même qui s’est trouvée emmêlée, ce sont ses pinceaux. Donc emmêlé, car les pinceaux débarquent après le verbe.

Si c’était « elle s’est emmêlée dans les numéros de lignes de métro« , là ç’aurait été bon, par contre.

Et si ses pinceaux avaient été devant ? « les pinceaux qu’elle s’est emmêlés« , voilà la bonne réponse.

Vous me direz, on s’en fout, je sais. De fait, l’emmêlage de pinceaux avec la faute d’accord, c’est la seule chose que j’ai retenue de ce débat : c’était à peu près inaudible, une empoignade de harangères, se coupant la parole à tous les coins de phrases. Mais bon, Parisiennes, Parisiens (bref : Parisiens), à vous de vous faire votre opinion. Et, zut quoi, votez !

Tibert